Inde : une dizaine de morts dans des manifestations contre une fonderie de cuivre - Asie-Pacifique

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  • Après Valls pour Barcelone, Gérard Collomb devrait proposer ses services au gouvernement de l’état du Tamil Nadu. Les grenades, quand même, c’est plus propre que le « tir à balles réelles » !

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    Inde : une dizaine de morts dans des manifestations contre une fonderie de cuivre
    Par RFI Publié le 23-05-2018 Modifié le 23-05-2018 à 16:48
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    Capture vidéo de la manifestation à Tuticorin, le 22 mai 2018, sur la route qui mène à l’usine.
    ANI via REUTERS TV

    Dans le sud de l’Inde, des manifestations contre l’agrandissement d’une fonderie de cuivre ont été violemment réprimées par la police. Les heurts entre les forces de l’ordre et plusieurs milliers de manifestants se sont poursuivis ce mercredi. Ils ont fait plus d’une dizaine de morts depuis mardi. La population locale dénonce depuis plusieurs mois la pollution de l’air et des eaux par l’usine qui appartient à la multinationale britannique Vedanta. Un scénario récurrent en Inde, où les normes environnementales sont régulièrement bafouées au profit de grands projets industriels.

    Avec notre correspondant à New Delhi, Antoine Guinard

    Tuticorin est en ébullition depuis mardi. La suspension mercredi du projet d’agrandissement de la fonderie du groupe Sterlite Industries, filiale de Vedanta, n’a pas calmé les esprits dans cette petite ville portuaire à la pointe sud de l’Inde. Les policiers ont a nouveau ouvert le feu, faisant un mort supplémentaire, alors que des manifestants ont à nouveau incendié plusieurs véhicules.

    De nombreux politiciens indiens ont dénoncé dans les médias et sur les réseaux sociaux la réaction de la police qui a tiré à balle réelle sur la foule. Mardi, une dizaine de milliers de manifestants étaient descendus dans la rue, s’en prenant à des véhicules de police, plusieurs bâtiments gouvernementaux ainsi qu’à un quartier résidentiel où sont logés les ouvriers de Vedanta.

    L’usine, une des plus importantes en Inde, est fermée depuis près de deux mois et le restera au moins jusqu’au 6 juin. L’autorité locale de contrôle de la pollution affirme qu’elle ne respecte pas les normes environnementales.

    En 2013 déjà, le gouvernement du Tamil Nadu avait ordonné la fermeture de cette usine après une fuite de gaz toxique. Vedanta était parvenu à renverser cette décision en justice, mais avait été condamnée à payer une amende de 12,5 millions d’euros.