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  • Coca-Cola, sponsor des JO de Paris 2024 et toujours « champion du monde » de la pollution plastique
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2024/02/07/coca-cola-sponsor-des-jo-de-paris-2024-et-toujours-champion-du-monde-de-la-p

    Selon le classement 2023 effectué par l’ONG Break Free From Plastic, la multinationale arrive en tête des déchets retrouvés dans l’espace public lors d’opérations de ramassage.

    Le palmarès fait tache à moins de six mois des Jeux olympiques de Paris 2024, qui se revendiquent les plus écologiques de l’histoire. Coca-Cola, l’un de leurs principaux sponsors, reste le premier « pollueur plastique » du monde, selon le classement 2023, publié mercredi 7 février par l’organisation non gouvernementale (ONG) Break Free From Plastic.
    [...]

    https://jpst.it/3z_pY

  • Aux Pays-Bas, près de 1 000 manifestants interpellés lors d’une action pour le climat
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2024/02/03/aux-pays-bas-pres-de-1-000-manifestants-interpelles-lors-d-une-action-pour-l

    Les manifestants ont bloqué le tronçon Utrechtsebaan de l’autoroute A12 dans le centre de La Haye, situé à deux pas du Parlement et des principaux ministères, en début d’après-midi. Quarante-cinq minutes plus tard, la police a commencé à les évacuer un par un, selon le Bureau de presse général des Pays-Bas (ou ANP, pour Algemeen Nederlands Persbureau), la plus grande agence de presse néerlandaise.
    « Nous avons arrêté environ un millier de militants pour violation de la loi sur les manifestations publiques », ont déclaré sur X les forces de l’ordre. Ils ne seront pas poursuivis, a précisé la police à la télévision publique NOS. L’autoroute est à nouveau ouverte à la circulation, a précisé le média.

    #manifestation #climat

  • « Si “réarmement agricole” il y a, c’est surtout d’un “réarmement chimique” de l’agriculture qu’il est question »

    Le surgissement et la diffusion éclair de certains mots, qui sculptent tout à coup le débat public, a quelque chose de fascinant. Ainsi du vocabulaire martial subitement apparu le 31 décembre 2023 dans la parole présidentielle et, depuis, inlassablement commenté, répercuté, repris, répété, et surtout raccommodé jusqu’à l’indigestion par les membres du gouvernement : il faut se réarmer, il faut tout #réarmer.
    L’armement, les armes sont devenus en quelques semaines la métrique de toute chose. « Réarmement démographique », « réarmement civique », « réarmement moral », « réarmement des services publics »… C’est donc dans le contexte d’une propagation rapide – et assez inquiétante – de cette terminologie guerrière, que le premier ministre, Gabriel Attal, et le ministre de l’agriculture, Marc Fesneau, ont annoncé, jeudi 1er février, la mise en branle des grandes manœuvres du « #réarmement agricole ».
    Si « réarmement agricole » il y a, c’est surtout d’un « réarmement chimique » de l’agriculture qu’il est question. A l’heure où l’#infertilité et les #maladies_chroniques s’envolent dans la population générale, où environ un tiers des foyers français reçoivent au robinet une eau non conforme aux critères de qualité pour cause de métabolites de #pesticides, où sans doute plus de 80 % de la #biomasse d’insectes volants et 60 % des oiseaux des champs ont disparu en quarante ans, on se plaît à imaginer le fou rire nerveux d’hypothétiques historiens qui chercheraient, dans les prochaines décennies, à décrire et surtout comprendre la logique de ce qui se produit ces jours-ci.

    Le plan #Ecophyto est d’abord mis à l’arrêt, le temps, comme l’a dit M. Attal, de « mettre en place un nouvel indicateur ». Bénigne en apparence, cette annonce signe en réalité la mort du plan destiné à réduire l’usage des pesticides en France. Mais après tout qu’importe, peut-on objecter, puisque le plan Ecophyto a, depuis son lancement en 2008, complètement échoué à atteindre ses objectifs.
    Ce n’est pas si simple. D’abord, malgré sa relative inefficience, le plan était l’incarnation d’une volonté partagée de réduire la pression des pesticides sur l’environnement et la #santé. Ensuite et surtout, il reposait sur un indicateur stable – le NODU (nombre de doses unités) – reflétant la réalité des usages de « phytos » et de leur évolution dans le temps.

    C’est une question bien plus importante et subtile qu’il n’y paraît. Une expérience de pensée toute simple permet de comprendre pourquoi. Figurez-vous un indicateur principalement lié à la quantité des différents produits utilisés sur les parcelles. Si vous remplacez 10 kilogrammes de DDT (un insecticide organochloré) épandus sur un champ, par 1 kg d’imidaclopride (un insecticide #néonicotinoïde) utilisés sur ce même champ, votre indicateur vous dira que vous avez fait baisser le recours aux #insecticides de 90 %. Vous serez donc très satisfait et vous pourrez annoncer ce chiffre sans craindre de démenti. Mais cette diminution de 90 % correspondrait en réalité à une aggravation des dommages sur les pollinisateurs d’environ 80 000 %, puisque 1 gramme d’imidaclopride peut tuer autant d’abeilles que 8 kg de DDT.

    Il ne fait ainsi aucun doute que le démantèlement du NODU et la coconstruction d’un nouvel indicateur d’usage – avec l’aimable concours des syndicats agricoles productivistes –, signerait la mort du plan Ecophyto, donc la fin d’une ambition.

    Tutelle politique

    Dans ce plan de « réarmement chimique » de l’#agriculture française, il y a plus inquiétant que la destruction du thermomètre. Il y a les pressions sur ceux qui sont chargés, au sein des institutions publiques, de le lire et de l’interpréter. Gabriel Attal a ainsi mis en cause, sans la nommer, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (#Anses), chargée d’évaluer les risques sanitaires et environnementaux des pesticides et de leur octroyer (ou leur retirer) leur autorisation de mise sur le marché. Le premier ministre annonce de facto vouloir placer l’agence – coupable selon lui d’interdire des molécules en France avant qu’elles ne soient interdites dans l’Union européenne –, sous une forme de tutelle politique.
    Pour Dominique Potier, agriculteur de métier et député (Parti socialiste) de Meurthe-et-Moselle, rapporteur de la commission d’enquête sur les pesticides tenue en 2023, il s’agit là « d’un recul de l’Etat de droit ». « Dans une démocratie, la remise en cause par le pouvoir politique d’une autorité scientifique constituée n’est pas un acte banal, dit au Monde cet élu peu coutumier des outrances et des vociférations d’Hémicycle. C’est un moment de bascule. »

