Le terrorisme sioniste et ses mystifications, un texte important de Rémi Brulin

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  • La remarquable occultation de la campagne israélienne d’attentats à la voiture piégée au Liban ou : Ce dont nous (ne) parlons (pas) quand nous parlons de terrorisme

    Par Rémi Brulin, MondoWeiss (USA) 7 mai 2018 traduit de l’anglais par Djazaïri
    https://mounadil.wordpress.com/2018/05/15/le-terrorisme-sioniste-et-ses-mystifications-un-texte-important-

    (...) En effet, de 1979 à 1983, soit précisément la période située entre les conférences de Jérusalem et de Washington, de très hauts responsables israéliens ont mené une vaste campagne d’attentats à la voiture piégée qui a tué des centaines de Palestiniens et de Libanais, pour la plupart civils. En fait, au moment où sa tribune libre était publiée dans le New York Times, Sharon dirigeait personnellement cette opération « terroriste » depuis une année entière. Fait encore plus remarquable, l’un des objectifs de cette opération secrète était précisément d’inciter l’OLP à recourir au « terrorisme » afin de fournir à Israël une justification pour envahir le Liban.

    Ces assertions ne sont pas le produit d’un esprit enfiévré et conspirationniste. Une description détaillée de cette opération secrète par Ronen Bergman, un journaliste israélien très respecté, a été publiée par le New York Times Magazine le 23 janvier 2018. Cet article a été adapté de Rise and Kill First : L’histoire secrète des assassinats ciblés d’Israël, où est fourni un compte rendu beaucoup plus détaillé de l’opération, entièrement basé sur des entretiens avec des responsables israéliens impliqués ou au courant de l’opération à l’époque.

    Comme l’explique Richard Jackson dans « Writing the War on Terrorism » (Écrire la guerre contre le terrorisme), un discours politique est une façon de parler qui cherche à donner un sens aux événements et aux expériences à partir d’un point de vue particulier. Analyser le discours sur le « terrorisme », affirme Jackson, implique « l’identification des règles guidant ce qui peut et ne peut pas être dit et de découvrir ce qui a été omis ainsi que ce qui a été inclus. » « Les silences d’un texte » ajoute-t-il « sont souvent aussi importants que ce qu’il dit. »

    L’opération secrète d’attentats à la voiture piégée menée par les autorités israéliennes au Liban au début des années 1980 représente un exemple historique remarquable de tels « silences » et des « règles » qui sous-tendent le discours sur le « terrorisme » et confirme que certaines choses ne peuvent tout simplement pas être dites. « Certains faits ne sont tout simplement jamais mentionnés .Rise and Kill First a reçu des éloges de la part de la critique dans la presse américaine. Au cours des trois derniers mois, son auteur a participé à d’innombrables interviews avec les médias et a donné des conférences publiques très remarquées dans tout le pays. Et pourtant, dans ces revues critiques, ces entretiens et ces discussions publiques, cette opération secrète n’a pas été mentionnée une seule fois. En fait, la discussion publique qui a entouré la publication de Rise and Kill First a eu lieu comme si les révélations contenues dans ce livre n’avaient jamais été publiées.

    Notre » opposition au « terrorisme » se base sur des principes et est absolue. « Nous » par définition ne recourons pas au « terrorisme ». Si et quand une preuve du contraire est présentée, la réaction est : le silence. (...)

    traduction française de l’article cité par @nidal : https://seenthis.net/messages/692409

    • C’est tellement #énorme comme information. Tellement #énorme... Comment cet état faussaire pourra-t-il se sortir d’un passif si #énorme ? Toutes les narratives de cet état sont faussaires, toutes. L’histoire qui s’écrit avec 30 ou 40 ans de retard nous dit que cet état a provoqué ceux qu’il décidait être ses ennemis et à chaque fois de la pire façon, tout en affirmant l’absolu contraire, tout en feignant l’innocence.

      Ça me ferait peur, de vivre de cette façon. Me dire qu’un jour peut-être, je devrais rendre des comptes pour toutes ces horreurs accomplies. Ça n’a pas de sens, cette histoire de « rendre des comptes ». Le plus fort ne rend jamais de comptes. Mais reste-t-on toujours le plus fort indéfiniment ? Est-il raisonnable de faire comme si on le restera indéfiniment ?