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  • J’espère que tu as bien conscience que le gros scandale cosmoplanétaire qu’il vaudrait mieux que tu sois prêt pour cet été, c’est quand des athlètes vont refuser de concourir contre l’équipe d’Israël, et que le CIO va donc les punir, et que nos médias ne parleront plus que de ça, à quel point l’antisémitisme gangrène le sport, que Macron viendra en urgence répéter que le sport ne doit pas se mêler de politique, que les Jeux c’est la fraternité humaine, etc.

  • Cinq migrants meurent dans une tentative de traversée de la Manche, premier drame meurtrier de l’année
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/01/14/quatre-migrants-meurent-dans-une-tentative-de-traversee-de-la-manche_6210736

    Cinq migrants meurent dans une tentative de traversée de la Manche, premier drame meurtrier de l’année
    Le Monde avec AFP
    Plusieurs dizaines de personnes ont tenté de rejoindre le Royaume-Uni dans la nuit de samedi 13 à dimanche 14 janvier, mais elles ont rencontré des difficultés à proximité d’une plage de Wimereux, dans le Pas-de-Calais, a-t-on appris auprès de la préfecture maritime.
    « A ce stade, on déplore quatre migrants décédés et un migrant en urgence absolue transféré à l’hôpital de Boulogne-sur-Mer », a détaillé la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord (Prémar) à l’Agence France-Presse (AFP), confirmant une information de La Voix du Nord. Dans la matinée, un cinquième corps a été découvert. Vers 8 h 45, cette personne « a été retrouvée au bord de la plage de Wimereux » et « n’a malheureusement pas pu être réanimée », a expliqué la préfecture maritime dans un communiqué. La Prémar fait également état d’un blessé léger et de trente-deux rescapés.
    Ce premier drame meurtrier de 2024 au large des côtes françaises a eu lieu vers 2 heures du matin. « Au départ d’une embarcation de la plage, les personnes se sont trouvées en difficulté à la mer pour rejoindre l’embarcation », a-t-elle expliqué. Des forces de l’ordre, à terre, « ont signalé le départ de l’embarcation et les personnes en difficulté à l’eau », a ajouté la Prémar. Une « majeure partie des naufragés ont été récupérés par les forces de l’ordre sur place ». Selon La Voix du autres exilés ont été pris en charge, dont une dizaine d’enfants en bas âge, transférés à la salle des fêtes de la commune ». Le remorqueur d’intervention Abeille-Normandie « qui était en patrouille dans la zone a mis son embarcation à l’eau pour aller secourir les naufragés » et, « à ce moment-là », l’équipage a « identifié des personnes inanimées et inconscientes à l’eau », a poursuivi cette même source.
    Selon une des personnes chargées de leur accueil, qui ne souhaite pas donner son nom, les rescapés, parmi lesquels figurent « des familles entières avec des enfants, dont certains en bas âge », sont arrivés vers 3 heures. Une enquête a été ouverte et confiée à l’Office de lutte contre le trafic illicite de migrants (Oltim) de Coquelles et à la gendarmerie maritime de Calais, notamment pour « homicides involontaires aggravés », « aide au séjour d’étrangers en situation irrégulière en bande organisée » et « association de malfaiteurs », a annoncé le parquet de Boulogne-sur-Mer à l’Agence France-Presse (AFP). Des migrants sont entendus « en tant que témoins » et des autopsies doivent avoir lieu dans les prochains jours pour déterminer « précisément le motif des décès » qui peuvent être dus à des « noyades » ou à des « chocs thermiques », a-t-il ajouté.
    L’embarquement sur des longboats déjà à l’eau « est le moment le plus difficile pour [les migrants] actuellement, avec une eau à 10 degrés », a expliqué à l’AFP Jean-Claude Lenoir, président de l’association Salam. Ces embarquements sont, selon lui, « souvent synonymes de foire d’empoigne, sachant que les migrants veulent à tout prix monter à bord et que, restant à terre, ils redoutent d’être interpellés par la police ».
    Douze migrants ont perdu la vie en 2023 en tentant de traverser la Manche, selon le décompte de la Prémar. Les deux dernières morts remontent au 15 décembre 2023 quand deux migrants avaient perdu la vie le même jour dans deux tentatives de traversée distinctes. Le 22 novembre 2023, un homme et une femme étaient morts dans le naufrage de leur embarcation. Un troisième corps avait été découvert sur une plage du Pas-de-Calais quelques jours plus tard. Le 12 août 2023, six Afghans ont perdu la vie dans un naufrage, le plus meurtrier dans le détroit du Pas-de-Calais depuis celui du 24 novembre 2021, qui avait coûté la vie à vingt-sept migrants. Depuis les années 1990 et après la fermeture en 2002 d’un centre de la Croix-Rouge à Sangatte (Pas-de-Calais), des centaines d’exilés s’entassent dans des tentes et des abris de fortune à Calais ou Dunkerque pour tenter de rallier le Royaume-Uni, cachés dans des camions ou par bateau. En 2023, 29 437 migrants ont rejoint illégalement les côtes britanniques, contre 45 774 en 2022, selon des chiffres du ministère de l’intérieur britannique. Le bilan de 2023 reste cependant le deuxième plus élevé jamais enregistré, supérieur à celui de 2021 (28 526).
    Environ 20 % des migrants qui sont arrivés sur les côtes britanniques en 2023 sont originaires d’Afghanistan, selon des données allant jusqu’au 29 novembre 2023. Viennent ensuite les Iraniens (12 %), puis les Turcs (11 %), les Erythréens (9 %) et les Irakiens (9 %). En mars, Londres et Paris ont conclu un accord prévoyant une contribution du Royaume-Uni de plus de 500 millions d’euros sur trois ans pour renforcer la surveillance sur les plages françaises et lutter contre les gangs de passeurs.

    #Covid-19#migrant#migration#france#manche#traversee#grandebretagne#mortalite#sante#migrationirreguliere#prefecturemaritime#dunkerque

  • Pour Londres, les frappes anti-houthistes s’inscrivent dans une logique « d’autodéfense »
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/01/12/pour-londres-les-frappes-anti-houthistes-s-inscrivent-dans-une-logique-d-aut

    Le chef des travaillistes britanniques, Keir Starmer, a approuvé la décision du premier ministre conservateur Rishi Sunak de participer à l’opération militaire avec les Etats-Unis. Mais des députés réclament un débat urgent au Parlement.

    Tous là, ils vont en arriver à te prétendre que quand on détourne un bateau pour faire cesser un génocide, on mérite un génocide légal de la commmunauté internationale en retour.

  • Le témoignage d’une médecin rentrée de Gaza : « J’ai dû m’occuper d’un bébé au bras et à la jambe arrachés, à même le sol »
    Docteure en pédiatrie, Seema Jilani, membre de l’International Rescue Committee (IRC) et de MAP (Medical Aid for Palestinians), a exercé entre fin décembre 2023 et début janvier à l’hôpital Al-Aqsa de Gaza.

    Propos recueillis par Madjid Zerrouky | Publié le 10 janvier 2024
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/01/10/le-temoignage-d-une-medecin-rentree-de-gaza-j-ai-du-m-occuper-d-un-bebe-au-b


    Seema Jilani, docteure en pédiatrie, à l’hôpital Al-Aqsa de Gaza, le 4 janvier 2024. INTERNATIONAL RESCUE COMMITTEE

    L’hôpital Al-Aqsa est le seul encore fonctionnel dans la partie centrale de la bande de Gaza. La pédiatre américaine Seema Jilani y a officié pendant deux semaines, pour le compte de l’International Rescue Committee (IRC). L’ONG a retiré son personnel de l’établissement durant le week-end, en raison de l’intensification des attaques israéliennes à proximité.

    Pourquoi avez-vous dû évacuer la bande de Gaza ?
    J’ai dû quitter la bande de Gaza le 9 janvier parce qu’à cause des bombardements israéliens dans les environs immédiats de l’hôpital Al-Aqsa nous n’étions plus en mesure d’y exercer notre mission. Al-Aqsa représente la dernière ligne de vie pour la population de ce secteur, avec des services portés à bout de bras par des médecins et des infirmiers travaillant dans des conditions terribles. L’hôpital lui-même a été la cible de tirs. Depuis le service de pédiatrie, où je travaillais, je pouvais voir par les fenêtres les nuages de fumée provoqués par les raids aériens et les bombardements. Les échos des explosions et des coups de feu sont malheureusement devenus notre quotidien. C’est comme une normalité qui s’est installée. Mais les tirs se rapprochaient de l’hôpital. Chaque jour, la tension augmentait autour de nous.