    Bien sûr, l’expertise peut – et doit – être constamment interrogée dans sa rigueur, son indépendance, dans ses choix de tenir compte de tel ou tel élément plutôt que de tel autre. Mais elle doit l’être avec les instruments intellectuels de la disputatio savante, et il va sans dire que l’injonction politique n’en fait pas partie. La volonté de contrôle de la science et de l’expertise est un trope des régimes césaristes ou à tentation autoritaire. De fait, on se souvient que parmi les premières décisions de Donald Trump, à son arrivée à la présidence des Etats-Unis, figuraient la reprise en main de l’Agence fédérale américaine pour la protection de l’environnement (EPA) et sa mise sous tutelle par le pouvoir.
    Le « réarmement chimique » de l’agriculture française et ses modalités ne sont donc pas seulement une catastrophe environnementale et sanitaire dont les effets seront irréversibles à brève ou moyenne échéance. Ils s’inscrivent, comme pour la question migratoire, dans un mouvement de ratification culturelle de l’#extrême droite : est-ce vraiment une bonne idée ?

    https://www.lemonde.fr/planete/article/2024/02/03/si-rearmement-agricole-il-y-a-c-est-surtout-d-un-rearmement-chimique-de-l-ag

  • Perrier, Vittel, Hépar, Contrex... pourquoi Nestlé a-t-il désinfecté ses eaux minérales avec des traitements interdits ? - midilibre.fr
    https://www.midilibre.fr/2024/01/30/perrier-vittel-hepar-contrex-pourquoi-nestle-a-t-il-desinfecte-ses-eaux-mi

    Sophie Dubois, directrice de Nestlé Waters France, a confié tous ses espoirs de croissance pour le site historique de la Source Perrier à Vergèze, dans le Gard à Midi Libre. Désormais, deux puits sur huit produiront une eau de consommation humaine qui ne pourra pas se prévaloir de l’appellation d’eau minérale. « Nous lançons Maison Perrier, une nouvelle gamme d’eaux aromatisées, qui n’auront pas les caractéristiques de l’eau de Perrier mais correspondent à un nouveau segment de consommation en très forte croissance », assure Sophie Dubois.
    Conséquences

    L’arrêt du recours à ces dispositifs de traitement et de filtration a obligé Nestlé Waters à suspendre l’activité de certains de ses puits dans les Vosges. Cet arrêt qui a conduit à une réduction des volumes de production d’Hépar et de Contrex.

  • L’Espagne touchée par une vague de chaleur en plein hiver avec des températures proches de 30 °C
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2024/01/25/l-espagne-touchee-par-une-vague-de-chaleur-en-plein-hiver-avec-des-temperatu

    Des températures avoisinant les 30 °C degrés ont été enregistrées jeudi 25 janvier en Espagne, touchée par une vague de chaleur digne du début de l’été en plein mois de janvier, a annoncé l’agence météorologique (Aemet). D’après elle, le thermomètre est monté à 29,4 °C jeudi après-midi dans la région de Valence et à 27,8 °C dans celle de Murcie (sud-est). Plusieurs records locaux de températures pour un mois de janvier ont par ailleurs été battus à travers le pays.
    Dans la petite station de ski de Puerto de Navacerrada, située dans la région de Madrid, à 1 900 mètres d’altitude, le thermomètre n’est par ailleurs pas descendu sous la barre des 10 °C dans la nuit de mercredi à jeudi.
    Il s’agit de températures « propres au milieu ou à la fin du mois de juin », c’est-à-dire « estivales », a souligné sur le réseau social X le porte-parole de l’Aemet, Ruben del Campo, évoquant une « anomalie ».
    Selon David Corell, chercheur à l’université de Valence, cette chaleur en plein hiver est provoquée par la présence d’un puissant anticyclone au-dessus de la Méditerranée. « Il n’y a pas encore d’études qui aient évalué la tendance à long terme de ce type d’événements mais il est clair que nous vivons ce type de situations anormales de plus en plus fréquemment », a-t-il expliqué.
    Le sud-est de la France n’est pas épargné. Mercredi puis jeudi, des records mensuels de températures maximales ont été atteints le long de la Méditerranée, de l’Aude jusqu’au Var, ainsi que dans les Hautes-Pyrénées, au-dessus de 22 °C.

    #climat #réchauffement_climatique

  • En Bretagne, sur l’île de Houat, le projet d’une autre pêche, plus « douce »
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2024/01/24/en-bretagne-sur-l-ile-de-houat-le-projet-d-une-autre-peche-plus-douce_621264

    Par Martine Valo Publié aujourd’hui à 06h00
    Décryptage
    Dans le Morbihan, les pêcheurs des îles de Houat et Hœdic souhaitent un nouveau modèle d’exploitation des ressources maritimes.

    L’obscurité est encore épaisse en ce petit matin froid de janvier. Il est tôt, pourtant le bateau qui s’éloigne des îles sœurs de Houat et Hœdic – le « canard » et le « caneton » en breton –, respectivement 216 et 94 habitants, pour se diriger vers Quiberon, dans le Morbihan, est loin d’être vide. Il emporte notamment des marins pêcheurs, des îliennes qui vont passer le week-end à terre, et un passager que tout le monde salue : Jean Le Dorven.

    Ce biologiste marin est l’auteur du projet de « ceinture bleue » qui ambitionne de redonner du souffle localement à l’économie de la mer. Sa philosophie repose sur la reconstitution des fonds marins, leur protection, mais aussi leur « réensemencement » de coquillages et de crustacés en vue d’une exploitation raisonnable à base d’activités aquacoles mesurées et de pêche « douce ». Objectif : vivre à nouveau de la mer, mais durablement cette fois.

    Ce projet de territoire insulaire n’est pas une nouveauté. Jean Le Dorven, spécialiste de l’aquaculture qui vit aujourd’hui en Irlande, l’avait rédigé en 1973 pour le Groupement des pêcheurs artisans houatais. A l’époque, ces derniers s’inquiétaient déjà. « Nous avons une source de richesse sous la quille, il faut que nous la gardions en comprenant que le temps de racler le fonds est révolu et l’heure venue de semer tout en gardant notre droit à la mer », écrivaient-ils. Dit autrement, on ne peut pas puiser indéfiniment dans les ressources halieutiques sans apporter en retour de quoi enrichir les écosystèmes et les préserver, pensaient-ils. Ils n’ont guère reçu de soutien politique. « La pêche côtière était ignorée alors, se souvient Jean Le Dorven. Il n’y en avait que pour la grande pêche, qui est passée de la capture des grosses morues à la ligne à tout prendre au chalut. Un désastre. »

    Choc pétrolier
    « La ceinture bleue, on l’imaginait pour toute la Bretagne », renchérit de son côté François Le Roux, ancien patron pêcheur et premier adjoint au maire de Houat (sans étiquette). Pourtant l’enthousiasme était là. « Pour construire l’écloserie de homards, on était 50 à 60 pêcheurs à se relayer après notre journée, on a remué des centaines de tonnes de béton. » L’élevage de juvéniles donne alors des résultats encourageants. Mais, choc pétrolier oblige, les coopératives maritimes doivent faire des économies et se concentrer sur le court terme. L’écloserie est détruite et la ceinture bleue tombe aux oubliettes.

