• #Robert_Jensen : L’alibi de la compassion : comment les alliés des transgenres esquivent les débats
    https://tradfem.wordpress.com/2020/01/12/lalibi-de-la-compassion-comment-les-allies-des-transgenres-esquiv

    Je ne m’attends pas à ce que tout le monde soit d’accord avec mon analyse du mouvement transgenre ou ma position concernant les politiques publiques qu’il préconise. Mais je pense qu’il est malhonnête de la part de ceux qui ne sont pas d’accord d’esquiver le débat en se disant « plus compatissants », de la même façon qu’il est intellectuellement malhonnête d’essayer de faire dérailler des échanges avec des expressions péjoratives comme « TERF » (féministe radicale exclusive des trans) et qu’il est politiquement lâche d’essayer de réduire les féministes radicales au silence.

    Je ne suis pas en train de demander naïvement « Ne pourrait-on pas tous s’entendre ? » Je suis avide de débattre avec ceux et celles qui opposent à ma position des arguments substantiels. Je suis juste las de me faire dire que poser des questions légitimes à propos d’un phénomène complexe comme le transgenrisme – des questions auxquelles beaucoup de gens progressistes réfléchissent en privé, mais qu’ils et elles craignent de poser dans le climat politique actuel – fait des féministes radicales des personnes mesquines et manquant d’empathie.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.feministcurrent.com/2018/11/19/compassion-cover-transgender-allies-dodge-debate
    #féminisme_radical #dysphorie_de_genre #identité_de_genre #compassion_contre-productive #alibi_politique #débat_féministe

    • Robert Jensen - Wikipedia
      https://en.wikipedia.org/wiki/Robert_Jensen

      In early July 2014, MonkeyWrench Books collective cut all ties with Jensen over his article reviewing two feminist books that critiqued transgenderism.[9] These books were Sheila Jeffreys’ Gender Hurts: A Feminist Analysis of the Politics of Transgenderism and Michael Schwalbe’s Manhood Acts: Gender and the Practices of Domination. In the review published by Dissident Voice, Jensen concluded that, “On the surface, transgenderism may seem to be a more revolutionary approach, but radical feminism offers a deeper critique of the domination/subordination dynamic at the heart of patriarchy and a more promising path to liberation”[10] which they felt “contributes to a dangerous culture of transphobia”.[9] In addition, Dexter M. Thomas wrote a rebuttal which was also published by Dissident Voice.[11] Jensen responded by writing a follow-up article which elaborated on his views on the ecological and social implications of what he terms “trans ideology”.[12]

    • Je souligne que dans mes écrits, je n’ai jamais attaqué personne ou exprimé quelque peur ou haine des personnes qui s’identifient comme transgenres. Quand je demande à mes critiques de m’indiquer lequel de mes propos est intolérant, on me répond que le simple fait de poser des questions ou d’émettre des contestations peut être considéré comme une menace envers la légitimité des identités transgenres. Quand je demande en quoi articuler une critique féministe du patriarcat est menaçant, mes amis libéraux tentent souvent de couper court à la conversation par une version ou une autre de la phrase « Tu veux avoir un débat intellectuel, alors que moi j’essaye simplement de faire preuve de compassion envers les transgenres qui se sentent vulnérables. »

      Je suis d’accord, bien sûr, que les personnes vulnérables ne devraient pas être attaquées, mais cette réponse a pour effet d’occulter ma question : pourquoi est-ce qu’un argument formulé en toute bonne foi est étiqueté comme une attaque ? Les propos haineux et irrationnels doivent être rejetés, mais pourquoi l’un des camps d’un débat politique devrait-il être autorisé à déclarer illégitime un argument sérieux, sans y répondre ?

      Quand le mouvement transgenre réclame des politiques publiques qui imposent un coût à d’autres personnes (aux filles et aux femmes, dans le cas des demandes d’accès de transgenres aux structures et activités dédiées au sexe féminin), il doit évidemment exister un espace public où débattre de ces propositions.

      Le patriarcat impose aux gens des normes de genre rigides, répressives et réactionnaires qui n’ont rien à voir avec les catégories du sexe biologique. La résistance féministe radicale au patriarcat défie depuis longtemps ces normes, et l’énergie de cette résistance collective est productive non seulement politiquement, mais aussi sur le plan personnel.

      Je ne prétends pas que toute personne souffrant d’une forme ou une autre de dysphorie de genre peut résoudre cette détresse au moyen d’une analyse politique et d’un travail de mobilisation. Nous ne savons que très peu de choses sur l’étiologie du transgenrisme, et il n’est pas surprenant qu’il n’existe pas de réponse univoque. Mais les féministes radicales que j’ai rencontrées en trente ans de travail militant contre la violence masculine et l’exploitation sexuelle comptent parmi les personnes les plus compatissantes que j’ai connues dans ma vie, des femmes pour lesquelles la lutte pour la justice passe autant par un partage de notre douleur quotidienne que par des principes politiques. Certaines de ces féministes radicales sont aussi parents, et essayent d’élever de façon responsable des enfants qui s’identifient comme transgenres.

      On peut être sensible aux individus qui luttent contre la dysphorie de genre et appuyer leur combat tout en rejetant certaines revendications politiques du mouvement transgenre lorsqu’elles s’avèrent antiféministes.

