https://trustmyscience.com

  • Une batterie à eau recyclable et bien plus sure que les lithium-ion
    https://trustmyscience.com/batterie-a-eau-recyclable-et-plus-sure-que-batteries-conventionnelle

    Des chercheurs ont conçu une batterie à eau offrant des avantages significatifs en matière de sécurité et d’impact environnemental, par rapport aux batteries lithium-ion. Selon eux, si les progrès se poursuivent, ce type de dispositif pourrait devenir un concurrent de taille sur le marché, d’ici une dizaine d’années.

    #selon_une_étude_récente

  • L’IA a tendance à opter pour la violence et les frappes nucléaires dans les simulations de guerre, révèle une étude
    https://trustmyscience.com/ia-tendance-opter-violence-frappes-nucleaires-simulations-guerre

    L’adoption de l’IA dans les stratégies militaires et diplomatiques s’accompagne d’un potentiel d’escalade conflictuelle, révèle une étude. Les résultats montrent que les simulations de guerre utilisant des agents IA autonomes ont une tendance à l’escalade, y compris vers l’usage d’armes nucléaires — avec des justifications parfois troublantes. Face à ces constats, les chercheurs insistent sur la nécessité d’adopter une approche mesurée et réfléchie quant à l’intégration de l’IA dans les processus décisionnels liés à la sécurité et à la défense.

    #selon_une_étude_récente #it_has_begun et #skynet_existe déjà

    Juste pour de rire, le paragraphe de conclusion, où on te dit que OpenAI autorise les usages militaires, sauf si ça devient trop méchant. Très #lol.

    Récemment, OpenAI a adapté sa politique pour permettre l’usage de ses technologies dans le secteur militaire, à la stricte condition de ne pas causer de préjudice aux individus et d’éviter la création d’armements. Toutefois, l’étude souligne les dangers liés à l’emploi de l’IA générative dans le conseil et la gestion de l’information. Des collaborations entre OpenAI et les forces armées seraient en cours, notamment dans le domaine de la cybersécurité.

  • Climat : une reconstitution de 66 millions d’années suggère que le CO2 est encore plus néfaste qu’estimé
    https://trustmyscience.com/reconstitution-66-millions-annees-histoire-climatique-suggere-co2-pl

    Dans un monde confronté à une crise climatique sans précédent, marquée notamment par des phénomènes météorologiques extrêmes plus fréquents, cette étude sur l’histoire du dioxyde de carbone (CO2) sur 66 millions d’années arrive à un moment critique. Cette recherche exhaustive, menée par un consortium international regroupant plus de 80 scientifiques, apporte un éclairage nouveau sur les niveaux historiques de CO2 et leur corrélation avec les températures terrestres.

    #climat #effet_de_serre #CO2

  • Expansion alarmante du trou dans la couche d’ozone, qui ne semble finalement pas se rétablir
    https://trustmyscience.com/trou-couche-ozone-agrandit-record-historique

    Face à l’augmentation inquiétante de la taille du trou dans la couche d’ozone au-dessus de l’Antarctique, les scientifiques s’interrogent sur les causes exactes — au-delà des CFCs déjà réglementés. Cette expansion, observée malgré les efforts internationaux concernant le climat, pourrait avoir des répercussions significatives en surface, en particulier dans l’hémisphère Sud. L’étude de ces changements est cruciale pour comprendre les interactions entre les activités humaines et les processus atmosphériques, et pour orienter les futures politiques environnementales.

    #it_has_begun

  • L’oxygène-28 pourrait remettre en question les fondements de la physique nucléaire
    https://trustmyscience.com/oxygene-28-potentielle-remise-en-question-fondements-physique-nuclea

    Dans le monde de la physique nucléaire, certains nombres de nucléons, qu’ils soient protons ou neutrons, sont qualifiés de « magiques », terme inventé par le physicien Eugene Wigner à la fin des années 1950. Ces nombres sont associés à une stabilité particulière du noyau atomique. Ainsi, un noyau ayant un nombre « magique » de protons ou de neutrons est censé être plus stable que les autres. Ces derniers présentent une énergie de liaison plus forte.

    Dans le cas de l’oxygène, la quantité de 8 pour les protons est considérée comme un nombre magique. De même, le chiffre 20 pour les neutrons est également perçu comme tel, formant une « coquille » complète, selon les termes des auteurs dans le communiqué. Par conséquent, l’oxygène-28, avec ses 8 protons et 20 neutrons, devrait théoriquement présenter une grande stabilité. Cependant, les observations ont montré le contraire.
    (...)
    Cette découverte a donc jeté une ombre sur la fiabilité de la notion de « nombre magique ». Si un isotope avec des nombres « magiques » de protons et de neutrons ne présente pas la stabilité attendue, cela signifie-t-il que la théorie elle-même est incomplète ou nécessite une révision ? Cette question est au cœur des débats actuels en physique nucléaire, poussant les chercheurs à reconsidérer et à approfondir leurs connaissances sur la structure nucléaire et les forces qui la régissent.

  • Visualisation en temps réel de l’intrication quantique grâce à l’holographie biphotonique
    https://trustmyscience.com/visualisation-temps-reel-etats-quantiques

    Connaître la fonction d’onde d’un tel système quantique est une tâche difficile – également connue sous le nom de tomographie d’état quantique. Avec les approches standards (basées sur les opérations dites projectives), une tomographie complète nécessite un grand nombre de mesures qui augmente rapidement avec la complexité du système (dimensionnalité). Mesurer l’état quantique de haute dimension de deux photons intriqués peut prendre des heures, voire des jours.
    Holographie biphotonique, une solution innovante

    Face à la complexité de mesure, les chercheurs se sont tournés vers une technique interférométrique, basée sur l’interaction des ondes. Inspirée de l’holographie numérique, cette technique permet de créer des images 3D d’objets à partir de la lumière qu’ils diffusent. Les auteurs l’ont appliquée dans le cas de deux photons intriqués.

    Reconstruire un état biphotonique nécessite de le superposer à un état quantique connu, puis d’analyser la distribution spatiale des positions où deux photons arrivent simultanément. L’imagerie de l’arrivée simultanée de deux photons est connue sous le nom d’image de coïncidence. En comparant ces deux états, il est possible d’extraire des informations sur l’état inconnu.

    Reconstruction holographique de l’état biphotonique et image reconstituée.
    a) Image de coïncidence montrant l’interférence entre un état SPDC de référence et un état obtenu par un faisceau de pompage ayant la forme d’un symbole Ying et Yang (visible dans l’encadré). L’échelle de l’encadré est identique à celle de l’image principale.
    b) Structure d’amplitude et de phase reconstituée de l’image imprimée sur le faisceau de pompage inconnu.

  • Gestohlener Cloud-Master-Key : Microsoft schweigt – so fragen Sie selbst
    https://www.heise.de/news/Gestohlener-Cloud-Master-Key-Microsoft-schweigt-so-fragen-Sie-selber-9229395.h

    Voici pouquoi je n’utilise jamais de compte Microsoft pour la création de l’utilisateur initial d’un nouvel ordinateur windows.

    Le « vol » d’une ou de plusieurs clés de sécurité chez Microsoft a compromis sans exception tous les services « cloud » de l’entreprise. Cet article chez heise.de contient les questions que les clients peuvent poser á l’entreprise afin d’apprendre de quelle manière ils sont touchés par l’énorme trou de sécurité .

    Lors de l’nstallation d’un nouveau windows il ne faut jamais accepter la « proposition » de création de compte Microsoft. Les dialogues font croire que c’est obligatoire, mais on peut contourner cette étape en choississant toujours les réponses négatives quand on est demandé d’en créer un. A la fin on peut créer un utilisateur local qui n’est vraisemblablement pas concerné par la faille de sécurité. Ceci vaut pour les licences « chères » de type professional, ultimate etc. Les systèmes sous licence « home » sont à éviter de toute manière.