    Assis dans l’ancienne école Saint-Gildas transformée en gîte, François Le Roux soupire et regarde la mer par la fenêtre. Quand il était élève ici, il était interdit de tourner les yeux de ce côté-là, rapporte un panneau accroché au mur. « Mais on ne pouvait pas s’empêcher de scruter chaque bateau qui rentrait, témoigne-t-il. On était presque tous fils de pêcheur. »

    L’animation du port de Saint-Gildas n’a plus rien à voir à présent. Quarante-sept navires y étaient en activité dans les années 1980, employant plus de 90 personnes. Désormais, six bateaux et douze pêcheurs s’y croisent, tandis que Hœdic n’abrite plus que trois bateaux contre une trentaine avant-guerre. La plaisance a beaucoup augmenté, tout comme le nombre de résidences secondaires. Néanmoins l’île vit encore l’hiver. L’école publique est toujours ouverte.

    Si les Houatais sont moins nombreux à tirer leurs revenus de la pêche, d’autres professionnels continuent de travailler dans les parages en quête surtout de coquilles Saint-Jacques, ainsi que de sardines, de congres, de bars, de langoustines et de crevettes grises. Ils capturent aussi des crustacés dans leurs casiers et ont bénéficié d’une arrivée de poulpes il y a trois ans.

    Chaluts de fond
    Au plus fort de la saison, en novembre, une centaine de bateaux sont présents dans le pourtour des deux îles, un site classé Natura 2000 pour sa faune, sa flore et ses habitats, ainsi que pour la conservation des oiseaux. La moitié des bateaux sont des chalutiers de fond. Les plus redoutés – aux moteurs les plus puissants – viennent de La Turballe et du Croisic, en Loire-Atlantique, tout près à vol de mouette.

    Leur façon de racler les fonds jusqu’à ras des deux îles et d’appauvrir les écosystèmes est l’un des principaux griefs des îliens. En 2022, l’un de ces navires s’est même échoué sur une des belles plages de Houat, relate François Le Roux. « Les chalutiers sont de plus en plus gros, ils arrachent nos filets », témoigne Gildas, un autre pêcheur à la retraite. Sur le mur de sa maison, il a peint un cormoran noir. « Un souvenir de la cargaison de l’Erika », précise-t-il.

    Houat et Hœdic pâtissent d’une dérogation réglementaire de 1956. Il n’y a pas d’interdiction du chalut de fond et de la drague le long du littoral, contrairement au reste du Morbihan qui prohibe ces pratiques dans une bande côtière de trois milles nautiques. Ce sont les îliens qui l’avaient demandé afin de se fournir aisément en appâts devant chez eux. Résultat : les écosystèmes environnants se sont appauvris. Restaurer une protection de cette zone côtière qui abrite des frayères naturelles de diverses espèces constituerait un début de ceinture bleue.

    Techniques à faible impact
    Exposé dans un document signé par les maires de Houat, d’Hœdic, et le député du Morbihan Jimmy Pahun, le projet développe quelques pistes : seules seraient tolérées dans cette bande côtière des techniques à faible impact comme les casiers à crustacés, la pêche à la coquille Saint-Jacques en plongée sous-marine. Il est envisagé d’y cultiver des moules, des algues pour l’alimentation ou pour la chimie, des huîtres issues d’un des rares bancs naturels restants dans les parages, mais pas de poissons en cage. On pourrait l’ensemencer avec des coquilles Saint-Jacques, des juvéniles de homards, des ormeaux, immerger des récifs artificiels en béton pour favoriser la vie marine. Ainsi, les engins tractés au fond en seraient forcément exclus.

    Les îliens souhaitent obtenir un arrêté du ministre concerné ou du préfet de région compétent qui leur permettrait au moins de rejoindre le régime général. Une décision difficile à obtenir. En juin 2023, lors d’une réunion d’information à Quiberon, les patrons des chalutiers sont venus exprimer leur mécontentement face à toute éventualité de limitation leur activité, si vigoureusement que Jimmy Pahun avait dû être exfiltré par une porte discrète. « Je me suis alors rendu compte qu’aux yeux de certains représentants du secteur, nous n’avons pas le droit de faire des propositions, résume le député. Pourtant, je crois vraiment que l’on peut arriver à construire quelque chose avec la pêche artisanale, les plaisanciers… » Il avance même l’idée de créer une zone de protection forte (ZPF) dans ce secteur du Morbihan.

    « Une ZPF ! C’est idéologique ça ! On n’aura même pas le droit de nager dedans ? », réagissent, caustiques, des pêcheurs de Houat. Pourtant, ils reconnaissent que les aires réservées parce que des câbles passent sous l’eau sont « forcément poissonneuses puisque personne n’y va. »

    Partager la mer est un sacré défi. A l’ouest, du côté de Belle-Ile, est prévu un parc d’éoliennes flottantes sur une zone de coraux où les artisans ont l’habitude de travailler. Les plaisanciers, très nombreux l’été, sont aussi invités à se montrer plus responsables. Les abords des deux îles « ne sont pas uniquement des zones de loisirs quelques semaines par an », mais un espace où les communautés maritimes qui y vivent toute l’année « doivent développer leurs activités pour assurer leur survie dans le temps », affirment les auteurs du projet de ceinture bleue.

    Martine Valo

  • Pollution de l’air dans le métro : trois stations de l’Est parisien dans le rouge
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2024/01/22/pollution-de-l-air-dans-le-metro-trois-stations-de-l-est-parisien-dans-le-ro

    Selon une étude d’Ile-de-France Mobilités, menée avec l’appui d’Airparif, trois stations affichent une concentration de particules fines PM10 dépassant le seuil maximal recommandé par l’Anses : Belleville, Jaurès et Oberkampf.

