• Early Treatment with Pegylated #Interferon_Lambda for #Covid-19 | NEJM
    https://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMoa2209760

    We conducted a randomized, controlled, adaptive platform trial involving predominantly vaccinated adults with severe acute respiratory syndrome coronavirus 2 (#SARS-CoV-2) infection in Brazil and Canada. Outpatients who presented with an acute clinical condition consistent with Covid-19 within 7 days after the onset of symptoms received either pegylated interferon lambda (single subcutaneous injection, 180 μg) or placebo (single injection or oral). The primary composite outcome was hospitalization (or transfer to a tertiary hospital) or an emergency department visit (observation for >6 hours) due to Covid-19 within 28 days after randomization.

    L’interféron lambda (ou interleukine-29) s’est révélé supérieur au placebo

  • Lifting Universal Masking in Schools — #Covid-19 Incidence among Students and Staff | NEJM
    https://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMoa2211029

    L’incidence de la #covid-19 à été significativement moindre dans les #écoles qui ont maintenu le port du #masque, alors même que par ailleurs les conditions (nombre d’élèves par classe, aération, etc…) y étaient plus défavorables.

    During the 15 weeks after the statewide masking policy was rescinded, the lifting of masking requirements was associated with an additional 44.9 cases per 1000 students and staff (95% confidence interval, 32.6 to 57.1), which corresponded to an estimated 11,901 cases and to 29.4% of the cases in all districts during that time. Districts that chose to sustain masking requirements longer tended to have school buildings that were older and in worse condition and to have more students per classroom than districts that chose to lift masking requirements earlier. In addition, these districts had higher percentages of low-income students, students with disabilities, and students who were English-language learners, as well as higher percentages of Black and Latinx students and staff. Our results support universal masking as an important strategy for reducing Covid-19 incidence in schools and loss of in-person school days. As such, we believe that universal masking may be especially useful for mitigating effects of structural racism in schools, including potential deepening of educational inequities.

  • The Seeds of Ignorance — Consequences of a Booming Betel-Nut Economy | NEJM
    https://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMp2203571

    #Betel nut’s increasing availability in Asian markets throughout Europe and the Americas1 may ultimately make regulation politically feasible. Such products are always cheap, are fairly easy to find in urban areas, and generally don’t come with a warning label. Once higher-income people are at risk for the harms associated with betel-nut use, it should become easier to foster meaningful awareness of the substance and its adverse effects. For the time being, however, the medical community is stuck on the outside looking in as a largely unregulated industry fuels a global health disaster — a painful reminder of how little progress has been made toward addressing egregious health disparities between privileged and marginalized populations. Perhaps the famed neuroscientist Santiago Ramón y Cajal said it best back in 1899: “Every disease has two causes. The first is pathophysiological; the second, political.”

    « #économie » “#politique#poison #cancer #noix_d’arec

  • Thread by nathanpsmad on Thread Reader App – Thread Reader App
    https://threadreaderapp.com/thread/1555284098033356800.html

    🔥🦠 Thread sur la variole du singe #monkeypox
    Quelques généralités avant ls questions
    – Il s’agit d’une maladie infectieuse virale, liée au virus Monkeypox, cousin du virus de la variole
    – Pour rappel, la variole est éradiquée depuis 1980 grâce à la vaccination

    - Variole du singe est une zoonose c’est-à-dire maladie habituellement transmise des animaux à l’homme
    – Elle peut également se transmettre d’homme à homme comme c’est le cas lors de l’épidémie actuelle
    – L’épidémie actuelle s’étend en dehors des pays d’endémie (Afrique Centrale)
    – Pourquoi cette extension en Europe, Amérique, Afrique, Pacifique ? Peut-être l’immunité contre la variole qui baisse, 40 ans après les campagnes massives de vaccination
    – Combien de cas depuis début épidémie (avril 2022) ? > 25 000 dont > 2000 en France, surtout Île-de-France
    – Quels sont les symptômes ?
    Souvent débute par signes généraux : fièvre, fatigue, ganglions douloureux et enflés, douleurs musculaires, maux de tête
    Puis lésions cutanées = boutons. Les boutons peuvent avoir n’importe quel aspect.
    Ils se trouvent souvent au niveau génital / anal
    Ils peuvent se trouver au niveau du torse, des membres, du visage, du dos, etc.
    Cela peut être des macules, papules, vésicules, pustules, ulcères, croûtes

    Ce qui aide c’est les zones touchées et surtout le contexte pour le diagnostic ImageImageImageImage
    – Les personnes touchées actuellement sont très majoritairement des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (jusqu’à 95% des patients)

    Cela doit être pris en compte pour orienter le diagnostic
    Cependant n’importe qui peut être atteint si contact avec le virus
    Comme se fait la transmission ?

    – Contact direct avec peau d’une personne infectée y compris rapports sexuels mais aussi simple contact physique sans rapports
    – Contact physique avec des textiles (vêtements, draps) ou des surfaces ayant été en contact avec personne infectée
    – Présence à moins de 2 mètres d’une personne infectée pendant plus de 3 heures sans masque (transmission gouttelettes) donc toute personne partageant lieu de travail ou de vie avec une personne infectée ou se trouvant dans la même pièce de façon prolongée (ou face à face dehors)
    – Le mode de transmission dominant observé chez les personnes infectées sont les rapports sexuels, c’est donc sur les rapports sexuels que doit se concentrer la prévention
    Les précautions pour éviter d’être infecté sont les suivantes :
    – Éviter contact et notamment rapports sexuels avec personnes malades ou qui ont des boutons / plaques sur la peau
    – Consulter en cas de fièvre / boutons et s’isoler jusqu’à consultation
    – Diminuer nombre de partenaires sexuels
    – Se vacciner si on fait partie groupe à risque
    Vaccination recommandée actuellement :
    – Hommes ayant relations sexuelles avec des hommes avec multiples partenaires
    – Personnes transsexuelles avec multiples partenaires
    – Personnes en situation de prostitution
    – Professionnels exerçant dans les lieux de consommation sexuelle
    Le vaccin utilisé est un vaccin contre la variole de 3ème génération (Imvanex)
    – Il est bien toléré
    – Contre indications : allergie aux antibiotiques (gentamicine, ciprofloxacine) ou aux protéines de poulet
    – Il faut une vaccination puis un rappel, au minimum 28 jours plus tard
    On ne sait pas exactement quel niveau de protection le vaccin permet et à partir de quand mais on sait que ce vaccin est efficace pour prévenir la variole du singe

    Mais même avec 2 doses pas 100% efficacité il faut donc y associer les mesures de prévention sus-citées
    – Comment faire le diagnostic ?

    Maintenant, devant des lésions typiques chez des personnes exposées / à risque, le diagnostic est clinique : pas besoin de prélèvement

    Si on a un doute, il faut écouvillonner les lésions et demander une PCR Monkeypox (pas faite dans tous labos)
    – Quelle prise en charge ?

    Dans la majorité des formes de monkeypox, c’est principalement prise en charge symptomatique : antipyrétiques, antalgiques

    + Isolement jusqu’à chute des croutes / cicatrisation des lésions
    Bcp de questions sur l’isolement recommandé
    L’isolement consiste à ne pas avoir de contact physique avec d’autres personnes et de ne pas rester sans masque face à d’autres personnes
    Il faut donc un arrêt de travail ou un télétravail exclusif.
    Il est possible de sortir dehors mais sans avoir de contacts physiques avec d’autres personnes et sans être à l’intérieur d’une pièce ou lgtps face à face avec d’autres personnes (donc pas de bars, transports, magasins, etc.)
    Marcher dans la rue ou à l’extérieur est possible.
    Cet isolement est souvent nécessaire 3 semaines et c’est la durée de l’arrêt de travail qu’on fait au diagnostic
    Il faut adapter selon les lésions, cela peut être plus court ou plus long mais il faut que les croûtes soient tombées sur toutes les lésions
    – Est-ce qu’il existe formes plus sévères ?

    Risque de forme grave de la maladie avec hospitalisation chez environ 5% des patients.

    Les plus à risque sont enfants, immunodéprimés, femmes enceintes. Mais ils ne représentent que faible pourcentage des patients hospitalisés.
    Ces formes graves sont
    – des surinfections cutanées parfois nécessitant une prise en charge chirurgicale
    – des formes cutanées très diffuses
    – des formes anales / digestives très douloureuses
    – des formes oculaires
    – des atteintes cardiaques (nous n’en avons encore pas vu)
    Pour les douleurs anales souvent très sévères, peuvent être recommandés :
    – Titanoréine en suppositoire + TITANOREINE lidocaïne 2 % crème
    – Laxatifs systématiques
    – Gel de xylocaïne
    – Bepanthen
    Sur prescription médicale
    Il existe un traitement spécifique, au cas par cas, après discussion de chaque dossier : le tecovirimat

    Ce traitement antiviral marche in vitro sur Monkeypox mais on manque de données sur l’efficacité clinique chez les patients
    Il n’est pas recommandé pour formes non graves
    Les décès sont extrêmement rares, moins de 10 pour > 25 000 cas, il semblerait qu’ils interviennent chez des patients très fragiles
    A @hopitalbichat pas de décès, pas de réa, mais on a vu des formes oculaires, des surinfections avec besoin de chirurgie, des formes diffuses
    Parmi autres risques, il existe un risque esthétique notamment pour lésions du visages, on a vu des cicatrices hypertrophiques, des cicatrices rétractiles, des cicatrices alopéciantes (plus de poil là où il y a eu la lésion)

    Il est encore tôt pour savoir quel sera aspect final
    – Est-ce que personnes asymptomatiques transmettent le virus ?
    On se méfie beaucoup des affirmations sur ce point depuis COVID-19. Les données pour le moment disent plutôt transmission possible uniquement si symptômes. Mais vraiment à prendre avec prudence et attendre études
    – Est-ce que le vaccin est possible chez immunodéprimés ?

    Oui ! Il s’agit d’un vaccin vivant non réplicatif donc pas de risque chez les immunodéprimés. Chez eux c’est 3 doses séparées à chaque fois de 28 jours.
    Donc les vacciner ++ s’ils font partie des groupes exposés
    – Quelles données efficacité sur forme sévère, sur maladie, sur transmission du vaccin ?

    Pas de données chiffrées encore disponibles.
    On a vacciné plus de 300 personnes après contact à haut risque à @hopitalbichat (vaccination post exposition) et très peu ont développé maladie
    C’est encourageant mais cela ne constitue pas des données suffisantes

    Pour la vaccination, il y a aussi une recommandation très forte de la faire dans les 4 jours suivant un contact (comme décrit plus haut) avec quelqu’un ayant la variole du singe : vaccination post-exposition
    – Quel vaccin pour personnes déjà vaccinées dans l’enfance ?

    Le même vaccin que les autres (vaccin anti variolique 3ème génération) mais une seule dose nécessaire
    Ce vaccin ne donne plus la réaction cutanée importante qu’on voyait avant, uniquement un peu de douleurs localement
    Peut-on l’avoir deux fois ?

    Tout comme le fait d’être vacciné, avoir été infecté apporte une protection immunitaire. Impossible de donner un chiffre cependant.
    Donc c’est peu probable mais cela reste possible : il faut continuer à appliquer mesures de protection
    Quelles précautions sexuelles après avoir eu la maladie ?

    Manque de données mais
    – Isolement strict (cf plus haut) jusqu’à cicatrisation des boutons / chute croûtes
    – porter préservatif pendant 8 semaines après la disparition des symptômes et cicatrisation complète des boutons
    – Va t-il falloir confiner ?

