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  • Comment le travail des immigrés contribue à limiter la pénurie de main-d’œuvre en France
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2023/09/22/comment-le-travail-des-immigres-contribue-a-limiter-la-penurie-de-main-d-uvr

    Comment le travail des immigrés contribue à limiter la pénurie de main-d’œuvre en France
    Agents de sécurité, aides-soignantes, médecins hospitaliers… Les travailleurs venus d’autres pays sont essentiels pour faire fonctionner de nombreux secteurs. Enquête sur un déni français, loin du fantasme de la submersion démographique agité par l’extrême droite.
    Par Marie Charrel
    Il se souvient des poèmes et des dessins d’enfants, des saluts depuis les fenêtres, et même des chocolats qu’un matin une jeune femme bravant le confinement lui avait offerts. Eboueur dans la petite couronne parisienne, Bakary (il préfère ne pas donner son nom) pensait que les gestes de solidarité envers sa profession durant la pandémie de Covid-19 avaient changé les choses. « Soudain, on nous célébrait, nous, les premières lignes et les immigrés, sans qui le pays ne tient pas debout », raconte cet Ivoirien de 43 ans, arrivé en France il y a quinze ans. Bakary aimerait ne pas être le seul à se souvenir des poèmes. Lui a une carte de résident, mais il s’inquiète pour ses collègues, nombreux, qui n’en ont pas. « Parfois, je suis en colère, parfois, je pleure. Entre les patrons bien contents d’exploiter les sans-papiers et ceux qui voudraient nous mettre dehors, où sont passés ceux qui applaudissaient les héros du Covid ? »
    Depuis sa présentation en conseil des ministres, début 2023, le projet de loi relatif à l’immigration, qui devrait être examiné par le Sénat début novembre, déchire la classe politique, et plus encore : il met en lumière les tabous et crispations de la société française sur le sujet. En particulier l’article 3, qui propose de créer un « titre de séjour » pour les métiers en tension, afin de régulariser temporairement les sans-papiers y travaillant.
    Le président du parti Les Républicains, Eric Ciotti, qui en a fait une ligne rouge, agite régulièrement le risque d’un « appel d’air migratoire », reprenant un argument cher à l’extrême droite. A l’opposé, certains membres de la majorité soulignent que ces sans-papiers sont indispensables à notre économie. « Sans eux, des pans entiers de notre pays ne pourraient fonctionner », ont écrit une trentaine de parlementaires, allant du MoDem et de Renaissance à Europe Ecologie-Les Verts, dans une tribune publiée, lundi 11 septembre, par Libération.
    Le sujet n’est pas seulement franco-français. « Partout en Europe, des secteurs se sont retrouvés confrontés à une pénurie de main-d’œuvre encore plus criante au sortir de la pandémie, poussant certains Etats à revoir leur politique d’immigration », rappelle Jean-Christophe Dumont, chef de la division des migrations internationales de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). « Nous avons besoin d’une immigration de main-d’œuvre qualifiée », assurait la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, mercredi 13 septembre. Et pour cause : le nombre des décès dépasse aujourd’hui celui des naissances dans l’Union européenne (UE) vieillissante. Si, après deux années de baisse, sa population a crû de 2,8 millions de personnes en 2022, pour atteindre 448,4 millions d’habitants, c’est largement grâce aux flux migratoires, montrent les données d’Eurostat. « Aujourd’hui, 100 % de la croissance de la force de travail de l’UE est liée à l’immigration », résume M. Dumont.
    La France, elle, accueille moins d’immigrés que ses voisins – leur nombre a progressé de 36 % entre 2000 et 2020, d’après les Nations unies (ONU), contre 75 % en Allemagne, 121 % dans les pays nordiques et 181 % en Europe du Sud. Il n’empêche : la crise sanitaire a souligné à quel point une série de secteurs ne pourraient pas tourner sans eux. Selon la direction de l’animation, de la recherche, des études et des statistiques du ministère du travail, les immigrés, qui représentent 10,3 % de la population française, pèsent 38,8 % des employés de maison, 28,4 % des agents de gardiennage et de sécurité ou encore 24,1 % des ouvriers non qualifiés du BTP.
    Une étude du Centre d’études prospectives et d’informations internationales (Cepii) datée de février 2022 montre qu’ils représentent également 17 % des médecins hospitaliers et que près de la moitié (44,4 %) des travailleurs immigrés sont regroupés en Ile-de-France, où ils sont 60 % des aides à domicile. « Les entreprises désœuvrées face au manque de bras sont de plus en plus pragmatiques et sortent des sentiers battus pour trouver des candidats : elles se tournent donc vers ces profils », explique Théo Scubla, fondateur d’Each One, un cabinet spécialisé dans l’inclusion de réfugiés et d’immigrés en entreprise.
    Bien sûr, la barrière de la langue et le besoin de qualification constituent de sérieux freins à l’emploi, sans parler de l’administratif, aux méandres kafkaïens. Pour les dépasser, les entreprises souhaitant s’engager dans cette voie, y compris les PME, se font souvent accompagner par des associations ou sociétés spécialisées. (...) Mais les services ne sont pas les seuls à se tourner vers ces travailleurs. « On en parle moins, mais les besoins sont aussi massifs dans l’industrie, qui s’est historiquement construite grâce à la main-d’œuvre étrangère : les Italiens dans la Lorraine de la fin du XIXe siècle, les Polonais dans les années 1930 ou encore les Portugais et Nord-Africains venus entre 1965 et 1975 », rappelle Nicolas Dufourcq, directeur général de Bpifrance, la banque publique d’investissement.
    Les 160 entreprises du cluster de la « Mecanic Vallée », qui emploient 12 000 salariés en Nouvelle-Aquitaine et en Occitanie, en zone rurale et périurbaine, ouvrent 800 nouveaux postes de tourneurs-fraiseurs et autres opérateurs de machines chaque année. « C’est deux fois plus qu’avant le Covid, et nous échouons à tous les pourvoir, tant les candidats manquent, raconte Hervé Danton, délégué général de l’association qui regroupe ces industriels. Alors, nous allons chercher des Ukrainiens et des Maliens déjà installés dans la région, ou des Portugais et des Polonais dans leur pays. » Des profils dont il estime le nombre à environ 300 dans ces entreprises.
    « Des patrons nous paient en retard ou pas du tout » Confronté aux mêmes difficultés, Olivier Fontaine, patron de Filair, une PME de vingt-cinq salariés fabriquant des équipements en inox à La Mothe-Saint-Héray (Deux-Sèvres), a embauché un réfugié syrien de 36 ans grâce à une association d’insertion, en mars 2022. Celui-ci travaille sur un poste de soudage électrique que l’entreprise échouait à pourvoir jusque-là. « Nous sommes dans le Sud-Ouest rural, je craignais que son intégration dans l’équipe pose question, mais tout s’est bien passé : son engagement et son désir de travailler ont vite fait oublier les différences culturelles », témoigne-t-il.
    Lui est venu en France pour motif humanitaire, comme 14,6 % des personnes admises sur le territoire en 2021, selon l’Insee. L’immigration estudiantine (32,4 %) représente le principal flux migratoire, loin devant les entrées pour motifs économiques (13,3 %), mais aussi le regroupement familial (31,7 %) – une démarche en général entreprise par le primo-arrivant après des années de présence dans le pays.
    Nihad Boukaibat est ainsi arrivée du Maroc en mai 2022 pour rejoindre son mari, installé dans la région lyonnaise. La jeune femme de 28 ans a presque aussitôt intégré, comme dix-neuf autres personnes exilées, un programme de quinze semaines mené par l’association de formation Weavers et l’entreprise Accor (cours de français, de numérique, apprentissage des métiers de l’hôtellerie…), à l’issue duquel elle s’est vu offrir un CDI dans l’un des hôtels lyonnais du groupe. « J’ai trouvé un emploi stable et à temps plein rapidement, dans une équipe où je ne me sens pas étrangère. Je suis très reconnaissante », raconte-t-elle. Carole Lathouche, directrice de l’hôtel Mercure où travaille Nihad, confie que les salariés des établissements participants ont également été sensibilisés à l’accueil de ces recrues, et qu’elle est prête à renouveler l’expérience. Signe que l’intégration est amplement facilitée lorsqu’elle est accompagnée.