    #Paris #métro #particules_fines #air

  • Le CHU d’Amiens met en place la première consultation « pesticides et pathologies pédiatriques »
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2024/01/11/le-chu-d-amiens-met-en-place-la-premiere-consultation-pesticides-et-patholog

    Inauguré il y a trois mois, le dispositif vise à faire reconnaître l’exposition professionnelle des parents, afin qu’ils puissent prétendre au Fonds d’indemnisation des victimes de pesticides.
    Par Florence Traullé (Lille, correspondante)

    Lorsqu’il naît en septembre 2016, à la maternité du centre hospitalier universitaire (#CHU) d’#Amiens, le fils d’Emilie, originaire de la Somme (elle n’a pas souhaité donner son nom de famille), se voit diagnostiquer un hypospadias, une malformation du pénis qui nécessite une reconstruction. Après l’opération, l’équipe médicale suggère alors aux parents que cette déformation pourrait être en lien avec le travail du père, agriculteur, et potentiellement exposé aux #pesticides. « On ne nous avait jamais dit qu’ils pouvaient être dangereux pour un bébé pendant la grossesse. On est tombés des nues. »
    Sur les conseils de l’équipe médicale, Emilie retourne alors au CHU d’Amiens, où a ouvert, en octobre 2023, au sein du centre régional de pathologies professionnelles et environnementales (CRPE) des Hauts-de-France, la première consultation pédiatrique spécialisée dans les pathologies repérées comme pouvant être en lien avec l’utilisation de pesticides (leucémies, tumeurs cérébrales, becs-de-lièvre, hypospadias ou troubles du neurodéveloppement, principalement).
    Le docteur Sylvain Chamot, à l’origine de la création de cette consultation, explique vouloir « faire valoir les droits des agriculteurs qui sont d’abord des victimes, ainsi que leurs enfants ». Outre les constats médicaux réalisés, les parents remplissent des questionnaires permettant d’établir si la mère a été exposée aux pesticides dans le cadre de son activité professionnelle pendant sa grossesse ou si le père l’a été dans les six mois précédant la naissance.

    « Liens de causalité »

    « On a des arguments de fréquence et des études qui pointent des liens de causalité avec une exposition du père ou de la mère aux pesticides », explique la professeure Hélène Haraux, chirurgienne pédiatrique, qui travaille aux côtés du docteur Chamot. « L’exposition paternelle est un sujet très intéressant et nouveau, il faut que la recherche avance là-dessus », ajoute-t-elle.
    Les données collectées ici permettront d’alimenter des bases anonymes pour de futures études qui ne se limiteront pas aux agriculteurs, mais porteront aussi sur les enfants « dont les parents travaillent le bois, sur les voies ferrées, dans les espaces verts », précise le docteur Chamot.

    L’idée de créer cette consultation lui est venue après avoir découvert le très faible nombre de dossiers déposés au Fonds d’indemnisation des victimes de pesticides (#FIVP). Depuis sa création en 2020, seules dix-sept demandes concernant des victimes périnatales ont été faites, sur toute la France, auprès de ce fonds alimenté par la taxe sur la vente de produits phytosanitaires. Rien que pour la Picardie, territoire agricole, le docteur Chamot évalue à une centaine le nombre d’enfants potentiellement concernés.

    Auditionnée par une commission d’enquête parlementaire en novembre 2023, Christine Dechesne-Céart, la directrice de la réglementation du FIVP, précisait que « cinq cas seulement [avaient] été indemnisés pour des enfants d’âge divers, pas nécessairement mineurs » et qu’« une victime, exposée enfant, [était] aujourd’hui âgée de 54 ans ». Parmi les indemnisés, Théo Grataloup, aujourd’hui adolescent, dont la mère travaillant sur un terrain d’équitation a utilisé un désherbant, un générique du Roundup, pendant sa grossesse. Théo, né sans cordes vocales, souffre – entre autres – d’une malformation (atrésie) de l’œsophage et a dû subir 54 opérations chirurgicales, la première vingt-quatre heures après sa naissance.

    Mme Dechesne-Céart justifiait, devant les magistrats, l’écart entre la population identifiée comme potentiellement concernée par une indemnisation (de l’ordre de 10 000 personnes adultes et enfants confondus) et le nombre de dossiers instruits (environ 600) par un déficit de communication et par le fait que « le fonds est encore dans sa phase de lancement », trois ans après sa création.

    Ce déficit d’information est également constaté par le docteur Chamot qui, dans sa consultation, prend du temps pour expliquer aux parents les raisons probables des maladies de leurs enfants, ainsi que leurs droits. Mais « il faut que les professionnels de santé soient mieux informés, car c’est surtout eux qui peuvent nous adresser des patients ».

    Réticences des familles à déclencher l’indemnisation

    Au-delà de la difficulté à faire passer les bons messages, le député de Meurthe-et-Moselle Dominique Potier (PS), rapporteure de la récente commission d’enquête parlementaire sur l’usage des pesticides en France, s’inquiète aussi de ce que les conditions d’indemnisation ne tiennent pas compte de « la vie domestique [qui] peut constituer une source de contamination importante. Les vêtements portés au travail et nettoyés à la maison peuvent contaminer une femme enceinte même si elle n’est pas, elle-même, agricultrice. » Il y voit un « trou dans la raquette ».
    Antoine Lambert, président de l’association Phyto-Victimes, déplore ces lacunes, pointant notamment la responsabilité de la presse professionnelle agricole, très peu disserte sur le fonds. Il s’inquiète aussi des réticences des familles à déclencher celui-ci et parle de « l’immense difficulté des professionnels à admettre qu’une pathologie puisse découler de leur activité. Cette difficulté est encore plus grande quand il s’agit de leurs enfants dont les handicaps plus ou moins lourds seraient le fruit de leur travail. »

    Emilie le reconnaît : « Mon mari l’a très mal pris. C’est dur de se dire qu’on peut être responsable de la souffrance de son enfant. » Elle aurait préféré ne pas témoigner anonymement « parce que c’est important pour faire changer les choses mais mon mari n’a pas voulu. J’en ai aussi parlé à mon grand garçon qui veut travailler dans l’agriculture. Il n’a pas accepté non plus. Il faudrait que ça change tout ça », conclut-elle.

    #santé

  • L’eau en bouteille massivement polluée par des nanoparticules de plastique
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2024/01/09/une-nouvelle-methode-d-analyse-revele-la-presence-massive-de-nanoparticules-

    Des travaux publiés mardi font état de 240 000 particules par litre d’eau testée. L’impact sur la santé reste méconnu, en raison du manque d’études épidémiologiques.
    Par Stéphane Foucart 