    On a patients monkeypox depuis plusieurs mois et on voit extrêmement peu de femmes / enfants

    Cas encore très majoritairement chez HSH, trans, TdS

    Je ne dis pas que dissémination large impossible ms cela ne prend pas cette direction pour le moment
    Faut-il élargir recommandations vaccination ?

    Pour le moment surtout essentiel de vacciner au moins 1 dose toutes personnes vraiment à risque qui ont encore difficultés d’accès

    C’est la priorité et c’est logique au vu des cas actuels

    Lieux vacci :
    Variole du singe : conseils et prise en charge en Ile-de-France
    La variole du singe (virus Monkeypox) est une maladie infectieuse virale. Découvert et présent en Afrique, ce virus est aujourd’hui recensé en France sans notion de voyage ni de contact avec des voyag…
    https://www.iledefrance.ars.sante.fr/variole-du-singe-conseils-et-prise-en-charge-en-ile-de-france
    Pour des sources scientifiques sur épidémie actuelle :

    nejm.org/doi/full/10.10…

    nejm.org/doi/full/10.10…

    bmj.com/content/378/bm…

    Monkeypox Virus Infection in Humans across 16 Countries — April–June 2022 | NEJM
    Original Article from The New England Journal of Medicine — Monkeypox Virus Infection in Humans across 16 Countries — April–June 2022
    https://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMoa2207323
    Tecovirimat and the Treatment of Monkeypox — Past, Present, and Future Considerations | NEJM
    Perspective from The New England Journal of Medicine — Tecovirimat and the Treatment of Monkeypox — Past, Present, and Future Considerations
    https://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMp2210125
    Clinical features and novel presentations of human monkeypox in a central London centre during the 2022 outbreak : descriptive case series
    Objective To characterise the clinical features of monkeypox infection in humans. Design Descriptive case series. Setting A regional high consequences infectious disease centre with associated prima…
    https://www.bmj.com/content/378/bmj-2022-072410
    https://www.google.com/search?client=safari&rls=en&q=lancet+monkeypox&ie=UTF-8&oe=UTF-8
    Pour infos grand public il existe un numéro vert :
    Contactez la ligne dédiée Monkeypox Info service : 0801 90 80 69

    Vous pouvez aussi m’envoyer DM ou mail, j’essayerai de rajouter réponse aux nouvelles questions dans ce thread

    • • •

    Source : https://twitter.com/nathanpsmad/status/1555284098033356800

  • #OMICRON : De nouveaux #sous-variants beaucoup plus résistants | santé log
    https://www.santelog.com/actualites/omicron-de-nouveaux-sous-variants-beaucoup-plus-resistants

    BA.2.12.1, BA.4 et BA.5 sont des variants à fort #échappement_immunitaire : une #vaccination avec les vaccins actuels ou une infection par d’anciens sous-variants d’Omicron ne confèrent qu’une protection extrêmement limitée contre l’infection par un nouveau sous-variants.

    Source :
    Augmented neutralisation resistance of emerging omicron subvariants BA.2.12.1, BA.4, and BA.5 - The Lancet Infectious Diseases
    https://www.thelancet.com/journals/laninf/article/PIIS1473-3099(22)00422-4/abstract

  • Effect of Early Treatment with #Ivermectin among Patients with Covid-19 | NEJM
    https://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMoa2115869

    We conducted a double-blind, randomized, placebo-controlled, adaptive platform trial involving symptomatic #SARS-CoV-2–positive adults recruited from 12 public health clinics in Brazil. Patients who had had symptoms of Covid-19 for up to 7 days and had at least one risk factor for disease progression were randomly assigned to receive ivermectin (400 μg per kilogram of body weight) once daily for 3 days or placebo. (The trial also involved other interventions that are not reported here.) The primary composite outcome was hospitalization due to #Covid-19 within 28 days after randomization or an emergency department visit due to clinical worsening of Covid-19 (defined as the participant remaining under observation for >6 hours) within 28 days after randomization.

    […]

    Treatment with ivermectin did not result in a lower incidence of medical admission to a hospital due to progression of Covid-19 or of prolonged emergency department observation among outpatients with an early diagnosis of Covid-19.

    • Eric Topol sur Twitter : “This is what you get on twitter when you post the results of the largest randomized, double-blind trial of Ivermectin, in the wake of multiple fraudulent positive reports that had to be retracted. No evidence it works. And this is the nicest reply of 100’s https://t.co/JJ4N1d3UQW” / Twitter
      https://twitter.com/EricTopol/status/1509610878366191621

      You’re a fucking liar. You’ve ignored every study that says it works but believe this bogus pos. Also, it’s mainly effective as an EARLY TREATMENT, 7 days is a week, you moron. Also a new study shows parachutes ineffective when opened 100’ off the ground. Parachutes don’t work.

  • COVID-19 isn’t just a cold

    This thread is long, and hard to read - not just because of the technical language, but because “it’s just a cold,” “the vaccine protects me,” and “at least our children are safe” are comforting fairy tales.

    I wish they were true.

    This virus is like measles and polio: a virus with long-term impact.

    Even a “mild” case in a vaccinated individual can lead to long-term issues which cause a measurable uptick in all-cause mortality in the first 6 months, and get progressively worse with time.

    SARS-CoV-2 is a systemic disease which has multiple avenues to induce long-term impairment, attacking the brain, heart, lungs, blood, testes, colon, liver, and lymph nodes, causing persistent symptoms in more than half of patients by six months out.

    The CoVHORT study, limited to non-hospitalized patients in Arizona - “mild” cases - found a 68% prevalence of 1 or more Covid symptom after 30 days, rising to 77% after 60 days. (We will explore an explanation later).

    https://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0254347

    To prevent panic, @CDCgov has been using the term “mild” to describe any case of COVID-19 which does not require hospitalization.

    #LongCOVID, however, is anything but “mild”, as the replies to @ahandvanish’s thread make heartbreakingly clear.

    https://twitter.com/ahandvanish/status/1423017721822949376

    A University of Washington study found that 30% of Covid patients had reduced Health Related Quality of Life, with 8% of the patients limited in routine daily activities.

    https://jamanetwork.com/journals/jamanetworkopen/fullarticle/2776560

    These patients are struggling with real physical issues.

    This Yale study demonstrated reduced aerobic capacity, oxygen extraction. and ventilatory efficiency in “mild” COVID patients even after recovery from their acute infection.

    https://journal.chestnet.org/article/S0012-3692(21)03635-7/abstract

    It’s also a vascular disease. A Columbia study found “significantly altered lipid metabolism” during acute disease, which “suggests a significant impact of SARS-CoV-2 infection on red blood cell structural membrane homeostasis.”

    https://pubs.acs.org/doi/full/10.1021/acs.jproteome.0c00606

    Oregon Health & Science University found that “symptomatic or asymptomatic SARS-CoV-2 infection is associated with increased risk of [fatal] cardiovascular outcomes and has causal effect on all-cause mortality.”

    https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2021.12.27.21268448v1

    Let’s review: SARS-CoV-2 causes an increase in mortality and reduced aerobic capacity even after asymptomatic cases, and remains in the body months after the initial infection.

    No, it’s not “just a cold.”

    But we’re just getting started. It gets worse. Way worse.

    The virus appears to be able to cross the blood-brain barrier and cause significant neurological damage.

    The ability of the spike protein to cross the blood-brain barrier was demonstrated in mice at the University of Washington.

    https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/33328624

    A joint study by Stanford and Germany’s Saarland University found inflammation in the brain, and “show[ed] that peripheral T cells infiltrate the parenchyma.”

    https://www.nature.com/articles/s41586-021-03710-0

    For context, the parenchyma is the functional tissue of the brain - your neurons and glial cells. It isn’t normally where T cells are:

    “In the brain of healthy individuals, T cells are only present sporadically in the parenchyma.”

    https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC6751344

    The Stanford study also discovered microglia and astrocytes which displayed “features .. that have previously been reported in human neurodegenerative disease.”

    Post-mortem neuropathology in Hamburg, Germany found “Infiltration by cytotoxic T lymphocytes .. in the brainstem and cerebellum, [with] meningeal cytotoxic T lymphocyte infiltration seen in 79% [of] patients.”

    https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1474442220303082#

    An autopsy of a 14-month-old at Brazil’s Federal University of Rio de Janeiro found that “The brain exhibited severe atrophy and neuronal loss.”

    https://www.thelancet.com/journals/lanam/article/PIIS2667-193X(21)00038-7/abstract

    The UK Biobank COVID-19 re-imaging study compared before and after images of “mild” cases, and found “pronounced reduction in grey matter” and an “increase of diffusion indices, a marker of tissue damage” in specific regions of the brain.

    https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2021.06.11.21258690v3

    That seems to explain why there is evidence of persistent cognitive deficits in people who have recovered from SARS-CoV2 infection in Great Britain.

    https://www.thelancet.com/journals/eclinm/article/PIIS2589-5370(21)00324-2/fulltext

    Also worrisome are syncytia, where an infected cell extrudes its own spike protein and takes over its neighbors, fusing together to create a large multi-nucleus cell.

    Delta’s particular aptitude for this may partly explain its severity.

    https://www.news-medical.net/news/20211006/SARS-CoV-2-emerging-variants-display-enhanced-syncytia-formation.aspx

    And, yes, syncytia formation can happen in neurons. For our visual learners, here is video of syncytia and apoptosis (cell death) in a (bat) brain:

    https://twitter.com/nytimes/status/1429604323047133185

    Luckily, the University of Glasgow found that “Whilst Delta is optimised for fusion at the cell surface, Omicron .. achieves entry through endosomal fusion. This switch .. offers [an] explanation for [its] reduced syncytia formation.”

    https://www.gla.ac.uk/media/Media_829360_smxx.pdf

    If you’re interested in further understanding the host of neurological symptoms and the mechanisms underlying them, this Nature article is an excellent primer:

    https://www.nature.com/articles/d41586-021-01693-6

    Let’s review: SARS-CoV-2 can cross the blood-brain barrier, and even “mild” or asymptomatic cases can cause loss of neurons and persistent cognitive defects?

    That doesn’t sound “mild” to me; I like my brain.

    But it keeps getting worse.

    The brain isn’t the only organ affected: Testicular pathology has found evidence of “SARS-Cov-2 antigen in Leydig cells, Sertoli cells, spermatogonia, and fibroblasts” in post-morten examination.

    https://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/andr.13073

    A Duke pathology study in Singapore “detected SARS-CoV-2 .. in the colon, appendix, ileum, haemorrhoid, liver, gallbladder and lymph nodes .. suggesting widespread multiorgan involvement of the viral infection.”

    https://gut.bmj.com/content/gutjnl/early/2021/06/13/gutjnl-2021-324280.full.pdf#page1

    The same study found “evidence of residual virus in .. tissues during the convalescent phase, up to 6 months after recovery, in a non-postmortem setting,” suggesting that “a negative swab result might not necessarily indicate complete viral clearance from the body.”

    It also causes microclots: “Fibrin(ogen) amyloid microclots and platelet hyperactivation [were] observed in [Long COVID] patients,” in this work by Stellenbosch University of South Africa, which also explored potential treatments.

    https://www.researchsquare.com/article/rs-1205453/v1

    Let’s review - SARS-CoV2 attacks our veins, blood, heart, brain, testes, colon, appendix, liver, gallbladder and lymph nodes?

    No, it’s not “just a respiratory virus”.

    Not even close.