      #intolérance #anti-féminisme #misogynie

    • Exemple...
      https://twitter.com/Melusine_2/status/1220250052792328192

      Mélusine
      @Melusine_2
      ·
      23 janv.
      Il est aussi mensonger que stupide de parler d’une « colonisation » du féminisme par les militantes trans : c’est à la fois supposer leur étrangéité à la question et au groupe des femmes et affirmer qu’elles y exercent une domination violente, confiscatoire et illégitime.

      L’expression « colonisation » n’est en effet pas acceptable, lancée comme un point Godwin. Mais quand même, on est dans une situation où des personnes « assignées hommes à la naissance » (qui ont un corps d’homme) peuvent exiger intégration dans des collectifs non-mixtes de femmes alors mêmes qu’elles ont une expression de genre masculine, s’habillent comme des hommes (oui, ça arrive, j’en ai déjà deux exemples). L’auto-définition (on est une femme parce qu’on dit être une femme, que ce soit sentiment intime ou mauvaise foi) réduit le genre d’expérience sociale à expérience intime. Je ne vois toujours pas ce que peuvent avoir en partage une lesbienne butch discriminée pour son manque de concordance avec les attentes qu’on a envers elle (expression de genre féminine et sexualité hétéro), qui se sait femme parce qu’on le lui dit et qui bosse depuis dix, vingt, trente ou quarante ans à faire vivre des lieux lesbiens exclusifs, et la personne avec un corps d’homme et une expression masculine, qui donc est perçu partout comme homme cis (avec les privilèges qui vont avec), lui dit qu’il a le même sentiment qu’elle (non, elle ne se sent pas femme, c’est une identité qu’on lui renvoie) et c’est sur cette base plus que fragile qu’il la contraint à accepter son intégration à son espace à elle (avec menaces d’accusations de transphobie, intimidation, etc.). « Colonisation » c’est bête mais il faut entendre cette impression d’être forcée à accueillir des personnes dont l’étrangeté du corps ne manque pas de mettre mal à l’aise des femmes. D’autre part des récits commencent à tourner de lesbiennes qui ressentent des pressions sociales à coucher avec des femmes trans non-opérées dont elles refusent dans un premier temps les sollicitations sexuelles. J’ai lu un de ces récits et c’est un récit de viol. De viol à la « bon, je vais dire oui et je serai débarrassée ». C’est inacceptable.

      Mélusine
      @Melusine_2
      ·
      23 janv.
      L’affirmation est évidement mensongère : où est cette pseudo confiscation et quels en sont les outils ? Où sont les organisations, les revues, les figures médiatiques, les revendications politiques qui témoignent de cette domination ? Elles n’existent pas.

      Jadis le féminisme était basé prioritairement sur l’expérience des femmes. Aujourd’hui quand une féministe (au passage, c’est une Femen pas très intéressante) exprime son malaise devant une menace qu’elle ressent, il est acceptable de lui dire : Ta gueule, tout ça n’est pas assez bien documenté par des féministes académiques. Problème. Ces expériences sont réduites à des « anecdotes » qui non seulement sont insignifiantes politiquement mais aussi humainement puisque ce sont des « privilégiées » qui les vivent (la lesbienne butch de mon exemple précédent, elle est hyper privilégiée) et que c’est un effet collatéral pour aider des personnes qui en ont un criant besoin. (Au passage, personne n’a de criant besoin de mettre sa pine dans une lesbienne, ni dans une femme, ni dans personne.)

      Mélusine
      @Melusine_2
      ·
      23 janv.
      La supposition est une faute féministe : non pas seulement un défaut de solidarité avec d’autres femmes, mais un renoncement politique pour les femmes cis, admettant le genre comme mécanique socialisatrice irrépressible - et donc son caractère définitif, normal et indépassable.

      Là je comprends pas trop, c’est que ça doit être trop intelligent pour moi alors je vais dire que je suis d’accord, hein.

      Mélusine
      @Melusine_2
      Le féminisme n’est pas colonisé, il s’affirme en cohérence avec ses ambitions politiques : non pas élever notre sexe à la dignité du sexe masculin, mais le rendre insignifiant dans la définition de ce que nous sommes et pouvons être.

      Ça c’est le point gender blindness : de toute façon notre ambition c’est d’abolir le genre alors prétendons qu’il est aboli et arrêtons les politiques genrées. Arrêtons le féminisme ?

    • Grosse tempête de merde sur Twitter autour de Marguerite Stern.
      https://twitter.com/Margueritestern/status/1221211787116384256

      Au passage, son

      Alors j’aimerais rappeler ici par écrit, les principes fondateurs de ce mouvement. Rappeler ce que j’ai répété tous les jours à chaque fille présente. Et il me semble que nous étions toutes d’accord.

      est un peu minable, on a l’impression d’une grande cheffe expliquant quoi faire à tout le monde et s’insurgeant quand on reprend un mode d’action dont elle est propriétaire.

      Mais quand même :

      Les TERFs au bûcher

      on en est où, à appeler à l’éradication de certaines féministes comme jadis les #sorcières ?