    Parfois préférée à l’eau du robinet pour sa pureté supposée, l’#eau_en_bouteille [de plastique] souffre d’une contamination d’une ampleur insoupçonnée : celle des nanoparticules de plastique. C’est la conclusion saillante d’une étude américaine publiée mardi 9 janvier dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences. Les auteurs, conduits par Wei Min (université Columbia, à New York), y détaillent une nouvelle méthode optique de détection et de caractérisation des micro- et nanoparticules de plastique, et la mettent en œuvre sur trois marques d’eaux conditionnées.
    Le résultat est saisissant et indique la présence moyenne d’environ 240 000 particules par litre d’eau testée, soit « de cent à mille fois plus que précédemment rapporté ». Jusqu’à présent, la détection et l’identification de ces minuscules fragments se focalisaient sur des tailles supérieures au micromètre (µm), les particules plus petites ne pouvant être détectées simplement. Or, dans les eaux en bouteille analysées, ces nanoparticules sont bien plus nombreuses. Elles représentent, selon l’étude des chercheurs américains, environ 90 % des particules identifiées. Les auteurs ne divulguent pas les trois marques testées et estiment que, pour toutes les autres dénominations commerciales, des niveaux de contamination comparables sont à attendre.
    Ces résultats sont d’autant plus importants que plus elles sont petites, plus ces particules sont susceptibles de traverser les barrières biologiques, donc d’entrer dans la circulation sanguine et d’être en définitive distribuées dans les organes, y compris le cerveau. Les risques sanitaires pour la population humaine demeurent méconnus, principalement en raison du peu d’études épidémiologiques. « Les connaissances manquent encore et beaucoup sont en cours d’acquisition, dit le toxicologue Nicolas Cabaton, chercheur, à l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae), à l’unité Toxalim de Toulouse. Mais on peut d’ores et déjà redouter que les substances toxiques transportées par ces micro- et nanoparticules, comme des bisphénols par exemple, n’ajoutent des effets délétères à la toxicité intrinsèque des fragments de plastique eux-mêmes. »

    https://justpaste.it/6emb8

    #eau #plastique #nanoparticules

    • Que faire pour échapper au « salopage » généralisée de la « ressource » en eau ?
      Perso, j’essaie de varier les poisons : pour le café, je me sers de l’eau du robinet (phytosanitaires et leurs métabolites) et pour la boisson, c’est de l’eau dite « minérale » (nanoparticules de plastiques).
      Du coup, c’est pas vraiment raccord du point de vue de l’#étiologie : comment savoir si je vais crever des uns ou des autres ? En fait, je m’en bats les couettes.
      Ah si, je crois que l’on pourrait utiliser des bouteilles en verre pour y mettre la flotte captée par les multinationales. Ça se faisait autrefois. je ne sais plus trop si les bouteilles étaient consignées. Celles du pinard oui, ça c’est sûr, le fameux « litre étoile ». Ce serait peut-être un « moindre mal » comme disait l’autre ...

    • Malgré la loi, les points d’eau potable font toujours défaut dans les lieux publics pour réussir à réduire l’usage des bouteilles en plastique
      https://www.lemonde.fr/planete/article/2024/01/11/malgre-la-loi-les-points-d-eau-potable-font-toujours-defaut-dans-les-lieux-p

      Selon une enquête menée par l’association No Plastic in My Sea, 75 % des établissements concernés par cette obligation ne la respectent pas.
      Des distributeurs de café ont fait leur apparition sur les quais du métro parisien à côté de ceux proposant des petites bouteilles d’eau, des sodas ou des friandises. Les fontaines à eau potable, en revanche, se font toujours rares, même dans les stations les plus fréquentées. Stations, gares, aéroports, centres commerciaux, musées, salles de concert, cinémas, stades, parcs de loisirs, universités… les établissements recevant du public (ERP) sont pourtant censés être équipés d’au moins une #fontaine d’eau potable en accès libre depuis le 1er janvier… 2022. L’obligation concerne les quelque 68 500 ERP accueillant plus de 300 personnes simultanément. Elle vise à atteindre l’objectif fixé en 2020 par la loi antigaspillage pour une économie circulaire (AGEC) : réduire de 50 % le nombre de bouteilles plastiques mises sur le marché à l’horizon 2030.
      [...]
      L’objectif de sortie du plastique à usage unique paraît d’autant plus inatteignable que selon les dernières données de l’Agence de la transition écologique, le nombre de bouteilles en plastique mises sur le marché a augmenté de 4 % entre 2021 et 2022. L’enjeu est pourtant de taille. Avec environ 15 milliards de bouteilles écoulées par an, la France est le cinquième plus gros consommateur au monde d’eau en bouteille plastique.

  • Autour des microplastiques et du sens des priorités de celleux qui nous gouvernent...

    35 % des #microplastiques primaires proviennent du lavage des #vêtements_synthétiques
    28 % des #microplastiques_primaires proviennent du frottement des #pneus lors de la conduite

    Mais on va interdire les paillettes (https://www.lemonde.fr/planete/article/2024/01/07/pourquoi-les-paillettes-sont-en-voie-d-etre-interdites-dans-l-union-europeen). Le sens des priorités...
    https://eldritch.cafe/@ralocycleuse/111713256302292054

    Pourquoi les #paillettes sont en voie d’être interdites dans l’Union européenne

    https://www.lemonde.fr/planete/article/2024/01/07/pourquoi-les-paillettes-sont-en-voie-d-etre-interdites-dans-l-union-europeen

    #transports #industrie_textile #interdiction

    • Microplastiques : sources, impact et solutions

      D’où viennent les microplastiques et quel impact ont-ils ? Apprenez-en plus sur les microplastiques et découvrez les solutions sur lesquelles travaille le Parlement européen.

      Que sont les microplastiques et d’où viennent-ils ?

      Les microplastiques sont de minuscules morceaux de #plastique qui mesurent généralement moins de 5 millimètres. Ils peuvent être divisés en deux catégories en fonction de la source dont ils proviennent.

      Les microplastiques primaires

      - Ils sont directement rejetés dans l’environnement sous forme de petites particules
      - On estime qu’ils représentent entre 15 et 31 % des microplastiques présents dans les océans
      - 35 % des microplastiques primaires proviennent du lavage des #vêtements_synthétiques
      – 28 % des microplastiques primaires proviennent du frottement des pneus lors de la conduite
      – 2 % proviennent des #produits_de_soin dans lesquels ils sont ajoutés volontairement (par exemple dans les #gommages)

      Les #microplastiques_secondaires

      – Proviennent de la #dégradation_d’objets en plastique plus grands tels que les #sacs_en_plastique, les #bouteilles, les filets de pêche
      – Représentent entre 69 et 81 % des microplastiques retrouvés dans les océans

      Microplastiques : quel impact ont-ils ?

      On retrouve de plus en plus de microplastiques dans les océans. Les Nations Unies ont déclaré en 2017 que l’océan contenait 51 trillons de particules, 500 fois plus que le nombre d’étoiles dans la galaxie.

      Les microplastiques présents dans l’océan peuvent être ingérés par les espèces marines et donc, se retrouver dans la chaîne alimentaire. Des microplastiques ont en effet été retrouvés dans des produits alimentaires comme la bière, le miel ou encore l’eau du robinet.

      Leur impact sur la santé humaine n’est pas encore connu mais les plastiques contiennent souvent des additifs tels que des stabilisants ou des agents ignifuges qui peuvent être nuisibles pour les humains ou pour les animaux qui les ingèrent.