    Quelle est la situation dans l’hôpital ?
    Al-Aqsa, en plus d’être un établissement médical, est un lieu abritant des milliers d’habitants qui y ont trouvé refuge en fuyant les bombardements. Une vague humaine l’a envahi. Les gens recherchent un lieu sûr, où ils ne sont pas tués ou blessés. Mais un tel sanctuaire n’existe tout simplement pas dans la bande de Gaza. Les services de l’hôpital d’Al-Aqsa sont encombrés par les familles de réfugiés des quartiers environnants, les familles des personnels médicaux… Le système de santé gazaoui n’est tout simplement pas calibré ni prêt à faire face à une telle catastrophe.
    Même si j’ai l’expérience des zones de guerre, je n’avais jamais pensé me retrouver confrontée à cela. En temps de guerre, vous avez généralement affaire à un certain type de victimes, principalement des jeunes hommes. A Gaza, quatre de mes patients sur cinq étaient des enfants, blessés ou mourants. Nous ne sommes même pas en mesure de dresser un bilan. Nous avons été submergés par le nombre de ces victimes, amenées par leurs familles, transportés sur des charrettes, tirées par des ânes. Seuls les plus « chanceux » arrivent à bord d’ambulances.

    Comment arriviez-vous à soigner ces blessés alors que le système de santé de la bande de Gaza est décrit comme proche du point de rupture ?
    L’un de mes premiers patients était un nourrisson âgé de 1 an dont la jambe et le bras droit avaient été arrachés par une explosion. J’ai dû prendre en charge ce bébé à même le sol, car il n’y avait plus de chambre, plus de lit, plus de box disponibles du fait de l’afflux de blessés. Quand sa mère a vu ce bébé, sans sa jambe et son bras, se noyant dans son propre sang, elle s’est mise à pleurer et, en état de choc, elle s’est enfuie. Cette image me hante.
    A côté de cet enfant, allongé par terre, un homme était lui en train de rendre son dernier souffle. Il agonisait depuis vingt-quatre heures. Son corps était assailli par des mouches. Et je ne décris là qu’une scène parmi tant et tant d’autres. La majorité des blessés que nous avons reçus ont été déclarés morts à leur arrivée. Après trois mois de guerre et de siège, les capacités de l’hôpital Al-Aqsa sont extrêmement limitées en termes de moyens et de médicaments.

    Avez-vous été en mesure d’évacuer les blessés les plus gravement atteints hors de la zone des combats ?
    Je n’ai pas réussi, pendant que j’étais présente dans l’hôpital, à transférer mes patients. A ma connaissance, aucun d’entre eux n’a pu être évacué vers l’Egypte. Peut-être que certains ont pu être transportés vers d’autres hôpitaux à Gaza. Mais il faut se rendre compte du chaos total qui règne dans les rues, les tirs, les bombardements, l’état de dévastation général. Il faut aussi comprendre que la nature et la gravité des blessures dont souffrent nos patients rendent tout transport extrêmement périlleux.

    Dans quelles conditions les équipes médicales locales travaillent-elles ?
    Les médecins et infirmiers palestiniens devraient pouvoir témoigner dans les médias. Leur travail est indescriptible. Ce sont des gens qui, eux-mêmes, ont été déplacés par les bombardements non pas une fois, deux fois, mais parfois cinq, six fois et qui font tout leur possible pour sauver des vies. Certains sont des volontaires. J’ai le souvenir d’un médecin, venu rendre visite à un de ses amis hospitalisés, qui a décidé de rester après avoir constaté la situation dans le service des urgences, alors qu’il ne travaillait pas dans cet hôpital. C’est un exemple du niveau d’engagement que j’ai pu constater parmi le personnel médical. Mes collègues des services d’urgence font preuve d’un dévouement hors normes, alors que personne ne se préoccupe de leur sort. Certains travaillent nuit et jour et doivent en même temps s’occuper de leurs propres familles, sans abri ni nourriture. J’ai vu un médecin veiller sur le corps de l’un de ses collègues pendant toute une nuit, dans l’aile réservée au personnel, avant de reprendre son service dès le lendemain matin…

    Appelez-vous à un cessez-le-feu ?
    L’IRC est profondément affecté par le fait que ses équipes ont dû évacuer les hôpitaux dans lesquels elles étaient déployées. Nous appelons à un cessez-le-feu immédiat et durable pour protéger les civils, les hôpitaux, les blessés et les malades. Les installations médicales doivent être en mesure d’exercer leurs missions humanitaires et de sauver des vies sans interférences.

    Vous décrivez des civils ciblés par des bombardements. Comment qualifieriez-vous les actions de l’armée israélienne ?
    Je ne suis pas juriste et je ne peux donc pas qualifier ces actes. Je ne peux que décrire ce que j’ai vu de mes propres yeux : des blessures catastrophiques infligées à des femmes et à des enfants. Des blessures de guerre, massives, des amputations. Les cas de brûlures graves que j’ai eu à traiter, à la suite des bombardements, font partie des pires expériences auxquelles j’ai été confrontée. On se retrouve face à des blessés aux yeux et aux visages méconnaissables, à des enfants dont les parties génitales ont été brûlées et dont il est impossible de soulager les souffrances faute de médicaments et d’anesthésiques. Cette situation est inhumaine. C’est une tragédie pour l’humanité. Ce à quoi nous avons assisté à Al-Aqsa ne doit pas se reproduire dans le sud du territoire. Nous assistons à l’effondrement d’une ville, et aussi à l’effondrement des hôpitaux. Nous sommes juste en train d’attendre le moment où le prochain hôpital de Gaza va succomber. D’attendre la prochaine tragédie.

  • #Etats-Unis : le Congrès s’accorde sur un budget fédéral de 1 600 milliards de dollars
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/01/08/etats-unis-le-congres-s-accorde-sur-un-budget-federal-de-1-600-milliards-de-

    L’accord comprendrait une augmentation des dépenses du #Pentagone à hauteur de 886,3 milliards de dollars, soit bien plus de 100 milliards de dollars au-delà du niveau de dépenses non militaires définies par les démocrates.

  • Défilé néofasciste à Rome : derrière les bras tendus, des membres de la « GUD Connection » – Libération
    https://www.liberation.fr/politique/defile-neofasciste-a-rome-derriere-les-bras-tendus-des-membres-de-la-gud-


    Rassemblement néofasciste organisé par CasaPound dans les rues de Rome, dimanche 7 janvier - une autre image que celle de Ration ,qui ne passe pas ici.

    De jeunes Français, certains liés à l’écosystème du Rassemblement national, ont pris part au rassemblement qui a vu des centaines de militants tendre le bras, dimanche dans la capitale italienne.

    Des saluts fascistes en pleine rue. Dimanche 7 janvier à Rome, ils étaient des centaines, peut-être un millier, en rangs d’oignon et vêtus de noir, se tenant en silence devant l’ancien siège du Mouvement social italien (MSI), l’ancien parti #néofasciste disparu en 1995. Soudain, à l’évocation des noms de trois militants décédés, la foule hurle « Presente » en tendant le bras dans une chorégraphie qui rappelle celle des chemises noires de Mussolini. Organisé chaque année par le mouvement CasaPound, des nostalgiques du Duce connus pour leur violence, cet événement est un hommage à deux camarades tombés en 1978 sous des balles attribuées à l’extrême gauche, et au troisième tué par la police dans les émeutes qui ont suivi.

    Ces images saisissantes ont fait le tour du Web lundi. Des internautes ont été choqués par ce rituel de sinistre mémoire, tout autant que par la présence, cette année, de proches de la cheffe du gouvernement italien d’#extrême_droite, Giorgia Meloni, révélée par la presse transalpine. Et notamment du vice-président de la Chambre des députés, Fabio Rampelli. Figure de Fratelli d’Italia, le parti de Meloni, il est venu dimanche serrer des mains au milieu des drapeaux d’organisations radicales.

    Comme chaque année, des Français participaient également à ce pèlerinage fasciste dans la capitale italienne : des membres des pires groupuscules français, mais aussi les gamins de la « GUD Connection », ce petit cercle d’extrême droite radicale lié à Marine Le Pen et au RN, avec qui il est en affaires. Gabriel Loustau, fils d’Axel Loustau, un membre éminent de ce milieu, était de la partie. Longtemps resté discret, le jeune homme fait désormais partie des figures de la mouvance radicale française. Il est également le principal dirigeant déclaré de la Financière Wagram. Détenue par son père, cette société est actionnaire d’e-Politic, une entreprise qui figure parmi les principaux prestataires du RN en matière de communication. Et devrait continuer de l’être cette année à l’occasion de la campagne des européennes, révélait Libé.