    There are also immunology implications:

    Johns Hopkins’ @fitterhappierAJ found that “CD95-mediated [T cell] differentiation and death may be advancing T cells to greater effector acquisition, fewer numbers, and immune dysregulation.”

    https://www.frontiersin.org/articles/10.3389/fimmu.2020.600405/full

    This Chinese military study of the initial Wuhan outbreak concluded that “T cell counts are reduced significantly in COVID-19 patients, and the surviving T cells appear functionally exhausted.”

    https://www.frontiersin.org/articles/10.3389/fimmu.2020.00827/full

    The study authors went on to warn, “Non-ICU patients with total T cells counts lower than 800/μL may still require urgent intervention, even in the immediate absence of more severe symptoms due to a high risk for further deterioration in condition.”

    Those warnings have since been proven by discovery of autoimmune features.

    This study of 177 Los Angeles healthcare workers found that all had persistent self-attacking antibodies at least 6 months after infection, regardless of illness severity.

    https://translational-medicine.biomedcentral.com/articles/10.1186/s12967-021-03184-8

    In the words of T-cell immunologist Dr. Leonardi (@fitterhappierAJ)

    https://twitter.com/fitterhappierAJ/status/1475227891034210314

    This Kaiser Permanente S.California study found that, although natural immunity provided substantial protection against reinfection, “Hospitalization was more common at suspected reinfection (11.4%) than initial infection (5.4%).”

    https://www.clinicalmicrobiologyandinfection.com/article/S1198-743X(21)00422-5/abstract

    In fact, remember those cytokine storms? It turns out that even that even severe COVID-19 may not be a viral pneumonia, but an autoimmune attack of the lung.

    https://twitter.com/DaveLeeERMD/status/1413816137570205697

    Let’s review - it’s autoimmune: SARS-CoV2 convinces our body to attack itself.

    That might explain why the Arizona study saw more symptoms after 60 days than at 30 days.

    It also means “natural immunity” isn’t something to count on.

    But if you’re counting on vaccination to feel safe, there’s even more bad news.

    A study of Israel healthcare workers found that “Most breakthrough cases were mild or asymptomatic, although 19% had persistent symptoms (>6 weeks).”

    https://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMoa2109072

    Perhaps the most terrifying study is from Oxford University, which examined the effects of vaccination on long COVID symptoms, because not only did it find that vaccination does not protect against Long Covid, but that Long Covid symptoms become more likely over time:

    In the words of the study authors, “vaccination does not appear to be protective against .. long-COVID features, arrhythmia, joint pain, type 2 diabetes, liver disease, sleep disorders, and mood and anxiety disorders."

    https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2021.10.26.21265508v3

    “The narrow confidence intervals rule out the possibility that these negative findings are merely a result of lack of statistical power. The inclusion of death in a composite endpoint with these outcomes rules out survivorship bias as an explanation.”

    That finding contradicts the findings from the UK Zoe app study, which found that “the odds of having symptoms for 28 days or more after post-vaccination infection were approximately halved by having two vaccine doses.”

    https://www.thelancet.com/journals/laninf/article/PIIS1473-3099(21)00460-6/fulltext

    However, the structural limitations of the Zoe study - discussed in detail by @dgurdasani1 in the linked thread - may explain why it is particularly susceptible to bias against detecting a progressive degenerative condition.

    https://twitter.com/dgurdasani1/status/1422802883632893952

    Let’s review: we’ve now shown that vaccination appears to offer no protection against the long-term autoimmune effects of COVID - which we know causes T-cells to attack the lungs, and can cause T-cells to enter the brain.

    Why are we letting this run wild?!

    You may think, at least our children are safe.

    They are not.

    The CDC is tracking incidence of a life-threatening multisystem inflammatory syndrome in children following an acute COVID-19 infection, with 5,973 cases as of November 30, 2021.

    https://covid.cdc.gov/covid-data-tracker/#mis-national-surveillance

    Children also suffer from Long Covid.

    “More than half [of pediatric patients] reported at least one persisting symptom even 120 days [after] COVID-19, with 42.6% impaired by these symptoms during daily activities.”

    https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2021.01.23.21250375v1

    Focusing exclusively on pediatric deaths is vastly underselling the danger to children.

    Anybody telling you that SARS-CoV-2 is “just a cold” or “safe for children” is lying to you. They are ignoring the massive body of research that indicates that it is anything but.

    Since our vaccines don’t stop transmission, and don’t appear to stop long-term illness, a “vaccination only” strategy is not going to be sufficient to prevent mass disability.

    This isn’t something we want to expose our kids to.

    Let’s review: even for children and vaccinated people, a “mild” case of COVID causes symptoms that point to long-term autoimmune issues, potentially causing our own body to attack our brains, hearts, and lungs.

    Scared? Good.

    Now we’re ready to get to work.

    “This is the virus most Americans don’t know. We were born into a world where a virus was a thing you got over in a few weeks.” — @sgeekfemale, to whom I owe a “thank you” for her editing assistance on this thread.

    The viruses they know in Kolkota, Kinshasa, and Wuhan are different: dangerous, lethal beasts.

    Since 2020, the field has been leveled. Willing or no, we’ve rejoined the rest of the world. We are, all of us, vulnerable in the face of an unfamiliar threat.

    The first step is acknowledging the threat.

    That means acknowledging that our response has been woefully inadequate, and that is going to be uncomfortable.

    The thought that we could have prevented this, but didn’t, will feel unconscionable to some.

    The knowledge that we could start preventing this today, but haven’t, is unconscionable to me.

    https://twitter.com/IanRicksecker/status/1426584062827712512

    It’s time to quit pretending “it’s just a cold,” or that there is some magical law of viruses that will make it evolve to an acceptable level.

    There’s no such law of evolution, just wishful thinking, easily disproven by:

    Ebola. Smallpox. Marburg. Polio. Malaria.

    There are things we can do to reduce our individual risk, immediately.

    That starts with wearing a good mask - an N95 or better - and choosing to avoid things like indoor dining and capacity-crowd stadiums.

    https://twitter.com/LazarusLong13/status/1440398111445188618

    This isn’t a choice of “individual freedom” vs “public health”. It isn’t “authoritarian” to ask people to change their behavior in order to save lives.

    https://www.thehastingscenter.org/individual-freedom-or-public-health-a-false-choice-in-the-covid-e

    As Arnold @Schwarzenegger argued so convincingly in @TheAtlantic, it is our patriotic duty:

    “Generations of Americans made incredible sacrifices, and we’re going to throw fits about putting a mask over our mouth and nose?”

    https://www.theatlantic.com/ideas/archive/2021/08/schwarzenegger-schmuck-mask-vaccines/619746

    “Those who would sacrifice essential liberty for a little bit of temporary security deserve neither!”

    What is the essential liberty here?

    It is the liberty to be able to breathe clean air, to live our lives without infecting our families and risking disability.

    To get there, we need to listen to our epidemiologists and public health experts - the ones who have been trying to tell us this since the beginning:

    https://twitter.com/EpiEllie/status/1444088804961304581

    It is time — long past time — to give up on the lazy fantasy that we can let it become “endemic” and “uncontrolled” because it inconveniences us, because it is killing our political opponents, or because the virus will magically evolve to some “mild” state.

    It is time — long past time — to begin controlling this virus.

    It’s possible: Japan, New Zealand, and South Korea have done it.

    It saves lives:

    It’s even good for the economy:

    “Globally, economic contraction and growth closely mirror increases and decreases in COVID-19 cases... Public health strategies that reduce SARS-CoV-2 transmission also safeguard the economy.”

    https://bmcinfectdis.biomedcentral.com/articles/10.1186/s12879-021-06357-4

    It’s time.

    https://threadreaderapp.com/thread/1478611650760437765.html

    sur twitter :
    https://twitter.com/IanRicksecker/status/1478611650760437765

    #long-covid #covid-19 #coronavirus #covid_long #long_covid #séquelles #post-covid

  • Heat-Induced Brain Vitrification from the Vesuvius Eruption in c.e. 79 | NEJM
    https://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMc1909867?query=featured_home

    Cerebral tissues in human remains are rare archaeological discoveries.1 These tissues are typically saponified, meaning that their triglycerides have been converted to glycerol and fatty acid salts, or soap. In c.e. 79, a volcanic hot ash avalanche rapidly killed the inhabitants of Pompeii and Herculaneum.2 In the 1960s, at the Collegium Augustalium in Herculaneum, a human victim of the avalanche was found lying on a wooden bed, buried by volcanic ash (Fig. S1 in the Supplementary Appendix, available with the full text of this letter at NEJM.org). In this victim’s skull, we discovered apparent brain remains that were vitrified instead of saponified (Figure 1 and Fig. S2).

    Vitrification refers to tissue that has been burned at high heat and turned into glass or a glaze. In this victim, these vitrified remains also encrusted the surface of the skull (Fig. S3). Glassy material was undetectable elsewhere in the skeleton or in the adjacent volcanic ash, and it was not found in other locations at the archaeological site. Intracranial mineral residues from victims who died from the eruption at the seashore, presumably at a site of different environmental conditions, showed high iron oxide contents from thermal degradation of heme proteins (indicating the vaporization of body fluids),3 but no putative brain remains were found. A solidified spongy mass entrapped the chest bones in the victim at the Collegium (Fig. S4); this feature in victims of the Vesuvius eruption was unique among those at other archaeological sites, but it can be compared with features of victims of more contemporary events such as the firestorms in Dresden and Hamburg, Germany, during World War II.4

    Proteomic investigation of the glassy material inside the skull identified several proteins that are highly expressed in human brain tissues (Table S1). Adipic and margaric fatty acids, components of human hair fat from sebum,5 were detected exclusively in the glassy fragments (Table S2) but not in the adjacent ash or in charcoal from the archaeological site. Fatty acids that are typical of human brain triglycerides were also found in the putative brain material. These substances are common to animals and plants (Table S3); however, no evidence of plants or animals was found at the site from which the victim was recovered.

    Features suggesting a maximum temperature of 520°C were detected on charred wood from the Collegium (Fig. S5). This suggests that extreme radiant heat was able to ignite body fat and vaporize soft tissues3; a rapid drop in temperature followed. The detection of glassy material from the victim’s head, of proteins expressed in human brain, and of fatty acids found in human hair indicates the thermally induced preservation of vitrified human brain tissue.

  • Protection of BNT162b2 Vaccine Booster against Covid-19 in Israel | NEJM
    https://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMoa2114255

    At least 12 days after the booster dose, the rate of confirmed infection was lower in the booster group than in the nonbooster group by a factor of 11.3 (95% confidence interval [CI], 10.4 to 12.3); the rate of severe illness was lower by a factor of 19.5 (95% CI, 12.9 to 29.5). In a secondary analysis, the rate of confirmed infection at least 12 days after vaccination was lower than the rate after 4 to 6 days by a factor of 5.4 (95% CI, 4.8 to 6.1).

    Si je comprends bien, selon cette étude, le rappel réduit le risque de contamination par 11 (pas seulement risque de forme sévère ou de décès : ça parle bien de la « simple » contamination).

    Ce qui, selon les auteurs, rétablirait une protection de 95% contre la contamination.

    In our study, we found that a booster dose of the BNT162b2 vaccine reduced the rates of both confirmed infection and severe Covid-19 illness in a large Israeli population of participants who were 60 years of age or older. Our findings can be understood through the following example. Suppose, first, that the combined effect of waning immunity and the increased prevalence of the delta variant decreases the efficacy of a vaccine that had been administered 6 months earlier to approximately 50% relative to the susceptibility in an unvaccinated person, as recent reports have suggested.2,16,17 Then suppose that, as suggested by our results, the booster dose reduces the rate of infection for such vaccine recipients by a factor of 10. This would mean that the susceptibility of a person who receives a booster dose would decrease to approximately 5% (i.e., 50% divided by 10) relative to that in an unvaccinated person and would bring the vaccine efficacy among booster recipients to approximately 95%, a value similar to the original vaccine efficacy reported against the alpha variant.