  • #SAMANTHA_BERG : Fiche aide-mémoire : dix preuves que la prostitution n’est pas un travail
    https://tradfem.wordpress.com/2019/01/24/fiche-aide-memoire-dix-preuves-que-la-prostitution-nest-pas-un-tr

    Un nouveau compte rendu de recherche vient d’être publié en appui à la légalisation de la prostitution comme mesure bénéfique. Intitulée « Associations entre les lois sur le travail du sexe et la santé des travailleurs du sexe : une revue systématique et méta-analyse d’études quantitatives et qualitatives », cette étude a été subventionnée par l’Open Society Foundation, une organisation résolument favorable à la légalisation, « au service de la lutte contre les facteurs structurels du VIH ».

    Enquêter sur les facteurs structurels de la transmission du VIH est un noble objectif de santé publique ; cependant, ce n’est pas un objectif féministe. Le féminisme centre ses efforts de plaidoyer et de conscientisation sur l’amélioration de la vie des femmes et des filles. J’écris depuis plusieurs années des analyses féministes de recherches sur la prostitution, c’est-à-dire que je lis la recherche sur la prostitution en posant avant tout la question suivante : « Comment cela sert-il les femmes et les filles ? »

    S’attendre à ce que les gens examinent avec soin des statistiques et des méthodologies décourageantes – même pour moi qui suis universitaire – est irréaliste et même inutile. Des statistiques comme celles assemblées par Prostitution Research & Education sont utiles pour quantifier les dommages graves causés par la prostitution, mais j’ai eu plus de succès à convaincre les gens que la légalisation exacerbe ces dommages lorsque j’arrête parler chiffres et que je livre à mon auditoire des raisonnements de sens commun qui leur parlent d’éléments reconnaissables de leur propre vie.

    J’ai rédigé en 2005 la « Fiche Genderberg sur la prostitution » pour mettre l’accent sur la raison plutôt que sur les statistiques, et cette page reste la plus populaire de mon site web archivé, Genderberg.com. Peu de choses me font plus plaisir que de voir de temps à autre quelqu’un répéter après moi : « Il n’y a pas d’autre « emploi » où une jeune fille de 13 ans sans aucune expérience peut être vendue 100 fois plus cher qu’une femme de 23 ans ayant dix ans d’expérience professionnelle. »

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.feministcurrent.com/2018/12/17/prostitution-not-work-crib-sheet


    #système_prostitutionnel #domination_masculine #travail_du_sexe #féminisme #abolitionnisme

  • #Meghan_Murphy : L’hypocrisie sexiste du réseau Twitter est devenue intolérable
    https://tradfem.wordpress.com/2019/01/10/lhypocrisie-sexiste-du-reseau-twitter-est-devenue-intolerable


    La semaine dernière, l’organisme Amnesty International a publié les conclusions de son « Troll Patrol Project » — décrit comme un « effort réunissant des chercheurs et chercheurs en droits de la personne, des spécialistes des techniques d’information et des milliers de bénévoles en ligne en vue d’assembler la plus grande base de données collectives au monde sur le cyber-harcèlement infligé aux femmes ».

    Cette recherche a conclu que le réseau social Twitter était un milieu « toxique » pour les femmes ; L’étude de « tweets » reçus en 2017 par 778 femmes journalistes et politiciennes du Royaume-Uni et des États-Unis a relevé 1,1 million de tweets « agressants ou problématiques » au cours de cette année, soit un à toutes les 30 secondes en moyenne.

    L’équipe de recherche a défini les « tweets agressants » comme ceux qui violaient les propres règles de Twitter, y compris ceux qui « promeuvent la violence contre des personnes ou les menacent sur la base de la race, l’ethnie, l’origine nationale, l’orientation sexuelle, le genre, l’identité de genre, l’affiliation religieuse, l’âge, le handicap ou une maladie grave

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.feministcurrent.com/2018/12/27/twitters-sexist-hypocrisy-can-no-longer-ignored

    #twitter #harcèlement #amnesty_international #intimidations #violences_masculines #agression #censure

  • #HEATHER_BRUNSKELL-EVANS : Une conception néolibérale de la liberté a permis la montée d’une nouvelle idéologie, celle de la prétendue « identité sexuelle »*
    https://tradfem.wordpress.com/2018/12/10/une-conception-neoliberale-de-la-liberte-a-permis-la-montee-dune-

    Le néolibéralisme est la philosophie politique (de la gauche et de la droite) que l’on a imposée en Occident dans les années 1980 comme relevant du « bon sens » populiste. Elle présente un certain nombre de problèmes :

    1) Elle considère l’individu comme un sujet autonome, principalement motivé par l’intérêt personnel ;

    2) Elle nous dit qu’une économie de marché non réglementée a pour effet d’atténuer les inégalités sociales ;

    3) Elle décrit la liberté personnelle comme une capacité de l’individu à « faire des choix » dans un marché constitué de tels choix.

    Qu’est-ce qui ne va pas avec cette vision néolibérale et économiste de l’être humain ? Elle est réductrice. En plus d’être des sujets individuels, les êtres humains sont aussi situés dans des contextes psychologiques, sociaux et politiques qui rendent notre autonomie et nos relations avec les autres plus complexes que ce qu’une telle idéologie permet de concevoir.