      Sur quelles solutions l’Union européenne travaille-t-elle ?

      En septembre, les députés européens ont approuvé la stratégie plastiques qui a pour objectif d’augmenter le taux de recyclage des déchets plastiques dans l’UE. De plus, les députés ont appelé la Commission à introduire une interdiction à l’échelle européenne de tous les microplastiques ajoutés volontairement dans les produits cosmétiques et dans les détergents d’ici 2020 et à prendre des mesures pour minimiser les rejets de microplastiques provenant des textiles, des pneus, des peintures et des filtres à cigarette.

      En octobre, le Parlement a introduit une interdiction des plastiques à usage unique les plus retrouvés dans les océans et pour lesquels des alternatives plus écologiques existent. Les députés ont ajouté les plastiques oxodégradables à la liste des produits à interdire. Ces plastiques oxodégradables sont des plastiques conventionnels qui se brisent facilement en petites particules à cause des additifs qu’ils contiennent et contribuent à la pollution des océans.

      En 2015, le Parlement a voté en faveur de la réduction de l’utilisation des sacs en plastique dans l’Union européenne.

      https://www.europarl.europa.eu/news/fr/headlines/society/20181116STO19217/microplastiques-sources-impact-et-solutions

  • Le projet du port de Lorient d’importer du poisson par avion depuis le sultanat d’Oman fait polémique
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2023/12/23/le-projet-du-port-de-lorient-d-importer-du-poisson-par-avion-depuis-le-sulta

    Le port français veut soutenir son activité en investissant dans le développement d’un ensemble portuaire de 250 hectares. Les écologistes locaux s’interrogent sur les impacts environnementaux de l’opération.

  • Le Portugal a produit en 2023 un niveau record d’électricité à partir des énergies renouvelables
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2024/01/02/le-portugal-a-produit-en-2023-un-niveau-record-d-electricite-a-partir-des-en

    L’éolien a représenté un quart de l’électricité consommée dans le pays, devant l’hydraulique, le photovoltaïque et la biomasse.

    #électricité

  • En Slovénie, une ville pionnière du zéro déchet
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2023/12/30/en-slovenie-une-ville-pionniere-du-zero-dechet_6208370_3244.html

    « Bienvenue dans notre maison zéro déchet », sourient Tomaj et Gina Bole, affable couple de retraités vivant dans une petite maison à l’écart du centre-ville. Bien qu’ils se montrent un peu critiques sur l’obligation d’avoir deux poubelles – ils n’en remplissent à peine qu’une minuscule en un mois –, ils louent les initiatives prises par la municipalité pour une somme modique. « Le “paie ce que tu jettes” est un véritable frein à la consommation », reconnaît Tomaj, à qui cela ne coûte que 16 euros par mois. « A ce prix-là, on est solidaires ! », lance le retraité slovène en montrant sa dernière facture où chaque prestation est détaillée avec, comme sur les camions de ramassage, des messages éducatifs tels que « évitez les achats impulsifs ».

  • L’OPEP déclenche l’indignation de plusieurs Etats à la COP28 après avoir demandé à ses membres de refuser tout accord ciblant les énergies fossiles
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2023/12/09/a-la-cop28-le-chef-de-l-opep-demande-aux-membres-de-refuser-tout-accord-cibl

    « Je suis stupéfaite de ces déclarations de l’OPEP, et je suis en colère », a déclaré la ministre de la transition énergétique française, Agnès Pannier-Runacher, à Dubaï. « Les énergies fossiles sont responsables de plus de 75 % des émissions de CO2. (…) Il faut en sortir si on veut limiter le réchauffement climatique à +1,5 °C, a-t-elle rappelé. La position de l’OPEP met en péril les pays les plus vulnérables et les populations les plus pauvres, qui sont les premières victimes de cette situation. »

    Pour rappel :
    https://disclose.ngo/fr/article/petrole-et-paradis-fiscaux-les-interets-caches-de-la-ministre-de-la-transi

    #climat #pétrole #énergies_fossiles #sans_vergogne

  • La FNSEA annonce obtenir l’abandon de la hausse de taxes sur les pesticides et l’eau
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2023/12/06/agriculture-la-fnsea-annonce-obtenir-l-abandon-de-la-hausse-de-taxes-sur-les

    Le syndicat agricole dit avoir reçu l’assurance de la part d’Elisabeth Borne qu’il n’y aurait pas d’augmentation de ces prélèvements qui devaient permettre de lever respectivement 37 millions et 10 millions d’euros supplémentaires pour financer entre autres les agences de l’eau.

  • Au Japon, les attaques d’ours affamés se multiplient
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2023/12/04/au-japon-les-attaques-d-ours-affames-se-multiplient_6203846_3244.html

    Après un été exceptionnellement chaud et sec, les ursidés ne trouvent pas assez de glands et de faines pour se nourrir. Ces derniers mois, ils sont de plus en plus nombreux à s’aventurer dans les zones urbaines, parfois même dans la grande banlieue de Tokyo.

    Une véritable psychose des attaques d’ours se répand au Japon. Deux cent douze personnes ont été agressées entre avril et novembre dans 193 attaques des puissants mammifères. Six sont décédées, a fait savoir vendredi 1er décembre le ministère de l’environnement. Ce bilan, le plus lourd depuis l’enregistrement de ces données en 2006, est attribué aux évolutions démographiques et climatiques de l’archipel.

    [...]

    Le #Japon abrite deux espèces d’#ours. Les ours bruns vivent sur la grande île du nord, Hokkaido, et les ours noirs d’Asie sur l’île principale de Honshu et sur celle de Shikoku (Ouest). Après avoir été longtemps chassés, ces mammifères bénéficient depuis 1990 de mesures de protection. Ils commencent à hiberner en novembre ou en décembre, jusqu’en avril ou en mai. Il y aurait près de 15 000 ours dans tout le Japon, selon des données gouvernementales de 2014, les dernières disponibles. Chaque année, plusieurs milliers sont pris dans des pièges ou chassés ; 2 600 l’ont été en avril et en août. Des exercices sont régulièrement organisés pour sensibiliser à l’attitude à tenir si un ours est signalé.
    Pour hiberner, les ours doivent avoir accumulé suffisamment de gras par la consommation de glands de chêne japonais (mizunara) et de faines, le fruit du hêtre. Or, l’été a été exceptionnellement chaud et sec dans tout le Japon avec des « températures considérablement supérieures » aux normales de saison, d’après l’Agence japonaise de météorologie. La moyenne de 2023 a dépassé de 1,76 °C les normales habituelles. Jamais l’écart n’avait été si important.