    Des histoires comme celle de Nihad Boukaibat, il y en a des milliers en France. Mais il y a celles, aussi, qui révèlent l’autre face du travail immigré, bien plus sombre. En particulier celui des sans-papiers. « Parce qu’on ne peut pas se plaindre, des patrons nous paient en retard ou pas du tout, exigent des heures sup au pied levé, refusent les arrêts maladie. J’en ai connu des comme ça, ils en profitent », raconte Mamadou (il n’a pas souhaité donner son nom), 33 ans, cuisinier à Nice. Arrivé de Mauritanie en 2015 pour étudier la sociologie, il s’est retrouvé sans titre de séjour après son diplôme, en 2019. « Pourtant, je paie des impôts depuis 2017. J’ai gardé toutes mes fiches d’imposition et j’ai toujours travaillé sous mon nom. » Aujourd’hui, il est salarié d’un restaurant dont le patron a accepté de lancer les démarches administratives avec lui, afin qu’il soit régularisé. Mais combien d’autres, avant, ont refusé de l’aider ? « Il y a une véritable hypocrisie dans l’hôtellerie-restauration, dénonce Nicolas Bergerault, le fondateur de l’Atelier des chefs, une entreprise qui anime des cours de cuisine aux particuliers et des formations aux métiers de services. Beaucoup d’établissements offrent des conditions de travail déplorables et se plaignent de peiner à recruter. La solution n’est pas d’aller chercher des immigrés ou des sans-papiers contraints d’être corvéables à merci, mais d’améliorer ces conditions. » Il n’en va pas autrement dans la sous-traitance en cascade du BTP, le nettoyage et les plates-formes de livraison, où les témoignages comme celui de Mamadou sont légion. « C’est le fond du problème : ces pratiques s’apparentent à du dumping social organisé », déplore Gérard Ré, membre du collectif immigration de la CGT. La confédération syndicale réclame la régularisation de ces personnes, soulignant également qu’on ne peut pas se contenter de les considérer uniquement comme une force de travail. « Sans régularisation, l’Etat valide le fait que des travailleurs n’ont pas les mêmes droits que les autres sur notre sol », ajoute M. Ré. Sachant que le nombre total de sans-papiers, en emploi ou non, est estimé de 300 000 à 750 000 personnes, selon les sources.
    La France a pourtant une longue expérience de l’immigration, rappelle-t-il. Celle-ci a pris son essor au XIXe siècle, au moment où les autres pays européens étaient encore des terres d’émigration. Trois grandes vagues migratoires se sont succédé, à la fin du XIXe siècle, durant les années 1920, puis pendant les « trente glorieuses ». Chaque fois, il s’est agi d’une immigration de travail. Chaque fois, ces vagues ont été marquées par des « ruptures brutales lors des crises économiques qui les ont suivies », soulignent les travaux de l’historien Gérard Noiriel. En 1934, la France expulse les Polonais à la suite de la crise de 1929 et la poussée des ligues d’extrême droite. En 1972, la circulaire Marcellin-Fontanet freine l’entrée des travailleurs étrangers, alors que la croissance marque le pas.
    « Depuis la fin du XIXe, les mêmes arguments xénophobes ressurgissent régulièrement : le fantasme de la submersion démographique, la crainte des étrangers qui volent nos emplois et pervertissent la nation », relève Laurent Dornel, historien à l’université de Pau et des pays de l’Adour. « Cela explique pourquoi la classe politique française, également prisonnière des amalgames avec le problème des banlieues et de la question coloniale non digérée, échoue aujourd’hui à mener une politique migratoire rationnelle », estime Catherine Wihtol de Wenden, politologue spécialiste des migrations à Sciences Po. Pourtant, les travaux d’économistes, de sociologues, de démographes européens comme américains démontant ces arguments ne manquent pas. A l’exemple de ceux sur les finances publiques. « Les immigrés touchent des aides sociales et allocations, mais ils paient aussi des taxes, impôts et contributions sociales : la difficulté est de mesurer la différence », résume Lionel Ragot, économiste à l’université Paris-Nanterre, auteur d’une étude sur le sujet en 2021. Les différentes évaluations n’utilisent pas toujours la même méthodologie. « Mais toutes montrent que l’incidence des immigrés sur le budget public est à peu près neutre », explique Hippolyte d’Albis, de l’Ecole d’économie de Paris.
    Que dire du marché du travail ? « Il convient de différencier les vagues d’immigration massives et temporaires de l’immigration régulière et étalée dans le temps », explique Anthony Edo, spécialiste du sujet au Cepii. Cela dépend, en outre, du niveau de diplôme des arrivants, de la reconnaissance ou non de leurs qualifications et de la vitesse à laquelle ils peuvent accéder au marché du travail – d’où l’importance de politiques d’intégration efficaces. En la matière, les travaux de David Card, économiste à Berkeley (Californie) et prix Nobel d’économie 2021, font référence. Il s’est penché sur l’« exode de Mariel », lorsque, en 1980, 125 000 Cubains expulsés par le régime de Fidel Castro par le port de Mariel se sont installés aux Etats-Unis, dont près de la moitié à Miami. L’économiste a étudié comment la ville de Floride avait « absorbé » ces arrivées, en comparant l’évolution des indicateurs économiques avec ceux de quatre autres villes. Résultat : ce choc migratoire n’a pas fait exploser le chômage ni fait plonger les salaires.
    « A court terme, l’arrivée d’immigrés peut néanmoins freiner la progression des salaires de personnes de mêmes qualifications peu élevées dans le pays d’arrivée – le plus souvent, il s’agit d’ailleurs des immigrés des vagues précédentes », nuance Anthony Edo. « Mais il faut également prendre en compte les effets indirects et de complémentarité, ajoute Ekrame Boubtane, chercheuse associée à l’Ecole d’économie de Paris. L’afflux d’immigrées peu qualifiées, notamment des Philippines, aux Etats-Unis, a ainsi augmenté l’offre d’aides à domicile pour les enfants et augmenté par ricochet le taux d’emploi des femmes américaines qui les ont embauchées », explique-t-elle, citant entre autres les travaux de l’économiste américaine Patricia Cortes. Si l’on s’en tient au seul produit intérieur brut, l’effet est nettement positif – les immigrés consomment et se logent, gonflant mécaniquement l’activité. Cependant, leur contribution est d’autant plus forte que leur niveau de qualification est haut. Une étude du Cepii de juin rappelle ainsi qu’entre 1965 et 2010 l’immigration aux Etats-Unis a entraîné une augmentation supplémentaire de 8 % des brevets par habitant. Et qu’en France la hausse de 1 point de pourcentage de travailleurs immigrés qualifiés dans un département permet aux entreprises locales de déposer 5,2 % de brevets supplémentaires.
    « L’immigration qualifiée pourrait être un véritable atout pour l’innovation et le dynamisme économique de la France », insiste Emmanuelle Auriol, de l’Ecole d’économie de Toulouse. « Mais à tant s’enliser dans des considérations sécuritaires et complexités administratives, elle oublie qu’elle doit fournir de sérieux efforts si elle veut attirer les cerveaux que d’autres pays, comme les Etats-Unis ou le Canada, se disputent », explique Camille Le Coz, chercheuse au Migration Policy Institute, un centre de réflexion indépendant. L’Allemagne, elle, l’a compris également et voit l’extrême droite se renforcer. Le sujet soulève aussi les craintes d’une partie de la population, notamment au regard des problèmes de logement. Pourtant, « la peur d’une pénurie croissante de salariés suscite un sentiment d’urgence dans l’industrie et a fait basculer le gouvernement vers une politique prioritaire d’attractivité de la main-d’œuvre qualifiée », expliquent Dorothée Kohler et Jean-Daniel Weisz, du cabinet Kohler Consulting & Coaching, auteurs d’une étude sur le sujet pour Bpifrance publiée en septembre.Pour combler les besoins vertigineux – deux millions de postes étaient vacants outre-Rhin fin 2022 –, il n’est désormais plus nécessaire de justifier, pour les employeurs, être à la recherche de personnel pour des métiers en tension. Le gouvernement s’apprête, en outre, à faciliter l’acquisition de la double nationalité et à réduire les barrières administratives à l’entrée sur le territoire pour les travailleurs, afin de limiter les freins à l’intégration. Il espère ainsi convaincre les nouveaux arrivants et leurs familles de rester durablement en Allemagne.
    Marie Charrel

    #Covid-19#migrant#migration#france#economie#crisesanitaire#travailleurmigrant#regularisation#politiquemigratoire#maindoeuvre#immigration#integration#sante#demographie

  • Si les SUV étaient un pays, il serait le 6e plus pollueur du monde – polluant plus que l’Allemagne et le Royaume-Uni réunis ou autant qu’un pays comme le Japon...