  • Selon cette étude (9 novembre 2021), le vaccin serait efficace à 90% sur les enfants de 5 à 11 ans : Evaluation of the BNT162b2 Covid-19 Vaccine in Children 5 to 11 Years of Age
    https://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMoa2116298

    Figure 3. Vaccine Efficacy in Children 5 to 11 Years of Age.

    The graph represents the cumulative incidence of the first occurrence of Covid-19 after the first dose of vaccine or placebo. Each symbol represents cases of Covid-19 starting on a given day. Results shown in the graph are all available data for the efficacy population, and results shown in the table are those for the efficacy population that could be evaluated (defined in Table S1). Participants without evidence of previous infection were those who had no medical history of Covid-19 and no serologic or virologic evidence of past SARS-CoV-2 infection before 7 days after the second dose (i.e., N-binding serum antibody was negative at the first vaccination visit, SARS-CoV-2 was not detected in nasal swabs by nucleic acid amplification test at the vaccination visits, and nucleic acid amplification tests were negative at any unscheduled visit before 7 days after the second dose). The cutoff date for the efficacy evaluation was October 8, 2021. Surveillance time is the total time in 1000 person-years for the given end point across all participants within each group at risk for the end point. The time period for Covid-19 case accrual was from 7 days after the second dose to the end of the surveillance period. The 95% confidence intervals for vaccine efficacy were derived by the Clopper–Pearson method, adjusted for surveillance time.

    Si je comprends bien, c’est bien le simple fait d’être positif qui est mesuré, pas les formes graves (de toute façon rares dans cette tranche d’âge). Ce qui irait dans le sens du fait que le vaccin a une efficacité forte y compris contre la transmission (d’où la question de vacciner les enfants qui, sinon, serait moins pertinente).

  • CRISE CORONAVIRALE

    Entretien avec le toxicologue Jean-Paul Bourdineaud, professeur de biochimie et toxicologie environnementales à l’Université de Bordeaux, membre du conseil scientifique du CRIIGEN.

    1) Bonjour Jean-Paul Bourdineaud, pouvez-vous vous présenter pour mes lecteurs ? Quels sont votre formation, votre profession et votre domaine de compétence scientifique ? Avez-vous par ailleurs des conflits d’intérêts, quels qu’ils soient ?

    JP.B. — De formation, je suis ingénieur chimiste, je possède un DEA (maintenant appelé mastère) de chimie organique, puis j’ai bifurqué vers la biologie et je suis titulaire d’un doctorat de biologie moléculaire et cellulaire.
    Avant de débuter ma carrière d’universitaire, j’ai travaillé pendant trois ans en tant qu’ingénieur de recherche dans l’industrie de la parfumerie chez Givaudan, une filiale de Roche. Désormais, je suis professeur à l’Université de Bordeaux, où j’enseigne la microbiologie, la biochimie et la toxicologie environnementale. Mon domaine de compétence est celui de la microbiologie, de la biochimie et de l’écotoxicologie. Je suis éditeur associé du Journal of Toxicological Sciences et de l’International Journal of Molecular Sciences, section Molecular Role of Xenobiotics. Mes travaux scientifiques et ceux de mes collaborateurs sont référencés dans la base de données National Center for Biotechnology Information et 85 articles apparaissent, et pour ceux qui connaissent la signification des critères quantitatifs, mon indice h collecté par le Web of Science est égal à 29 (indice lié à la fréquence avec laquelle nos travaux sont cités par les autres chercheurs, et donc leur rayonnement). Il ne s’agit pas de vanité de ma part, mais je suis contraint de devoir le souligner car mon expertise en sciences biochimiques et microbiologiques a été mise en cause après la publication de ma lettre à Charlie Hebdo, et entre autres, par Antonio Fischetti, le référent scientifique de Charlie Hebdo.

    https://criigen.org/wp-content/uploads/2021/08/2021-07-29_Lettre-a-Charlie-Hebdo-juillet-2021-02_D.pdf

    À titre de comparaison, les indices h de Didier Raoult (Institut Hospitalier Universitaire – IHU - de Marseille), Christian Perronne (hôpital de Garches), Karine Lacombe (hôpital Saint-Antoine), et Benjamin Davido (hôpital de Garches) sont égaux à 147, 37, 28, et 12, respectivement. Je cite ces deux derniers médecins car ils ont été très médiatisés et sont des anti-raoultiens virulents et pugnaces.
    J’ajoute que c’est aussi le citoyen éclairé (parce que possédant les connaissances scientifiques nécessaires) qui parle, et que mes propos n’engagent en rien l’Université de Bordeaux, ni même le CRIIGEN dont je suis membre du conseil scientifique, car ces entités se veulent apolitiques et neutres. Or, intervenir dans le champ de l’imposition du passe sanitaire et de la vaccination de masse est un acte éminemment politique puisque ces mesures sont elles-mêmes avant tout politiques et non médicales.

    Le but de mes recherches est de comprendre comment les organismes réagissent aux contaminants environnementaux, en termes de stratégies moléculaires utilisées pour s’adapter et éliminer les polluants. Mon approche rompt d’avec celle de la toxicologie traditionnelle, laquelle se concentre sur une exposition aiguë à fortes doses, proche de la DL50 (dose qui provoque 50 % de létalité), et donc non pertinente d’un point de vue environnemental. Je focalise au contraire sur les doses qui sont celles rencontrées dans l’environnement et auxquelles sont confrontés les organismes animaux et humains. Par exemple, j’ai pu démontrer l’impact nocif des nanoparticules métalliques sur plusieurs espèces animales aquatiques et terrestres à des doses environnementales. Un thème principal qui m’occupe depuis plusieurs années concerne les contaminations au mercure par consommation de poisson et l’influence des différentes espèces chimiques du mercure sur la santé.

    Enfin, pour répondre à votre dernière question, contrairement à quantités de médecins présents sur les plateaux de télévision depuis le début de la crise coronavirale, je ne présente aucun « conflit d’intérêts », c’est-à-dire que je ne suis pas rémunéré ni gratifié en nature ou en honneur pour quelque activité que ce soit (conseil, expertise, travaux de recherche) par des intérêts privés, et je pense notamment aux entreprises pharmaceutiques. Je suis, comme vous, un serviteur de l’État et de la République, et je ne mange pas ni ne m’abreuve à plusieurs gamelles.

    2) Merci. Comment en êtes-vous arrivé à vous intéresser aux traitements contre la Covid, à la vaccination anti-SARS-CoV-2, au passe sanitaire, et à rendre publique votre opinion sur le sujet ?

    JP.B. — Vous avez bien compris que j’œuvrais en tant que chercheur dans le domaine des sciences environnementales. De nombreuses épidémies virales sont liées à la destruction des habitats des animaux porteurs des virus émergents, par la déforestation, l’urbanisation et l’industrialisation qui accompagnent l’accroissement démographique humain et la quête obligatoire en système capitaliste de la croissance économique, laquelle dans les pays occidentaux est liée pour presque moitié à l’accroissement des populations, comme l’a montré Thomas Picketty dans son ouvrage Le capital au XXIe siècle.
https://www.seuil.com/ouvrage/le-capital-au-xxie-siecle-thomas-piketty/9782021082289
Sonia Shah a pointé la responsabilité du désastre environnemental et les dangers de l’élevage industriel dans la survenue d’épidémies, pour certaines terrifiantes telles que celles du virus du Nil occidental et du virus Ebola.

    https://www.monde-diplomatique.fr/2020/03/SHAH/61547

    Mais en tant que toxicologue environnemental, au-delà de la destruction des habitats naturels, c’est la pollution environnementale qui me préoccupe. Et comme l’a rappelé mon collègue Christian Vélot dans votre entretien, le coronavirus SARS-CoV-2 ne fait que porter le coup de grâce final (Christian emploie le mot d’estocade) aux personnes déjà largement diminuées par leurs pathologies chroniques.
https://blogs.mediapart.fr/laurent-mucchielli/blog/080721/covid-19-vaccins-experimentaux-strategie-vaccinale-entretien-avec-ch
Le problème des maladies chroniques dans nos sociétés occidentales est crucial ; l’Organisation Mondiale de la Santé s’en est fait l’écho à plusieurs reprises, et le Conseil Économique Social et Environnemental (CESE) a rappelé dans son rapport livré le 11 juin 2019 que 10,7 millions de personnes bénéficient en France du dispositif des « affections de longue durée », et que l’Assurance Maladie dénombre 20 millions de personnes recevant des soins liés à une pathologie chronique.

    https://www.lecese.fr/sites/default/files/pdf/Avis/2019/2019_14_maladies_chroniques.pdf
    Le CESE écrit que « les évolutions des habitudes et conditions de vie et de travail, les pollutions de l’environnement, jouent un rôle majeur dans l’apparition, le développement et l’aggravation de ces maladies ».

    La pollution atmosphérique est la principale cause de mortalité liée à la pollution environnementale et se traduit par le décès prématuré de millions de personnes chaque année. L’Agence Environnementale Européenne (EEA), dans son rapport sur la qualité de l’air publié en octobre 2017, a estimé le nombre de décès prématurés (avant 65 ans) causés par la pollution de l’air en Europe à 520 400 personnes pour l’année 2014.

    https://www.eea.europa.eu/publications/air-quality-in-europe-2017

    La pollution de l’air se traduit par les pathologies chroniques principales suivantes : infarctus du myocarde (36 %), accidents vasculaires cérébraux (36 %), cancers du poumon (14 %), broncho-pneumopathies chroniques obstructives (8 %), et les infections respiratoires pédiatriques (6 %). On remarquera que de manière similaire aux polluants atmosphériques, le covid-19 dans sa forme grave touche particulièrement les fonctions respiratoires et cardiaques. Les personnes déjà sensibilisées par les polluants atmosphériques avec leur cortège de maladies chroniques associées constitueraient donc des proies vulnérables pour le coronavirus SARS-CoV-2. L’OMS, dans son rapport de 2016 sur la pollution de l’air, estime à 2,97 millions le nombre de morts attribuables à la pollution de l’air dans le monde entier pour la seule année 2012. Il serait déraisonnable de refuser d’admettre que ces pathologies chroniques d’origines environnementales ne fragilisent pas ceux qui en sont affligés après infection par le SARS-CoV-2. La pollution de l’air tue donc annuellement et prématurément plus de citoyens européens que le covid, sans que cela semble émouvoir nos autorités sanitaires.