    N’oublions jamais que ce sont les plateformes sous contrôle des géants capitalistes qui constituent le véritable problème de sécurité. L’existence des virus et des autres menaces sont le résultat de leur manière de coder et structurer leus logiciels et réseaux. Au fond il n"y a pas de différence entre les cartels mafieux et les « corporation » suivant la common law .

    28.7.2023 von Jürgen Schmidt - Der Diebstahl eines Signatur-Schlüssels wirft weiterhin Fragen auf, die Microsoft nicht beantwortet. Was betroffene Unternehmen jetzt selbst tun können.

    Der Vorfall rund um den Diebstahl eines Signatur-Schlüssels bei Microsoft wirft viele Fragen auf. Wie Microsoft dokumentiert, gelang es mutmaßlich chinesischen Angreifern, damit die E-Mails vornehmlich europäischer Regierungsbehörden in deren Exchange Online auszuspionieren. Doch war das wirklich alles? Die aktuell bekannten Fakten deuten darauf hin, dass das Sicherheitsproblem sehr viel größer war – und immer noch ist.

    Denn nach aktuellem Kenntnisstand könnten nahezu alle Nutzer von Microsofts Cloud-Diensten betroffen sein. Das sind unter anderem Outlook, Sharepoint, Office365, Teams, Onedrive und Drittanwendungen, die die Funktion „Sign in with Microsoft“ anbieten. Die Angreifer hätten sich demnach prinzipiell Zugang zu fast allen Konten bei Diensten der Microsoft-Cloud verschaffen können.

    Mittlerweile hat Microsoft den gestohlenen Schlüssel zwar gesperrt und dieses Scheunentor geschlossen. Doch die Angreifer hätten diese Cloud-Dienste bereits zuvor angreifen und mit Hintertüren versehen können, um diese dann später zu nutzen. Genauer beschreibt das der heise-Security-Artikel Microsofts gestohlener Schlüssel mächtiger als vermutet.

    Prüfen, aber wie?

    Eigentlich müsste man deshalb jetzt die komplette Microsoft-Cloud nach möglichen Hintertüren und kompromittierten Zugängen durchsuchen. Doch niemand weiß so richtig, wie man das machen könnte. Und Microsoft? Eigentlich würde man erwarten, dass der Cloud-Riese seinen Kunden das entweder abnimmt oder diese zumindest bestmöglich dabei unterstützt. Doch Microsoft will nicht einmal die Existenz dieses Problems zugeben. Jedenfalls nicht in der Dimension, wie es sich nach den aktuellen Erkenntnissen abzeichnet.

    Was Microsoft zu diesem Thema bisher von sich gibt, genügt längst nicht, um das Problem in den Griff zu bekommen. Dazu liefert Microsoft viel zu wenig konkrete Details zu dem Vorfall und dessen Hintergründen. Auf konkrete Fragen antwortet der Cloud-Riese nicht oder nur ausweichend. Vielleicht ändert sich das, wenn mehr Betroffene fragen und klarstellen, dass sie das nicht weiter akzeptieren werden.

    Fragen wir doch Microsoft

    Wo und wie wurde der gestohlene MSA Signing Key aufbewahrt und wie wurde er dort entwendet?
    Wie kam es dazu, dass dieser MSA Signing Key im Azure AD funktioniert? („Validation Issue“ ist da zu dünn)
    Welche (Microsoft-)Dienste außer Exchange Online waren davon grundsätzlich betroffen?
    Können Sie bestätigen, dass der entwendete Key auch bei anderen Microsoft-Diensten wie SharePoint oder Teams funktioniert hätte?
    Können Sie bestätigen, dass der entwendete Key auch bei Kunden-Apps, die für den Multi-Tenant-Betrieb oder Personal Accounts konfiguriert sind, funktioniert hätte?
    Gibt es eine Anleitung, wie Microsoft-Kunden einfach selbst überprüfen können, ob es Zugriffsversuche auf ihre Dienste mit diesem Schlüssel (bzw. mit von ihm signierten Tokens) gab und ob diese Erfolg hatten?
    Welche Maßnahmen empfiehlt Microsoft seinen Kunden, die jetzt besorgt um die Sicherheit ihrer in der Microsoft-Cloud laufenden Dienste sind?

    Anmerkung: Diese Fragen dürfen Sie nach Belieben kopieren und für eigene Anfragen etwa an Microsoft verwenden.

    Selbstverständlich haben wir von heise Security unter anderem bei Microsoft nachgefragt, um für unsere Berichterstattung konkrete Antworten auf die offenen Fragen zu bekommen (siehe Kasten „Fragen für die Berichterstattung“). Der Verlag setzt selbst auch Microsoft-Dienste wie Microsoft-Teams ein. Deshalb haben wir auch aus der Sicht eines möglicherweise betroffenen Unternehmens nachgehakt und Fragen gestellt, wie sich dieser Vorfall auf die Sicherheit unserer IT auswirkt. Doch als Antwort kam bislang nur ein Verweis auf die bereits bekannten Microsoft-Veröffentlichungen, die genau diese Fragen offen lassen.

    Deshalb haben wir diese Fragen mit den Mitgliedern von heise Security Pro geteilt. Das ist eine Community von Sicherheitsverantwortlichen in Firmen, Behörden und Organisationen (siehe etwa Drei Jahre heise Security Pro – eine Zwischenbilanz). Diese haben das äußerst positiv aufgenommen und bereits ihrerseits entsprechend angepasste Fragen an ihre Kontakte bei Microsoft weitergeleitet.

    Jetzt veröffentlichen wir eine mit dem Feedback aus dem Pro-Forum weiterentwickelte Version dieses Fragenkatalogs für alle Betroffenen, die Sie frei verwenden können. Vielleicht hilft das ja Ihrem Unternehmen, die eigenen Fragen an Microsoft zu konkretisieren und dann auch an den jeweiligen Kunden-Betreuer zu übermitteln. Privatkunden könnten diese Fragen entsprechend angepasst etwa an die Microsoft Kunden-Hotline stellen. Vielleicht ändert Microsoft ja angesichts dieser Anfragen seine Informationspolitik doch noch.

    Ich beziehe mich auf den von Microsoft dokumentierten Vorfall, dass eine vermutlich chinesische Angreifergruppe namens „Storm-0558“ einen Microsoft Signing Key entwendet und sich damit Zugriff auf Mails im Exchange Online mehrerer Regierungsbehörden verschafft hat (siehe Links). Wir nutzen unter anderem !!!Exchange Online, Sharepoint und Microsoft Teams!!!. Nach unserem aktuellen Kenntnisstand hätte Storm-0558 unter Umständen auch auf unsere Microsoft-Cloud-Dienste zugreifen können. Also fragen wir uns:

    Hätte Storm-0558 mit dem gestohlenen Key prinzipiell auf unsere Microsoft-Cloud-Dienste zugreifen können? Mit welchen Zugriffsrechten und Konsequenzen? Wie genau können wir das feststellen/ausschließen? Oder können Sie das kategorisch ausschließen? (Wenn ja, hätten wir dafür gerne eine technisch einleuchtende Begründung)
    Wie können wir selbst überprüfen, ob das versucht wurde und ob das eventuell sogar Erfolg hatte? Oder hat Microsoft das explizit überprüft? (Wenn ja, dann wüssten wir gerne wie und mit welchem Ergebnis.) Kann Microsoft das überhaupt prinzipiell überprüfen?
    Welche Vorkehrungen können wir treffen, dass das nicht in Zukunft auf ähnliche Art geschieht, beziehungsweise dass wir solche, nicht von uns autorisierten Zugriffe Dritter wenigstens bemerken? Wie wird uns Microsoft dabei unterstützen?