    A Rome, Gabriel Loustau a retrouvé Eyquem Pons, ancien cadre de Génération identitaire (dissous en 2021) dont Libé a dévoilé la présence dans une réunion non publique du Rassemblement national de la jeunesse en avril. Etait aussi présente l’une des filles de Frédéric Chatillon, leader historique du GUD, partenaire en affaires d’Axel Loustau et ancien prestataire majeur du Rassemblement national. En mars, l’homme a été condamné à ce titre à trente mois de prison, dont vingt avec sursis, et 250 000 d’amende pour « escroquerie aux dépens de l’Etat ».

    Retrouvailles avec d’autres groupuscules

    Une partie de la « délégation française » a d’ailleurs fait un crochet par le Carré français, un restaurant de Rome dans lequel Chatillon a investi, pour déguster une galette des rois et boire un verre. Notamment des militants nationalistes-révolutionnaires d’Auctorum Versailles et des « féministes » identitaires du collectif Némésis. Après un détour par les locaux de CasaPound, qui fêtait au passage ses vingt ans d’existence, ils ont enfin participé à une petite sauterie fasciste quelques heures plus tard, a pu constater Libé. Ils y ont retrouvé des camarades d’autres groupuscules, notamment des Remparts Lyon et du RED Angers. Ou encore un certain Xavier Maire : ce jeune homme, proche des milieux gudards et auteur d’un recueil de témoignages d’anciens SS, a une Totenkopf, symbole nazi, tatouée sur la poitrine.

    • En Italie, les oppositions somment le gouvernement Meloni de se dissocier d’un rassemblement fasciste
      https://www.lemonde.fr/international/article/2024/01/09/en-italie-les-oppositions-somment-le-gouvernement-meloni-de-se-dissocier-d-u

      Le Parti démocrate et le Mouvement 5 étoiles demandent notamment à la première ministre de condamner l’utilisation publique du salut romain, symbole de la dictature de Mussolini. Un geste que plusieurs dizaines de militants ont fait lors d’une commémoration, dimanche 7 janvier.

      [...]

      La manifestation du 7 janvier, qui se tient toujours sous surveillance policière, relève d’un rituel partagé par les divers groupuscules néofascistes romains. Elle se tient à plusieurs heures d’écart d’un hommage plus institutionnel aux victimes, rendu au même endroit par des personnalités de divers bords politiques. Si la manifestation est passée relativement inaperçue en 2023, l’opposition s’est saisie du rassemblement de cette année, mettant en demeure le gouvernement de le condamner et de se dissocier de son esprit, l’histoire de la famille politique de Mme Meloni étant liée à celle de la droite néofasciste italienne.

      Dépôt d’une plainte

      « Rome du 7 janvier 2024. Et cela ressemble à 1924 », a commenté Elly Schlein, la secrétaire du Parti démocrate (PD, centre gauche), en réaction à la diffusion des images de la foule aux allures paramilitaires qui s’est réunie dimanche. « Ce qui s’est passé est inacceptable. Les organisations néofascistes doivent être dissoutes, comme le prévoit la Constitution », a-t-elle déclaré, reprochant à Giorgia Meloni de garder le silence sur le sujet. Le vice-président de la Chambre des députés Sergio Costa, du Mouvement 5 étoiles (M5S), a pour sa part annoncé le dépôt d’une plainte afin de « déterminer les éventuels délits commis, y compris l’apologie du #fascisme ». Jugeant une affaire distincte datant de 2016, la Cour de cassation italienne doit par ailleurs décider le 18 janvier si le salut romain, fait dans le cadre d’une commémoration, peut constituer un délit.

      Au sein du gouvernement, le vice-président du conseil, Antonio Tajani, de Forza Italia (FI, centre droit), a condamné le rassemblement de dimanche. « Nous sommes antifascistes. Qui a eu [ce] comportement doit être condamné de la part de tous », a-t-il déclaré. Du côté du parti de Giorgia Meloni, Fabio Rampelli, vice-président de la Chambre des députés, a voulu marquer sa distance vis-à-vis de « personnes d’horizons divers, de francs-tireurs, d’organisations extraparlementaires [qui] n’ont rien à voir avec Fratelli d’Italia ». Les commémorations en hommage aux morts du 7 janvier 1978 organisées par le mouvement de jeunesse du parti de Mme Meloni s’étaient tenues le même jour dans un lieu distinct et sans salut romain.

      Mardi, le président du Sénat, Ignazio La Russa, cacique de Fratelli d’Italia, déjà militant au moment de l’attentat de la rue Acca Larenzia, a contesté que le salut fasciste constitue nécessairement un délit, tout en déclarant au Corriere della Sera : « Comme parti, nous sommes étrangers à de telles manifestations. Nous n’avons donc aucune raison de nous en dissocier. » En février 2020, au début de la pandémie, alors qu’il était vice-président du Sénat, M. La Russa avait ironisé dans un tweet prestement retiré en vantant les mérites du salut romain, plus hygiénique, selon lui, que la poignée de main.

  • Nasrallah: ‘If we remain silent over the killing of al-Arouri, all of Lebanon will be exposed’
    5 January 2024 | Middle East Eye
    https://www.middleeasteye.net/live-blog/live-blog-update/nasrallah-if-we-remain-silent-over-killing-al-arouri-all-lebanon-will

    Hezbollah’s secretary general, Hassan Nasrallah, said in a speech on Friday that all of Lebanon would be exposed if the group did not react to the assassination of deputy Hamas chief Saleh al-Arouri in Beirut.

    “The response will inevitably come,” he added.

    In his second speech since Israel killed Arouri in the Lebanese capital, Nasrallah also said that the latest escalation now marks a “historic opportunity” for Lebanon to liberate its land from Israeli occupation.

    However, he said that no agreements can happen before a ceasefire in Gaza.

    Nasrallah also praised the “resistance” from Yemen and Iraq.

    Here are some of the key points from his speech.

    The Islamic resistance in Lebanon conducted 670 operations against Israel in the past three months, targeting border positions 494 times.
    At least 2,000 Israeli soldiers were wounded on the Lebanon-Israel border. Nasrallah also blasted Israel for not releasing clear numbers of casualties on its side.
    The Lebanese front is there to alleviate pressure on Hamas and Gaza, and to impose a ceasefire in Gaza.
    Israelis in the north should ask their government for a ceasefire if they wish to be safe.
    The response to the Arouri assassination will come from the battlefield.

    Nasrallah ended his speech by telling families of fallen Hezbollah soldiers “we are proud of you” and said he would have visited them and “kissed your hands” if the security situation allowed him to.

  • Afrique du Sud : Poutine n’ira pas au sommet des Brics
    https://www.lepoint.fr/afrique/afrique-du-sud-poutine-n-ira-pas-au-sommet-des-brics-19-07-2023-2528911_3826

    Publié le 19/07/2023

    Une épine en moins dans le pied de la présidence sud-africaine, qui aurait été dans l’obligation d’exécuter le mandat d’arrêt de la CPI qui vise le président russe.

    Guerre Israël-Hamas : l’Afrique du Sud saisit la justice internationale pour « génocide »
    https://www.lemonde.fr/international/article/2023/12/30/guerre-israel-hamas-l-afrique-du-sud-saisit-la-justice-internationale-pour-g

    Publié le 30 décembre 2023

    Pretoria demande aux juges de la Cour internationale de justice d’ordonner à l’Etat hébreu de cesser ses opérations dans la bande de Gaza.

    On ne pourra pas dire que l’Afrique du Sud ne respecte pas ses obligations relatives au droit international :-)

  • La guerre Israël-Hamas met le monde universitaire sous pression
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/01/04/la-guerre-israel-hamas-met-le-monde-universitaire-sous-pression_6208923_3224

    Le président du CNRS, Antoine Petit, s’est fendu d’un communiqué, le 12 octobre, adressé à toute la communauté. « Les agents du CNRS peuvent prendre la parole publiquement. Ils ont une entière liberté d’expression, sous réserve de ne pas utiliser leurs fonctions pour manifester leurs opinions politiques et philosophiques personnelles, et d’employer un mode d’expression qui ne jette pas le discrédit sur l’établissement », a-t-il rappelé.

    #censure

    • à mettre en lien avec ces mots d’Henry Laurens dans sa chronique pour L’Orient littéraire La question d’Occident - L’Orient-Le Jour par Henry Laurens
      https://www.lorientlejour.com/article/1363046/la-question-doccident.html

      Un siècle après, les chercheurs forment toujours le chœur grec des observateurs impuissants cherchant au mieux à établir ce qui est dans l’ordre des responsabilités et ce qui est dans celui des processus, entre ce qui appartient à la libre détermination des acteurs et ce qui est le piège des logiques de situations. Parfois, ils reproduisent dans leurs corporations les clivages de leurs domaines d’études.