    J’étais donc déjà attentif et mobilisé lorsque la controverse de l’hydroxychloroquine (HCQ) a éclaté en février 2020. À ma grande stupéfaction, l’HCQ a été classée substance vénéneuse par le directeur général de la santé, Jérôme Salomon, le 13 janvier 2020, juste au début de la pandémie, alors qu’il savait bien que ce médicament venait d’être utilisé avec succès en Chine.
    https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/32074550https://academic.oup.com/jmcb/article/12/4/249/5814654

    Puis, les médecins courtisans et leurs relais médiatiques l’ont déclarée être un poison violent, cardiotoxique redoutable. Dans le même temps, des médecins stipendiés par Gilead promouvaient le Remdesivir, fabriqué par cet industriel. Or, en tant que toxicologue, j’ai immédiatement compris que l’on nous racontait des bobards (« fake news » dans le jargon des journalistes parisiens). Car précisément, c’est l’inverse : le Remdesivir est très toxique, d’emblée aux doses nécessaires pour obtenir un effet antiviral, alors que l’HCQ est utilisée depuis des décennies sur des personnes elles-mêmes fragilisées par des maladies auto-immunes telles que le lupus érythémateux et les affections rhumatoïdes. D’ailleurs l’OMS a fini par reconnaître la possibilité d’importants effets secondaires du Remdesivir et a déconseillé son utilisation dans le traitement du covid.

    https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/11/20/l-oms-deconseille-le-remdesivir-dans-le-traitement-des-malades-du-covid-19-h

    Puis, l’imposition du passe sanitaire est arrivée et ce qui m’a navré et agacé a été le traitement médiatique réservé aux opposants au sésame sanitaire et en particulier aux personnels soignants réfractaires. Dans les médias dominants, nous avons été vilipendés, poussés vers les marges de l’extrême droite, qualifiés d’antisémites, et d’illuminés irrationnels. Puis, Charlie Hebdo a chanté le même refrain, avec le talent satirique qu’on lui connaît. Je suis un ami de Charlie et un abonné. On ne peut pas être en permanence en accord avec ses amis, mais plusieurs unes et articles virulents, et en réalité manquant de discernement (c’est une règle de la caricature et de la satire que je reconnais bien volontiers à Charlie), m’ont suffisamment titillé pour que je décide d’adresser une lettre à Charlie, lui présentant des arguments rationnels et même scientifiques bien étayés. Cette lettre fut envoyée à Charlie le 29 juillet qui m’a répondu le 2 août par la plume de Marika Bret : « Bonjour, merci pour votre message, courrier argumenté qui participe au débat. En vous souhaitant un bel été… » Puis l’association CRIIGEN – qui a pour vocation d’informer le public sur les biotechnologies et le génie génétique – et dans laquelle je suis un membre du conseil scientifique, a décidé de publier et d’héberger ma lettre à Charlie début août. Le CRIIGEN est naturellement fondé à informer le public sur les vaccins, car ceux adoubés et distribués en France sont tous issus du génie génétique.

    Ce fut pour moi une surprise : ma lettre a été remarquée, lue et appréciée par beaucoup (mais pas tous). Des collectifs de lutte anti-passe sanitaire m’ont contacté à la mi-août, et notamment ceux des « Blouses blanches » et des « Citoyens libres des Pyrénées ». Les « Blouses blanches » m’ont dirigé vers le réalisateur Magà Ettori qui procédait à la confection d’un film documentaire sur les soignants en lutte et sur le thème des libertés. J’ai accepté sa proposition d’apparaître et de témoigner, et dans son film « Liberté », et dans le débat diffusé en vif qui a suivi la diffusion du film, le 5 septembre dernier sur YouTube. Et comme le monde est presque parfait, vous m’avez contacté et proposé cet entretien.

    https://www.youtube.com/watch?v=KueedqdpJTw

    3) Vous contestez la toxicité de l’HCQ et son supposé manque d’efficacité contre le traitement du covid. Vous êtes très peu nombreux à assumer publiquement une telle position parmi les scientifiques. Ne vous sentez-vous pas isolé et mis en défaut en tant que scientifique ?

    JP.B. — Tout d’abord, en matière scientifique, le nombre ne fait pas le poids. Un seul scientifique peut avoir raison de la multitude. Le consensus dans le monde scientifique n’est possible que sur les acquis, et sur ce qui est incorporé dans le grand corpus des connaissances scientifiques. Par exemple, on ne dispute plus le fait que les humains sont des mammifères au même titre que les primates : trop de preuves sont abondantes y compris dans l’esprit des non scientifiques. La molécule d’eau est formée de deux atomes d’hydrogène et d’un atome d’oxygène. Là aussi, les preuves, inaccessibles d’emblée au grand public, sont de nature spectroscopiques, biochimiques, et dans les laboratoires de biologie moléculaire, nous réalisons quotidiennement des électrophorèses de protéines et d’acides nucléiques où l’on sépare ces molécules par l’imposition d’un champ électrique : on observe le dégagement de l’hydrogène à la cathode et de l’oxygène à l’anode avec une production de bulles gazeuses deux fois plus importante à la cathode ; il s’agit bien d’une électrolyse de l’eau. C’est toujours un ravissement de le vérifier et de le montrer aux étudiants. C’est donc la répétabilité et la banalité des observations réalisées par quantité de personnes sur une longue durée qui permet le consensus scientifique.

    En revanche, le dissensus prévaut dans la science en train de se faire, c’est-à-dire celle qui est à l’œuvre et en cours dans les laboratoires de recherche. La controverse est de mise et même souhaitable lorsqu’elle n’est pas polluée par les « conflits d’intérêts » des chercheurs, car la dispute permet de susciter de nouvelles théories, lesquelles conduisent à la mise en œuvre d’expériences, dont les résultats permettront à leur tour de moduler, d’infléchir, de corriger le modèle théorique, nouveau modèle se prêtant à son tour à un nouveau cycle d’hypothèses et d’expérimentation. C’est la démarche positiviste comtienne développée en 1865 par Claude Bernard (Introduction à l’étude de la médecine expérimentale) et mise en œuvre dans ses travaux sur le diabète et la régulation de la glycémie par la sécrétion pancréatique. Bruno Latour (La science en action, 1989) a bien expliqué cette dialectique, et il appelle la science en cours d’élaboration la science en action. Je vais donner quelques exemples où un scientifique, seul, peut se dresser contre la communauté entière de son champ disciplinaire, et se voir rendre justice des années plus tard.

    En son temps (le milieu du 19ème siècle), Ignace Semmelweis était seul contre tous les médecins de l’hôpital de Vienne en Autriche, lorsqu’il a mis en place les premiers rudiments et gestes de l’asepsie. Il a été moqué, renvoyé de l’hôpital et interné dans un asile d’aliénés. L’obstétricien qu’il était avait fait diminuer de 75 à 20 % la mortalité puerpérale des parturientes. Les femmes suppliaient pour pouvoir accoucher dans son service. Le trublion fut déclaré cinglé par ses collègues jaloux. Cette histoire, véridique, est superbement contée par Céline, dans un ouvrage qui a constitué sa thèse de médecin généraliste.

    http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/L-Imaginaire/Semmelweis

    De même, Louis Pasteur avait raison contre les Académies des Sciences et de Médecine, non seulement concernant la vaccination (celle pasteurienne), mais également sur la controverse de la génération spontanée qui l’avait opposé à Pouchet.
    Autre exemple : Stanley Prusiner, finalement récipiendaire du Prix Nobel de médecine, a dû batailler quinze ans pour faire admettre que la maladie de la tremblante chez le mouton, le kuru frappant les indigènes de Papouasie Nouvelle-Guinée, la maladie de Creutzfeldt-Jakob, et ce que les journalistes ont nommé la maladie de la « vache folle », étaient toutes dues à un agent pathogène non vivant, dépourvu de génome - et donc sans gène de virulence puisque sans aucun gène -, lequel se résumait à n’être qu’une bête protéine nommée prion, exprimée dans le cerveau, et qui pouvait adopter une configuration tridimensionnelle pathologique (étiologie variée : génétique, spontanée, ou par consommation de viandes d’animaux malades, ou de cerveaux humains dans le cas du kuru).

    https://www.nobelprize.org/uploads/2018/06/prusiner-lecture.pdf

    Enfin, Oswald Avery, Colin MacLeod et Maclyn McCarty avaient raison contre toute la profession des biochimistes et généticiens lorsqu’ils affirmaient en 1944 que le support de l’information génétique était l’ADN et non pas les protéines. Ils durent attendre huit années pour que leur découverte soit acceptée par la communauté scientifique après l’expérience de Martha Chase et Alfred Hershey qui montrait que le virus bactériophage T2 se fixe à la surface du colibacille, et lui injecte son ADN, et que seul l’ADN viral – et non les protéines virales - permet une multiplication virale ultérieure dans les cellules bactériennes.

    https://www.editionsladecouverte.fr/histoire_de_la_biologie_moleculaire-9782707172594

    Venons-en maintenant à Didier Raoult. Renaud Piarroux, spécialiste du choléra, en collaboration avec Didier Raoult, a montré que l’épidémie de choléra ayant frappé Haïti juste après le tremblement de terre de 2010, avait eu pour origine le campement des soldats népalais mandatés par les Nations Unies et l’OMS afin de rétablir l’ordre.

    http://www.michel-lafon.fr/livre/2415-Epidemies_Vrais_dangers_et_fausses_alertes.html

    Leur article envoyé au Lancet a été refusé car l’hypothèse chez les scientifiques de l’OMS était que cette épidémie de choléra était la première épidémie écologique due au réchauffement climatique et à l’effet El Niño. La conséquence de ce refus d’accepter les résultats des travaux de Piarroux et Raoult fut que le choléra continua à sévir à Haïti tuant des personnes qui aurait pu éviter la maladie et pour certaines la mort, si l’OMS et l’ONU avaient accepté leur responsabilité et fait procéder à la désinfection du camp népalais et au traitement par antibiotique des soldats. L’OMS s’est très longtemps entêtée sur le sujet avant de reconnaître son tort.
    Autre exemple de l’avance de Didier Raoult et de ses approches sur le reste de la communauté scientifique : en 1998, lui et ses collaborateurs démontrent, en analysant des dents retrouvées dans des charniers, que les personnes mortes de la peste à Marseille en 1720, ainsi que celles tuées par les pestes du Moyen-Âge et justinienne, l’ont été par la seule souche bactérienne Yersinia pestis orientalis (alors qu’un modèle attribuait des souches différentes à chaque peste, et qu’un autre modèle incriminait des virus), et que le principal vecteur n’était pas la puce de rat mais les poux. Leurs résultats ont immédiatement été contestés et notamment par une équipe anglaise qui n’a pas réussi à les confirmer à ce moment-là du fait de son retard méthodologique relativement à l’équipe de Raoult. Treize ans plus tard, en 2011, la même équipe anglaise publiait un article confirmant la découverte des français.
    https://www.humensciences.com/livre/La-science-est-un-sport-de-combat/39

    Ces différents exemples montrent qu’un seul chercheur ou une équipe peut détenir la vérité contre le reste des scientifiques ou l’institution académique. Pour être juste, l’inverse est vrai : la multitude peut avoir raison sur la minorité en matière scientifique. Alors qu’en conclure ? Et bien qu’un débat scientifique ne saurait être décidé par le seul argument du nombre. La vérité scientifique ne se met pas aux votes, elle est vraie indépendamment du nombre et de la qualité de ses opposants ou partisans : seuls les résultats expérimentaux, leur répétabilité, et l’exercice de la raison peuvent trancher le nœud gordien.
    Je n’ai pas la prétention de me comparer aux titans de la science que je viens d’évoquer, mais j’ai voulu devenir scientifique parce que je les admirais. Quand j’affirme que l’HCQ ne présente pas de dangers toxicologiques lui interdisant d’être prescrite en traitement contre le SARS-CoV-2, contre une majorité de médecins courtisans, je n’ai pas tort a priori au seul motif de la quantité de personnes prétendant l’inverse.