    Links

    Wir beziehen uns dabei auf folgende Veröffentlichungen, die die oben genannten Fragen aufwerfen, aber leider nicht beantworten können:

    https://msrc.microsoft.com/blog/2023/07/microsoft-mitigates-china-based-threat-actor-storm-0558-targeting-of
    https://blogs.microsoft.com/on-the-issues/2023/07/11/mitigation-china-based-threat-actor
    https://www.microsoft.com/en-us/security/blog/2023/07/14/analysis-of-storm-0558-techniques-for-unauthorized-email-access
    https://www.heise.de/news/Microsoft-reagiert-auf-Online-Exchange-Fiasko-Mehr-Logs-fuer-alle-9222889.html
    https://www.heise.de/news/Neue-Erkenntnisse-Microsofts-Cloud-Luecken-viel-groesser-als-angenommen-922464

    Anmerkung: Diese Fragen dürfen Sie nach Belieben kopieren und für eigene Anfragen etwa an Microsoft verwenden.

    #Microsoft #sécurité #wtf

    • Aucune référence sur le Google News FR... :-/

      Ah si, il faut parler des méchants chinois pour en trouver trace.

      Des cyberespions chinois ont infiltré des agences gouvernementales américaines et européennes
      https://trustmyscience.com/cyberespions-chinois-infiltre-agences-gouvernementales-americaines-e

      Pour s’introduire dans les systèmes, les espions ont exploité une ouverture créée par un problème de validation de jeton. Cette ouverture leur a permis de se faire passer pour un utilisateur autorisé de l’environnement Azure AD et d’accéder aux courriers des agences. En effet, les clés MSA et les clés Azure AD sont gérées par des systèmes distincts et ne sont valides que pour leurs systèmes respectifs.

    • C’est un truc gravissime qui aurait éliminé n’importe quelle boîte d’une importance moindre que Microsoft.

      Mais, enfin, bof, nous vivons dans un monde où à Berlin l’ambassade des #USA se trouve à 350 mètres du Reichstag / assemblée nationale et à 780 mètres de la chancellerie. On voit les structures sur le toit de l’ambassade qui cachent leurs antennes. Il a été prouvé et documenté que la chancelière et son équipe ont systématiquement été espionnées par nos amis d’Amérique.

      Bref, désormais les Chinois sont au courant de tout ce que nos amis d’outre-mer savaient déjà, et alors ?
      Commentaire historique d’Angela Merkel : « Spionieren unter Freunden, das geht garnicht. » Ca ne va pas qu’on s’espionne entre amis. C’est une facon de dire qu’on s’en fout. Circulez, il n’y a rien à voir.

      Pour les personnes qui ne font pas partie du #racket transatlantique les choses se présentent sous un angle différent.

      #WTF

  • Les « super-émetteurs » de #méthane identifiés et localisés par la #NASA
    https://trustmyscience.com/super-emetteurs-methane-cartogrphies-nasa

    […] la mission Earth Surface Mineral Dust Source Investigation (EMIT) de la NASA, déployée en juillet 2022 depuis la Station spatiale internationale — conçue à l’origine pour aider les scientifiques à comprendre comment la poussière affecte le climat — a identifié les émissions de ce puissant gaz à effet de serre qu’est le méthane.

    […]

    Robert Green, chercheur principal d’EMIT au JPL, conclut : « Alors qu’il continue d’étudier la planète, EMIT observera des endroits dans lesquels personne n’avait pensé à rechercher des émetteurs de gaz à effet de serre auparavant, et il trouvera des panaches auxquels personne ne s’attend ».

    Un nouvel instrument de la NASA détecte les « super-émetteurs » de méthane depuis l’espace
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/10/27/un-nouvel-instrument-de-la-nasa-detecte-les-super-emetteurs-de-methane-depui

    Ces « super-émetteurs » sont généralement des sites liés aux secteurs des énergies fossiles, du traitement des déchets et de l’agriculture. Le méthane est responsable d’environ 30 % du réchauffement climatique.

    #climat

  • L’Univers n’est pas localement réel : une découverte récompensée par le prix Nobel de Physique 2022
    https://trustmyscience.com/nobel-physique-2022-intrication-quantique-univers-non-reel-localemen

    Les avancées en physique quantique ne font que remettre en question toutes nos croyances sur le monde qui nous entoure. Cette année, le prix Nobel de Physique récompense un trio de chercheurs ayant mis en évidence de manière irréfutable, après 50 ans de travaux, une réalité plus que controversée : le phénomène d’intrication quantique — où l’état quantique de deux particules est lié quel que soit la distance qui les sépare. Il est à la base du développement des ordinateurs quantiques actuels et a permis de comprendre ce qu’Einstein qualifiait « d’action effrayante à distance ».

    Jusqu’à la fin du XIXe siècle, il est considéré que la réalité nous est accessible, et que les scientifiques sont des observateurs extérieurs aux phénomènes qu’ils peuvent alors décrire objectivement. La physique quantique, celle œuvrant au sein de l’infiniment petit, déclenche un vif débat sur le rapport de la science au réel.

    En effet, nous pouvons connaître de manière objective le monde qui nous entoure en le mesurant. Mais l’acte de mesurer dans le monde quantique modifie et donc perturbe l’objet étudié. De facto, il est impossible de connaitre son état avant la mesure. D’où la question : les particules sont-elles des « choses » en soi, peut-on leur attribuer une réalité physique autonome en dehors de l’observation ? Einstein s’amusait à dire : « Croyez-vous vraiment que la lune n’est pas là quand vous ne la regardez pas ? ». Ce sont les bases de ce que l’on nomme intrication quantique.

    Il faut savoir que l’intrication quantique est le phénomène dans lequel deux particules (ou plus) existent dans un état dit intriqué, c’est-à-dire que malgré la distance qui les sépare, elles se comportent comme un tout : une modification sur l’une d’elles entraine un changement sur l’autre.

    Travaillant indépendamment, chacun des trois chercheurs récompensés par le prix Nobel de Physique de 2022, a forgé de nouvelles expériences démontrant et étudiant l’intrication quantique. Si un observateur détermine l’état d’une telle particule, ses homologues intriqués refléteront instantanément cet état, qu’ils se trouvent dans la même pièce que l’observateur ou dans une galaxie de l’autre côté de l’univers ! Leurs résultats ont établi la violation des inégalités dites de Bell et ont ouvert la voie à de nouvelles technologies basées sur l’information quantique, utilisée actuellement pour développer les ordinateurs quantiques, la cryptographie quantique et le futur Internet quantique.

    Inégalités de Bell, une démonstration de l’intrication quantique

    Élucidée pour la première fois par Erwin Schrödinger en 1935, menant à son célèbre paradoxe du chat, l’intrication a été rejetée par Albert Einstein comme une « action effrayante à distance » et a déclenché un long débat philosophique sur l’interprétation physique de la mécanique quantique. Était-ce une théorie complète, ou l’intrication quantique était-elle due à des « variables cachées », car ses lois n’avaient aucun sens dans le monde macroscopique.

    En 1964, le théoricien du CERN (Organisation européenne pour la recherche nucléaire), John Bell a proposé un théorème connu sous le nom d’inégalités de Bell, qui a permis de mettre cette question à l’épreuve. Concrètement, il explique que si des valeurs cachées sont en jeu, la corrélation entre les résultats d’un grand nombre de mesures ne dépassera jamais une certaine valeur ; à l’inverse, si la mécanique quantique est complète et donc une théorie valide, cette valeur peut être dépassée. C’est effectivement ce qu’il se passe : toutes les expériences qui ont mis en pratique ces inégalités, dont celles des trois nobélisés, montrent qu’elles sont transgressées et que la physique quantique est bien une théorie complète.

    Concrètement, John Clauser (JF Clauser & Associates, États-Unis) a été le premier à étudier expérimentalement le théorème de Bell, obtenant des mesures qui violaient clairement une inégalité de Bell et soutenaient ainsi la mécanique quantique. Puis Alain Aspect (Université Paris-Saclay et École Polytechnique, France) a mis les résultats sur un terrain plus solide en imaginant des moyens d’effectuer des mesures de paires de photons intriqués après qu’ils ont quitté leur source, éliminant ainsi les effets du milieu dans lequel ils étaient émis. Finalement, à l’aide d’outils raffinés et d’une longue série d’expériences, Anton Zeilinger (Université de Vienne, Autriche) a commencé à utiliser des états quantiques intriqués pour démontrer, entre autres, la téléportation quantique, qui permet de transférer un état quantique d’une particule à une autre.