    • et dans un autre contexte, celui des Etats-Unis : https://www.lemonde.fr/international/article/2024/01/04/etats-unis-l-ex-presidente-demissionnaire-d-harvard-estime-avoir-ete-victime

      Le 5 décembre, dans une atmosphère tendue, Claudine Gay et ses homologues de l’université de Pennsylvanie et du Massachusetts Institute of Technology (MIT) avaient répondu cinq heures durant aux questions de parlementaires.

      Lorsque l’élue républicaine Elise Stefanik avait demandé si « appeler au génocide des juifs violait le règlement sur le harcèlement à Harvard, oui ou non ? », Claudine Gay avait répondu : « Cela peut, en fonction du contexte », avant d’ajouter : « Si c’est dirigé contre une personne. » Sa réponse et celle de ses homologues, visiblement soucieuses de ne pas remettre en cause le sacro-saint droit à la liberté d’expression, avaient provoqué un tollé jusqu’à la Maison Blanche.

      « Ce qui vient de se passer à Harvard me dépasse »
      « Oui, j’ai commis des erreurs. Dans ma première réaction aux atrocités du 7 octobre, j’aurais dû affirmer avec plus de force ce que toutes les personnes de bonne conscience savent : le Hamas est une organisation terroriste qui cherche à éradiquer l’Etat juif », dit Mme Gay dans cette tribune titrée « Ce qui vient de se passer à Harvard me dépasse », arguant être ensuite tombée dans « un piège bien tendu » lors de son audition devant le Congrès.

  • En Turquie, la guerre des « Boutons rouges »
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/01/04/en-turquie-la-guerre-des-boutons-rouges_6208922_3210.html

    ... Meryem est membre d’une importante #confrérie_religieuse islamique, une #tariqat. Mariée adolescente, voilée de noir, elle pensait avoir fait de la religion son baume.

    .... ces Boutons rouges se regardent comme une mise au point à l’intention des dirigeants et leurs vertus majuscules. Dans une #Turquie où le président Recep Tayyip Erdogan et son parti #AKP promeuvent ces dernières années une image de plus en plus monolithique du pays et de son rapport à l’#islam, la #série détonne par la lumière crue qu’elle jette sur ces communautés religieuses, mystiques et secrètes, soutiens indéfectibles du gouvernement en place, alors qu’elles sont censées se tenir à l’écart du pouvoir temporel.

    « Hostile » envers la religion musulmane

    Plusieurs séquences ont fait couler beaucoup d’encre et déversé un torrent de commentaires sur les réseaux sociaux. Il y a ce moment où la jeune fille de Meryem lâche, devant un très laïcard professeur de sciences physiques, que ni le régime militaire des années 1980-1990 et son interdiction du port du voile ni les religieux n’ont fait progresser la condition des #femmes dans le pays. Celui où l’époux empêche un employé d’autobus de donner à Meryem une bouteille d’eau sous prétexte que l’on ne touche ni même effleure une femme mariée. Et puis, surtout, il y a la scène du « börek », comme on la surnomme désormais, où la même Meryem s’oppose au patron de la boulangerie dans laquelle elle travaille. L’homme, lui-même membre de la confrérie, oblige ses ouvrières à couper la pâte avec de l’huile bon marché alors même que l’enseigne vante la qualité du beurre qu’elle utilise.

    Très vite, les critiques fusent, venues notamment des tabloïds islamistes et proches du pouvoir Yeni Vakit et Yeni Safak. Ce dernier n’hésite pas à accuser la chaîne Fox TV d’être « hostile » envers la religion musulmane. Il avance même – accusation suprême – qu’un des scénaristes de la série est proche du FETÖ, le mouvement honni du prédicateur Fethullah Gülen, que le pouvoir désigne comme le responsable présumé du putsch manqué de 2016.

    https://justpaste.it/319xf

    • l’hypothèse officiellement privilégiée, l’EI plus qu’Israël
      https://www.lemonde.fr/international/article/2024/01/04/l-iran-frappe-par-l-attentat-le-plus-meurtrier-depuis-la-revolution-islamiqu

      Peu après le double attentat de Kerman, sur le réseau social X, le Guide suprême iranien, Ali Khamenei, la plus haute autorité du pays, a menacé les responsables des explosions d’une « réponse ferme ». Le président, Ebrahim Raïssi, a promis que les services de sécurité iraniens « identifieront et puniront bientôt les auteurs de cet acte lâche ». Aucun de ces deux dirigeants n’a pointé du doigt un pays étranger ou un groupe militaire en particulier. Jeudi matin, le ministère de renseignement iranien n’avait pas encore attribué la responsabilité des deux explosions.

      Esmail Qaani, le successeur de Ghassem Soleimani, a accusé « des éléments soutenus par les Etats-Unis et le régime sioniste [Israël, dans la phraséologie officielle iranienne] » d’être à l’origine des explosions à Kerman. Mais, à Téhéran, peu d’officiels ont mis en cause les Etats-Unis ou Israël , deux ennemis jurés du régime iranien. Mercredi, le département d’Etat américain a rejeté l’accusation de M. Qaani. « Nous n’avons aucune raison de croire qu’Israël a été impliqué dans cette explosion », a déclaré Matthew Miller, le porte-parole de la diplomatie américaine, lors d’un point de presse. « Cela ressemble à une attaque terroriste, du type de celles que l’#EI a commises par le passé, et, pour autant que nous le sachions, c’est en quelque sorte, je pense, notre hypothèse de départ à l’heure actuelle », a dit un haut responsable américain, dans des propos rapportés par l’agence Reuters.

      Beaucoup d’experts pointent, en revanche, du côté de l’EI. Pays majoritairement chiite et dirigé par une élite appartenant à la même obédience, l’#Iran a été touché, à de multiples reprises, par des attaques, dont plusieurs ont été attribuées à l’EI. En juin 2017, le groupe avait ainsi revendiqué, pour la première fois, des actions simultanées à Téhéran, l’une près du mausolée du fondateur de la République islamique, Ruhollah Khomeyni, et l’autre au Parlement iranien. Ce double attentat avait tué dix-sept personnes.
      Un an plus tard, lors d’un défilé militaire à Ahvaz, ville située dans le sud-ouest de l’Iran, des hommes armés ont tiré sur les soldats, tuant vingt-cinq personnes. La dernière attaque revendiquée par l’organisation Etat islamique a été menée en octobre 2022, au sanctuaire de Chah-Tcheragh, à Chiraz, ville du sud du pays, lorsqu’une fusillade a tué quinze personnes. L’EI avait ensuite menacé de mener d’autres attaques en Iran. De leur côté, les dirigeants iraniens annoncent très souvent le démantèlement des réseaux appartenant à cette organisation et l’arrestation de plusieurs de ses membres dans le pays.

      Depuis le 7 octobre 2023, Téhéran a exprimé son soutien au Hamas, tout en affirmant n’avoir joué aucun rôle dans l’organisation de l’attaque en Israël. Pour le moment, la République islamique d’Iran prend soin de ne pas s’engager dans une guerre ouverte avec Israël et son allié indéfectible, les Etats-Unis. Mais ses « proxys » (alliés) ne cessent de défier ces deux pays sur plusieurs fronts.

      Condamnations internationales
      Au Liban, les échanges de tirs entre le Hezbollah et l’Etat hébreu le long de la frontière israélo-libanaise, devenus quotidiens, se sont intensifiés depuis l’assassinat de Saleh Al-Arouri, le 2 janvier. En Syrie et en Irak, les forces américaines ont été prises pour cible plus de cent fois par des militants soutenus par l’Iran. Dans la mer Rouge, les rebelles yéménites houthistes attaquent des navires marchands qu’ils estiment « liés à Israël ». Le 1er janvier, la marine américaine est intervenue au sud-ouest d’Hodeïda (le premier port du Yémen, aux mains des houthistes) pour détruire trois des quatre embarcations utilisées par le mouvement rebelle qui cherchaient à attaquer un navire commercial.