    De ce fait, les mizunara et les hêtres n’ont pas donné beaucoup de fruits. Les observations des hêtres réalisées à l’automne par l’Office régional des #forêts du Tohoku (Nord-Est) sur 145 sites des départements du Nord-Est ont révélé une situation inquiétante, classée « récolte ratée » pour la première fois depuis 2019.

    Habitués à la présence humaine

    Ne trouvant pas suffisamment de nourriture, les ours descendent des montagnes à la recherche de kakis et de châtaignes dans les zones habitées. La désertification des campagnes et le vieillissement des populations font qu’ils ne sont plus chassés ou tenus à l’écart des zones habitées et sont de plus en plus nombreux à s’aventurer dans les secteurs urbains, parfois même dans la grande banlieue de Tokyo.
    Les « ours des villes », comme ils sont baptisés, se sont habitués à la présence humaine et n’hésitent plus à rentrer chez les gens pour fouiller dans leurs poubelles en quête de leur pitance. Les risques d’agressions sont dès lors plus élevés. Le 19 octobre, un de ces « ours des villes » a attaqué cinq personnes, dont des lycéens, à un arrêt de bus du centre de la municipalité de Kita-Akita (Nord-Est).
    La situation pourrait continuer de s’aggraver. Selon une étude de 2014 du ministère de l’environnement titrée « Impacts du #changement_climatique au Japon - évaluation globale et adaptation selon les derniers scénarios », la superficie des forêts de hêtres diminuera de 25 % d’ici à 2100.

    Le #réchauffement perturbe aussi le cycle d’hibernation. « Lorsque l’hiver est plus chaud, les ours peuvent éprouver des difficultés à hiberner car leur température corporelle ne baisse pas suffisamment », explique Hiromi Taguchi, spécialiste des questions environnementales à l’université d’art et de design du Tohoku. « Les ours qui n’ont pas mangé suffisamment et qui n’ont pas pu se préparer à l’hiver peuvent continuer à errer et renoncer à hiberner », ajoute Teruki Oka, directeur de l’Institut de recherche sur les forêts, de la ville de Kochi (Shikoku). Les années passées, des ours ont été aperçus en décembre et en janvier, précise le chercheur.

    #climat

  • VIH : les migrantes d’origine subsaharienne, victimes oubliées du virus en France
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2023/12/01/vih-les-migrantes-d-origine-subsaharienne-victimes-oubliees-du-virus-en-fran

    VIH : les migrantes d’origine subsaharienne, victimes oubliées du virus en France
    Les nouvelles contaminations ne baissent pas chez les femmes hétérosexuelles nées à l’étranger, selon le bilan de Santé publique France publié à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida, vendredi 1ᵉʳ décembre. Des associations tentent de diffuser le traitement préventif.
    Par Julien Lemaignen
    Elles sont nigérianes, guinéennes, camerounaises, ivoiriennes. Aux femmes qui lui téléphonent depuis l’Ile-de-France, la Libye ou l’île italienne de Lampedusa, Caroline Andoum n’hésite pas à « parler cru ». Elle évoque avec elles leur santé sexuelle et les moyens de se protéger du sida. Mme Andoum est la directrice générale de Bamesso et ses amis, une association de santé basée au Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis). Alors que le 1er décembre se déroule la Journée mondiale de lutte contre le sida, et que 2023 marque le quarantième anniversaire de la découverte du virus, elle a fort à faire pour prévenir les infections parmi les femmes migrantes, qui demeurent l’un des publics qui accèdent le plus difficilement à la prévention et au traitement.
    Selon le bilan publié par Santé publique France (SPF) le 28 novembre, entre 4 200 et 5 700 personnes ont découvert leur séropositivité en 2022. C’est moins qu’en 2019, ce qui est « encourageant quant à la dynamique de l’épidémie », d’après l’agence. Toutefois, « sur la totalité de la période 2012-2022, le nombre de découvertes est quasi stable chez les femmes hétérosexuelles nées à l’étranger », selon SPF, alors qu’il a diminué pour les hommes ayant des relations sexuelles avec les hommes (HSH) nés en France, les femmes hétérosexuelles nées en France, les usagers de drogue par injection et les hommes hétérosexuels.
    Les femmes représentent ainsi 31 % des découvertes de séropositivité. Parmi elles, beaucoup viennent d’Afrique subsaharienne. « Une part importante des contaminations survient après la migration », relève SPF, qui renvoie à l’étude ANRS-Parcours de 2015 ayant estimé ce taux entre 25 et 35 % pour les femmes originaires de la région.Les hommes que ces femmes rencontrent en France appartiennent souvent à leur communauté, souffrant d’une forte prévalence du VIH. Or, relève Caroline Andoum, les femmes qui arrivent sans papiers et sans ressources sont en position de faiblesse pour négocier le préservatif auprès de leurs partenaires s’ils le refusent. A plus forte raison lorsqu’elles se prostituent pour survivre.
    Dans ces conditions, le comprimé quotidien à prendre dans le cadre du traitement préventif par prophylaxie pré-exposition (PrEP), autorisé en France depuis 2016 et remboursé par la Sécurité sociale, présente le double avantage de pouvoir être décorrélé du rapport sexuel et de laisser aux femmes le contrôle de leur protection. Encore faut-il le faire connaître, et « il n’y a qu’avec les associations communautaires qu’on peut être efficients », selon le docteur Thomas Huleux, chef du bureau des maladies infectieuses au conseil départemental de Seine-Saint-Denis. (...)
    Ces efforts ne peuvent faire oublier que si les démarrages de PrEP ont connu une hausse de 31 % entre 2022 et 2023 à l’échelle nationale, cela concerne encore des hommes à 97 %, selon les données de l’enquête Epi-Phare publiée le 29 novembre, pour un total de 85 000 traitements commencés entre 2016 et juin 2023. Que les femmes représentent un tiers des nouveaux cas mais une infime minorité des PrEP constitue un « parfait exemple d’inégalité de genre en santé, tempête le professeur Gilles Pialoux, chef du service des maladies infectieuses de l’hôpital Tenon à Paris et spécialiste du VIH. On a de bonnes mesures mais personne ne les connaît. Or la PrEP s’applique à toute personne qui s’estime en situation de risque, c’est très large ». SPF a annoncé, le 28 novembre, la poursuite de sa campagne d’information contre le VIH avec deux volets spécifiquement orientés vers les HSH et vers les personnes migrantes d’origine subsaharienne.
    En plus d’une meilleure diffusion des traitements existants, la prévention pourrait s’enrichir d’un nouvel outil, la PrEP injectable à base de cabotégravir. A la différence des comprimés qui doivent être pris tous les jours à horaire fixe, les injections – à effectuer par du personnel qualifié – peuvent être espacées de huit semaines. D’après une étude auprès de plus de 3 000 femmes dans sept pays d’Afrique subsaharienne, baptisée HPTN 084 et publiée en mai 2022 dans The Lancet, cette méthode est plus efficace que la voie orale pour prévenir les infections dans ce public. (...) La PrEP injectable est recommandée par l’OMS, autorisée par la Food and Drug Administration américaine et par l’Agence européenne des médicaments. Pour envisager sa mise en œuvre en France, il faudrait que la Haute Autorité de santé (HAS) statue sur son intérêt et sur l’opportunité du remboursement par la Sécurité sociale.
    Aux yeux de Bruno Spire, directeur de recherche à l’Inserm et président d’honneur d’Aides, rien ne dit que la HAS va donner son feu vert. « HPTN 084 est un essai clinique impliquant des participantes volontaires et motivées, souligne-t-il. Ce qui manque, ce sont des données démontrant une plus-value en santé publique. » D’après lui, il faudrait établir que la PrEP injectable permet d’augmenter le nombre de personnes traitées et ne se résume pas à une alternative plus commode.Pour Thomas Huleux, la PrEP injectable a vocation à compléter le panel des moyens. « Si on n’en a qu’un seul, il ne convient pas à tout le monde », souligne-t-il, rappelant que « si le tout-préservatif fonctionnait, on ne serait plus là à parler du VIH ». A Aulnay, Caroline Andoum attend la PrEP injectable « avec impatience », car elle promet une discrétion accrue par rapport aux tablettes qui peuvent susciter de la stigmatisation. Aujourd’hui, avec les femmes suivies par son association, elle discute souvent de la meilleure façon de cacher les boîtes.