    Des collègues me disent que mes arguments présentés dans la lettre à Charlie sont certes recevables, mais que je prends le risque de discréditer l’institution et la communauté scientifique en contribuant à une controverse rendue publique, et notamment par le fait que les réseaux anti-vaccinalistes se sont emparés de ma lettre. Tout d’abord, je ne suis pas responsable de l’usage que peuvent faire de ma lettre les différents réseaux militants, et je ne peux interdire à personne la possibilité de reprendre les arguments que j’avance (s’ils ne sont pas modifiés ou tronqués, ou présentés de manière parcellaire hors contexte, ce qui serait malhonnête). La controverse, la dispute et le dissensus sont nécessaires pour démêler les résultats de la science en action, et je ne vois pas pour quelles raisons ce processus devrait être escamoté et dissimulé au public, au motif spécieux et plutôt méprisant que nos contemporains non scientifiques ne pourraient pas comprendre et se poseraient des questions sur la pertinence et la portée des avis scientifiques. Au CRIIGEN, nous estimons plutôt que les citoyens devraient s’emparer des grands débats scientifiques et technologiques puisque la technoscience et ses réalisations modifient nos existences et nos sociétés, pour le bien et le pire. La philosophe Barbara Stiegler est du même avis et écrit « que plutôt que de se taire par peur d’ajouter des polémiques à la confusion, le devoir des milieux universitaires et académiques est de rendre à nouveau possible la discussion scientifique et de la publier dans l’espace public ».
    http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Tracts/De-la-democratie-en-Pandemie

    De surcroît, nous avons été mis au pied du mur. La nécessité du grand déballage nous a été imposée sans que le débat entre scientifiques (non soudoyés par les industriels) ait pu avoir lieu en préalable. À rebours, ce sont les professeurs Christian Perronne et Didier Raoult qui ont été victime de calomnies, de menaces de mort, et de tentatives d’interdiction de l’exercice de la médecine par l’Ordre national des médecins et ses diverticules départementaux, une entité créée par le régime félon de Vichy et qui a curieusement survécu à l’épuration à la Libération. Alors que cet Ordre accuse le Pr Raoult de charlatanisme (plus précisément, sa branche départementale des Bouches-du–Rhône), le même Ordre ne s’était pas opposé et n’avait émis aucune objection ou protestation contre les lois antisémites excluant les médecins juifs sous Vichy. Ainsi, qui discrédite la Science, moi ou bien l’Ordre avec ses complaisants relais médiatiques, ainsi que les médecins à la solde de l’industrie pharmaceutique, les agences d’expertise (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail, ANSES ; Agence Nationale de sécurité du médicament et des produits de santé, ANSM, anciennement AFSSAPS ; Agence Européenne du Médicament, EMA), bienveillantes vis à vis des industriels et gangrénées par les « conflits d’intérêts », ou les scientifiques qui publient des données frauduleuses comme l’ont révélé les affaires du Lancet et du New England Journal of Medicine ?

    https://reporterre.net/Fabrice-Nicolino-L-Agence-nationale-de-securite-sanitaire-fait-partie-du
    https://www.monde-diplomatique.fr/2020/11/DESCAMPS/62393
    http://www.editionslesliensquiliberent.fr/livre-Le_crime_est_presque_parfait-572-1-1-0-1.html
    https://blogs.mediapart.fr/laurent-mucchielli/blog/260520/fin-de-partie-pour-l-hydroxychloroquine-une-escroquerie-intellectuel

    Je constate d’ailleurs que les industriels ne sont pas en reste quand il s’agit de mettre en évidence les désaccords entre scientifiques, et surtout d’en tirer profit en les exploitant. Par exemple à propos des risques liés aux pesticides, aux perturbateurs endocriniens, aux nanoparticules, aux OGMs végétaux, à la téléphonie mobile, à l’amiante, et à certains médicaments. Face aux études montrant la toxicité pour l’environnement et la santé des humains de ces molécules et nouvelles technologies, les industriels et leurs groupes de pression harcèlent les parlementaires, déjeunent avec les journalistes influents et les patrons de presse, et mettent en avant les travaux lénifiants de leurs scientifiques liges, tant et si bien qu’ils en appellent à l’arbitrage, et du public, et des agences d’expertises conseillant les gouvernements, en minaudant de la sorte : « mais enfin, si même les scientifiques ne sont pas d’accord entre eux , c’est bien que les données toxicologiques ne sont pas suffisamment probantes ; laissez-nous donc encore 20 ans d’exploitation de notre affaire ». Cette stratégie a été éventée par un universitaire étatsunien, Sheldon Krimsky, professeur de politique urbaine et environnementale à l’Université de Tufts, qui constata que 35 % des 789 articles qu’il avait scrutés avaient au moins un auteur ayant des intérêts financiers dans le domaine de recherche étudié.

    https://www.librairie-gallimard.com/livre/9782846711234-recherche-face-aux-interets-prives-la-sheldon-kri

    Enfin, il faut rappeler que le propre de l’esprit scientifique est de douter. Douter de ses propres résultats que l’on vérifie en s’assurant de leur répétabilité, et douter des nouvelles merveilles technologiques censées révolutionner nos existences. Se poser des questions sur ces vaccins biotechnologiques en phase d’essai ne consiste pas à refuser l’avancée de la science, mais à exercer son esprit critique et exiger une somme de certitudes suffisantes avant de se faire injecter un ensemble hétéroclite de molécules à effets biologiques. En revanche, les zélotes de ces biotechnologies vaccinales, eux, ne doutent absolument pas, et prétendent être dans la démarche scientifique idoine, et renversent l’accusation de déni scientifique contre ceux qui précisément doutent, en dépit de tous les acquis de l’épistémologie en matière heuristique. Laissons le dernier mot au plus grand d’entre nous autres, microbiologistes et biochimistes, Louis Pasteur (cité par Latour) : « Dans les sciences expérimentales, on a toujours tort de ne pas douter alors que les faits n’obligent pas à l’affirmation ». 
http://www.bruno-latour.fr/node/276

    4) Revenons à la question relative à la toxicité de l’HCQ et plus actuellement de l’ivermectine. Quels sont vos arguments permettant d’affirmer que ces substances ne présentent pas de dangers majeurs en utilisation thérapeutique ?

    JP.B. – Tout médicament est toxique, et la combinaison entre la dose (ou la concentration sanguine) et la durée de traitement déterminera la survenue d’évènements toxiques (plus la dose et la durée de traitement sont élevés, et plus grands sont les risques toxiques). Il faut donc s’assurer qu’aux doses efficaces et durant la durée de traitement, la toxicité soit la plus faible possible. Les anti-raoultiens mettent en avant des données toxicologiques redoutables, celles obtenues avec de très hautes doses, non pertinentes quant aux dosages thérapeutiques, et bien évidemment mortelles, mais qui doivent être obligatoirement acquises sur les animaux (les test dits de toxicité aigüe ; le but est de préciser les doses mortelles tuant la moitié de l’effectif, DL50, en 24 h ou 48h), ce qui permet aux agences sanitaires de préciser les doses limites en divisant la DL50 par 100 ou 1000.

    L’HCQ est utilisée en indication contre le paludisme et contre certaines maladies auto-immunes telles que le lupus érythémateux systémique (LES) et les affections rhumatoïdes. Avant 2020, donc avant la pandémie de SARS-CoV-2, l’essentiel de la littérature toxicologique concernant l’HCQ avait trait principalement au risque de rétinopathies chez des patients atteints de maladies auto-immunes, et seulement secondairement à sa cardiotoxicité éventuelle. Cette focalisation sur le cœur et la rétine était motivée par le fait que les patients atteints du LES sont sujets aux rétinopathies et aux maladies cardiovasculaires, indépendamment de la prise d’HCQ.

    https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/29948002
    https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/27227346
    Il fallait donc vérifier si la prise d’HCQ chez ces patients ne serait pas un facteur aggravant. Pour la rétine, et chez des patients souffrant du LES, et qui prennent donc l’HCQ quotidiennement, une étude espagnole montrait en 2019 qu’en deçà d’une dose de 5 mg/kg/jour, aucun effet toxique n’était observable quant à la rétine et la macula.

    https://journals.sagepub.com/doi/abs/10.1177/0961203319829826?journalCode=lupa

    Quant au cœur, la combinaison HCQ plus azithromycine (AZI) testée sur des dizaines de milliers de personnes souffrant de maladies auto-immunes n’a déclenché aucune augmentation avérée de l’arythmie cardiaque. Puis une méta-analyse (incorporant et synthétisant les résultats obtenus par 46 études avec tirage au sort) a conclu que l’usage de l’HCQ était sûr, et qu’aucune augmentation significative de risque cardiovasculaire et ophtalmologique n’avait été enregistrée.
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/33832827
Également, sur plusieurs centaines de patients atteints du covid et hospitalisés, l’administration d’HCQ n’a pas révélé de lien avec la nécessité d’intubation ou l’issue fatale, relativement aux patients non traités, alors même que les auteurs de l’étude reconnaissent que les patients traités avec l’HCQ étaient plus sévèrement atteints.

    https://www.nejm.org/doi/full/10.1056/nejmoa2012410

    En réalité, c’est le SARS-CoV-2 lui-même qui cause de graves dommages cardiaques et des arythmies, et cela était su depuis le début de la crise coronavirale.
https://onlinelibrary.wiley.com/doi/full/10.1111/jce.14479https://jamanetwork.com/journals/jamacardiology/fullarticle/2763524
Des médecins chinois ont très rapidement alerté sur le fait que « contrairement aux autres infections à coronavirus, qui provoquent principalement des infections pulmonaires, ce cas d’infection à coronavirus s’est caractérisé par une atteinte cardiaque ».

    https://academic.oup.com/eurheartj/article/42/2/206/5807656

    Et donc des tentatives de traitement à l’HCQ sur des patients en réanimation (déconseillés par le Pr Raoult) ont conclu à la cardiotoxicité de l’HCQ alors qu’il s’agissait des effets du virus. Et là, les médias ont claironné la nouvelle de la cardiotoxicité de l’HCQ sans demander d’essais par tirage au sort (« randomisés », disent les journalistes).
Quant à l’ivermectine, elle est utilisée en tant qu’antiparasitaire (contre la gale et des vers intestinaux).
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/21321478
Sur sa sûreté d’administration, une méta-analyse portant sur 452 études, montrait que jusqu’à une dose égale à 0,4 mg/kg, aucun effet indésirable ou toxique n’était constaté. En traitement chez des enfants contre la gale et le ver intestinal causant la trichocéphalose, elle s’est révélée efficace et sûre.

    https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/31960060
    https://academic.oup.com/cid/article/67/8/1247/4956651?login=true
    https://onlinelibrary.wiley.com/doi/abs/10.1111/bjd.18369

    5) Mais si l’HCQ et l’ivermectine sont à la fois efficaces et non toxiques aux doses indiquées, pourquoi sont-elles autant ostracisées à votre avis ?

    JP.B. — La dévalorisation et l’opprobre jeté sur l’HCQ ont démarré très tôt et au plus haut niveau de l’administration puisque la direction générale de la santé l’a classée substance vénéneuse dès janvier 2020, avant même les premiers foyers infectieux déclarés en France. Puis l’affaire de l’article bidonné du Lancet va permettre au ministère de la santé d’interdire ce médicament. L’interdiction sera maintenue après même que la fraude scientifique aura été éventée, et alors que l’OMS sera, elle, revenue sur sa décision. Mais avant que l’affaire du Lancet ne trucide définitivement les chances de l’HCQ (le 22 mai 2020), un épisode quasi burlesque avait déjà entamé la longévité de l’HCQ : c’est l’affaire de l’aquariophile maladroit mort après avoir ingéré de manière préventive une quantité mortelle de phosphate de chloroquine (23 mars 2020) ce qui n’a strictement rien à voir avec le protocole thérapeutique raoultien. Le ministre Véran participa de l’embrouillamini et exploita le fait divers devant la représentation nationale : « Les cardiologues m’alertent également sur le fait que l’hydroxychloroquine peut entraîner des troubles cardiaques. Aux États-Unis, aujourd’hui, une personne qui en avait utilisé en automédication a été victime d’un arrêt cardiaque qui lui a été fatal ».
    https://www.lemonde.fr/sante/article/2020/03/27/la-surdose-mortelle-a-la-chloroquine-expliquee-en-sept-questions_6034694_165

    Le journaliste qui cite M. Véran ne se demande pas quels cardiologues, et à partir de quelles bases observationnelles et cliniques ces mystérieux cardiologues parleraient. Le ministre se mélange les pinceaux ou les médocs puisque c’est le phosphate de chloroquine et non l’HCQ qui est impliquée dans ce cas d’empoisonnement. Or l’HCQ est utilisée en lieu et place des autres congénères de la famille (phosphate de chloroquine et chloroquine) précisément parce qu’elle est nettement moins toxique que ces dernières et frappée d’innocuité aux doses thérapeutiques.