      Par le passé, Israël aurait certes procédé à des assassinats en Iran, sans jamais les revendiquer, mais ils ont toujours été ciblés. En novembre 2020, Mohsen Fakhrizadeh, acteur-clé du programme nucléaire de Téhéran, a été tué en plein jour à Absard, une petite ville à l’est de Téhéran. Quelques mois plus tard, le quotidien américain New York Times a révélé que cet assassinat avait été mené par une mitrailleuse de haute technologie pilotée à distance et cachée dans un pick-up stationné au bord de la route. Avant lui, au moins quatre autres scientifiques nucléaires iraniens ont été tués à Téhéran : Massoud Ali Mohammadi et Majid Shahriari, en 2010, Darioush Rezaeinejad, en 2011, et Mostafa Ahmadi Roshan, en 2012.
      Les explosions de Kerman ont été condamnées unanimement par la communauté internationale. Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a appelé « les responsables à rendre des comptes ». Le chef de la diplomatie de l’Union européenne, Josep Borrell, a « condamné cette attaque terroriste dans les termes les plus forts » et « exprimé [sa] solidarité avec le peuple iranien ».
      Alors que les inquiétudes grandissent quant à une possible extension régionale de la guerre à Gaza, le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, devait commencer jeudi une nouvelle tournée au Moyen-Orient, qui le conduira notamment en Israël, mais aussi dans des capitales arabes. Ce déplacement sera son quatrième dans la région depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas.
      Ghazal Golshiri

    • Quand Israël créait un groupe terroriste pour semer le chaos au Liban - Rémi Brulin
      https://orientxxi.info/lu-vu-entendu/quand-israel-creait-un-groupe-terroriste-pour-semer-le-chaos-au-liban,24

      Dans les années 1979-1982, le gouvernement israélien a créé au Liban une organisation qui a commis de très nombreux attentats terroristes. Dans son livre Rise and Kill First : The Secret History of Israel’s Targeted Assassinations, traduit en français sous le titre Lève-toi et tue le premier (Grasset, février 2020), le chroniqueur militaire israélien Ronen Bergman revient, entre autres, sur cet épisode qui reste largement occulté.

    • D’abord actes de vengeance aveugle, en réaction au massacre d’une famille israélienne de Nahariya par un commando palestinien, ces opérations ont eu pour objectif, après 1981, de pousser Yasser Arafat à attaquer Israël, en violation du cessez-le-feu négocié par les Etat-Unis, pour justifier une invasion militaire au Liban.

  • Près de 30 000 migrants ont traversé illégalement la Manche en 2023, le gouvernement britannique se félicite d’une forte baisse
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/01/02/pres-de-30-000-migrants-ont-traverse-illegalement-la-manche-en-2023-le-gouve

    Près de 30 000 migrants ont traversé illégalement la Manche en 2023, le gouvernement britannique se félicite d’une forte baisse
    Le Monde avec AFP
    Publié aujourd’hui à 03h10, modifié à 08h05
    Le chiffre est suivi avec attention au Royaume-Uni, où les gouvernements conservateurs successifs ont promis de « reprendre le contrôle des frontières » après le Brexit. En 2023, 29 437 migrants ont rejoint illégalement les côtes anglaises en traversant la Manche, selon le bilan du ministère de l’intérieur britannique publié lundi 1er janvier, soit une baisse de 35 % par rapport à 2022 et ses 45 774 entrants illégaux, ce qui avait constitué un sommet.
    « Alors que les entrées illégales en Europe augmentent, le nombre de personnes venant illégalement au Royaume-Uni diminue. C’est un succès important », s’est félicité dans un communiqué le ministre de l’intérieur, James Cleverly. Le bilan de 2023 reste cependant le deuxième plus élevé jamais enregistré, supérieur à celui de 2021 (28 526).
    L’immigration s’annonce comme un sujet-clé de la campagne pour les élections législatives prévues cette année au Royaume-Uni. Le premier ministre, Rishi Sunak, a d’ailleurs promis d’« arrêter les bateaux » des migrants clandestins.
    Environ 20 % des migrants qui sont arrivés sur les côtes anglaises en 2023 sont originaires d’Afghanistan, selon des données allant jusqu’au 29 novembre. Viennent ensuite les Iraniens (12 %), puis les Turcs (11 %), les Erythréens (9 %) et les Irakiens (9 %). En revanche, le nombre d’Albanais – ils avaient été parmi les plus nombreux à faire la traversée en 2022 (12 658) –, a chuté de plus de 90 %. Londres et Tirana ont passé un accord visant à empêcher les Albanais de partir illégalement vers le Royaume-Uni.
    Le gouvernement britannique s’est plusieurs fois félicité du succès de cet accord, ainsi que de celui passé avec la France. En mars, Londres et Paris ont conclu un accord prévoyant une contribution du Royaume-Uni de plus de 500 millions d’euros sur trois ans pour renforcer la surveillance sur les plages françaises et lutter contre les gangs de passeurs.
    En 2023, plus de 24 000 clandestins, parmi lesquels 5 500 Albanais, ont été expulsés, selon le ministère de l’intérieur. « L’engagement » du gouvernement « de résorber l’arriéré des demandes d’asile a été tenu », affirme-t-il, avec 112 000 dossiers traités en 2023. Environ 67 % des demandes d’asile ont reçu une réponse positive.
    Le gouvernement conservateur britannique, qui a adopté des lois extrêmement restrictives sur l’asile, compte toujours expulser au Rwanda des migrants arrivés illégalement au Royaume-Uni. Le projet a été bloqué par la Cour suprême, mais Londres a passé un nouvel accord avec Kigali. Le nouveau projet « est la législation la plus sévère jamais présentée au Parlement en matière d’immigration », a affirmé Rishi Sunak en décembre 2023 aux députés.
    Le gouvernement a par ailleurs annoncé fin 2023 un tour de vis pour réduire l’immigration légale. L’immigration a atteint un record en 2022, avec 745 000 personnes en plus au Royaume-Uni. Londres a promis de réduire ce chiffre de 300 000 personnes dans les années à venir. Parmi les annonces figure la fin, sauf exceptions, du regroupement familial pour les étudiants étrangers. Cette mesure, entrée en vigueur lundi, « permettra une baisse rapide de l’immigration avec des dizaines de milliers de personnes en moins », affirme le ministre de l’intérieur.

    #Covid-19#migrant#migration#grandebretagne#manche#traversee#politiquemigratoire#etudiant#regroupementfamilial#immigrationlegale#migrationirreguliere#asile#rwanda

  • Smotrich prône la construction d’implantations à Gaza après la guerre - The Times of Israël
    https://fr.timesofisrael.com/smotrich-vante-la-construction-dimplantations-a-gaza-apres-la-guer

    Dans une interview accordée dimanche matin à la radio de l’armée, Smotrich est revenu sur ce point : « Nous devons encourager l’immigration à partir de cette région. S’il y avait 100 000 à 200 000 Arabes dans la bande de Gaza et non deux millions, le débat sur le lendemain [de la guerre] serait complètement différent », a-t-il déclaré. « Ils veulent partir. Ils vivent dans un ghetto depuis 75 ans et sont dans le besoin ».

    • Guerre Israël-Hamas : le ministre des finances israélien a préconisé un retour de colons à Gaza après le conflit
      https://www.lemonde.fr/international/article/2023/12/31/guerre-israel-hamas-le-ministre-israelien-des-finances-a-preconise-un-retour

      Le ministre des finances israélien, Bezalel Smotrich, à Petah Tikva, Israël, le 17 août 2023. AMIR COHEN / REUTERS

      Guerre Israël-Hamas : le ministre des finances israélien a préconisé un retour de colons à Gaza après le conflit

      Bezalel Smotrich, chef du parti Sionisme religieux qui fait partie de la coalition gouvernementale au pouvoir, a en outre estimé que l’Etat hébreu devrait « encourager » les Palestiniens à émigrer vers d’autres pays.

      Le Monde avec AFP
      Publié hier à 15h20, modifié hier à 15h44

      Le ministre des finances israélien, Bezalel Smotrich, a préconisé dimanche 31 décembre un retour de colons juifs dans la bande de Gaza après la guerre. Il estime que sa population palestinienne devrait être « encouragée » à émigrer vers d’autres pays.

      « Pour avoir la sécurité, nous devons contrôler le territoire, et pour contrôler militairement le territoire sur le long terme, nous avons besoin d’une présence civile », a déclaré M. Smotrich dans une interview à la radio militaire en réponse à une question sur l’opportunité de rétablir des colonies dans la bande de Gaza.
      Lire aussi : Article réservé à nos abonnés En Israël, les anciens colons du Goush Katif rêvent d’un retour dans la bande de Gaza

      Israël a évacué en 2005 son armée et les quelque 8 000 colons de ce territoire palestinien occupé depuis 1967, dans le cadre du plan de retrait unilatéral du premier ministre Ariel Sharon.
      Négation de l’existence d’un peuple palestinien

      « Si nous agissons de manière stratégiquement correcte et encourageons l’émigration, s’il y a 100 000 ou 200 000 Arabes à Gaza et non pas 2 millions, tout le discours du jour d’après [la guerre] sera complètement différent », a affirmé M. Smotrich. « Nous aiderons à réhabiliter ces réfugiés dans d’autres pays d’une manière appropriée et humaine, avec la coopération de la communauté internationale et des pays arabes autour de nous », a-t-il ajouté.