    #Covid-19#migrant#migration#france#sante#vih#femme#afriquesubsaharienne#HAS

  • L’automne 2023 est « le plus chaud » enregistré en France depuis 1900, selon Météo-France
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2023/11/30/l-automne-2023-est-le-plus-chaud-enregistre-en-france-depuis-1900-selon-mete


    Un pont au-dessus du lit asséché de la Loire à Saint-Georges-sur-Loire, le 1er août 2023. DAMIEN MEYER / AFP

    L’année 2023 devrait par ailleurs se classer au deuxième rang des années les plus chaudes dans l’Hexagone avec une température moyenne de 14,2 °C, selon le bilan climatique de l’agence météorologique.

    Le Monde avec AFP
    Publié aujourd’hui à 10h51, modifié à 11h19

    L’automne météorologique (septembre-octobre-novembre) 2023 « sera le plus chaud jamais enregistré depuis 1900 », selon le bilan climatique de l’année 2023 présenté jeudi 30 novembre au siège de Météo-France à Toulouse par le ministre de la transition écologique, Christophe Béchu.

    « Avec le mois de septembre le plus chaud, le mois d’octobre au 2e rang et un mois de novembre encore doux, l’automne 2023 sera le plus chaud jamais enregistré depuis 1900, devant les automnes 2006 et 2022 », explique Météo-France dans son bilan.

    Vague de chaleur tardive
    Par ailleurs, 2023 « devrait selon toute vraisemblance se classer au deuxième rang des années les plus chaudes dans l’Hexagone avec une température moyenne de 14,2 °C », selon les prévisions arrêtées au 24 novembre, « dans la continuité de 2022, année la plus chaude que la France ait connu depuis le début du XXe siècle », souligne le bilan. « L’anomalie thermique sur l’ensemble de l’année devrait se situer ainsi autour de + 1,3 °C » par rapport aux normales 1991-2020, précise-t-il.

    Au titre des éléments marquants de l’année, Météo-France relève « un été tout en longueur » qui se classe « au 4e rang des étés les plus chauds », avant donc un automne exceptionnel. « Les températures estivales 2023 se sont étirées en longueur sur la France, du mois de juin jusqu’à la mi-octobre avec plusieurs épisodes chauds tardifs », note le prévisionniste, relevant en particulier la « vague de chaleur tardive » qui a débuté dans le sud du pays le 11 août et s’est étendue à une grande partie du territoire du 17 au 24, sauf pour le nord-ouest. Il s’agissait « de la vague de chaleur la plus longue et la plus intense jamais observée après un 15 août », a assuré Météo-France.
    Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Face au réchauffement climatique, le trésor encore inaccessible des données de Météo-France

    Le Monde avec AFP

    Et encore un record battu :-((

  • Règlement Reach : la Commission européenne reporte sine die son plan d’interdiction des produits chimiques dangereux

    https://www.lemonde.fr/planete/article/2023/10/17/la-commission-europeenne-s-apprete-a-renoncer-a-son-plan-d-interdiction-des-

    Faut-il continuer à échouer ad vitam æternam à encadrer la production industrielle après-coup, alors qu’elle est décidée en amont par un petit nombre d’acteurs ?

    Ou bien faut-il plutôt chercher à changer les règles de prise de décision en matière de production ?

    Il ne s’agit pas seulement d’être plus nombreux à décider quoi produire et comment, il faut aussi que la décision de produire ne soit pas adossée à la monnaie capitaliste.
    En effet actuellement ceux qui décident la production sont ceux qui ont accès à la création monétaire (l’investissement permis par le crédit, une avance de monnaie à rembourser plus tard). Ils ont ainsi le pouvoir de faire faire aux autres ce qu’ils ont décidé de produire.

    Mais alors la production toute entière est néanmoins soumise à l’impératif prioritaire de gagner plus d’argent qu’au départ, et c’est pourquoi la production ne répond pas aux besoins, ou bien le fait en générant des nuisances, détruisant les ressources, etc.

    Sans la perspective d’une autre organisation sociale de la production, avec de nouvelles règles, la lutte contre les pollutions n’est-elle pas perdue d’avance ?

    #pollutions #post-monétaire

    • Au total, selon la sévérité des mesures de retrait envisagées, l’étude en question estimait que la traduction économique des bénéfices attendus pour la population européenne se situait entre 11 et 31 milliards d’euros par an à l’échelle de l’UE. Le poids économique de telles mesures pour les secteurs industriels concernés était de l’ordre de dix fois inférieur, compris entre 0,9 et 2,7 milliards d’euros par an.

      ... ça ne marche pas comme ça, justement. Ce genre de chiffrage donne l’illusion que les décisions économiques dans une société marchande pourraient être rationnelles, c’est-à-dire répondant aux besoins de la population.

  • Le crime paie

    Oil and gas giants to cash in on climate crisis they helped cause: Melting ice exposes new petroleum reservoirs in the Arctic worth $7TRILLION - in what is being dubbed a ’modern day gold rush’ | Daily Mail Online
    https://www.dailymail.co.uk/sciencetech/article-12784315/Oil-gas-giants-cash-climate-crisis-helped-cause-Melting-ice-exposes-new