    Comme le résume le communiqué du CERN, ces expériences délicates et pionnières ont non seulement confirmé la théorie quantique, mais ont également jeté les bases d’un nouveau domaine de la science et de la technologie, qui a des applications dans l’informatique, la communication, la détection et la simulation.
    L’Univers n’est pas réel localement, un principe de base de l’informatique quantique

    Actuellement, l’intrication est donc acceptée comme l’une des principales caractéristiques de la mécanique quantique et est mise en œuvre dans la cryptographie, l’informatique quantique et un futur « Internet quantique » à hauteur de plus d’un milliard dollars par an. L’un de ses premiers succès en cryptographie est l’envoi de messages à l’aide de paires de photons intriqués, créant des clés cryptographiques de manière sécurisée — toute écoute clandestine détruira l’intrication, alertant le destinataire du piratage.

    Il s’agirait ainsi d’une illustration flagrante que l’Univers n’est pas localement réel, démontrée par les scientifiques nobélisés cette année. Comme l’explique un article de Scientific American, « réel » signifie que les objets ont des propriétés définies indépendantes de l’observation : une pomme peut être rouge même lorsque personne ne la regarde, ce qui n’est pas le cas dans le monde quantique. Les propriétés des objets sont interdépendantes de l’observation.

    « Local » signifie que les objets ne peuvent être influencés que par leur environnement et que toute influence ne peut pas voyager plus vite que la lumière. Ce n’est également pas le cas en physique quantique « à cause » de l’intrication quantique. Le trio de scientifiques a ainsi démontré que les objets ne sont pas influencés uniquement par leur environnement, une modification sur une particule se répercutera sur sa particule intriquée, distante de plusieurs années-lumière par exemple.

    En 2017, le Dr Zeilinger a utilisé cette technique via un satellite chinois appelé Micius pour avoir une conversation vidéo cryptée de 15 minutes avec Jian-Wei Pan de l’Académie chinoise des sciences, l’un de ses anciens étudiants. Le satellite, construit en partie grâce aux découvertes de John Clauser, utilise plusieurs propriétés de la mécanique quantique appliquée aux photons, les particules élémentaires de la lumière. Le satellite est capable de fabriquer et d’émettre des paires de photons intriqués, dans deux télescopes séparés de 1203 kilomètres.

    Bien qu’il ait reconnu que le prix honorait les applications futures de son travail, le Dr Zeilinger souligne dans une interview au New-York Times : « Mon conseil serait : faites ce que vous trouvez intéressant et ne vous souciez pas trop des applications possibles ». De son côté, le Dr Clauser déclare : « J’avoue encore aujourd’hui que je ne comprends toujours pas la mécanique quantique, et je ne suis même pas sûr de savoir vraiment bien l’utiliser ».

    Néanmoins, dans un article de SciencesNews, Nicolas Gisin, physicien à l’Université de Genève en Suisse souligne : « Ce prix est très mérité, mais arrive un peu tard. La majorité ce travail a été fait dans les [années 1970 et 1980], mais le comité Nobel a été très lent et se précipite maintenant après le boom des technologies quantiques ».

    Ce boom se produit à l’échelle mondiale. Gisin conclut : « Aux États-Unis, en Europe et en Chine, des milliards – littéralement des milliards de dollars sont versés dans ce domaine. Donc, ça change complètement. Au lieu d’avoir quelques individus pionniers dans le domaine, nous avons maintenant de très grandes foules de physiciens et d’ingénieurs qui travaillent ensemble ».

    Bien que certaines des applications quantiques en soient à leurs balbutiements, les expériences de Clauser, Aspect et Zeilinger, introduisent la mécanique quantique et ses implications dans le monde macroscopique. Leurs contributions valident certaines des idées clés, autrefois controversées, de la mécanique quantique, et promettent de nouvelles applications qui pourraient un jour se retrouver dans la vie quotidienne.

  • Vos gènes pourraient conserver une trace du vécu de vos grands-parents
    https://trustmyscience.com/genes-pourraient-conserver-trace-vecu-grands-parents

    Une étude menée par des chercheurs de l’UC Santa Cruz montre que les modifications épigénétiques peuvent potentiellement être transmises non seulement des parents à leurs enfants, mais aussi à la génération suivante. Cet « héritage épigénétique transgénérationnel » pourrait expliquer comment la santé d’un individu peut être influencée par les expériences vécues par ses parents et ses grands-parents.

    Les modifications épigénétiques n’impliquent pas de modification au niveau de l’ADN lui-même, mais changent la façon dont les gènes sont exprimés, ce qui affecte directement la santé et le développement de l’individu. C’est grâce à l’épigénétique que les cellules de notre corps, qui ont pourtant toutes le même ADN, sont spécialisées dans l’une ou l’autre fonction (neurones, cellules cardiaques, cellules musculaires, etc.). L’épigénétique détermine quels gènes, parmi les quelque 25 000 qui composent notre ADN, doivent être exprimés ou non. Le processus fait appel à des mécanismes particulièrement complexes et pas complètement élucidés.

    Ces modifications, transmissibles lors des divisions cellulaires, sont induites par l’environnement et certains comportements ; certaines sont durables (notamment celles qui dictent à la cellule sa fonction), d’autres sont transitoires (comme celles qui régulent les gènes liés au rythme circadien). On sait également que des anomalies épigénétiques peuvent contribuer au développement et à la progression de certaines maladies, en particulier de cancers. Ces changements dans l’expression des gènes peuvent être hérités, mais la manière dont les épigénomes parentaux influencent le développement et la santé de la progéniture est encore floue.

    Des gènes anormalement régulés à la hausse

    Des chercheurs ont tenté d’en apprendre davantage sur ces mécanismes. Pour cela, l’équipe s’est focalisée sur une modification épigénétique bien connue d’une protéine histone, impliquée dans la façon dont l’ADN est empaqueté dans les chromosomes. Cette marque épigénétique largement étudiée, appelée H3K27me3, est connue pour désactiver ou réprimer les gènes concernés et se retrouve chez tous les animaux multicellulaires, y compris chez le ver Caenorhabditis elegans utilisé dans cette étude.

    Les histones sont les principales protéines impliquées dans l’encapsidation de l’ADN dans les chromosomes. La marque épigénétique H3K27me3 fait référence à la triméthylation d’un acide aminé particulier, la lysine, dans l’histone H3. La présence de ces groupes moléculaires empêche en quelque sorte une lecture correcte du génome ; elle entraîne un empaquetage particulièrement dense de l’ADN et les gènes de cette région sont dès lors moins accessibles.

    Les scientifiques ont longtemps pensé que les modifications épigénétiques étaient effacées et « réinitialisées » après la fécondation — les cellules sexuelles étant reprogrammées pour assurer un développement normal. Mais des études sur des animaux ont suggéré que certains changements épigénétiques pouvaient échapper à cette reprogrammation et être transférés d’une génération à l’autre.

    Pour en avoir le cœur net, l’équipe a retiré cette marque des chromosomes du sperme de vers C. elegans, qui ont ensuite été utilisés pour féconder des ovules avec des chromosomes entièrement marqués. Les chercheurs ont ensuite examiné la progéniture résultante et ont observé des schémas d’expression génétique anormaux : en l’absence de la marque épigénétique répressive, des gènes sur les chromosomes paternels (hérités du sperme) étaient activés ou « régulés à la hausse ». Cela signifie que les tissus ont activé des gènes qu’ils n’auraient normalement pas exprimés. Par exemple, les tissus de la lignée germinale ont activé des gènes normalement exprimés dans les neurones.
    Une relation de cause à effet clairement mise en évidence

    « Dans tous les tissus que nous avons analysés, les gènes étaient exprimés de manière aberrante, mais des gènes différents étaient activés dans des tissus différents, ce qui montre que le contexte tissulaire détermine quels gènes sont régulés », a déclaré Susan Strome, professeure émérite de biologie moléculaire, cellulaire et du développement à l’Université de Santa Cruz et co-auteure de l’étude.