    Il n’empêche : Les SUV sont désormais les véhicules les plus vendus en Europe
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2023/09/14/les-suv-sont-desormais-les-vehicules-les-plus-vendus-en-europe_6189359_3234.

    Qui sont ces gens qui achètent des SUV en dépit de la catastrophe ?
    Vous même, en fréquentez-vous ? Comment leur parler ? Peuvent-ils comprendre ?...

    • J’ai des potes qui sont nombreux quand ils voyagent, ils désespèrent de trouver une familiale GPL qui ne soit pas une SUV, mais y’en a pas parait-il :/

    • Le SUV n’est plus seulement la référence centrale du marché automobile ; il en est désormais la composante majoritaire. Avec 3,37 millions d’unités, ce type de carrosserie né aux Etats-Unis et apparu en Europe avec le Nissan Qashqai en 2007 a franchi un nouveau seuil au premier semestre, en totalisant pour la première fois 51 % du marché continental. Il ne dépassait pas 10 % des immatriculations en 2010.

    • Structurellement, un SUV est au moins 200 kilos plus lourd que la berline dont il est dérivé et sa surface frontale comme sa hauteur dégradent forcément ses performances aérodynamiques. Les données d’homologation recensées par T&E font état d’émissions de CO2 à l’échappement en moyenne supérieures de 9 % par rapport aux autres types de voitures, avec un écart susceptible d’atteindre 20 % pour les versions les plus imposantes. Les modèles électriques ne font pas de miracle car, pour afficher la même autonomie qu’une berline, un SUV doit embarquer davantage de batteries.

    • gated community mobile :

      « La clé du succès du SUV, c’est le sentiment rassurant que suscite, depuis l’avènement du monospace, le fait d’installer les occupants d’un véhicule en position haute, qui est devenue la norme », renchérit un porte-parole de Renault. On peut aussi percevoir, à travers la préférence du public pour une automobile cocon qui isole ses occupants de l’extérieur et réduit les surfaces vitrées, le reflet d’une recherche récurrente de protection.

    • Contre les SUV en ville, la contestation enfle Le Monde, 25/02/2023

      Elle n’attire pas le regard, cette petite troupe joviale qui arpente, à la nuit glaciale tombée, les rues du 9e arrondissement parisien. On la dirait sortie d’un dîner de copines. Tout en sang-froid et en dextérité, les quatre jeunes femmes dégonflent pourtant, sur leur passage, les pneus des SUV stationnés. En deux heures, près d’une trentaine de gros véhicules « désarmés », selon la rhétorique de ces vingtenaires, qui opèrent dans la capitale au moins deux fois par semaine. (...)

      Un prospectus est glissé sous les essuie-glaces, pour éviter l’accident. « Nous avons dégonflé un pneu de ce véhicule qui représente une atteinte à l’environnement. Nous regrettons de devoir en arriver à des actions touchant les particuliers. Mais pour tenter de protéger notre avenir et celui de nos enfants, nous n’avons plus d’autre choix que la résistance civile. »

      https://justpaste.it/ckao4

    • @touti : https://www.dacia.fr/gamme-gpl/sandero-bji-ph1-eco-g.html.

      Après, voir le marché de l’occasion. Mais rien en dessous de 10 000 €.
      Avec le GPL, tu as toujours besoin d’essence (double réservoir pour le démarrage à froid)) et tu consommes plus quand tu brûles du gaz. Donc plus de rejet CO2. Par contre tu n’as plus d’émission de particules fines.
      Savoir aussi qu’au bout de 8 ans d’utilisation (achat neuf), tu devras sûrement remplacer la cuve de gaz (corrosion) et c’est cher.
      Non, je n’ai aucun intérêt à leur faire de la pub. Lors de l’achat de ma dernière bagnole, c’est une solution que je privilégiais mais Madame préférait le diesel : /

    • merci @sombre c’est pas pour moi :) j’ai une 806 depuis longtemps, essence, et je la conserve aussi au max par écologie même si la carrosserie est un terrain vague.
      Pour les potes, ils avaient la FIAT 806 (CF l’histoire de 3 constructeurs d’un même modèle)
      La Sandero a l’aspect d’une SUV. Les potes ont payé cher leur choix et installation GPL au tout début mais ils n’en démordent pas. Ils ont dû accepter la prime qui allait leur passer sous le nez et se sont achetés des vélos électriques. Uhuh, vrai de vrai.

  • La Wallonie veut régulariser les sans-papiers pour les métiers en tension
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2023/09/05/la-wallonie-veut-regulariser-les-sans-papiers-pour-les-metiers-en-tension_61

    La Wallonie veut régulariser les sans-papiers pour les métiers en tension
    Des membres du gouvernement wallon, soutenus par les patrons et les syndicats de la région, demandent au gouvernement belge d’agir pour faire face aux pénuries de main-d’œuvre et anticiper la baisse du nombre d’actifs.
    Par Jean-Pierre Stroobants(Bruxelles, Correspondant)
    Même si elle connaît toujours un taux de chômage élevé (9,6 % en juin 2023, hormis la communauté germanophone), qui concerne notamment les jeunes de moins de 25 ans (25 % étaient sans emploi en 2022, selon l’Institut wallon de l’évaluation, de la prospective et de la statistique), la Wallonie rencontre, elle aussi, des problèmes de main-d’œuvre dans une série de métiers : 158 sont « en tension », 92 « en pénurie ». Afin de tenter de remédier à une situation qui entrave son redressement, des membres du gouvernement wallon espèrent convaincre l’Etat fédéral belge et la Flandre qu’il faut régulariser les sans-papiers et les demandeurs d’asile capables d’entrer dans les filières économiques concernées, très diverses : la construction, la logistique, la restauration, la boucherie, la soudure, le développement informatique, la comptabilité, etc.
    Elio Di Rupo, le ministre-président de la région, et Christie Morreale, la ministre de l’emploi, tous deux socialistes, ont adressé en juillet une lettre au premier ministre belge Alexander De Croo. Son contenu a fuité à la fin du mois d’août parce qu’il n’avait visiblement pas rencontré l’écho souhaité par ses auteurs. Même si le dirigeant libéral flamand s’est déclaré « sans tabou » et si les patrons et les syndicats wallons appuient fermement la demande des ministres.
    La Wallonie, compétente pour l’octroi des permis de travail, a, en revanche, besoin de l’aval du gouvernement central pour les titres de séjour. Seuls les chercheurs et les étudiants peuvent obtenir un permis unique. Impossible donc de délivrer une autorisation, y compris aux étrangers non européens qui disposent d’une formation et de compétences pour exercer un métier en pénurie. Or, il y a urgence, selon les dirigeants wallons : dans les quinze prochaines années, la région comptera 50 000 actifs de moins, avance l’Union des classes moyennes, association de défense des travailleurs indépendants.
    Il reste cependant à convaincre la Flandre : si les patrons y réclament également un plan d’urgence, les partis de droite, majoritaires, sont soumis à la pression de l’extrême droite, hostile à toute mesure assimilable à une éventuelle ouverture des frontières. La conférence interministérielle, qui réunit les pouvoirs régionaux et le fédéral, a déjà évoqué une possible régularisation mais sans pouvoir conclure un accord. Alors que 200 000 postes au total ne trouvent pas preneurs actuellement dans le pays et que la situation est jugée réellement critique en Flandre, où le recrutement massif de travailleurs frontaliers, français surtout, ne suffit plus à pallier le manque. Le débat se double d’une polémique récurrente sur le fait que la Wallonie n’accomplirait pas les efforts nécessaires pour remettre au travail ses 223 000 demandeurs d’emploi (dont 156 000 bénéficient d’une indemnité) et pour les orienter vers la Flandre voisine, qui lui a proposé 117 000 places de travail en 2022 et où 45 000 Wallons sont déjà employés.
    Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Belgique : une grève générale pour exiger une hausse des salaires s’apprête à paralyser le pays
    Il n’est pas question, pour le pouvoir régional wallon, de donner l’impression que la régularisation des réfugiés et sans-papiers masque en fait son incapacité à remettre au travail ses chômeurs. Il veut bel et bien, soutient-il, favoriser la « migration économique » (vers la Flandre) et il octroie des primes à ceux qui se forment à un métier en tension. Avec peu de résultats : selon le quotidien économique belge L’Echo, un chômeur wallon sur 30 seulement entre dans une telle filière. Et les formations échouent pour les publics cibles : chômeurs de longue durée, peu qualifiés, ou âgés. (...) Jean-Pierre Stroobants