    La philosophie néolibérale crée un problème politique spécifique pour les jeunes filles et les femmes. Le cas du corps féminin l’illustre parfaitement : d’une part, le corps des femmes est considéré comme un objet matériel qui peut être vendu par le biais de la pornographie et du « travail du sexe », pour être consommé comme tout autre produit mis en marché. D’autre part, le corps des femmes est depuis peu positionné comme immatériel, puisque tout homme peut prétendument « devenir » une femme, non pas au sens de Beauvoir qui soutient que les personnes à corps féminin ne naissent pas « féminines » mais se font enseigner la féminité, mais du simple fait pour des hommes de s’identifier comme femmes.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.feministcurrent.com/2018/12/02/neoliberalism-patriarchy-gender-identity
    #libéralisme #identité_de_genre #femme #royaume-uni

    • L’idéologie transgenriste est un résultat de la montée fulgurante de la théorie queer qui, contrairement à ce que prétendent les transactivistes, ne rejette pas l’essentialisme biologique, mais le réifie en en inversant simplement l’ordre : cette idéologie prétend que le sexe binaire, qu’il soit féminin ou masculin, est socialement « assigné », plutôt qu’un fait biologique ; en revanche, le genre – le sentiment de « féminité » ou de « masculinité » d’un individu – est qualifié de présocial, émergeant de l’être intérieur. Cette idéologie n’a aucun fondement scientifique humain et l’emporte sur les faits les plus simples.

      C’est ce point là que je trouve le plus foufou dans toutes ces histoires.

      On disait « on nait avec tels organes » et ensuite « on nous apprend à tenir tel rôle suivant les organes que les adultes ont vu ».

      Et maintenant certaines personnes queers disent « le genre est plus ou moins inné, on se sent comme ci ou comme ça magiquement, et on peut rien faire contre ».

      #genre #essentialisme #philosophie

    • ce qui a à voir c’est l’expérience qu’on a en partage d’être perçue comme des meufs, une expérience à peu de choses près égale

      […]

      Ça peut, ça doit se faire sur des bases d’expérience commune du monde social.

      Bé oui, totalement d’accord. C’est le sens même de l’idée « le genre est une construction sociale ». Qui pour moi était la base de la base.

      Mais… apparemment on n’a pas tous la même définition du genre. Qu’une langue évolue, d’accord. Mais quand à un instant T, ya le sens qui existait, et d’autres gens qui se mettent à utiliser le même mot pour un sens inverse, c’est un peu WTF (voire orwellien).

  • #Meghan_Murphy : Dennis Hof est mort, mais son héritage survit grâce à ceux et celles qui prônent la légalisation de la prostitution.
    https://tradfem.wordpress.com/2018/10/17/dennis-hof-est-mort-mais-son-heritage-survit-grace-a-ceux-et-cell

    Je ne suis jamais soulagée lors du décès d’hommes pervers. Au contraire, je me sens en colère, flouée. Ces hommes n’ont jamais eu ce qu’ils méritaient.

    Aujourd’hui, un roi parmi ces hommes est mort trop tôt. Il y a tout juste 24 heures, #Dennis_Hof fêtait son 72e anniversaire, entouré de son « produit », des femmes, bien sûr.


    Hof a vécu la vie dont il rêvait aux États-Unis et il est mort avant d’avoir été tenu responsable de décennies d’agressions qu’il a infligées à d’innombrables femmes.

    Hof était probablement le proxénète le plus connu au monde, bien qu’il ait travaillé très fort pour se présenter comme un propriétaire d’entreprise légitime et respectable.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.feministcurrent.com/2018/10/16/dennis-hof-dead-legacy-lives-advocate-legalize-prostitution
    #prostitution #feminist_current #gauchistes #proxénétisme #viol #troisième_vague

  • Nathsha_Chart : Le témoignage de Christine Blasey Ford est le contexte de chaque blague sur le viol
    https://tradfem.wordpress.com/2018/10/10/le-temoignage-de-christine-blasey-ford-est-le-contexte-de-chaque-

    #Christine_Blasey_Ford a témoigné aujourd’hui lors d’une audience de la commission judiciaire du Sénat américain sur la nomination de Brett Kavanaugh à la Cour suprême des États-Unis. Madame Ford allègue qu’au cours de l’été 1982, #Kavanaugh et son ami Mark #Judge l’ont poussée dans une pièce lors d’une petite fête, l’ont agressée sexuellement, ont essayé de lui arracher ses vêtements et lui ont couvert la bouche quand elle a essayé d’appeler à l’aide.

    Mr Judge a plus tard rédigé un recueil de souvenirs à propos de son adolescence d’alcoolique. Il vient de passer la semaine planqué dans un chalet de plage au Delaware, et le parti qui détient la majorité des sièges à la commission judiciaire ne l’a pas invité à venir répondre à des questions.