    L’analyse des chromosomes du tissu germinal de la progéniture a révélé que les gènes régulés étaient toujours dépourvus de la marque d’histone répressive, alors que la marque avait été restaurée sur les gènes qui n’étaient pas régulés. Ce schéma a été transmis à la génération suivante. « Nous avons constaté que le sous-ensemble d’allèles de sperme qui étaient régulés à la hausse dans les lignées germinales de la descendance conservaient l’état H3K27me3(-) et étaient transmis à la descendance suivante sous forme d’épiallèles H3K27me3(-) régulés à la hausse, ce qui démontre que le H3K27me3 peut servir de support épigénétique transgénérationnel chez C. elegans », résument les chercheurs dans la revue PNAS.

    Les chercheurs ont observé une gamme d’effets sur le développement de la progéniture suivante ; ils ont notamment remarqué que certains vers étaient complètement stériles. En résumé, l’équipe a montré qu’une même modification épigénétique chez le ver peut être transmise à travers trois générations via le sperme, influençant directement l’activité des gènes et le développement des « petits-enfants ». Elle pourrait même être transmise à de nombreuses générations.

    Les preuves humaines du phénomène restent rares, mais pour Strome et son équipe, les résultats obtenus chez le ver sont très révélateurs et établissent une relation de cause à effet claire entre les marques épigénétiques transmises par les spermatozoïdes et l’expression des gènes chez la progéniture et la petite progéniture. « Il semble s’agir d’une caractéristique conservée de l’expression et du développement des gènes chez les animaux, et pas seulement d’un phénomène bizarre propre aux vers », a précisé Strome.

    Ainsi, le mécanisme observé chez C. elegans pourrait potentiellement s’étendre aux humains. De nombreuses études se sont déjà penchées sur les liens entre la santé maternelle et celle de l’enfant à naître, ou encore sur la façon dont certains événements de la petite enfance peuvent entraîner des modifications chimiques dans l’ADN d’un individu. Mais quasiment aucune étude n’a pour le moment établi de lien direct entre la santé des parents, les modifications épigénétiques des cellules sexuelles et l’état de la progéniture.

    Des études comme celle-ci peuvent aider à démêler l’influence des marqueurs épigénétiques des influences génétiques, culturelles et comportementales. Mais chez l’Homme, ce type de recherches se heurte à des obstacles éthiques.

  • Grâce aux textiles qu’elles tissaient, les femmes vikings étaient des piliers de l’économie nord-atlantique
    https://trustmyscience.com/femmes-vikings-piliers-economie-nord-atlantique-grace-tissu

    Dans la science de la culture médiévale, la femme est souvent reléguée à un rang inférieur par rapport aux hommes. Cependant, des preuves archéologiques montrent que dans les cultures auparavant considérées comme patriarcales, les femmes tenaient une place prépondérante, notamment chez les Vikings. Michèle Hayeur Smith, éminente archéologue et anthropologue à l’Université Brown (États-Unis), a révélé que grâce aux textiles qu’elles tissaient, les femmes vikings auraient été les piliers de l’économie nord-atlantique, entre le XIIe et le XVIIe siècle. Ces découvertes démontrent à quel point notre compréhension des cultures passées peut être incomplète et erronée, et devraient faire l’objet de recherches plus approfondies.

  • Un traitement expérimental éradique le cancer du rectum chez la totalité des patients
    https://trustmyscience.com/traitement-experimental-parvient-eradiquer-cancer-rectum-totalite-pa

    C’est une première en oncologie : une douzaine de patients atteints d’un adénocarcinome rectal de stade II ou III, traités par immunothérapie, ont tous vu leurs tumeurs disparaître après six mois de traitement. Aucune chirurgie, radiothérapie ou chimiothérapie complémentaire n’a été nécessaire. Non seulement l’approche est efficace, mais elle permet d’éliminer tous les effets secondaires liés aux traitements conventionnels, qui nuisent à la qualité de vie des patients.

    Le cancer du rectum localement avancé est généralement traité par chimiothérapie et radiothérapie, suivies d’une résection chirurgicale du rectum ; la plupart des patients souffrent ensuite de dysfonctionnements intestinaux et vésicaux, d’incontinence, d’infertilité et/ou de dysfonctionnements sexuels. Les traitements pré-chirurgie visent à réduire les tumeurs au maximum avant de les retirer. Une équipe du Memorial Sloan Kettering (MSK) Cancer Center, à New York, a entrepris d’utiliser l’immunothérapie pour faciliter davantage la chirurgie.

    Les chercheurs ont ciblé en particulier les tumeurs du rectum avec une constitution génétique spécifique connue sous le nom de « mismatch repair-deficient » (MMRd) ou « déficience du système de réparation des mésappariements des bases » — une mutation génétique qui concerne entre 5 et 10% des patients atteints d’un cancer du rectum. « Une tumeur MMRd développe un défaut dans sa capacité à réparer certains types de mutations qui se produisent dans les cellules. Lorsque ces mutations s’accumulent dans la tumeur, elles stimulent le système immunitaire, qui attaque les cellules cancéreuses porteuses de mutations », explique le Dr Luis Diaz, qui dirige la division Solid Tumor Oncology du MSK.
    Une nouvelle thérapie « immunoablative »

    Les cellules immunitaires sont cependant dotées d’un « point de contrôle », une protéine nommée PD1, qui les empêchent de s’attaquer aux cellules saines de l’organisme. Grâce à un ligand spécifique (PD-L1) exprimé à leur surface, les cellules cancéreuses ont la capacité de déclencher ces points de contrôle afin de pouvoir continuer à se développer tranquillement dans l’organisme. La liaison de la protéine PD1 au ligand tumoral bloque complètement l’action du système immunitaire.

    L’immunothérapie permet de lever cette barrière : plusieurs anticorps monoclonaux — appelés inhibiteurs de point de contrôle — permettent d’empêcher la liaison de PD-L1 au récepteur des cellules immunitaires, et stimulent l’action de ces dernières. « Lorsque les freins sont levés sur les cellules immunitaires, les cellules MMRd semblent particulièrement étranges, car elles ont beaucoup de mutations. Ainsi, les cellules immunitaires attaquent avec beaucoup plus de force », explique le Dr Andrea Cercek.

    L’un de ces anticorps monoclonaux, le dostarlimab, s’était déjà montré particulièrement efficace dans le cas de cancers colorectaux de type MMRd métastatiques. L’équipe du Dr Diaz a donc entrepris de traiter ce cancer au plus tôt, avant qu’il ne produise des métastases. Le dostarlimab en monothérapie a donc été administré toutes les 3 semaines pendant 6 mois chez des patients atteints d’un adénocarcinome rectal de stade II ou III de type MMRd. Le traitement devait être suivi d’une chimioradiothérapie et d’une chirurgie standard, à moins que le dostarlimab n’entraîne une réponse clinique complète.

    Parmi les 12 patients ayant terminé leur traitement, la totalité ne montrait plus aucun signe de tumeur. Aucun n’a eu besoin d’une chimioradiothérapie ni d’une intervention chirurgicale complémentaire — le Dr Diaz a d’ailleurs qualifié cette thérapie d’« immunoablative ». Malgré une surveillance attentive des patients (par IRM, endoscopie ou autres méthodes), aucun cas de progression ou de récidive n’a été rapporté dans les 6 à 25 mois après l’issue du traitement. Ces résultats exceptionnels ont même surpris les Drs Cercek et Diaz.
    Une approche qui pourrait être étendue à d’autres cancers

    « L’immunothérapie a réduit les tumeurs beaucoup plus rapidement que prévu. […] Les patients sont venus à mon cabinet après seulement deux ou trois traitements et m’ont dit : “C’est incroyable. Je me sens à nouveau normal” », se souvient le Dr Cercek. La spécialiste se réjouit par ailleurs que chaque patient n’ait finalement eu besoin que d’une immunothérapie. « Ils ont préservé leur fonction intestinale, leur fonction vésicale, leur fonction sexuelle, leur fertilité. Les femmes ont conservé leur utérus et leurs ovaires. C’est remarquable », souligne-t-elle.