    #Covid-19#migrant#migration#belgique#politiquemigratoire#wallonie#flandre#regularisation#economie#travailleurmigrant#migrationeconomique#postcovid

  • Altice envisage de vendre une part du capital de SFR
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2023/09/07/altice-envisage-de-vendre-une-part-du-capital-de-sfr_6188224_3234.html

    Selon « Le Monde », l’opération a été confiée à deux banques. Objectif : réduire l’endettement de l’opérateur télécoms dirigé par Patrick Drahi.

    Par Olivier Pinaud
    Publié le 7 septembre

    Face au vertige des montants, et après plusieurs promesses ces dernières années, Patrick Drahi semble déterminé à engager le désendettement d’Altice, son groupe de télécoms et de médias. Au point d’aller jusqu’à vendre une partie du capital de SFR, son principal actif en Europe. Selon nos informations, la banque d’affaires Lazard a été chargée de ce dossier, avec l’appui de BNP Paribas. Objectif : trouver les meilleurs acheteurs potentiels et les mettre en concurrence pour faire monter le prix. La taille du bloc mis en vente n’est pas connue. Ni le prix espéré. Altice, Lazard et BNP Paribas ne font pas de commentaire.
    [....]
    l’opérateur est numéro deux en France derrière Orange. Il compte 20,5 millions de clients dans le mobile et 6,5 millions dans le fixe (ADSL et fibre). Mais il souffre d’une lourde dette : 23,8 milliards d’euros au 30 juin. Un fardeau qui va devenir de plus en plus lourd à porter du fait de la remontée des taux d’intérêt ces derniers mois, d’autant qu’il traverse une mauvaise passe commerciale. SFR a perdu 235 000 abonnés dans le mobile depuis le début de l’année.

    Malgré ces mauvaises performances, des fonds d’investissement pourraient se montrer intéressés par un bout du capital de l’opérateur télécoms, un secteur relativement sûr et générateur de cash. Ces investisseurs connaissent également bien M. Drahi et certains d’entre eux, comme Cinven ou Carlyle, ont gagné énormément d’argent ces vingt dernières années avec lui, notamment lors d’opérations financières sur Numéricable, l’ancêtre de SFR.

    https://justpaste.it/br7oa

  • Daniel Kretinsky, nouveau poids lourd de l’emploi en France
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2023/08/07/daniel-kretinsky-nouveau-poids-lourd-de-l-emploi-en-france_6184669_3234.html


    Daniel Kretinsky, le 5 septembre 2019, à Paris. THOMAS SAMSON / AFP

    Avec les acquisitions de Casino, d’Editis et de l’infogérance d’Atos, l’homme d’affaires tchèque emploiera près de 80 000 personnes dans l’Hexagone.

    Par Olivier Pinaud et Juliette Garnier

    De quelques centaines à plusieurs dizaines de milliers de salariés. Dans quelques semaines, une fois définitivement signés les projets d’acquisition du distributeur Casino, de l’éditeur Editis et de Tech Foundations, la division infogérance d’Atos, Daniel Kretinsky s’imposera comme l’un des premiers employeurs de France. Pas loin de 80 000 de personnes travailleront pour une entreprise ayant l’homme d’affaires tchèque comme propriétaire à 100 % ou comme premier actionnaire.

    https://jpst.it/3kwas

    Où l’on insiste lourdement sur la nationalité tchèque de cet homme de pouvoir réel, comme si ses congénères de classe français n’en faisaient pas de même et comme si cela représentait l’enjeu principal de la concentration industrielle qui a lieu ici.

    « Les salariés nous disent qu’ils veulent être bien traités [...] » ; tout est dit avec cette citation pour ce qui concerne la façon dont les représentants du personnel se préparent à la guerre de position industrielle dans laquelle on ordonne « le monde du travail » de se mettre en marche pour l’abattoir.

    Les plaques de personnages alignés en rangs serrés, sur les graphiques, me font penser aux petits soldats en plastiques en boîte que j’achetais quand j’étais gamin (le même genre que ceux qu’on voit dans Toy Story).

  • Le succès paradoxal du Grenadier Ineos, ce 4 × 4 ultra-émetteur fabriqué en France
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2023/08/06/le-succes-paradoxal-du-grenadier-ineos-ce-4-4-ultra-polluant-fabrique-en-fra

    (...) sous le contrôle et la pression du milliardaire [Jim Ratcliffe] de 70 ans, très impatient, l’usine [de Hambach (Moselle), ancienne usine Smart, rachetée à Mercedes en décembre 2020] s’est réorganisée pour s’adapter à la production d’un véhicule massif : 4,90 mètres de long, 1,93 mètre de large, plus de 2 mètres de haut. Il embarque un moteur BMW 6 cylindres, essence ou diesel (285 ou 249 chevaux), qui consomme plus de 14 litres aux 100 kilomètres dans sa version essence et émet 336 grammes de CO2 par kilomètre. Une aberration environnementale.

    Le #malus_écologique en France commence à 123 grammes de CO2 par kilomètre et augmente progressivement jusqu’à… 226 grammes. A ce niveau et au-delà, il peut atteindre 50 000 euros (il est plafonné à 50 % du prix du véhicule) et s’ajoute à la facture. Le tarif d’entrée de gamme pour un Grenadier est à près de 68 000 euros.

    « En France, une dizaine de clients ont payé la pénalité sans sourciller », constate Shashi Vaidyanathan, un ancien de Citroën, directeur commercial de la marque pour la France, Monaco et le Benelux. Les autres passent entre les gouttes au prix d’une astuce réglementaire : classé en véhicule utilitaire lorsque l’on remplace deux vitres latérales arrière par de la tôle, comme une camionnette, le Grenadier 5 places échappe au malus.

    Cette niche n’est-elle pas menacée à terme ? Ineos, qui instrumentalise tous les interstices réglementaires, table sur le fait que Bercy évitera toujours les mesures pénalisant le Renault Master, fourgonnette produite en France… Le Grenadier peut même rouler dans les zones à faibles émissions (ZFE) : son moteur BMW répondant à la norme Euro 6, « il sort avec une vignette Crit’Air 1 en version essence, Crit’Air 2 en diesel », assure le responsable commercial.
    [...]
    La voiture coûte cher à Ineos, qui a investi 1,5 milliard d’euros dans son projet automobile mais, à voir la place du Grenadier dans la décoration des bureaux du groupe à Monaco, où Sir Jim s’est exilé fiscalement, son patron se sent déjà payé de retour. La marque lui apporte une notoriété que la pétrochimie n’assure pas à cet entrepreneur parti de rien.

    #automobile

  • Dans les rues de San Francisco, les robots-taxis, sans humain au volant, sont arrivés… et ils ne font pas l’unanimité
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2023/06/24/a-san-francisco-les-robots-taxis-sont-arrives_6179065_3234.html

    Dans les rues de San Francisco, les robots-taxis, sans humain au volant, sont arrivés… et ils ne font pas l’unanimité
    Les voitures Waymo et Cruise se multiplient dans la ville californienne. La municipalité, qui juge que la technologie n’est pas au point, essaie de freiner leur développement.