    La toxicité à très hautes doses des congénères de l’HCQ était déjà connue, ce cas isolé n’apportait donc rien à leur toxicologie. Et pourtant, la propagande déployée allait instrumentaliser ce fait divers et laisser entendre que cette information était neuve, fracassante, et permettait de revenir sur une supposée sûreté de l’usage thérapeutique de l’HCQ avancée par le Pr Raoult puisqu’il était dès lors établi qu’un membre de la famille de l’HCQ était mortel. Conclusion imposée par cette propagande : l’HCQ ne saurait constituer un médicament fiable et sûr. Or, il s’agissait d’un accident provoqué par la bêtise avant toute chose.
    Aujourd’hui, on nous rejoue ce scénario stupide avec l’ivermectine, et la propagande se déchaîne aux États-Unis en prétendant qu’il s’agit d’un médicament à usage vétérinaire exclusif et utilisé chez les chevaux et les vaches (ce surdosage vétérinaire existe bien mais à destination de ces animaux seulement), après qu’un autre nigaud, en Australie cette fois, se soit empoisonné avec une formulation chevaline. L’Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux (FDA) ment copieusement par omission en occultant le fait que l’ivermectine est utilisée contre la gale et certains vers intestinaux chez les humains.

    Le Pr Raoult signalait à juste titre que le paracétamol absorbé en excès était mortel également, et qu’il ne venait néanmoins à l’idée de personne de l’interdire. Le paracétamol (ou acétaminophène) est un hépatotoxique redoutable.
https://www.annualreviews.org/doi/abs/10.1146/annurev.me.35.020184.003045https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/0002934383902401
Le taux de décès par empoisonnement au paracétamol (nombre de morts divisé par le nombre total de suicidés) est de l’ordre de 0,2 à 2 % selon les pays.
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/11210057
Par exemple, aux États-Unis, de 2000 à 2018, il y eut 327 781 hospitalisations pour des suicides par antalgiques et 1 745 morts : le paracétamol à lui seul a contribué pour 48 % de ces hospitalisations et 64,5 % de ces décès.

    https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/32715560

    Alors, quel est donc le vrai problème ? Et bien tout simplement, il s’agit de jeter l’opprobre sur tout médicament ou traitement thérapeutique non protégé par un brevet. Le Plaquenil ne rapporte plus grand chose puisque l’HCQ est tombée dans le domaine public ; idem pour l’AZI et l’ivermectine. L’industrie pharmaceutique désire ardemment répondre à chaque nouvelle maladie ou épidémie par un médicament ou vaccin miracle, breveté et donc rémunérateur pour l’actionnariat. Lors de l’affaire du bacille du charbon envoyé par courrier à des sénateurs et journalistes étatsuniens en 2001, le gouvernement étatsunien a réagi face à ces menaces bioterroristes - et après une propagande médiatique intense et hystérique, semant la panique auprès du public - en décidant de recourir au stockage de tonnes d’un antibiotique. Alors que la pénicilline et la doxycycline étaient efficaces pour tuer le bacille, elles présentaient la faiblesse d’être bon marché, et ce fut la très coûteuse ciprofloxacine de Bayer, protégée par un brevet, qui fut choisie ; le centre de contrôle des maladies (CDC) conseilla de la sorte le gouvernement fédéral. Le gouvernement français emboîta le pas et commanda également cet antibiotique pour un coût considérable. L’éviction des médicaments qui ne sont plus protégés par un brevet, implique donc de crier haro sur les médicaments génériques.

    http://www.michel-lafon.fr/livre/2415-Epidemies_Vrais_dangers_et_fausses_alertes.html

    Quelle est donc la stratégie industrielle : instiller le doute. Donc mettre en avant toutes les études qui ne distinguent pas d’effets bénéfiques du médicament générique, minimiser celles qui montrent l’inverse, en mobilisant tous les professionnels stipendiés qui expliqueront sur les plateaux de télévision et dans les radios que les études ne montrent pas de manière statistiquement significative un effet, et que de nombreuses autres études sont indispensables avant de se prononcer. Les mêmes vont dénigrer les études observationnelles pour exiger celles par tirage au sort ; ils parlent d’essais « randomisés » et les journalistes parisiens reprennent cette formulation euphémisante sans expliquer au public que cela implique de tirer au sort des malades et de les répartir en deux groupes : ceux qui reçoivent le médicament testé et ceux qui reçoivent un placebo, donc de l’eau salée ou sucrée. C’est bien entendu immoral de procéder de la sorte avec des personnes malades risquant de mourir, et c’est la raison pour laquelle Didier Raoult et les médecins de l’IHU de Marseille ont refusé de pratiquer ce tirage au sort. Ils ont refusé de réaliser une expérience scientifique sur des patients infectés et ont fait le choix de soigner. Ils ont préféré une attitude pleine d’humanisme envers leurs semblables, quitte à écorner leur immense prestige scientifique. La société et la nation devraient leur en être reconnaissantes et admiratives.

    Puis, les mêmes personnes liges et autres valets rémunérés de l’industrie propageront une campagne visant à salir ceux qui observent des effets bénéfiques : on les traitera de charlatans, d’agités du bocal, d’être orgueilleux et méprisants, de falsificateurs de données scientifiques, notamment en utilisant leur qualité d’éditeurs de journaux scientifiques pour publier plus facilement leurs articles dans lesdites revues, et de manquements à la déontologie. Toute cette campagne diffamatoire est réalisée avec le tambour des relais médiatiques dominants, tous détenus par des millionnaires dont on peut se demander si les avocats d’affaire n’ont pas judicieusement garni les portefeuilles d’actions de leurs clients avec des actions boursières de Pfizer et consorts (s’ils ne le faisaient pas, ils manqueraient de compétence).
    Cette stratégie est connue et dénoncée depuis longtemps. Ainsi le Dr Mayer Brezis écrivait : « Les industries chimiques, du tabac et de l’alimentation partagent des tactiques similaires [à celles des industries pharmaceutiques] : proclamer des doutes sur les questions de sécurité, acheter des chercheurs, infiltrer les universités, les conseils d’administration, les médias et les agences législatives ».
    https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/18982834

    Ce qui vaut pour les médicaments vaut également pour les composés toxiques produits et libérés dans l’environnement par les industriels. Dans le premier cas, il s’agira de discréditer l’efficacité des médicaments génériques (au moyen des scientifiques à la solde des industriels et des groupes de pression), et dans le second de nier ou de minimiser la dangerosité de leurs merveilles chimiques. Cette stratégie a été abondamment utilisée dans le cas de l’amiante : la connaissance toxicologique de sa cancérogénicité et de l’étiologie des mésothéliomes chez les travailleurs exposés est acquise depuis 1960. Et pourtant, grâce aux agissements des groupes de pression et des scientifiques liges, il faudra attendre 1997 pour qu’elle soit interdite en France. De même, il aura fallu des décennies avant que le tétraéthyl de plomb (TEP), utilisé comme agent antidétonant dans l’essence automobile ne soit interdit malgré la démonstration de sa toxicité pour les humains en 1965 par Clair Patterson. Là également, des scientifiques à la solde des industriels ont produit des études fausses et certains d’entre eux ont même porté plainte contre Herbert Needleman, un autre chercheur qui a contribué à la connaissance sur la toxicité du TEP, mais il a également été attaqué par les avocats des industriels pour malhonnêteté intellectuelle, puis désavoué par les Instituts Nationaux de la Santé, et par sa propre Université, celle de Pittsburgh. Là encore, il s’agissait d’imposer un produit breveté (le TEP), en réalité peu efficace quant à sa qualité d’antidétonant, contre l’utilisation d’un produit beaucoup plus efficace mais peu coûteux qu’était l’éthanol.

    Le problème est bien économique, financier et donc capitaliste. Les industries pharmaceutiques n’ont pas pour vocation de soigner les malades mais d’enrichir leurs actionnaires ; d’ailleurs les vaccins n’iront qu’aux plus riches en vertu de la protection des brevets et des coûts afférents insupportables pour les pays peu fortunés (et le côté immoral du procédé ne choque aucun de nos dirigeants et ne suscite aucune réaction permettant de réguler par amendements le droit des brevets sur les médicaments). Souvent, tout de même, leurs intérêts financiers coïncident avec celui sanitaire des malades, sinon tant pis. Quand le médicament est par trop toxique, on engrange d’abord les bénéfices, et puis on nie pendant des années la toxicité du produit, en utilisant la stratégie que je viens de décrire, c’est-à-dire inonder la littérature médicale d’articles prétendant qu’il n’a pas été possible d’observer une toxicité du médicament, en utilisant le réseau de scientifiques liges stipendiés. Et d’autres scientifiques liges, installés dans les agences sanitaires, fermeront les yeux le plus longtemps possible. La tragédie du Mediator de Servier est exemplaire : ce médicament mortifère ne fut interdit qu’en 2009 par L’AFSSAPS - aujourd’hui rebaptisée ANSM – alors que sa toxicité, ainsi que celle de la famille moléculaire à laquelle il appartient, était bien connue depuis la fin des années 1980.

    https://www.librairiedialogues.fr/livre/1250568-mediator-150-mg-combien-de-morts--irene-frachon-editions-

    Ceci pose deux problèmes fondamentaux.

    D’abord celui des « conflits d’intérêts » dans lesquels sont empêtrés beaucoup de scientifiques et de médecins, mais également les experts des agences de sécurité alimentaire ou du médicament (qui se recrutent parmi les premiers). « Conflit d’intérêts » est une expression importée des pays anglo-saxons et imposée par ce qui est appelé là-bas une attitude « politiquement correcte ». En langue française, on appelle ça de la corruption. Le plus stupéfiant est que cela soit légal.

    Ensuite celui du financement de la recherche publique, lequel explique en partie le problème des « conflits d’intérêts ». En effet, la loi d’autonomie des Universités ou loi Pécresse, a instauré en 2007 une paupérisation accrue des Universités et des laboratoires de recherche publics. Les crédits récurrents qui étaient alloués chaque année par les institutions aux équipes ont disparus. Il faut maintenant en passer par l’Agence nationale de la recherche (ANR), qui satisfait au plus 10 % des demandes. Concrètement, les chercheurs doivent répondre à un appel d’offre – il s’agit bien d’un concours et donc d’une mise en concurrence des équipes françaises entre elles – et rédiger un copieux dossier scientifique, et prévoir le budget total pour des recherches non encore effectuées et prévisionnelles (cela prend bien deux mois car il faut mobiliser d’autres équipes autour du projet). L’institution nous recommande instamment d’avoir un partenaire industriel ou privé. Si l’ANR n’adoube pas leur projet, les chercheurs n’ont plus comme solutions que l’Europe (mais c’est encore bien plus sélectif), les régions (mais pour des projets très ponctuels, appliqués, et peu financés), et enfin « les acteurs privés ». Comme le disait André Picot, toxicologue, dans ce livre : « Pour nous, au CNRS, mais aussi à l’Université, la situation n’a jamais été aussi catastrophique… On n’a plus d’argent et c’est la ‘prostitution généralisée’ ».
    https://www.editionsladecouverte.fr/silence_on_intoxique-9782707146380

    6) Vous évoquez le problème de l’évaluation des risques par les agences et celui des « conflits d’intérêts » qui mineraient ces institutions. Pourriez-vous nous donner des exemples et précisez selon vous la manière d’y remédier ?