      M. Smotrich avait nié, lors d’une visite privée à Paris en mars, l’existence d’un peuple palestinien. « Il n’y a pas de Palestiniens car il n’y a pas de peuple palestinien », avait-il dit.

      Les opérations militaires israéliennes dans la bande de Gaza ont fait 21 822 morts, en majorité des femmes, des enfants et des adolescents, depuis le début de la guerre le 7 octobre, selon le dernier bilan publié dimanche par le gouvernement du Hamas.

  • L’espace Schengen s’ouvrira partiellement à la Bulgarie et la Roumanie à partir du 31 mars
    https://www.lemonde.fr/international/article/2023/12/31/l-espace-schengen-s-ouvrira-partiellement-a-la-bulgarie-et-la-roumanie-a-par

    L’espace Schengen s’ouvrira partiellement à la Bulgarie et la Roumanie à partir du 31 mars
    Les contrôles aux frontières aériennes et maritimes, internes à l’Union européenne, seront levés pour les deux pays, ont confirmé les Vingt-Sept, après pas moins de douze années de négociations. Le sort des frontières terrestres doit être décidé plus tard.
    Le Monde avec AFP
    La Roumanie avait récemment vendu la mèche, mais il restait la confirmation officielle. Elle est arrivée dans la nuit du samedi 30 au dimanche 31 décembre 2023 lorsque les vingt-sept Etats membres de l’Union européenne (UE) ont annoncé que la Bulgarie et la Roumanie allaient partiellement intégrer l’espace Schengen de libre circulation, à partir du 31 mars. Cette date a été choisie car elle correspond au passage des horaires d’hiver à ceux prévus pour l’été par l’Association internationale du transport aérien (IATA), selon le communiqué des Vingt-Sept qui se sont mis d’accord à l’unanimité pour lever les contrôles aux frontières aériennes et maritimes, internes à l’UE, de ces deux pays. Ils devront prendre une nouvelle décision pour choisir la date de levée des contrôles aux frontières terrestres, internes à l’UE, ajoute ce communiqué du Conseil de l’UE, institution qui représente les Etats membres. La Commission européenne s’est de son côté félicitée de cette décision, qui intervient après pas moins de douze années de négociations. « Aujourd’hui marque un moment historique pour la Bulgarie et la Roumanie, et un jour de grande fierté pour les citoyens bulgares et roumains », s’est félicitée dans un communiqué la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. La Commission a rappelé qu’elle estimait depuis 2011 que ces deux pays étaient prêts à rejoindre l’espace Schengen. La Bulgarie et la Roumanie, membres de l’UE depuis 2007, avaient été recalées par l’Autriche fin 2022 de l’espace Schengen au sein duquel plus de 400 millions de personnes peuvent voyager librement sans contrôles aux frontières intérieures. Vienne avait mis son veto pour protester contre une arrivée trop importante de clandestins sur son territoire, avant d’accepter de le lever en échange de garanties.
    Sofia et Bucarest ont accepté de lutter davantage contre l’immigration clandestine dans une déclaration commune signée samedi avec l’Autriche. La Bulgarie et la Roumanie s’engagent aussi à appliquer pleinement le droit européen, qui prévoit que les demandes d’asiles soient prises en charge dans le pays d’arrivée des migrants. Créée en 1985, l’espace Schengen comprend 23 des 27 pays membres de l’UE ainsi que leurs voisins associés que sont la Suisse, la Norvège, l’Islande et le Liechtenstein.

    #covid-19#migrant#migration#UE#espaceschengen#bulgarie#roumanie#frontiere#migrantionirreguliere#librecirculation

  • Le « rêve américain » des Indiens, de plus en plus nombreux à migrer illégalement vers les Etats-Unis
    https://www.lemonde.fr/international/article/2023/12/30/le-reve-americain-des-indiens-de-plus-en-plus-nombreux-a-migrer-illegalement

    Le « rêve américain » des Indiens, de plus en plus nombreux à migrer illégalement vers les Etats-Unis
    Par Carole Dieterich (New Delhi, correspondance)
    L’affaire se poursuit désormais en Inde. Après avoir passé cinq jours bloqués à l’aéroport de Vatry, dans la Marne, en raison de soupçons d’immigration clandestine, les passagers indiens du vol Legend Airlines ont commencé à être interrogés par la police locale des différents Etats dont ils sont originaires, principalement du Gujarat et du Pendjab. L’A340 de la petite compagnie aérienne roumaine, avec quelque 300 Indiens à son bord, avait été cloué au sol le 21 décembre par les autorités françaises. L’avion ne devait initialement effectuer qu’une escale technique, le temps de faire le plein sur son trajet reliant les Emirats arabes unis au Nicaragua. Il a finalement été renvoyé vers Bombay, où il a atterri mardi 26 décembre. Vingt-cinq passagers, dont cinq mineurs, sont restés en France, où ils ont demandé l’asile.
    Selon les premiers éléments dévoilés par la police du Gujarat, les passagers restés bloqués à Paris avaient pour projet de se rendre au Mexique via le Nicaragua, afin de traverser ensuite la frontière illégalement vers les Etats-Unis. Ils auraient versé des sommes allant de 43 500 euros à 130 500 euros à des passeurs. Ces routes de l’immigration illégale sont bien connues en Inde. On les surnomme les « donkey routes » du terme pendjabi dunki, qui signifie « passer d’un endroit à un autre ». Pour les aspirants à l’expatriation, la méthode consiste à obtenir un titre de séjour dans un pays proche des Etats-Unis ou encore du Royaume-Uni, pour lequel il est plus facile d’obtenir un visa, avant de rejoindre la terre convoitée.
    L’incident met en lumière l’augmentation spectaculaire de l’immigration illégale indienne vers les Etats-Unis au cours des cinq dernières années. En 2021, ils étaient quelque 725 000 Indiens en situation irrégulière aux Etats-Unis, selon une estimation du Pew Research Center. Un chiffre qui n’a cessé d’augmenter depuis 2017. Les Indiens sont le troisième plus important groupe de migrants illégaux aux Etats-Unis, derrière les Mexicains et les Salvadoriens. Le nombre de migrants indiens tentant de traverser l’une des frontières des Etats-Unis a été multiplié par plus de 10 depuis 2019. Le service des douanes et de la protection des frontières américain aurait recensé 96 917 migrants illégaux indiens en 2022-2023, contre 8 027 en 2018-2019. La majorité tente le passage à partir de la frontière sud, depuis le Mexique.
    Plusieurs drames ont ébranlé l’opinion publique indienne ces dernières années. Au mois d’avril 2023, une famille du Gujarat a été retrouvée morte noyée dans le Saint-Laurent. Avec un visa de tourisme au Canada, les parents accompagnés de leurs deux enfants auraient tenté de se rendre aux Etats-Unis illégalement en traversant le fleuve. En janvier 2022, une autre famille du même Etat est morte de froid à quelques mètres de la frontière. Et, en 2019, une fillette de 6 ans originaire du Pendjab avait été retrouvée morte dans le désert de l’Arizona.
    Ces départs massifs de la jeunesse pour un avenir incertain à l’étranger interrogent. L’Inde, géant de 1,4 milliard d’habitants, se vante d’être l’une des économies les plus dynamiques au monde. En dépit de son taux de croissance insolent (7,2 % en 2022), le pays ne parvient pas à créer suffisamment d’emplois pour les quelque 10 millions de nouveaux travailleurs qui entrent chaque année sur le marché du travail. « Le fait que les Indiens soient prêts à prendre des risques et à subir d’énormes difficultés pour finalement devenir des immigrants illégaux aux Etats-Unis suggère qu’ils le font soit en désespoir de cause, soit car ils sont induits en erreur », estime The Hindu dans un éditorial daté du 29 décembre.
    Le Royaume-Uni a également assisté à une recrudescence de l’immigration illégale en provenance de l’Inde. Entre janvier et mars 2023, environ 670 Indiens sont arrivés sur les côtes anglaises à bord de bateaux de fortune. Jamais le pays n’en avait enregistré autant, selon les chiffres du ministère de l’intérieur britannique. En 2022, Frontex a également recensé plus de 7 000 clandestins indiens aux frontières de l’Union européenne, contre quelques centaines les années précédentes.
    Cette immigration illégale contraste avec les « success stories » indiennes, incarnées par les grands PDG de la Silicon Valley comme Sundar Pichai, à la tête d’Alphabet, la maison mère de Google, ou encore Satya Nadella, qui dirige Microsoft. Les Indiens font figure de « migrants modèles » aux Etats-Unis. Ils sont les principaux bénéficiaires des visas H-1B pour les travailleurs étrangers hautement qualifiés et représentaient 74 % des dossiers approuvés au cours de l’exercice 2021, selon le Migration Policy Institute.
    Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Sundar Pichai, l’ascension fulgurante d’un simple ingénieur propulsé à la tête d’Alphabet
    « Les migrants qualifiés empruntent les voies légales, quant aux candidats à l’immigration illégale, ce sont généralement des hommes peu éduqués mais avec un peu de capital, souvent issus du milieu agricole et qui souhaitent s’en extraire », estime Sugandha Nagpal, professeure à l’université Jindal, dans la banlieue de New Delhi. Beaucoup viennent du Pendjab, du Gujarat, ancien fief du premier ministre Narendra Modi pourtant présenté par ce dernier comme un modèle de réussite économique, ou encore de l’Haryana. « La voie illégale a été complètement normalisée car beaucoup ont des amis ou des proches l’ayant empruntée avant eux et cela n’est pas vu comme un problème », poursuit Mme Nagpal, spécialiste des migrations.
    Le phénomène est tel que la culture populaire s’en empare. Un film de Bollywood, Dunki, mettant en scène le demi-dieu du cinéma Shahrukh Khan, est actuellement à l’affiche et relate l’histoire de quatre Pendjabis d’origine modeste qui souhaitent migrer à Londres. Sur les réseaux sociaux, les donkey influencers ou dunki influencers pullulent. Dans des vidéos YouTube ou des réels Instagram, ils se mettent en scène marchant dans la forêt entre la Colombie et le Panama, par exemple, ou encore proposent des conseils d’itinéraires pour passer d’un pays à l’autre. « Il est temps que le gouvernement indien prête attention [à ce type de trafic], exhorte The Hindu, [car] des personnes crédules sont devenues la proie de grandes promesses d’un avenir meilleur aux Etats-Unis. »