    Sascha Roth, âgée de 38 ans, est la première patiente à avoir bénéficié du traitement par dostarlimab. Deux ans après le début de l’essai, elle ne montre aucun signe de récidive et continue de mener une vie normale. Un suivi plus long est toutefois nécessaire pour évaluer la durée de la réponse. À noter également que le dostarlimab est connu pour entraîner certains effets indésirables graves (l’une des raisons pour lesquelles la Haute autorité de santé a déclaré que cet anticorps n’avait pas sa place dans la stratégie thérapeutique). Cependant, dans cette étude, « aucun événement indésirable de grade 3 ou plus n’a été signalé », rapportent les chercheurs.

    Alors que le cancer colorectal, et en particulier le cancer rectal, touche de plus en plus de jeunes personnes (de moins de 50 ans), l’équipe estime que cette immunothérapie pourrait constituer une option de traitement intéressante. En outre, cette approche s’avère plus efficace que les traitements conventionnels pour les personnes atteintes du syndrome de Lynch (une maladie génétique responsable d’une augmentation du risque de développer certains cancers).
    Le Dr Diaz et ses collègues espèrent que ce traitement pourra être appliqué à d’autres cancers, dont les tumeurs peuvent également porter la mutation MMRd. Ils recrutent ainsi des patients atteints de cancers gastriques, de la prostate et du pancréas — des cancers pour lesquels les traitements habituels occasionnent aussi des effets secondaires nuisant largement à la qualité de vie. Parallèlement, ils continuent leur essai clinique pour le traitement du cancer rectal.Source : A. Cercek et al., The New England Journal of Medicine

  • Une cité engloutie il y a 3400 ans émerge littéralement des eaux du Tigre
    https://trustmyscience.com/decouverte-ville-engloutie-dans-tigre-3400-ans-mittani

    Les vagues de chaleur se succèdent, établissant de nouveaux records de températures, toujours plus tôt dans l’année. Les niveaux d’eau potable à travers le monde baissent, alors même que nous craignons la montée du niveau des océans. Les sécheresses sévissent inexorablement. Dans ce contexte de crise climatique aiguë peuvent survenir des découvertes extraordinaires. Récemment, une équipe internationale de chercheurs a exhumé une ville entière vieille de 3400 ans en Irak, l’un des pays les plus impactés par ce manque d’eau. En effet, le niveau du Tigre a considérablement baissé dernièrement, et la ville a ainsi émergé des eaux du réservoir de Mossoul. Elle comprend un palais et plusieurs grands bâtiments. Cette découverte fortuite permettra d’étoffer les connaissances sur l’un des empires les moins étudiés du Proche-Orient ancien, le royaume Mittani.

    Comme en 2018, la sécheresse qui frappe cette année l’Irak est d’une extrême intensité : le bétail meurt de soif, les cultures sont plus que jamais sous pression hydrique. D’une part pour éviter une trop grande perte économique et d’autre part pour fournir de l’eau potable à la population, depuis décembre 2021, les autorités puisent dans le réservoir de Mossoul. Il s’agit du plus grand réservoir d’eau douce d’Irak.

    En conséquence, cette importante sollicitation a conduit à une baisse record du niveau du réservoir. Des archéologues allemands de l’université de Tübingen et de Fribourg, ainsi que de l’Organisation d’archéologie du Kurdistan, ont alors exhumé les ruines d’un palais de l’âge de bronze, situé à Kemune, sur les rives orientales du Tigre. Jusqu’à l’année dernière, le bâtiment était resté immergé. Selon les spécialistes, il date de l’époque de l’empire Mittani, ayant régné au nord de la Mésopotamie et sur une partie de la Syrie au XVIe et XIVe siècles av. J.-C.

    Un barrage bloquant l’accès

    Il faut préciser que cette ville a été submergée il y a des décennies sans aucune enquête archéologique préalable, à la suite de la construction d’un barrage, malgré l’occupation contemporaine de cette zone jusqu’en 1985. Ce barrage, construit à l’époque de Saddam Hussein (dans les années 1990), situé à environ 50 kilomètres de Mossoul, fournit de l’eau et de l’électricité à la majeure partie de la région. Pourtant, il est considéré par les Occidentaux comme le « barrage le plus dangereux du monde ». Bâtie sur des fondations instables, la structure nécessite des travaux de maintenance et représente un réel danger si elle venait à se rompre. Les experts estiment, dans le pire des scénarios, qu’une telle rupture pourrait libérer une vague de 20 mètres de haut sur la ville de Mossoul, avec des pertes humaines et des dégâts matériels considérables en quelques jours, voire en quelques heures. C’est d’ailleurs ce qui faillit arriver en 2016, avant des travaux de restauration à plus de 530 millions de dollars américains.

    Puis, à l’automne 2018, la décrue des eaux — dans un contexte climatique et météorologique similaire à aujourd’hui — dans le réservoir du barrage de Mossoul a révélé de manière inattendue les vestiges de l’ancienne ville de Zakhiku, dans la région du Kurdistan irakien, un site important de l’empire Mittani (vers 1550-1350 av. J.-C.). Récemment, le même phénomène s’est opéré, permettant un nouvel examen de la zone, et la révélation de connaissances précieuses sur cet ancien royaume.

    Des « fouilles de sauvetage » sous pression

    Certaines parties de cet imposant complexe urbain ont dû être exhumées et documentées le plus rapidement possible, avant qu’il ne soit de nouveau submergé. C’est pourquoi l’archéologue kurde Dr Hasan A. Qasim, directeur de l’Organisation d’archéologie du Kurdistan (KAO), accompagné des archéologues allemands Ivana Puljiz (Université de Fribourg) et Peter Pfälzner (Université de Tübingen), ont décidé d’entreprendre une fouille de sauvetage conjointe, entre janvier et février 2022, en coopération avec le Département des antiquités de Dohouk.

    En peu de temps, les chercheurs ont réussi à reconstituer en grande partie le plan de la ville. En plus d’un palais, consigné lors de la première campagne de fouilles en 2018, plusieurs autres grands bâtiments ont été découverts : une fortification massive avec un mur et des tours, un entrepôt monumental à plusieurs étages et un complexe industriel. Le palais se situe à seulement vingt mètres de la rive orientale du Tigre. Il est soutenu par des murs de briques de plus de deux mètres d’épaisseur et mesure jusqu’à sept mètres de haut.

    Face à cette structure urbaine tentaculaire, Ivana Puljiz explique dans un communiqué : « L’immense bâtiment de l’entrepôt revêt une importance particulière, car il devait contenir d’énormes quantités de marchandises qui provenaient probablement de toute la région ».
    Des vestiges très bien conservés et des indices sur l’empire Mittani

    Ce qui est particulièrement étonnant, c’est l’état de conservation des murs de ces bâtiments — de structures en pisé —, après des siècles sous le sable puis plus de 40 ans sous l’eau, selon l’équipe de recherche. La raison en est que la ville a été fondée vers 1350 avant notre ère, puis détruite lors d’un tremblement de terre. L’effondrement subséquent des parties supérieures des murs a enseveli les bâtiments, les protégeant des ravages du temps.


    Certains des murs du bâtiment de stockage de la période Mittani mesurent plusieurs mètres de haut. © Universités de Fribourg et de Tübingen, KAO

    De plus, l’une des principales découvertes est celle de cinq pots en céramique dans lesquels plus de 100 tablettes en écriture cunéiforme — la plus ancienne après les hiéroglyphes égyptiens — ont été conservées. Ces tablettes datent de la période médio-assyrienne, peu de temps après la catastrophe du tremblement de terre qui a frappé la ville. Certaines tablettes d’argile, considérées comme des lettres par les chercheurs, sont encore dans leurs enveloppes d’argile. Les archéologues espèrent que cette découverte fournira des informations importantes sur la fin de la ville de Zakhiku, ainsi que sur le début de la domination assyrienne dans cette région.


