• Notre-Dame-des-Landes : la loi sur l’eau en perdition
    http://blogs.mediapart.fr/edition/les-invites-de-mediapart/article/010812/notre-dame-des-landes-laeroport-menace-le-chate

    En contournant la loi, la construction de l’aéroport Notre-Dame-des-Landes « sacrifierait une zone humide d’exception et un écosystème unique et entier », relèvent Sophie Bringuy, vice-présidente (EELV) du conseil régional des Pays de la Loire en charge de l’environnement, et Christophe Dougé, conseiller régional (EELV) en charge des politiques de l’eau, qui en appellent à la population et au préfet.

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    (...) Dernière étape en date : les dossiers relatifs au droit sur l’eau, pour obtenir les autorisations afin d’aménager la plate-forme aéroportuaire et le barreau routier. Le droit européen et français impose la protection des zones humides, essentielles à la préservation de l’eau et des milieux aquatiques. Précisons pour repère que plus des deux tiers des zones humides françaises ont été détruites lors du siècle dernier ! Bref : seule une raison d’intérêt public supérieur justifie de porter atteinte à une zone humide, à condition que le projet en cause se réalise à bilan écologique neutre, en intégrant des mesures « compensatoires ». Un vrai challenge en l’occurrence, vu le caractère exceptionnel du bocage humide de Notre-Dame-des-Landes…

    Et hop ! En un tour de bras, ce que les spécialistes et juristes du domaine de l’eau qualifient de mission impossible semble plié. Comment n’y avions-nous pas pensé ? En effet, pour obtenir ces autorisations, il suffit d’inventer une nouvelle doctrine afin de contourner le droit, de proposer des mesures compensatoires fantaisistes, non budgétisées, sans planifier leur réalisation, et, enfin, de stimuler l’imaginaire des instances devant émettre un avis sur ces mesures compensatoires.

    Moi, président, je respecterais patati, patata...