    #covid-19#migrant#migration#inde#grandebretagne#etatsunis#migrationirreguliere#UE#jeunesse#FRONTEX#trafic#routemigratoire

  • Au Mexique, de nombreux migrants enlevés, détenus et rackettés sur la route des Etats-Unis
    https://www.lemonde.fr/international/article/2023/12/29/au-mexique-de-nombreux-migrants-enleves-detenus-et-rackettes-sur-la-route-de

    Au Mexique, de nombreux migrants enlevés, détenus et rackettés sur la route des Etats-Unis
    Par Anne Vigna (Mexico, correspondante)
    Devant la gare routière du nord de Mexico, des groupes de migrants attendent le départ des bus qui rejoignent les villes mexicaines situées à la frontière avec les Etats-Unis. Ce 12 décembre, l’humeur est plutôt bonne et tout le monde se dit heureux de quitter au plus vite le Mexique après la traversée, en près de vingt-deux heures, du centre et du nord du pays. « Les billets nous coûtent cher bien sûr, mais, avec des enfants, on ne peut pas voyager sur le toit du train, c’est trop risqué », explique Mario Gomez, un Hondurien de 27 ans qui a voyagé jusqu’ici avec son épouse et ses deux enfants de 10 et 12 ans. Ce père de famille a dépensé 150 euros par adulte et 50 euros par enfant pour éviter la « Bestia », le train de marchandises qui traverse le Mexique et qui permet aux migrants les plus pauvres de rejoindre la frontière nord. Mario avait entendu parler des accidents arrivés à ceux qui s’endorment sur son toit, des heures d’attente en plein désert sans une goutte d’eau, mais aussi du racket auquel se livrerait la police mexicaine quand le train fait une pause dans les villes. Il a donc préféré travailler quelques semaines dans la ville de Mexico pour pouvoir offrir à sa famille un voyage en bus jusqu’à la frontière américaine, en sécurité. Du moins le croit-il. Car ce moyen de transport n’est pas non plus une garantie de tranquillité.Ces derniers mois, des migrants ont raconté à des ONG et des journalistes avoir été victimes d’enlèvement et de racket alors qu’ils voyageaient dans ces autobus qui font la navette entre la ville de Mexico et la frontière américaine. Les lignes Chihuahuenses et Futura, appartenant au groupe de transport Estrella Blanca et ralliant la ville de Ciudad Juarez depuis Mexico, sont plus particulièrement citées par les migrants. Ni cette entreprise, ni l’Institut national de migration, ni le ministère des transports n’ont accepté de répondre aux questions du Monde. En revanche, quatre familles aujourd’hui en sécurité aux Etats-Unis nous ont raconté leur calvaire après qu’elles furent montées dans un bus de ces lignes. La similitude de leurs témoignages, alors qu’elles ont voyagé à des dates différentes, montre qu’elles ont été très certainement victimes du même réseau criminel opérant à grande échelle et avec la complicité des chauffeurs. Les quatre familles qui ont témoigné ont eu droit aux mêmes mises en demeure des criminels : pour obtenir leur liberté, ils devaient trouver 3 200 dollars par personne (soit près de 2 900 euros) pour rejoindre le mur élevé à la frontière ou bien 2 800 dollars pour la gare routière de Ciudad Juarez. (...)
    Dans un rapport intitulé « Inhumane and Counterproductive, Asylum Ban Inflicts Mounting Harm » (« Inhumaine et contre-productive, l’entrave à l’asile cause des dommages croissants »), publié en octobre, l’organisation américaine Human Rights First alerte sur ces kidnappings après avoir récolté des dizaines de témoignages de migrants ayant connu ce sort : « Les enlèvements ciblés de migrants en vue d’obtenir une rançon se sont généralisés. Les migrants – parfois des bus entiers – sont interceptés en plein jour », décrit le texte. July Rodriguez et Lizbeth Guerrero sont directrices de l’ONG Apoyo a migrantes venezolanos à Mexico. Elles ont déjà aidé des familles désespérées alors que leurs proches venaient de disparaître en chemin. « On tente de les épauler puis de les convaincre de porter plainte une fois que leur famille est libérée, mais beaucoup sont terrifiés. Ce serait pourtant la seule manière de demander des comptes aux autorités mexicaines », racontent les deux avocates. Avec d’autres organisations, elles ont déposé plusieurs plaintes devant la Commission nationale des droits humains contre ces kidnappings. « Nous n’avons rien obtenu. Selon les témoignages que nous avons réunis, la police est forcément complice de ces enlèvements qui se produisent avec une facilité déconcertante », considère July Rodriguez.
    Le 18 décembre, la police des frontières américaine a une nouvelle fois suspendu pendant cinq jours les entrées des trains de marchandises sur son territoire. Officiellement, elle n’aurait pas assez d’agents pour gérer les flux de marchandises et les entrées des migrants. En conséquence, l’entreprise de fret Ferromex a renforcé la sécurité privée sur ses wagons pour empêcher les migrants d’y voyager. Comme le Mexique exige désormais un visa pour pénétrer sur son territoire et emprunter l’avion, les migrants n’ont d’autres choix que de prendre encore plus souvent les bus pour rejoindre la frontière. Anne Vigna (Mexico, correspondante)

    #Covid-19#migrant#migration#etatsunis#mexique#ameriquelatine#migrationirreguliere#trafic#violence#frontiere#droit#visas

    • No 2023/77
      Le 29 décembre 2023
      https://www.icj-cij.org/sites/default/files/case-related/192/192-20231229-pre-01-00-fr.pdf
      La République sud-africaine introduit une instance contre l’État d’Israël et prie la Cour d’indiquer des mesures conservatoires

      LA HAYE, le 29 décembre 2023. Ce jour, l’Afrique du Sud a déposé devant la Cour internationale de Justice (CIJ), organe judiciaire principal de l’Organisation des Nations Unies, une requête introductive d’instance contre l’État d’Israël au sujet de supposés manquements par cet État
      aux obligations qui lui incombent au titre de la convention pour la prévention et la répression du
      crime de génocide (la « convention contre le génocide ») en ce qui concerne les Palestiniens dans la
      bande de Gaza..

    • Guerre à Gaza : l’Afrique du Sud accuse Israël de se livrer à des « actes de génocide »

      L’Afrique du Sud a soumis vendredi à la Cour internationale de justice une requête accusant Israël de se livrer à des « actes de génocide contre le peuple palestinien à Gaza ».