    #Taxi #autonomes_fahren

  • Les métropoles européennes face à une gentrification galopante

    Flambée des prix de l’immobilier, politiques volontaristes de rénovation urbaine, « airbnbisation »… Partout en Europe, les agglomérations connaissent de profondes mutations. Au risque d’une certaine uniformisation et d’une exclusion d’une partie de la population.


    Dans le quartier du Cours Julien, à #Marseille, le 30 avril 2023. STUART FREEDMAN / IN PICTURES VIA GETTY IMAGES
    Par Emeline Cazi, Yan Gauchard(Nantes, correspondant), Alexandre Lenoir, Claire Mayer(Bordeaux, correspondante) et Gilles Rof(Marseille, correspondant)

    Et s’il ne fallait pas s’arrêter uniquement au visage subitement pris par une rue commerçante ? Si tout était plus complexe que les conclusions hâtives que l’on pourrait tirer en comparant les enseignes d’une rue comme celle de l’Eglise, à #Montreuil (Seine-Saint-Denis), avec les magasins présents il y a encore quelques années ? Car, effectivement, cette allée semi-piétonne, à deux pas de la mairie de cette ville de la proche banlieue de Paris, où s’installent nombre de familles de l’est de la capitale, n’a plus rien à voir avec son allure d’il y a dix ans.
    Au Royal, « spécialités orientales », avec ses tables en plastique dressées dehors, ont succédé L’Atelier, un fournil où les boules de pain (khorasan, pavot, olives de Kalamata) ne se cuisent pas aux aurores et s’achètent avec un shortbread aux fruits rouges. Un peu plus loin, il y a l’Archi-Boucher, littéralement un architecte devenu boucher à 46 ans, dont la vitrine, façon verrière industrielle, a remplacé l’entrée du garage de l’Eglise.
    Il faudrait aussi citer, en lieu et place du Bureau information jeunesse, La Petite Epicerie, où les figues, les tomates, les chèvres, les boudins, et peut-être même les paquets de chips, arrivent tout droit du producteur ; la poissonnerie et ses palourdes « sauvages » qui a succédé à la bibliothèque sonore ; « l’artisan québabiste » au serrurier. Deux fois dans l’année, des parents patientent une heure devant la librairie jeunesse pour inscrire leur enfant au club de lecture et à la soirée Harry Potter.
    Dans ce quartier, terminus de la ligne 9 du métro parisien, la véritable bascule s’est opérée, il y a six, sept ans, quand La Petite Epicerie a ouvert, que le déménagement du Méliès, « plus grand cinéma public d’art et essai d’Europe », a consacré le réaménagement de la place, et que le promoteur Nexity livrait sur les vestiges de l’ancien garage une résidence de standing et son quota de logements sociaux. Le magasin Biocoop a suivi de peu. « Gentrification ! », dénonceront certains, sans renoncer à leur tournée fournil, boucher, fromager du samedi.
    Concept né dans les années 1960
    « Nous n’avons pas vocation à dresser des ponts-levis et des herses à l’entrée de la ville. Montreuil est attractive, nous devons avoir une capacité d’accueil, répond Gaylord Le Chequer, l’adjoint au maire (PCF) chargé de l’urbanisme. Mais il faut permettre à ceux, déjà là, de continuer à y vivre. » Il pense notamment aux jeunes adultes de la cité de la Noue, toujours chez leurs parents faute de trouver un studio à un prix décent. En proche banlieue est de Paris, les prix des appartements à l’achat sont en moyenne passés de 4 000 euros le mètre carré à plus de 5 000 euros en cinq ans.
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2023/07/11/les-metropoles-europeennes-face-a-une-gentrification-galopante_6181395_3234.
    https://justpaste.it/anjen

    On rigole. À Montreuil, par exemple, il y a 3-4 ans, le budget municipal de préemption commerciale était de 60 000 e/an. Pas de quoi faire face à une pression foncière que le financement d’équipements municipaux (le multiplex) et régionaux (transports) alimentent mécaniquement.
    Certes, bourgeoisisme et bourgification sont immanents à la société du capital. Endiguer ces tendances, supposerait, à défaut ou dans l’attente de mettre à bas un régime fondé sur la propriété et la production pour la production (économie), une tension antagoniste massive, intense, une force de rupture apte à requalifier les orientations politiques institutionnelles et les expérimentations micro (dont la multiplication n’assurera jamais à elle seule une transformation radicale : dès que l’anormalité ne peut être captée ou endiguée, elle a vocation à être écrasé).

    #gentrification #métropole #ville #droit_à_la_ville #logement

  • Pillages.

    Yesterday I published an article in @unherd arguing that the situation leading up to the French riots is being driven by high food prices and low consumption. I presented INSEE data showing a 17% drawdown in food consumption, totally unprecedented in recent history. Chart 👇

    https://threadreaderapp.com/thread/1676121242531774465.html

    Emeutes urbaines : les commerces confrontés à une nouvelle crise après dégradations et pillages
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2023/07/04/emeutes-urbaines-les-commerces-confrontes-a-une-nouvelle-crise-apres-degrada

    une dizaine [de centres commerciaux ont été fortement dégradés et plusieurs dizaines ont fait l’objet de tentatives d’intrusion

    La Française des jeux dénombre 400 points de vente dégradés. La Fédération du commerce et de la distribution, plus de 200 moyennes et grandes surfaces, dont 40 supermarchés Aldi, cette enseigne très présente dans les zones à faible pouvoir d’achat. De Nike à Lacoste en passant par JD Sports, Adidas et Foot Locker, 150 magasins d’articles de sport ont aussi été visés
    De la vingtaine de restaurants McDonald’s pris pour cible, quatre sont totalement détruits.

    Le bilan ministériel fait pour sa part état de 2 508 incendies ou dégradations de bâtiments, dont 273 appartiennent aux forces de l’ordre nationales, à la #gendarmerie ou à la #police municipale.

    #auotréductions #pillages #commerce #consommation #révolte #émeutes

  • Le gouvernement veut faire 10 milliards d’euros d’économies
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2023/06/19/le-gouvernement-veut-faire-10-milliards-d-euros-d-economies_6178281_3234.htm

    Le ministre de l’économie Bruno Le Maire mise entre autres sur la responsabilité en matière de soins, la fin de dispositif Pinel dans le logement, la réduction progressive des avantages fiscaux sur les énergies fossiles et des aides à l’emploi.

    après la réforme des retraites, un festival de mesures d’austérité

    #santé #emploi

  • Carrefour ouvre une nouvelle vague de départs, les salariés s’inquiètent
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2023/06/05/carrefour-ouvre-une-nouvelle-vague-de-departs-les-salaries-s-inquietent_6176

    Il s’agit du cinquième plan de réduction des effectifs depuis l’arrivée d’Alexandre Bompard aux manettes du distributeur. En quatre ans, le groupe s’est séparé de 30 000 salariés en France selon les calculs des syndicats.

    [...]

    Pour les salariés, ce n’est toutefois pas une surprise. Le 8 novembre 2022, lors de l’annonce du plan stratégique pour quatre ans, baptisé « Carrefour 2026 », le PDG, Alexandre Bompard, avait laissé entrevoir de nouvelles coupes dans les effectifs. « Carrefour a besoin d’un choc de simplification » [belle reprise du langage technocratique] , avait-il déclaré. Tout en précisant que cette nouvelle organisation se traduirait « par des réductions d’effectifs significatives » dans les sièges du groupe et que « chaque pays y contribuera ». Cette transformation devait permettre au distributeur, implanté dans près de quarante pays, de dégager 4 milliards d’euros d’économies.

    [...]