    Les médias des États-Unis ne parlent de presque rien d’autre depuis une semaine, et ce blitz de nouvelles s’est avéré déchirant pour beaucoup de femmes observant sur la scène nationale une dynamique sociale que beaucoup d’entre nous connaissons trop bien, de par notre vécu.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.feministcurrent.com/2018/09/27/christine-blasey-fords-testimony-context-every-rape-joke
    https://youtu.be/kftdkDxuDJw

  • #Meghan_Murphy : Que faudra-t-il qu’il arrive pour qu’on parle franchement de la source du sadisme des hommes ?
    https://tradfem.wordpress.com/2018/10/08/que-faudra-t-il-quil-arrive-pour-quon-parle-franchement-de-la-sou

    Bonjour et bienvenue à l’édition de cette semaine sur Qu’est-ce qui peut bien clocher à ce point chez les hommes ?

    Je dois vous avertir que je n’aurai probablement pas de réponse à la fin de cette enquête, mais peut-être qu’un généreux confrère se sentira inspiré à éclairer notre pauvre lanterne.

    Je suis, bien sûr, hors de mon domaine d’expertise, car je n’ai jamais joui en étouffant un homme avec ma vulve, et je n’ai jamais rêvé non plus d’inviter un groupe de copines à venir torturer avec moi un homme jusqu’à ce qu’il pleure ou qu’il vomisse, tout en me masturbant et en le traitant de sale chien. Je n’ai jamais poussé un homme saoul dans une chambre, verrouillé la porte, et couvert sa bouche pour l’empêcher de respirer ou de crier, pour ensuite le baiser devant une copine en rigolant.

    Vous me trouverez peut-être coincée, mais faire mal à d’autres personnes ne m’excite pas. L’idée d’étrangler ou de torturer quelqu’un ne m’excite pas : ça me rend malade. Cela ressemble à quelque chose qu’on ferait à quelqu’un qu’on déteste, pas à quelqu’un qu’on désire. Et qui veut avoir des relations sexuelles avec une personne qu’on déteste ?

    Oh ? Ah bon…

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.feministcurrent.com/2018/10/06/will-take-honest-conversation-root-mens-sadism

    Meghan Murphy est écrivaine et journaliste autonome, secrétaire de rédaction du soir pour le site rabble.ca, et fondatrice et directrice du site Feminist Current. Elle a obtenu une maîtrise au département d’Études sur les femmes, le genre et la sexualité de l’Université Simon Fraser en 2012.
    Meghan a commencé sa carrière radiophonique en 2007, dans une caravane installée au milieu d’un champ de moutons. Son émission s’appelait « The F Word » et était diffusée à partir d’une toute petite île au large des côtes de la Colombie-Britannique. Elle a pleinement profité de la liberté que lui laissait cette radio pirate : buvant de la bière à l’antenne, lisant des passages d’Andrea Dworkin, et passant du Biggie Smalls. Elle est revenue à Vancouver, où elle a rejoint l’émission de radio elle aussi nommée, coïncidence, « The F Word », qu’elle a produite et animée jusqu’en 2012. Le podcast de Feminist Current est le projet « radio » actuel de Meghan, une façon de communiquer une analyse critique féministe progressiste à quiconque s’y intéresse. Feminist Current est une émission syndiquée à Pacifica Radio et hébergée par le réseau de podcasts Rabble.
    Meghan blogue sur le féminisme depuis 2010. Elle n’hésite pas à penser à contre-courant et a été la première à publier une critique des défilés Slutwalk, en 2011. C’est l’une des rares blogueuses populaires à développer en public une critique à la fois féministe radicale et socialiste de l’industrie du sexe. Les critiques adressées par Meghan au #twitterfeminism, à la mode du burlesque, à l’auto-objectivation des selfies, et au féminisme du libre choix lui ont valu une foule d’éloges et d’attaques, mais surtout une reconnaissance comme écrivaine qui n’a pas peur de dire quelque chose de différent, en dépit de ce que le féminisme populaire et les grands médias décrètent comme ligne du parti.
    Vous pouvez trouver ses écrits en version originale dans les médias Truthdig, The Globe and Mail, Georgia Straight, Al Jazeera, Ms. Magazine, AlterNet, Herizons, The Tyee, Megaphone Magazine, Good, National Post, Verily Magazine, Ravishly, rabble.ca, xoJane, Vice, The Vancouver Observer et New Statesman. Meghan a également participé à l’anthologie Freedom Fallacy : The Limits of Liberal Feminism.
    Elle a été interviewée par Radio-Canada, Sun News, The Big Picture avec Thom Hartmann, BBC Radio 5, et Al Jazeera, ainsi que dans de nombreux autres médias.
    Isabelle Alonso a publié une interview d’elle sur son blog.
    Vous pouvez la suivre sur Twitter @MeghanEMurphy.