    Pot en céramique contenant les tablettes en écriture cunéiforme, dont une encore dans son enveloppe d’argile d’origine. © Universités de Fribourg et de Tübingen, KAO

    Effectivement, ces tablettes pourraient apporter un éclairage inestimable sur le fonctionnement de la société, l’économie et la politique de la civilisation Mittani. Sans compter que les informations sur les palais de cette période, jusqu’à présent, ne sont issues que de Tell Brak en Syrie et des villes de Nuzi et d’Alalakh, toutes deux situées à la périphérie de l’empire. Même la capitale de l’empire Mittani n’a toujours pas été identifiée avec certitude.

    Les archéologues s’accordent tout de même sur le fait que les rois mitanniens, aux noms indiens — le premier connu est Kirta (entre 1550 à 1530 av. J.-C.) —, furent tour à tour ennemis et alliés des pharaons, notamment Aménophis III et Akhénaton. Il est admis que les rois de Mittani ont donné leurs filles en mariage aux rois d’Égypte et ont correspondu avec eux. Leur empire, attaqué par les Hittites et les Assyriens, a fini par disparaître au XIIIe siècle avant notre ère.

    Peter Pfälzner déclare : « Le fait que les tablettes cunéiformes en argile non cuite aient survécu pendant tant de décennies sous l’eau relève du miracle ». Hasan Qasim conclut : « Les résultats des fouilles montrent que le site était un centre important de l’Empire Mittani ».


    La zone de fouille est recouverte sur une grande surface d’une bâche en plastique pour la protéger de la montée des eaux du réservoir de Mossoul. © Universités de Fribourg et de Tübingen, KAO

    Afin d’éviter des dégâts supplémentaires aux ruines, causés par l’eau du réservoir sur les murs en argile non cuite, les bâtiments fouillés ont été entièrement recouverts d’une bâche en plastique elle-même recouverte de graviers. Cette mesure de conservation est financée par la Fondation Gerda Henkel, cherchant à promouvoir la science dans les universités et les instituts de recherche. Actuellement, le site est à nouveau complètement inondé.

  • Selon des chercheurs chinois, être capable de détruire les satellites Starlink est une nécessité pour l’armée chinoise
    https://trustmyscience.com/selon-chercheurs-chinois-armee-chinoise-doit-etre-capable-detruire-s


    Lancement de satellites Starlink. | Flickr/SpaceX

    La Chine doit être capable de désactiver ou détruire les satellites Starlink de SpaceX s’ils devaient constituer une menace pour la sécurité nationale. C’est du moins l’opinion d’un groupe de chercheurs de l’armée chinoise, qui vient de publier dans une revue académique nationale, Modern Defense Technology, un document dans lequel ils proposent une série de contre-mesures visant à mettre à mal le réseau satellitaire américain.

    La constellation Starlink compte à ce jour près de 2400 satellites. Ce service d’accès à Internet à haut débit a connu une croissance exponentielle ces trois derniers mois et compte désormais plus de 400 000 utilisateurs à travers le monde. Mais ce succès ne semble pas réjouir Yuanzhen Ren, chercheur au Beijing Institute of Tracking and Telecommunications, qui vient de rédiger une étude présentant différents moyens de développer les capacités antisatellites de la Chine — une étude co-signée par plusieurs scientifiques de haut niveau de l’industrie de la défense chinoise.

    « Une combinaison de méthodes de destruction ‘douce’ et ‘dure’ devrait être adoptée pour faire perdre leurs fonctions à certains satellites Starlink et détruire le système d’exploitation de la constellation », écrivent-ils dans le document, selon le South China Morning Post. Ils évoquent notamment la mise en place d’un système de surveillance à grande échelle et à haute sensibilité pour suivre chacun des satellites Starlink. On ne sait pas à ce jour si ce document reflète ou non la position officielle de l’ensemble du gouvernement chinois.

  • C’est un gag où ils ont intriqué un tardigrade avec des qubits ?
    https://arxiv.org/pdf/2112.07978v1

    [Edit] Oh des jolies photos et un article en français sont arrivés depuis : https://trustmyscience.com/tardigrade-premier-organisme-multicellulaire-subir-intrication-quant

    Pour déterminer si l’état d’intrication avait été atteint entre le tardigrade et le qubit, les chercheurs ont mesuré la fréquence à laquelle la combinaison tardigrade-qubit vibrait. Résultat : les calculs (basés sur les mesures) n’avaient de sens que si les deux objets étaient considérés en état d’intrication quantique.

    Après avoir effectué leurs mesures, les chercheurs ont lentement dépressurisé et réchauffé le tardigrade, le faisant sortir de son état de relaxation et le ramenant à la vie. Mais les records établis par ce super tardigrade ne s’arrêtent pas là : la température en question (qui était à peine 0,01 °C au-dessus du zéro absolu) est la plus basse à laquelle un tardigrade ait jamais survécu.

    #sciencefiction #surrealisme #quantique #vivisection #recherche #ilssontfous #schroedinger #chatnoirchatblanc

  • Des #métaux_lourds présents dans le #cannabis peuvent affecter la #santé
    https://trustmyscience.com/metaux-lourds-cannabis-affectent-sante

    Les plants de cannabis (utilisés notamment dans la production de chanvre industriel, de la marijuana médicale et de l’huile de #cannabidiol) absorbent facilement les métaux lourds. Ce qui les rend utiles pour la #phytoremédiation, mais dangereux pour la santé des consommateurs, en particulier les patients atteints de cancer utilisant le cannabis à des fins thérapeutiques.

    Source :
    Cannabis may contain heavy metals and affect consumer health, study finds | Penn State University
    https://www.psu.edu/news/research/story/cannabis-may-contain-heavy-metals-and-affect-consumer-health-study-finds

  • Le cerveau peut se remémorer et réactiver des réponses immunitaires passées
    https://trustmyscience.com/cerveau-peut-rememorer-reactiver-reponses-immunitaires-passees

    De plus en plus de preuves indiquent que le cerveau régule l’immunité périphérique, mais on ne sait pas encore si, ni comment, le cerveau représente l’état du système immunitaire. Une équipe de chercheurs israéliens du Technion s’est penchée sur la question et rapporte dans une nouvelle étude que le cerveau est capable de stocker et de rappeler des réponses immunitaires spécifiques. Nos neurones pourraient-ils induire une sensation de maladie, voire une maladie réelle ?

    Les troubles psychosomatiques sont décrits comme des maladies émergentes sans cause biologique apparente, dont les symptômes physiques sont aggravés par un facteur émotionnel ou psychique. Ulcère de l’estomac, colopathie fonctionnelle, psoriasis, eczéma, sont tout autant d’exemples de troubles psychosomatiques, la plupart étant dus au stress ou à une émotion forte. Parce que ces troubles ont une composante psychique importante, des chercheurs ont entrepris d’explorer le potentiel du cerveau à provoquer lui-même ces symptômes.

    Ils se sont intéressés en particulier au cortex insulaire, aussi appelé insula, une région cérébrale associée aux fonctions limbiques (qui régissent les émotions), qui interviendrait notamment dans le dégoût, la dépendance ou encore la conscience. L’insula joue par ailleurs un rôle dans l’intéroception, autrement dit, la capacité du système nerveux à percevoir les modifications et signaux provenant des viscères (cela inclut la faim, la soif, la douleur, la fréquence cardiaque, etc.). Les chercheurs ont postulé que si un signalement d’inflammation devait être stocké dans le cerveau, cette zone serait probablement impliquée.
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    Une inflammation réactivée par un simple souvenir

    Cette connexion entre le corps et l’esprit ne date pas d’hier. En 1890, Ivan Pavlov mettait en évidence le réflexe conditionnel, via une expérience montrant que les chiens avaient tendance à saliver avant même d’entrer réellement en contact avec leur repas. Puis, dans les années 1970, après avoir administré à plusieurs reprises un médicament immunosuppresseur et de la saccharine à des rats, des scientifiques ont découvert qu’ils pouvaient réprimer l’activité immunitaire de ces animaux avec de la saccharine seule ! De la même manière, la simple odeur d’un aliment qui nous a rendus malades par le passé suffit parfois à nous donner la nausée.