    En octobre 2022, #Carrefour a annoncé le basculement de 41 magasins en #location-gérance en 2023 (dont 16 hypermarchés), un an après en avoir sorti 43 autres de son réseau intégré. « Depuis 2018, 268 magasins sont passés en location-gérance, dont 64 hypermarchés », selon les chiffres de Sylvain Macé, pour qui cela devient une « parade » pour réduire les frais de personnels et « dénoncer les accords d’entreprise qui ont été contractés depuis plus de vingt ans ». Les syndicats songent même à alerter la direction générale du travail car « cela va au-delà des seuls magasins déficitaires ».
    Le procédé semble faire fait tache d’huile. Auchan, qui possède 634 magasins, a indiqué aux syndicats, le 25 mai, la cession de sept supermarchés où « travaillent au total près de 250 salariés », et surtout sa volonté de « s’engager sur le terrain de la #franchise », raconte Gilles Martin, délégué syndical CFDT du groupe. Environ 15 % seulement des magasins Auchan sont actuellement exploités en franchise, selon ses calculs. Il doit y avoir « un accompagnement social et collectif à partir du moment où les magasins portent le nom de l’enseigne », lance M. Martin [l’âne qui s’occupe poids des chaînes]. A Auchan aussi, les syndicats se demandent s’ils ne vont pas finir par interpeller le législateur.
    https://justpaste.it/dfsen

    Plus de patrons, moins de #salaire

    #travail #grande_distribution #externalisation

    • Ça fait un moment qu’ils font ça  : le Champion du coin a été revendu à un comptable, en franchise. Là, t’as un gus qui possède 2 - 3 magasins et dont, l’ancienneté, les délégués, les intéressements du groupe, tous les avantages sociaux = adios.
      Les salariés, ils se retrouvent direct à ancienneté 0, 0 prime, tout leur est enlevé, il leur reste le SMIC sec.

      Dans un monde fini, ta croissance, tu la fais en bouffant la laine sur le dos du peuple.

  • China zooms by Japan as world’s top auto exporter – Asia Times
    https://asiatimes.com/2023/05/china-zooms-by-japan-as-worlds-top-auto-exporter

    The Group of Seven (G7) spent the weekend calling for a pivot away from China’s sprawling supply chains and Beijing’s rising economic power. Yet new data on pivots in the automotive world, released as G7 leaders were signing their communique, reminded investors why it’s too late for that. China zoomed past Japan in the first three months of 2023 to become the world’s top auto exporter. Driving the milestone: a 58% year-on-year surge in China’s automobile exports in the January-March period to 1.07 million units. Adding insult to injury, the China Association of Automobile Manufacturers noted that the increase is partly due to deliveries to Russia. It’s a stark reminder that global sanctions on Moscow over the Ukraine war are proving to be more Swiss cheese than the united front US President Joe Biden envisioned.

    #Chine

    • La Chine premier exportateur mondial d’automobiles :

      Voitures électriques : « Les constructeurs sonnent la retraite de Chine »
      https://www.lemonde.fr/economie/article/2023/05/16/voitures-electriques-les-constructeurs-sonnent-la-retraite-de-chine_6173559_

      Face à la puissance de l’empire du Milieu, Ford a annoncé réduire ses investissements dans le secteur, comme la majorité des constructeurs automobiles occidentaux. Seul Volkswagen, qui tire plus de la moitié de ses bénéfices mondiaux de ses activités en Chine, résiste, constate Philippe Escande, éditorialiste économique au « Monde ».

      C’est ce que l’on appelle une victoire en rase campagne. Ou presque. Un à un, les constructeurs automobiles occidentaux reconnaissent leur impuissance à concurrencer les constructeurs chinois dans le domaine de la voiture électrique. Ils sonnent la retraite de Chine. Dernier en date, Ford. Son patron, Jim Farley, le reconnaît ce mardi 16 mai dans un entretien au Financial Times.

      Pour lui, les gagnants ne sont clairement pas les constructeurs automobiles traditionnels mais les nouveaux venus qui s’appellent BYD, Changan ou Li Auto. Le seul occidental à survivre à la nouvelle donne est l’américain Tesla. Les champions de la voiture à l’ancienne sont dans les choux et en tirent les conséquences.
      Ford va donc réduire ses investissements et se concentrer sur les véhicules commerciaux. Il reste pourtant un irréductible européen à croire encore à ses chances, c’est Volkswagen. En 2022, il a encore investi près de quatre milliards d’euros. Il va ouvrir un nouveau centre de recherche et a dépensé 2,4 milliards dans une société chinoise d’électronique.

      Ordinateurs sur roues

      Pour le groupe, présent depuis 1978 en Chine, qui a littéralement créé cette industrie locale, il est impensable de battre en retraite. Sa part de marché dans l’électrique s’est effondrée à seulement 2 %, contre 40 % pour le leader BYD. Il pointe à la neuvième place du classement alors que toute sa stratégie mondiale est désormais tournée vers la transition électrique.

      Le constructeur allemand incrimine des retards dans les logiciels. De fait, c’est son point faible majeur alors que les voitures modernes, à l’image de celles de Tesla, deviennent des ordinateurs sur roues. Lundi 8 mai, il a annoncé le limogeage de toute la direction de sa filiale logiciel Cariad, qui emploie plus de 5 000 personnes et rassemble tous les cerveaux de Volkswagen dans le domaine. Aujourd’hui, le constructeur est même distancé dans le domaine d’avenir de la voiture autonome.

      Pour Volkswagen, le défi est quasiment existentiel puisqu’il tire plus de la moitié de ses bénéfices mondiaux de ses activités en Chine. Comme Ford ou Stellantis, il peut encore compter sur les marchés européens et américains et multiplie les implantations d’usines sur ces deux continents notamment dans les batteries. Mais dans ce secteur également, comme l’admet le patron de Ford, les Chinois sont indispensables. C’est même la principale raison désormais de sa présence en Chine. Contenir l’essor du dragon.

      #automobile #automobile_électrique

  • Guillaume Meurice et Nathalie Gendrot assignent les éditions Le Robert pour un livre non publié
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2023/05/19/guillaume-meurice-et-nathalie-gendrot-assignent-les-editions-le-robert-pour-

    L’humoriste et la linguiste, coauteurs du livre « Le Fin Mot de l’histoire en 200 expressions », reprochent à l’éditeur d’avoir cédé à la pression du milliardaire Vincent Bolloré.

    #édition #cancel_culture

  • Nucléaire : ce que contient le projet de loi d’accélération de la construction de réacteurs adopté par le Parlement
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2023/05/16/nucleaire-ce-que-contient-le-projet-de-loi-d-acceleration-de-la-construction

    Officiellement adopté mardi par l’Assemblée nationale, le texte doit permettre de lancer dès 2024 les travaux préparatoires sur le site de la centrale de Penly, à Petit-Caux, en Seine-Maritime.

    Trois mois après le projet de loi destiné aux énergies renouvelables, place à celui visant à accélérer les procédures en vue de la construction de réacteurs nucléaires.[...]

    Il s’agit à présent de simplifier les procédures administratives et documents d’urbanisme, de telle sorte que les travaux préparatoires (terrassement, clôtures, parkings) aux chantiers puissent débuter au plus vite. Autrement dit, sans avoir à attendre le décret d’autorisation de création, conditionné à l’avis de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN).[...]

    Par ailleurs, à l’instar de certains projets autour des énergies renouvelables, le texte octroie désormais à tout réacteur la présomption de raison impérative d’intérêt public majeur. Le cas échéant, les délais de contentieux seront en outre raccourcis, les litiges passant directement par le Conseil d’Etat. [...]

    Avant la présentation du projet de LPEC, le gouvernement devra rendre un rapport permettant d’« évaluer les conséquences » de la construction, non pas de six mais bien de quatorze nouveaux réacteurs, sur la filière nucléaire française, les besoins en formation, la sûreté et la sécurité, le cycle du combustible et l’approvisionnement en uranium ou encore la gestion des déchets ou les options technologiques. [...]

    Les militants antinucléaires sont prévenus. Après un ajout lors de son passage au Sénat, le texte double désormais les peines en cas d’intrusion dans une centrale nucléaire, pour les porter à deux ans d’emprisonnement et à 30 000 euros d’amende. De surcroît, il confère à la justice la possibilité d’ôter des aides publiques destinées aux associations dont les membres se rendraient coupables d’une telle infraction.

    https://jpst.it/3dz_g

    • Faut surtout pas perdre de temps, hein !

      Je maintiens le message porté lors d’une manif contre la réforme des retraites ; Les ordures sont à l’Élysée et au parlement :

      Ce deuxième texte porté par le gouvernement a, à son tour, été adopté lors d’un ultime vote à l’Assemblée nationale, mardi 16 mai. Il a recueilli une large majorité grâce à une coalition de voix du camp présidentiel, du parti Les Républicains, du Rassemblement national et de communistes. Cent députés des groupes écologiste et La France insoumise ont voté contre. Le Parti socialiste, qui s’était opposé en première lecture, s’est cette fois abstenu.