    #sadisme #violences_masculines #torture snuff #BDSM

  • #Julie_Bindel : Pourquoi voit-on autant d’organisations LGBT céder aux pressions des transactivistes et s’aliéner les lesbiennes ?
    https://tradfem.wordpress.com/2018/09/22/pourquoi-voit-on-autant-dorganisations-lgbt-ceder-aux-pressions-d

    Partout au pays, des organisations lesbiennes et gay déçoivent les attentes des femmes lesbiennes. Il semble que la constellation de leur acronyme demeure en pleine croissance – on parle actuellement de LGBTQQIPA+ (pour Lesbiennes, Gais, Bisexuels, Transgenres, Queer, en Question, Intersexe, Polyamoureux et Asexuels) – mais qu’elle fait peu de place aux lesbiennes.
    Transphobie ?
    Non seulement les lesbiennes ont-elles le moins de poids dans le monde « queer » en raison de leur statut de simples femmes, mais on a l’impression que le mot « lesbienne » est en train de devenir synonyme de « transphobie ». Les lesbiennes ont été les critiques les plus fermes d’une idéologie transgenre au caractère Orwellien, parce que nous sommes celles qui avons le plus à perdre en concédant un terrain durement gagné à des hommes qui s’identifient comme femmes. Des organisations puissantes et amplement subventionnées, qui sont censées défendre les intérêts des lesbiennes et des gays, laissent un grand nombre d’entre nous dans leur sillage dans un effort pour se montrer aussi favorables que possible au mouvement transgenre.
    Chacune des organisations ayant déjà plaidé et fait campagne en faveur des lesbiennes et des gays a été cooptée par le programme politique transgenriste. Lorsque la cabale transgenriste leur dit « Sautez ! », ces organisations – dont beaucoup ont été mises sur pied par des lesbiennes – se contentent de demander : « Jusqu’à quelle hauteur ? »

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.feministcurrent.com/2018/08/29/many-lgbt-organizations-caving-trans-activists-losing-lesbians
    #transphobie #LGBTQI #féminisme #Parti_vert #lesbiennes

  • Cultures that have ‘third genders’ don’t prove transgenderism is either ubiquitous or progressive
    https://www.feministcurrent.com/2018/08/25/cultures-third-genders-dont-prove-transgenderism-either-ubiquitous-

    Traditionally, the Navajo believed that the power of creation belonged to women. It is safe to say that they never believed that nadleeh — “feminine males” — were actually women, because they didn’t have the ability to bear children. They were regarded as feminine on the basis of social occupations but were not called women — azdaa — in the Navajo language. Society was organized on the principle of collective work divided by men and women on account of their physiological differences — women’s activities, for example, were based on their reproductive capacity and status as life-givers.

    In this case, the concept of nadleeh cannot be understood as “gender identity” or gender/sex dysphoria, as it was related to social occupations and behaviors connected to sex. While the Navajo are one of the most documented Indigenous cultures, many others are not so well-documented and it therefore seems inappropriate to impose modern notions of “gender diversity,” “gender identity,” or, generally, our own concepts of gender, as we understand it today, in Western cultures.

    It also is misguided to assume that non-Western, non-white “third genders” necessarily shatter the gender binary. The existence of other “gender” castes shouldn’t be assumed to challenge the “sex/gender binary” — they need to be examined within their own cultural and political contexts, from a feminist perspective.

    The fact that those placed in this “third” gender category are usually males raises another red flag. It suggests that, while men can be downgraded to the status of females, women cannot rise up to the status of men. Being associated with femininity is such a disgrace that men are socially emasculated and physically mutilated. This is pure misogyny. The media remain blind to the evidence, claiming to be puzzled that these supposedly “progressive” gender identity politics are being adopted by otherwise conservative societies that are hostile and violent to women and gay people.

    In The Guardian, Memphis Barker writes:

    “One reason for the growing acceptance of the trans community springs from an unlikely source — Pakistan’s mullahs. The Council of Islamic Ideology, a government body that has deemed nine-year-old girls old enough to marry and approves the right of men to ‘lightly’ beat their wives, has offered some support to trans rights.”

    Of course, in reality, this “support” is only for misogyny.

    So blinded by our own Western views on transgender politics — certain we are on “the right side of history” — we can’t see how these ideas could be harmful. Our critical minds have been paralyzed, and fear of backlash has caused us to avoid asking questions. Despite what so many would like to believe, transgender ideology, no matter how and where it is promoted, has put women and gay people in danger all around the world.

  • #LIDIA_LIDIA : Pourquoi ne considérons-nous pas la violence faite aux femmes et aux filles comme du terrorisme ?
    https://tradfem.wordpress.com/2018/07/26/pourquoi-ne-considerons-nous-pas-la-violence-faite-aux-femmes-et-

    Avec un accès mondial toujours croissant à Internet et aux médias sociaux, la communication entre les pays, même les plus reculés, est devenue une réalité quotidienne pour la plupart des gens. Cette communication en temps réel signifie que la discrimination, l’injustice et la violence, qui ont été cachées, tolérées, institutionnalisées et même défendues comme faisant partie de nos cultures pendant des siècles, sont aujourd’hui de plus en plus publiques et apparemment moins tolérées.

    Mais malgré cette prise de conscience accrue et une certaine réaction, la violence envers les femmes et les filles reste une menace mondiale : la moitié de l’humanité devrait être féminine, mais 117 millions de femmes et de filles « manquent à l’appel » (sont mortes) à cause de la discrimination, de l’injustice systémique et d’un manque de droits humains sous le régime patriarcal. Le Fonds des Nations Unies pour la population signale que cela représente plus de décès en tout que le bilan de la Première et de la Seconde Guerres mondiales.