    Pour vérifier leur hypothèse, les chercheurs ont tout d’abord induit une inflammation chez la souris (une inflammation du côlon), afin d’identifier (par marquage fluorescent) les groupes de neurones du cortex insulaire présentant une activité accrue au cours de l’inflammation. Quelques semaines plus tard, une fois les souris complètement rétablies, ils ont activé artificiellement ces neurones à l’aide d’un interrupteur moléculaire qu’ils avaient préalablement positionné sur les cellules de l’insula.
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    Chez la souris, l’activation des neurones de l’insula impliqués dans une inflammation passée a suffi à réactiver une réponse immunitaire ciblée au même endroit, alors qu’il n’y avait aucun signe d’infection. © T. Koren et al.

    Ils ont alors constaté que l’inflammation avait réapparu, exactement au même endroit que précédemment : le cortex insulaire a ordonné au système immunitaire de déclencher une réponse ciblée dans l’intestin, sur la zone de l’inflammation d’origine, alors qu’il n’y avait aucune infection ni lésion tissulaire ou d’agent pathogène à ce moment-là. Ils ont obtenu des résultats similaires chez d’autres souris chez lesquelles ils avaient induit une autre maladie inflammatoire dans la cavité abdominale (une péritonite).

    Conclusion : le simple souvenir de l’inflammation a suffi à la réactiver chez ces modèles murins. « Il s’agit d’un travail exceptionnel, qui établit que le concept classique de mémoire immunologique peut être représenté dans les neurones », souligne Kevin Tracey, neurochirurgien et président des Feinstein Institutes for Medical Research à Manhasset, qui n’a pas participé à l’étude.
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    Une nouvelle piste pour traiter les maladies inflammatoires chroniques

    Comme l’explique la neuro-immunologue Asya Rolls, qui a dirigé le groupe de recherche, cette capacité à déclencher une réponse immunitaire sur la base du souvenir d’une infection passée est aussi un avantage pour l’organisme. « Le corps doit réagir le plus rapidement possible à l’infection avant que les bactéries ou virus attaquants puissent se multiplier. […] Il y a un avantage à se préparer au combat lorsque l’on est sur le point de faire face à une infection déjà rencontrée », explique-t-elle. Un temps de réponse plus court permet au corps de vaincre l’infection plus rapidement et avec moins d’effort. Le problème est que ce mécanisme de défense peut devenir incontrôlable, au point de provoquer à lui seul des maladies.

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    Après avoir montré qu’une inflammation peut être à nouveau déclenchée par activation des neurones impliqués dans l’inflammation initiale, les chercheurs ont tenté de vérifier s’il était possible, sur ce même principe, d’enrayer une inflammation. Si le cerveau était capable de provoquer une maladie, peut-être était-il capable de la stopper ? Effectivement, lorsque l’équipe a inhibé l’ensemble initial des neurones activés, les symptômes de la maladie affichés par les souris n’étaient pas aussi graves. Pour Kevin Tracey, cette recherche montre clairement que le cerveau est inséparable du système immunitaire. Mais comment les deux communiquent-ils ?

    Rolls pense que les neurones de l’insula qui sont entrés en action lors de l’inflammation initiale ont un moyen de transmettre un message jusqu’au côlon ; elle pense que le cortex insulaire pourrait envoyer des signaux aux muqueuses du corps ou réguler les niveaux d’hormones pour aider à réactiver une réponse immunologique. Cependant, les chercheurs soulignent qu’ils ne peuvent pas encore dire si la mémoire de l’inflammation par les neurones de l’insula décrit la réponse immunitaire elle-même, ou s’il s’agit plutôt d’un enregistrement des sensations des tissus corporels enflammés — soit le souvenir de ce que l’on a ressenti en étant malade. Ils ajoutent que d’autres parties du cerveau pourraient être impliquées dans la mémorisation de la réponse immunitaire.
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    Bien qu’ils ne concernent que les souris, les résultats de cette étude ont de larges implications pour comprendre la façon dont l’esprit et le corps humains s’influencent mutuellement. Ils pourraient notamment ouvrir la voie à de nouveaux traitements pour soulager les symptômes des affections inflammatoires chroniques — telles que la maladie de Crohn, le psoriasis et d’autres affections auto-immunes — qui consisteraient à atténuer, voire effacer, leur trace mnésique dans le cerveau. Le laboratoire de Rolls a déjà commencé à concevoir des essais cliniques pour traiter l’inflammation chronique de l’intestin sur la base des découvertes de son équipe.

  • Transhumanisme : le MIT met en place une nouvelle initiative pour fusionner l’Homme à la machine
    https://trustmyscience.com/transhumanisme-mit-nouvelle-initiative-fusionner-homme-machine

    Le MIT annonce l’ouverture d’un nouveau centre de recherche interdisciplinaire visant à atténuer les handicaps physiques et neurologiques par le biais de technologies associant la physiologie humaine et l’électromécanique. Le K. Lisa Yang Center for Bionics étudiera comment « fusionner le corps humain aux technologies avancées », telles que les exosquelettes robotisés et les interfaces cerveau-ordinateur.

    Câblé.

  • Une femme accusée d’avoir volé des corps humains cryogénisés
    https://trustmyscience.com/femme-accusee-vol-corps-humains-cryogenises

    Cette histoire des plus étranges concerne l’entreprise de cryogénie russe KrioRus. Des corps humains vitrifiés auraient été volés par Valeri Udalova, PDG de la société, qui aurait tenté de transférer ces derniers à l’insu de l’entreprise.

    On a volé Ian Solo !

    • À la fin des années 1960 par exemple, un entrepreneur sous-qualifié a lancé une entreprise de cryogénie qui s’est terminée en catastrophe lorsque les corps ont été décongelés par erreur.

      Euh, « catastrophe », tout de suite les grands mots : y’a pas mort d’homme, non plus (vu qu’ils sont déjà morts).

      Au fait, quelqu’un sait où est la tête de Timothy Leary ?

  • Le MIT annonce une « avancée majeure » dans la fusion nucléaire
    https://trustmyscience.com/mit-annonce-avancee-majeure-fusion-nucleaire

    L’électroaimant de fusion supraconducteur à haute température (HTS) produit par les chercheurs du Massachusetts Institute of Technology (MIT), en collaboration avec la société Commonwealth Fusion Systems (CFS), génère un champ magnétique de 20 teslas , ce qui, selon un communiqué de presse du MIT, fait de ce dernier le plus puissant électroaimant de ce type jamais construit .

    (...)

    Le dispositif de démonstration, appelé SPARC, devrait être achevé en 2025.

    Nucléaire : le réacteur Iter accueille l’aimant le plus puissant du monde
    https://www.bfmtv.com/economie/entreprises/energie/nucleaire-le-reacteur-iter-accueille-l-aimant-le-plus-puissant-du-monde_AD-20

    Une fois assemblé, le « Central Solenoid » pèsera près de 1000 tonnes et mesurera 18 mètres de haut : « ce sera l’aimant le plus puissant au monde parce qu’il va générer au coeur un champ de 13 tesla , c’est 300.000 fois le champ magnétique terrestre », a expliqué à l’AFP Thierry Schild, responsable technique du solénoïde chez ITER.

    (...)

    La première production de plasma devrait intervenir en 2026 et Iter devrait atteindre sa pleine puissance en 2035.

    Les deux informations sont sorties le même jour.