  • La faillite de « Vice », le groupe de médias américain
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2023/05/15/la-faillite-de-vice-le-groupe-de-medias-americain_6173421_3234.html

    Le groupe de médias d’information américain Vice s’est déclaré en faillite. Dans un contexte de recul du marché publicitaire, cette annonce était attendue sur le marché depuis quelques semaines. Un consortium, dont la société d’investissement Fortress Investment Group, le principal créancier de Vice, va prendre le contrôle du groupe pour 225 millions de dollars, sauf offre supérieure par d’autres parties, selon le communiqué publié lundi 15 mai.

    Vice Media Group, qui avait été valorisé 5,7 milliards de dollars en 2017, produit des contenus dans 25 langues, avec plus d’une trentaine de bureaux dans le monde. Le groupe de médias, à l’accès gratuit, s’appuie principalement sur la publicité pour générer des revenus. Mais avec la dégradation de la conjoncture économique, le marché publicitaire s’est tendu, pour être majoritairement capté par les géants technologiques, comme Google et Facebook . Vice poursuivra ses activités durant toute la procédure, précise le média.

    Tiens, c’est exactement ce que dénonce Tim Hwang dans son livre "Le grand krach de l’attention"

    #Vice #Publicité #Captation #Tim_Hwang

  • Plan vélo : malgré des investissements massifs, les infrastructures cyclables pâtissent encore du réflexe routier - et la #marche oubliée
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2023/05/06/plan-velo-malgre-des-investissements-massifs-les-infrastructures-cyclables-p

    Le plan du gouvernement a en revanche pratiquement oublié un volet des « mobilités actives » qu’il prétend défendre, en l’occurrence le sort des piétons. L’Etat s’engage simplement à soutenir les collectivités locales dans leurs « initiatives pour le développement de la marche », à hauteur de 4 millions d’euros en quatre ans.

    Christian Machu, de l’association 60 millions de piétons, n’est pas surpris. « Lorsque nous avons été reçus au ministère des transports, il y a quelques semaines, un conseiller nous a expliqué que la marche avait peu d’impact sur la décarbonation, au contraire du vélo », confie-t-il. Pourtant, mettre un pied devant l’autre, c’est tout simple et bon pour la santé, tout en réclamant moins de travaux et de financements que le vélo, ou que les autoroutes.

  • La banque américaine First Republic s’effondre à Wall Street

    Cet établissement californien valorisé 20 milliards de dollars au début de 2023 n’en valait plus que 654 millions à la fermeture de la Bourse américaine vendredi...
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2023/04/29/la-banque-americaine-first-republic-s-effondre-a-wall-street_6171466_3234.ht

    #First_Republic a confirmé lundi soir que nombre de ses clients avaient retiré des dépôts, plus de 100 milliards de dollars au total au premier trimestre. Elle a pu compter sur les 30 milliards apportés par les autres banques dans ses comptes, mais c’est insuffisant aux yeux des investisseurs, qui ont fait plonger l’action mardi et mercredi avant de lui accorder un répit jeudi. La direction a bien présenté lundi soir quelques mesures visant à renforcer la santé financière de la #banque. Elle a aussi souligné qu’elle étudiait des « options stratégiques » mais sans donner beaucoup de détails.

    Intervention des autorités ? Vente de la banque dans son ensemble ou de seulement certains actifs ? Statu quo en misant sur une baisse prochaine des taux d’intérêt ? Les rumeurs abondent depuis sur les possibles solutions mais sans aucune annonce officielle. Le scénario d’une prise de contrôle de l’établissement par les autorités avant la revente des actifs à un prix réduit fait partie des plus probables. Les autorités pourraient toutefois être réticentes à sauver une troisième banque en peu de temps.

    #capitalisme #faillite

    • Après la Silicon Valley Bank et la Signature Bank, c’est au tour de la First Republic, 14e banque des États-Unis par la taille de ses actifs de s’effondrer. Valorisée à 40 milliards en novembre 2021, elle ne vaut quasiment plus rien aujourd’hui, son cours ayant plongé après le retrait de plus de 100 milliards de dépôts par des bourgeois petits et grands.

      L’État américain se portera-t-il de nouveau au secours des déposants et des actionnaires ? D’autres banques se porteront-elles d’emblée acquéreur à bon prix accroître leur emprise ? Quelle sera la prochaine banque à faire faillite ? Ce qui est certain c’est que les déclarations rassurantes des autorités de chaque côté de l’Atlantique ne valent pas tripette.

      L’anarchie généralisée du capitalisme et le cancer financier qui la gangrène ne peuvent qu’amener à la catastrophe économique.

      https://www.lutte-ouvriere.org/breves/banques-de-faillite-en-faillite-638827.html

  • L’agence Fitch dégrade la note de la France à AA– sous l’effet de l’« impasse politique » et des « mouvements sociaux »
    https://www.lemonde.fr/economie-francaise/article/2023/04/29/l-agence-fitch-degrade-la-note-de-la-france-a-aa-sous-l-effet-de-l-impasse-p

    L’agence Fitch dégrade la note de la France à AA– sous l’effet de l’« impasse politique » et des « mouvements sociaux »

    L’une des quatre principales agences chargées d’évaluer la solvabilité de l’Etat déplore « un risque pour le programme de réformes de Macron ». Bruno Le Maire y voit une « appréciation pessimiste ».

    Par Elsa Conesa et Audrey Tonnelier
    Publié aujourd’hui à 02h41, modifié à 02h46

    C’est un camouflet financier, mais aussi politique pour Emmanuel Macron. Vendredi 28 avril dans la soirée, Fitch, l’une des quatre principales agences chargées d’évaluer la solvabilité de l’Etat français, a abaissé d’un cran la note de la France, à AA– avec perspective stable. En cause, non seulement la trajectoire de dette et de déficit du gouvernement, jugée sujette à caution, mais aussi « l’impasse politique et les mouvements sociaux [parfois violents] » que connaît le pays, a indiqué l’agence dans un communiqué. Ces derniers « constituent un risque pour le programme de réformes de Macron et pourraient créer des pressions en faveur d’une politique budgétaire plus expansionniste ou d’un renversement des réformes précédentes », déplore Fitch.

    https://justpaste.it/a69ey

    Continuer à lutter jusqu’à ce que l’action politique de ce gouvernement soit décrédibilisée dans ses fondamentaux mêmes. Politiser la finale de la coupe de football, politiser le 1er mai, politiser le tour de France, politiser le 14 juillet, politiser les jeux, politiser tout. Décidément, on ne tourne pas la page, vraiment.

    On en a ras-le-bol de ces danses du ventre obscènes visant à séduire les investisseurs. Il faut au contraire qu’ils prennent leur jambes à leur cou et qu’ils désertent le territoire. Grand bien nous fera le spectacle de l’écroulement de l’économie !

    Macron, en tant que tel, on s’en fout. Il n’est que le maître d’œuvre actuel, parmi d’autres, d’un système à dézinguer.

    #agences_de_notation #dette_publique

    • Une variante sur le même sujet, avec le tableau des notations :

      L’agence de notation Fitch dégrade la note de la France de AA à AA−
      https://www.lemonde.fr/economie/article/2023/04/28/l-agence-de-notation-fitch-degrade-la-note-de-la-france_6171457_3234.html

      Il s’agit d’un revers pour le gouvernement, qui espérait que la promulgation de la réforme des retraites rassurerait les marchés sur la situation financière du pays.

      Le Monde
      Publié hier à 23h18, modifié à 00h41

      Temps de Lecture 2 min.

      Le coup est rude pour l’économie française, mais également pour le gouvernement, qui comptait sur la promulgation de la réforme des retraites pour rassurer les marchés sur la situation financière de la France. L’agence de notation financière Fitch Ratings a dégradé d’un cran la note de la France, vendredi 28 avril, celle-ci passant de AA sous perspective négative à AA−, sous perspective stable. [...]


      https://justpaste.it/be8vw

    • Perso j’aurais aussi graissé cette partie, sinon on pourrait croire que Fitch c’est des alliés progressistes… :-))

      Ces derniers « constituent un risque pour le programme de réformes de Macron et pourraient créer des pressions en faveur d’une politique budgétaire plus expansionniste ou d’un renversement des réformes précédentes », déplore Fitch.