    Selon la Global Terrorism Database (GTD), 171 personnes sont décédées à la suite d’attaques terroristes en 2015. En comparaison, dans seulement 20 pays européens cartographiés par Eurostat en 2015, 1014 femmes et jeunes filles sont mortes de féminicides, soit près de six fois plus. En 2016, l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) a publié un rapport sur la lutte contre la violence faite aux femmes, qui révélait des chiffres alarmants : 43 600 femmes et jeunes filles ont été tuées en 2012 par un membre de leur famille ou un partenaire intime. La même année, 11 133 personnes ont été victimes du terrorisme dans le monde entier. La violence faite aux femmes et aux filles façonne la société telle que nous la connaissons, mais les gouvernements locaux et internationaux ne la traitent toujours pas comme une crise nécessitant des mesures particulièrement urgentes, contrairement au terrorisme.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.feministcurrent.com/2018/07/19/dont-consider-violence-women-girls-terrorism

    #terrorisme #féminicide #violences_masculines #avortement #patriarcat

  • #Meghan_Murphy : Pourquoi faut-il que les transactivistes dénigrent les auteur·e·s de récits embarrassants pour la notion d’« identité de genre » ?
    https://tradfem.wordpress.com/2018/07/10/pourquoi-faut-il-que-les-transactivistes-denigrent-les-auteur%C2%

    Je me suis plongée avec intérêt dans le reportage de Jesse Singal sur les « détransitionneurs » (définis dans le texte comme « les personnes qui se soumettent à des transitions sociales ou physiques de sexe et qui finalement choisissent d’inverser le processus ») et sur les « désisteurs » (« les personnes qui cessent de vivre une dysphorie de genre sans avoir complètement effectué une transition sociale ou physique »). Ce texte m’a toutefois déçue. Singal a produit pour le média The Cut d’excellentes analyses et reportages sur la mode du transgenrisme, dont une solide déconstruction de la campagne de dénigrement menée contre le médecin canadien Kenneth Zucker, laquelle a entraîné le licenciement de celui-ci de la Child Youth and Family Gender Identity Clinic (GIC) de Toronto en 2015. Même si Singal n’a pas remis en question la notion même de transgenrisme (et n’a malheureusement pas pris la peine de considérer sérieusement les préoccupations des féministes au sujet d’une nouvelle loi canadienne qui menace les droits des femmes en tant que telles), il a réussi, par ses écrits, à contester l’idée que l’expression d’une « identité de genre » par un enfant doit être immédiatement validée sans questionnement – une position que les transactivistes imposent par des menaces, du harcèlement, de la diffamation, des insultes et des pressions pour chasser des tribunes quiconque s’interroge sur cette approche.

    Le plus récent article de Singal est solidement documenté et il évite généralement de prendre position sur l’identité de genre et la notion d’« enfants trans », si ce n’est pour s’inquiéter du bien-être des personnes aux prises avec ces enjeux. Il interviewe un certain nombre de femmes qui ont été amenées à croire qu’elles étaient, en fait, des hommes, mais qui, après avoir entamé une transition, se sont rendu compte que ce n’était pas le cas. L’une d’entre elles, Carey Callahan, est attaquée implacablement depuis qu’elle a témoigné publiquement de son processus de détransition en 2016.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.feministcurrent.com/2018/06/19/must-trans-activists-smear-put-forth-inconvenient-narratives-gender
    #détransitionneur #désisteur #trans #identité_de_genre #feminist_current #violence_dans_l'enfance

    TRADFEM traduit depuis maintenant cinq ans des articles publiés par le site FeministCurrent.com. Il nous fait plaisir de vous transmettre leur invitation à encourager leur travail, en passant par la page https://www.feministcurrent.com/about/donate

    Bonjour les ami-e-s et les fans du blogue Feminist Current,
    Si vous soutenez le travail de Feminist Current, songez à nous faire un don ponctuel ou inscrivez-vous pour un don mensuel ! Nous dépendons de votre générosité pour tenir le coup – même cinq dollars par mois nous aident à continuer à avancer ! Feminist Current est l’un des seuls sites au monde à proposer une analyse féministe radicale centrée sur les femmes, et nous voulons continuer à pouvoir botter le cul de la misogynie le plus longtemps possible !
    Avec amour et solidarité,
    Les femmes de Feminist Current

  • #Meghan_Murphy : L’extrême gauche doit cesser de dénigrer les femmes qui ont recours au système de justice lors de situations d’agression
    https://tradfem.wordpress.com/2018/06/15/lextreme-gauche-doit-cesser-de-denigrer-les-femmes-qui-ont-recour


    (...) À la lumière du mouvement #MeToo, bien des gens ont appelé à des méthodes alternatives pour contrer la violence sexuelle. Lors de la cérémonie des Golden Globes 2018, Laura Dern a utilisé son temps de parole pour réclamer une « justice réparatrice » ; en effet, le propos habituel en matière de solutions de rechange au système policier est cette notion de « modèles de justice réparatrice ». Même si les femmes devraient certainement avoir accès à toute forme de justice où elles trouveront un sentiment de sécurité et de confort, la situation n’est pas tranchée au point que la justice pénale est le Mal et la justice réparatrice, le Bien. En effet, les choses se compliquent lorsque nous tenons compte des déséquilibres de pouvoir et des agressions.

