Pourquoi une géopolitique de l’ours polaire et de la grande faune ? Par Farid Benhammou et Rémy Marion

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    L’ours polaire implique des enjeux pour sa survie, sa protection et sa gestion à différentes échelles. Il relève d’une géopolitique locale (ou interne) et d’une géopolitique internationale (externe).

    Une géopolitique locale : le point de départ écologique fait que l’ours polaire partage des territoires avec des sociétés humaines autochtones et non autochtones ; avec les populations locales non autochtones, comme à Churchill au Canada, se posent des questions de cohabitation et de sécurité publique. Avec les Inuit2, qui connaissent une autonomie politique croissante par endroits, la relation, plus ancienne et complexe, s’inscrit dans un cadre identitaire et de subsistance.

    Le statut de protection de l’espèce émane des échelles nationales puis internationales, niveau d’analyse classique de la géopolitique. Des tensions fortes voient alors le jour, opposant partisans de l’exploitation de l’Arctique et de l’ours polaire, et les protecteurs du plantigrade. Il en est de même des grands enjeux internationaux de l’Arctique dans lequel l’ours polaire se trouve impliqué : contrôle territorial, ressources pétrolières et minières, passages stratégiques et commerciales, changements climatiques. Cet animal « géopolitique » se retrouve alors ballotté entre les rôles de victime, de façade ou d’étendard.


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