      Le Monde avec AFP | Publié le 29 décembre 2023 à 20h29
      https://www.lemonde.fr/international/article/2023/12/29/guerre-a-gaza-israel-rejette-les-accusations-d-actes-de-genocide-portees-a-s

      Israël rejette « avec dégoût » les accusations d’« actes de génocide » dans sa guerre à Gaza portées par l’Afrique du Sud devant la Cour internationale de justice (CIJ), a déclaré vendredi 29 décembre sur X le porte-parole du ministère des affaires étrangères israélien, Lior Haiat. Un recours en justice que le ministère a qualifié de « diffamation ».

      La CIJ, organe judiciaire principal des Nations unies, a annoncé vendredi que l’Afrique du Sud lui avait soumis une requête accusant Israël de se livrer à des « actes de génocide contre le peuple palestinien à Gaza ».

      Dans sa requête, l’Afrique du Sud affirme que les « actes et omissions d’Israël revêtent un caractère génocidaire, car ils s’accompagnent de l’intention spécifique requise (…) de détruire les Palestiniens de Gaza en tant que partie du groupe national, racial et ethnique plus large des Palestiniens », a rapporté dans un communiqué la CIJ, basée à La Haye.

      Des « accusations infondées » pour Israël

      Selon le pays, « par son comportement – par l’intermédiaire de ses organes et agents et d’autres personnes et entités agissant sur ses instructions ou sous sa direction, son contrôle ou son influence – à l’égard des Palestiniens de Gaza, Israël manque aux obligations qui lui incombent au titre de la convention contre le génocide », a précisé la CIJ.

      « Les affirmations de l’Afrique du Sud sont dénuées de fondement factuel et juridique et constituent une exploitation méprisable et méprisante de la Cour », a rétorqué le porte-parole israélien. « L’Afrique du Sud coopère avec une organisation terroriste qui appelle à la destruction de l’Etat d’Israël », a-t-il ajouté, exhortant « l a CIJ et la communauté internationale à rejeter complètement les accusations infondées de l’Afrique du Sud ».

  • A la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique, des arrivées de migrants en forte hausse
    https://www.lemonde.fr/international/article/2023/12/29/a-la-frontiere-entre-les-etats-unis-et-le-mexique-des-arrivees-de-migrants-e

    A la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique, des arrivées de migrants en forte hausse
    Par Anne Vigna (Mexico, correspondante)
    Lors de leur venue à Mexico pour une réunion consacrée à la question migratoire, mercredi 27 décembre, les membres de la délégation américaine – composée du chef de la diplomatie, Antony Blinken, et du secrétaire à la sécurité nationale, Alejandro Mayorkas – arboraient un grand sourire. C’est du moins ce que montrent les photos de leur rencontre avec le président mexicain, Andres Manuel Lopez Obrador (dit « AMLO »). Mais aucun communiqué n’a été diffusé à l’issue de la discussion qui a duré plus de deux heures. « AMLO » comme la ministre des affaires étrangères mexicaine, Alicia Barcen, ont répété que la rencontre avait été « très positive » et qu’elle allait désormais se reproduire mensuellement, en invitant d’autres pays d’Amérique centrale, eux aussi concernés par le phénomène migratoire.
    Le président mexicain a précisé, lors de sa « matinale », son intervention télévisée quotidienne, jeudi 28 décembre que « les Etats-Unis ont accepté de rouvrir leurs ponts frontaliers », qui avaient été fermés à la mi-décembre devant l’afflux de migrants. « La relation avec nos voisins est fondamentale : nous devons en prendre soin et nous devons également prendre soin des migrants. Nous devons veiller à ce qu’il n’y ait pas d’abus, d’enlèvements ou d’accidents en cours de route. » Cette communication cache mal une situation de plus en plus dramatique à la frontière entre les deux pays : selon les chiffres communiqués par la police aux frontières américaine, près de 10 000 personnes sont arrivées chaque jour à la frontière sud des Etats-Unis en décembre. D’octobre 2022 à septembre 2023, 3,2 millions de migrants se sont rendus aux autorités américaines contre 2,7 millions lors de la précédente période, selon le département des douanes américain.
    D’autre part, une nouvelle caravane de près de 10 000 migrants est partie à pied du Chiapas, dans le sud du Mexique, le 25 décembre, et devrait arriver dans trois semaines à Mexico. L’image de cette colonne d’hommes et de femmes, reproduite dans de nombreux médias américains, a sonné l’alarme dans les Etats du sud des Etats-Unis. Le Texas a renforcé la protection de sa frontière et a affrété des bus pour emmener les migrants vers d’autres Etats du pays, en particulier ceux dirigés par les démocrates, comme New York et la Californie.« Ces gens fuient des situations extrêmement violentes, et cela va continuer. On ne voit toujours aucune stratégie américaine se dessiner, si ce n’est une réponse à l’urgence. Le Mexique, au contraire, a mis au point plusieurs programmes en Amérique centrale. Même si ce n’est pas parfait, c’est un début », estime la coordinatrice de l’organisation Agenda Migrante, Eunice Rendon. Face aux pressions américaines, le Mexique risque de renforcer encore les contrôles et d’augmenter les expulsions, obligeant les migrants à prendre toujours plus de risques pour parvenir à destination.

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  • Cisjordanie : l’armée israélienne arrête une figure du Front populaire de libération de la Palestine
    Khalida Jarrar
    fait partie des quelque 4 700 Palestiniens arrêtés par l’armée israélienne en Cisjordanie depuis le 7 octobre, selon le Club des prisonniers palestiniens.
    Le Monde avec AFP - Publié le 26 décembre 2023
    https://www.lemonde.fr/international/article/2023/12/26/cisjordanie-l-armee-israelienne-arrete-une-figure-du-front-populaire-de-libe

    La députée palestinienne Khalida Jarrar, l’une des figures du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), a été arrêtée mardi 26 décembre à Ramallah, en Cisjordanie occupée, par des soldats de l’armée israélienne qui ont fait irruption dans la maison familiale « en défonçant la porte, à cinq heures du matin », a annoncé son mari, Ghassan Jarrar, à l’Agence France-Presse.
    Dans un communiqué, le FPLP a affirmé que l’armée israélienne « a mené mardi matin une vaste campagne d’arrestations parmi les dirigeants et membres du FPLP en Cisjordanie occupée ». L’organisation – d’obédience marxiste et considérée comme « terroriste » par Israël, les Etats-Unis et l’Union européenne – a déclaré : « Ces arrestations ne briseront pas la volonté de notre peuple. » D’autres « hauts responsables » du groupe ont également été arrêtés mardi matin, a-t-elle ajouté.
    (...) Selon le Club des prisonniers, une association qui défend les droits des détenus palestiniens, quelque 4 700 Palestiniens ont été arrêtés en Cisjordanie depuis le 7 octobre.(...)

    • Libérez Khalida Jarrar ! Militante de gauche et féministe, universitaire palestinienne arrêtée par les forces d’occupation
      Samidoun, le 27 décembre 2023
      https://samidoun.net/fr/2023/12/liberez-khalida-jarrar-militante-de-gauche-et-feministe-universitaire-pale

      Khalida Jarrar est actuellement universitaire et chercheuse à l’Institut Muwatin de l’Université de Birzeit. En fait, elle devait participer le 27 décembre à une table ronde organisée par Jadaliyya sur l’emprisonnement en période de génocide. Elle a été arrêtée à son domicile seulement un jour auparavant.

      Leader politique historique de gauche au sein du Front populaire de libération de la Palestine, Khalida Jarrar a été emprisonnée à de multiples reprises par le régime d’occupation, y compris en 2015, lorsque sa détention administrative sans inculpation ni procès a suscité des protestations mondiales avant qu’elle ne soit transférée devant les tribunaux militaires de l’occupation. Elle milite depuis toujours pour la libération des prisonniers politiques et a été réprimée spécifiquement pour ses déclarations et son plaidoyer en faveur de la libération des prisonniers palestiniens.

      En 2019, le régime d’occupation l’a arrêté à nouveau. Pendant son incarcération, sa fille Suha est décédée tragiquement. Elle n’a pas eu le droit de voir le corps de Suha et d’assister à ses funérailles avant d’être à nouveau libérée en 2021. Pendant ses deux périodes d’emprisonnement, elle a mis en place des programmes éducatifs indépendants pour enseigner aux filles mineures emprisonnées l’enseignement secondaire qui leur avait été refusé, ainsi qu’aux femmes adultes détenues leurs droits en vertu du droit international.