    Même si plusieurs défenseurs blancs des modèles de justice réparatrice attribuent souvent leurs origines à des cultures autochtones, c’est en fait de communautés chrétiennes comme les quakers et les mennonites que nous viennent ces modèles. Selon un rapport publié en 2001 par AWAN, de telles mesures ont été promues par le gouvernement de la Colombie-Britannique comme un modèle de justice plus « culturellement sensible » à l’intention des communautés autochtones, et aussi comme un moyen de répondre aux « préoccupations concernant le nombre croissant de personnes autochtones incarcérées ». Le document cite Emma Larocque, professeure au Département des études autochtones de l’Université du Manitoba, qui conclut, dans son article intitulé « Réétudier les modèles culturellement appropriés dans les applications de la justice pénale », que « le concept collectif de ces réformes relève plus d’un a priori socialiste erroné découlant d’idées occidentales, libérales et coloniales, que d’une quelconque tradition autochtone ».

    Fay Blaney, une femme Xwemalhkwu de la nation salish de la Côte, lui fait écho en me disant : « Ce modèle de justice réparatrice ne vient pas de nous. Nous aimons le croire, mais ce n’est pas le cas. »

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.feministcurrent.com/2018/05/26/leftists-need-stop-shaming-women-engaging-criminal-justice-system-s
    #Feminist_current #justice_réparatrice #Autochtones #extrême_gauche #police #agressions_masculines

  • #Meghan_Murphy : Tant que les hommes feront aussi peu d’efforts, l’empathie des femmes a besoin de limites.
    https://tradfem.wordpress.com/2018/06/01/tant-que-les-hommes-feront-aussi-peu-defforts-lempathie-des-femme


    Les femmes sont avant tout appelées à donner. Donner du plaisir, des soins, de la nourriture, des enfants, un soutien interminable et du travail domestique. On nous demande d’être des sources d’empathie désintéressée, qui comprennent et tolèrent la douleur et la souffrance de ceux qui nous entourent. Même si, bien sûr, rien de tout cela n’est mauvais en soi – l’empathie est certainement une valeur que le monde pourrait mieux mettre à profit –, ces comportements défavorisent les femmes.

    Il semble incroyablement injuste d’être punies pour notre tolérance ou notre compréhension – pour supporter de mauvaises attitudes parce que nous savons qu’elles viennent d’un lieu de souffrance – et pourtant nous le sommes. Nous nous retrouvons captives d’un piège où nous devons soit nous endurcir pour éviter d’être blessées une fois de plus par un homme en souffrance – et on nous punit de le faire en nous accusant d’être trop « dures » et froides – soit continuer à absorber les violences affectives (ou physiques) qui nous sont infligées lorsque nous restons sur place à tenter de soutenir un homme « blessé ». Le fait que les femmes croient en la bienveillance des hommes – croient en leur capacité à changer, à surmonter leurs traumatismes et leurs problèmes affectifs, à cesser de nous faire du mal – est bien sûr une qualité admirable, même si c’en est une qui nous nuit.

    J’ai toujours été incapable de trouver un équilibre sain entre mon empathie et ma colère envers les hommes. Demeurer dans des relations pour tenter de compenser la douleur masculine – qui se manifeste par la dépendance aux drogues, la colère, la violence, l’infidélité, le mensonge, les « difficultés à s’engager » ou la simple distance affective – m’a inévitablement amenée à souffrir, à développer une perte de confiance en l’autre et, oui, parfois à de la colère.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.feministcurrent.com/2018/05/22/long-men-arent-stepping-womens-empathy-needs-limits

    #empathie #colère #féminisme #InCel #misogynie #souffrance_des-hommes #mariage

    • Paradoxalement, ce sont les féministes qui sont toujours accusées de haïr les hommes. Je dis paradoxalement parce que les féministes sont en fait les seules à croire que les hommes ne sont pas intrinsèquement mauvais – qu’ils peuvent être bons, qu’ils peuvent changer, qu’ils peuvent choisir le respect et la non-violence. La colère et la haine sont parfois traitées comme une seule et même chose, mais ce n’est pas le cas. Notre colère reflète souvent une déception, une frustration, une souffrance ou un sentiment de trahison – notre désir d’une issue ou d’une réalité différente. Mais la haine est déshumanisante – elle réduit les gens à une seule dimension.

      Dans un discours prononcé en 1983, Andrea Dworkin – dont l’image restera sans doute toujours celle d’une harpie qui haïssait les hommes, en raison de sa passion et de son penchant pour dire la vérité sans détour – a dit :
      « Je suis venue ici aujourd’hui parce que je ne crois pas que le viol soit inévitable ou naturel. Si je le croyais, je n’aurais aucune raison d’être là. Si je le croyais, ma pratique politique serait différente de ce qu’elle est. Vous ne vous êtes jamais demandé pourquoi nous ne sommes pas en conflit armé avec vous ? Ce n’est pas parce qu’il y a une pénurie de couteaux de cuisine dans ce pays. C’est parce que nous croyons en votre humanité, malgré toutes les preuves du contraire. »

      Il est en effet étrange de considérer celles qui imaginent un monde meilleur comme des extrémistes et des lunatiques, plutôt que de considérer ainsi ceux qui croient que les hommes doivent violer, tuer et brutaliser les autres pour l’éternité.