      Parce que je vois déjà passer des messages qui lisent cette annonce comme la preuve qu’en fait le gouvernement n’avait pas besoin de cette réforme pour « rassurer les marchés ». Alors qu’explicitement, ce que regrette Fitch, c’est que l’instabilité et les blocages risquent de compromettre la bonne marche des bonnes réformes qu’elles sont bonnes qu’attendent « les marchés ».

      Exemple : Fontenelle ici :
      https://twitter.com/vivelefeu/status/1652237140128825344

    • Dans la variante d’hier soir, ça dit :

      L’agence Fitch qui évalue la solidité financière d’un État, abaisse la note de la France de AA à AA- mettant en cause « l’impasse politique et les mouvements sociaux ». Il s’agit d’un revers pour le gouvernement, qui espérait rassurer les marchés avec la réforme des retraites. (Le Monde)

      Alors ça me fait bien marrer, paske « le gouverne.ment espérait rassurer les marchés avec la réforme des retraites » c’est, il me semble, juste faux.

      Le gouverne.ment à vague.ment utilisé cet élé.ment de language - et encore, pas exactement dans ces termes je crois, plutôt suggéré - parmi d’autres pour sa comm débile de justification de sa réforme, mais c’était, comme le reste, un mensonge, qui n’a trompé personne, surtout pas les marchés. Zemmour Mickael l’a dézingué direct à la télé si je me souviens bien.

      Le Monde peut dire que c’est un revers. C’est plutôt une sanction 😁

      Je trouve plutôt que Le Monde continue de propager l’idéologie marché-iste généralement acceptée comme quoi il faut « rassurer les marchés » et ressert l’argumentation vaseuse du gouv comme quoi il ferait une réforme « nécessaire » entre autre pour les sus-dits marchés qui tremblent de peur devant la France de Macron. Sure thing. En vrai, ils s’en contre-foutent, les marchés, de la réforme idéologique de Macron. Et ce qu’ils sanctionnent, c’est sa gestion inflexible et autoritariste de la crise qu’il a créé tout seul comme un grand.

      My 2 cts.

    • Les agences de notations jouent comme principal rôle de déterminer là où il est conseillé d’investir.

      Il est logique, dans ces conditions, qu’un État en situation sociale ou politique délicate soit désigné comme moins fiable que ses concurrents. Pure rationalité économique capitaliste.

      Je pense qu’il n’y a pas grand-chose de plus à voir que cela dans l’annonce de la décote de la France par Fitch.

      Je pense que nous devrions avoir intérêt à voir s’effondrer l’économie capitaliste, surtout si cela est la résultante de mouvements sociaux. Cet effondrement devrait être, en toute logique, accompagné de toute une batterie d’indicateurs alarmistes, tels que ceux émis par les agences de notation.

      Concernant les interprétations qui peuvent être faites de ces notations, je pense que cela fait partie du jeu interne à ce système et qu’il n’y a pas forcément lieu d’y accorder beaucoup d’importance.

    • Je me suis dit immédiatement la même chose @arno en lisant ce passage : ces agences demandent au contraire explicitement à ce que ces réformes continuent de plus en plus fort. Juste elles ne voudraient pas que ça se fasse dans le bordel. Donc soit sans autoritarisme avec l’accord des gens, soit avec tellement d’autoritarisme voire de dictature, qu’il n’y a plus du tout de mouvements sociaux donc c’est stable (Pinochet etc).

    • ce qu’en dit Martine (Orange) :

      Notation de la France : le camouflet infligé par la finance
      Finance — Analyse

      L’abaissement de la note française par Fitch constitue un avertissement pour le gouvernement. Il formalise les doutes et les inquiétudes de ce monde financier à l’égard d’un président qui désormais crée incertitude et instabilité.

      https://www.mediapart.fr/journal/economie-et-social/020523/notation-de-la-france-le-camouflet-inflige-par-la-finance

      La réforme des retraites relève de ce plan d’ajustement structurel demandé par les marchés. Pourtant, elle déçoit l’agence de notation, qui en relativise les effets : « À moyen ou long terme, l’effet de la réforme sera modérément positif, de l’ordre de 17,7 milliards d’euros d’économies d’ici à 2030 », note-t-elle. Dans son plan de stabilité budgétaire adressé à la Commission européenne, le gouvernement chiffre les économies attendues de la réforme à 8 milliards d’euros en 2023, soit autant que le nouvel allègement annoncé sur les impôts de production pour les entreprises.

      Ce pessimisme de Fitch sur la situation française aurait dû plaire au gouvernement : il lui permet de reprendre le discours sur la menace de la dette, sur la nécessité de poursuivre les réformes. Mais l’agence y a ajouté un codicille, une critique qui détient de la mise en garde et qui s’adresse directement à l’exécutif : « L’impasse politique et les mouvements sociaux (parfois violents) constituent un risque pour le programme de réformes de Macron et pourraient créer des pressions en faveur d’une politique budgétaire plus expansionniste ou d’un renversement des réformes précédentes. »

      Tentant de minimiser la critique, le ministre des finances, Bruno Le Maire, a promptement répondu : « Je crois que les faits infirment l’appréciation de l’agence Fitch. Nous sommes en mesure de faire passer des réformes structurantes pour le pays », a-t-il déclaré tout de suite après l’annonce de la baisse de la note française. Avant d’ajouter que, selon lui, l’agence « sous-évalue les conséquences des réformes ».

      Les assurances données par le ministre des finances suffiront-elles à rassurer les financiers ? Sur les marchés, la dette française n’a pas bougé depuis l’abaissement de sa note. Car la dégradation est assez symbolique : la France est loin d’avoir le statut de junk bonds, de partager le même sort que la Grèce comme certains l’imaginent déjà. Avec un AA−, elle conserve une notation assez élevée.

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      Mais un signal a tout de même été donné. Le verdict prononcé par Fitch, la plus petite des grandes agences de notation, pourrait inciter les autres à durcir le ton. D’abord en Europe. De nombreux pays européens, indisposés par Emmanuel Macron et sa gestion des finances publiques, poussent la Commission européenne à adopter un ton et des résolutions beaucoup plus fermes à l’égard de la France.

      D’autres agences de notation pourraient aussi être tentées de suivre l’exemple. Si Moody’s a confirmé le 21 avril la note de la France, Standard & Poor’s a placé la France sous surveillance négative en décembre et devrait rendre son avis en juin. Une deuxième dégradation de la note française constituerait plus qu’un nouveau camouflet. Il signifierait que le gouvernement d’Emmanuel Macron est devenu pour les financiers un risque, un facteur d’instabilité.

  • La croissance française a atteint 0,2 % au premier trimestre, l’inflation en hausse de 5,9 % en avril
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2023/04/28/la-croissance-francaise-a-atteint-0-2-au-premier-trimestre_6171334_3234.html

    Le produit intérieur brut (PIB) de la France, a augmenté de 0,2 % au premier trimestre, soutenu par le dynamisme de la production industrielle et du commerce extérieur, a annoncé vendredi 28 avril, l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). L’organisme a également dévoilé les chiffres de l’inflation, qui a rebondi à 5,9 % sur un an en avril.

    Ben alors, le pic ? Du coup, on va oublier cette histoire de pic, on va « saluer la solidité de l’économie française » :

    Le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, a salué « la solidité » de l’économie française, dont les « fondamentaux tiennent bon » et qui continue à « créer des emplois », après la publication de cette première estimation du produit intérieur brut (PIB), légèrement supérieure à la prévision de l’Insee (0,1 %). « Les entreprises continuent d’investir et de créer des emplois, ce qui nous rapproche de notre objectif du plein-emploi », a-t-il ajouté.

    Ah non, dans ce genre d’article, on trouve toujours un abruti pour te parler du pic :

    Emmanuel Macron a prévenu que la situation resterait difficile « jusqu’à la fin de l’été » concernant les prix des produits alimentaires.