    JP.B. – Le scandale du Vioxx de Merck est maintenant oublié. Le Vioxx était un médicament anti-inflammatoire censé être un vrai miracle pour les patients souffrant d’arthrose. Autorisé en 1999, il apparaît rapidement qu’il provoque des accidents cardiovasculaires et un article est publié relatant ses dangers en 2001 dans le Journal of The American Medical Association (JAMA) par l’équipe du Dr Eric Topol.
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/15641522
La FDA ne bouge pas, et en France L’AFSSAPS reprend même l’argumentaire lénifiant de Merck (toute l’histoire est racontée : https://halldulivre.com/livre/9782753300132-au-nom-de-la-science-souccar-goliszek). Merck tente d’acheter le silence du Dr Topol qui refuse. Dans les années qui suivent, d’autres publications mettent en cause le Vioxx et l’associe à une augmentation dramatique des infarctus chez les patients, mais ni l’EMA ni l’AFSSAPS ne demanderont le retrait de l’autorisation de mise sur le marché. C’est finalement Merck qui décide de le retirer du marché malgré la décision de la FDA en faveur du maintien, et au grand dépit du ministre de la santé français. L’AFSSAPS déclarera, après le retrait du Vioxx par Merck, assumer totalement la décision de n’avoir pas retiré du marché ce médicament.

    En 2002, la Direction générale de la santé saisit l’Agence française de sécurité sanitaire environnementale (AFSSE) concernant les risques sanitaires de la téléphonie mobile.
https://www.editionsladecouverte.fr/silence_on_intoxique-9782707146380
Un groupe de travail est créé sous la direction de Bernard Veyret (Université de Bordeaux), Denis Zmirou (AFSSE) et René de Sèze (INERIS, Institut national de l’environnement industriel et des risques). Très curieusement, des spécialistes incontestés dans ce domaine sont écartés, et qui avaient publiés des travaux sur les perturbations bioélectromagnétiques (Pierre Aubineau, CNRS ; Pierre Le Ruz, société française de radioprotection ; Roger Santini, Institut National des Sciences Appliquées). Mais la veille de la remise du rapport en avril 2003 – qui dédouanera la téléphonie mobile de tout effet sanitaire dommageable – il est dévoilé que les trois compères étaient en contrat publicitaire avec l’entreprise Orange, et qu’ils avaient publié une plaquette publicitaire dans laquelle ils se montraient rassurants, alors même qu’ils avaient débuté leur mission. Le rapport est même en retrait des recommandations écrites par Denis Zmirou en 2001 au ministère de la santé et imposant une distance supérieure à 100 mètres des crèches, écoles et hôpitaux, pour l’implantation d’antennes. Le même osera proclamer, à propos des financements privés des experts : « Cela n’affecte pas l’intégrité des chercheurs : les contrats garantissent une totale indépendance des études lors de leur conduite et de leur interprétation ».

    Comment remédier à cette situation déplorable de nos agences d’expertise sanitaires ? Dans un récent article publié dans Toxicological Research, Christian Vélot, des collègues et moi-même préconisions la création d’une Haute Autorité de l’Expertise composée de parlementaires, de représentants des grands organismes nationaux de recherche, de chercheurs reconnus pour leurs travaux dans le domaine scientifique concerné par la saisine, de juristes qualifiés (en droit du travail, de l’environnement, et de la santé publique), de représentants d’associations, et de représentants des syndicats majeurs. Ces personnalités pourraient être désignées par les commissions parlementaires idoines et le CESE, après réponse à un appel public. Les élus seraient soumis à une enquête visant à s’assurer qu’ils ne sont pas entravés par des « conflits d’intérêts », puis leur désignation finalement adoubée par le Conseil d’État.
    https://link.springer.com/article/10.1007/s43188-020-00075-w

    Enfin, ce que doit comprendre le public c’est que ces agences, l’ANSM et l’EMA, pour le cas des vaccins biotechnologiques actuels, prennent leur décision sur la seule base des documents adressés par les entreprises demandeuses de l’autorisation de mise sur le marché. Elles ne procèdent à aucune étude scientifique ni évaluation expérimentale indépendante. Les entreprises demanderesses ont donc toutes les cartes en main, et de plus, en situation d’urgence et sous la pression exercée par la gent politique, deux semaines seulement suffirent pour que les entreprises anglaise et étasuniennes soient adoubées. En revanche l’Union Européenne et la France ont clairement écarté Valneva et son vaccin (Valneva est une société de biotechnologie spécialisée dans les vaccins et produit ceux contre l’encéphalite japonaise et le choléra ; ceux contre le chikungunya et la maladie de Lyme sont en phase III d’essais). Des commentateurs politiques se désolent continuellement que la France, pays de Pasteur, ne soit pas plus enthousiaste pour la vaccination anti-covid. Mais les vaccins biotechnologiques ne sont pas pasteuriens ; en revanche c’est bien le cas du vaccin Valneva qui repose sur une méthodologie traditionnelle, mais éprouvée, dans laquelle le virus atténué ou tué est injecté, et dans ce cas la réponse immunitaire concerne toutes les protéines du virus et non pas une seule, et en conséquence la protection est a priori supérieure. Mais au pays de Pasteur, une entreprise française concevant un vaccin pasteurien a été méprisée sans qu’aucune justification ne soit avancée.

    7) Vous critiquez l’imposition de la solution vaccinale comme seule réponse possible au coronavirus SARS-CoV-2. Mais pourquoi nos dirigeants prendraient-ils une telle orientation si elle n’était pas la plus judicieuse et bénéfique pour notre peuple ?

    JP.B. – Comment expliquer le choix funeste de la vaccination en tant que solution unique ? Comment en est-on arrivé là ? Tout simplement les politiques sont principalement mus par leur désir de réélection, une motivation puissante chez eux, que l’on peut comprendre. Mais leur gros problème réside dans le fait qu’à Sciences Po et à l’ENA, ils n’ont pas été confrontés ni appris à réagir à une pandémie de cet ordre-là. Donc, ils s’en remettent aux médecins, aux médicastres en cour à l’Élysée. Or, beaucoup de ces gens ne sont plus en activité, ils sont retraités et continuent à bénéficier, grâce à leur entregent, de missions, expertises et autres sinécures. Ce déplacement de la gouvernance par les élus du peuple vers celle par les médecins pose un énorme problème car beaucoup d’entre ces médecins sont en « conflit d’intérêts », et il s’agit là d’un euphémisme désignant en fait une corruption morale, et une grave flétrissure déontologique. Ils sont en réalité soudoyés par les industriels. Une partie des chercheurs de l’INSERM et des praticiens hospitaliers susceptibles de faire de la recherche sont en « conflit d’intérêts », c’est-à-dire qu’ils sont à la solde de l’industrie pharmaceutique. Or, c’est à eux que le gouvernement demande conseil. Bien entendu, après l’échec du Remdesivir, néphrotoxique finalement banni par l’OMS, la solution unique qu’ils proposèrent fut la vaccination, et en conséquence il convenait d’éliminer tout autre traitement non protégé par un brevet, et donc peu rémunérateur pour les industriels auxquels ils sont inféodés.

    Parmi nos gouvernants - nous voulons continuer à croire que certains sont de bonne foi tout de même – certains s’imaginent, parce qu’ils y sont poussés et persuadés par les médecins courtisans (ceux du conseil dit scientifique), que la vaccination serait la seule solution. À partir du moment où l’on veut promouvoir la vaccination et la rendre en fin de compte quasiment obligatoire, il faut qu’il n’y ait aucun traitement disponible parce que dans l’éventualité contraire où un traitement serait doté d’une certaine efficacité, la vaccination obligatoire ou à très grande échelle n’aurait plus de sens et serait dénuée de pertinence. Il convenait dès le départ de crier haro sur les traitements et tuer dans l’œuf toute tentative de traiter par voie chimique. Donc, l’HCQ et l’AZI ont été promues au rang de poisons violents, et quant à l’ivermectine, elle est assimilée à un médicament à usage vétérinaire. Ainsi, tout est fait pour qu’il n’y ait aucun traitement susceptible de juguler cette maladie. Reste donc la solution unique vaccinale qui nous est serinée. Or, nous ne nous en sortirons pas par la seule grâce de la vaccination puisque la variante indienne delta se joue du vaccin et rend l’immunité collective inatteignable, la transformant en concept mythique. Il faudra combiner à la fois les traitements et une vaccination pour les rares personnes jeunes mais fragiles et surtout celles âgées puisque plus de 80 % de la mortalité concerne les plus de 70 ans.
https://www.science.org/news/2021/08/grim-warning-israel-vaccination-blunts-does-not-defeat-deltahttps://www.theguardian.com/world/2021/aug/10/delta-variant-renders-herd-immunity-from-covid-mythical

    Le traitement combiné HCQ plus AZI fonctionne, n’en déplaise aux médicastres médiatiques ; le Pr Christian Perronne a apporté suffisamment d’éléments probants puisés dans la littérature scientifique dans son dernier ouvrage. L’ivermectine est également efficace contre le covid et est devenue le traitement préconisé par les autorités médicales de plusieurs pays, par exemple au Pérou et au Brésil et dans certains états de l’Inde fédérale. De nombreuses études et méta-analyses, ignorées (ou passées sous silence par) des journalistes, appuient sa pertinence thérapeutique contre le covid.

    [https://blogs.mediapart.fr/laurent-mucchielli/blog/300921/crise-coronavirale-entretien-1-avec-le-toxicologue-jean-paul-bourdineaud](https://blogs.mediapart.fr/laurent-mucchielli/blog/300921/crise-coronavirale-entretien-1-avec-le-toxicologue-jean-paul-bourdin

    --
    https://www.francesoir.fr/opinions-tribunes/etat-du-kerala-inde-vaccination-et-contamination
    https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/34145166
    https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/33278625
    https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/34418758
    https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0006291X20319598
    https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/33389725
    https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/33293006
    https://journals.lww.com/americantherapeutics/fulltext/2021/06000/review_of_the_emerging_evidence_demonstrating_the.4.aspx
    https://onlinelibrary.wiley.com/doi/abs/10.1111/bjd.18369
    https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/34491955
    https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/32736876
    https://journal.chestnet.org/article/S0012-3692(20)34898-4/fulltext
    https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2052297521000883
    --

  • Eric Topol sur Twitter : “Just published NEJM Breakthrough infections in health care workers before and during the #Delta wave mRNA Vaccine effectiveness vs symptomatic infections dropped from 94% to 66% [95% CI 49,77]” / Twitter
    https://twitter.com/EricTopol/status/1433172826819813376

    Remember the primary endpoint of the clinical trials for covid vaccines was reduction in symptomatic infections. That’s what this is about.

    It is NOT about protection from hospitalization or deaths, which is still well preserved by these vaccines at 6 months + Delta

    Source;

    Resurgence of #SARS-CoV-2 Infection in a Highly Vaccinated Health System Workforce | NEJM
    https://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMc2112981

    #vaccination #vaccins

  • Je ramèneici un fil hyper complet et pratique de Nicolas Bonneel, chercheur CNRS, qui n’en peut plus des apprentis charlatants ! 👇

    Une maitre de conf de mon domaine, l’informatique graphique, siège au conseil scientifique d’un gros organe de désinformation #covid : #reinfocovid.
    Parmi leurs dernières bêtises sur la pharmacovigilance : « tout ce qu’on va lire par la suite relève d’une présomption de causalité » 1/X

    puis « 170 [évènts graves après vaccination Astrazeneca] ont conduit à la mort [en 1 mois en France selon l’ANSM] », puis 761 pour Pfizer, 7 pour Janssen et 44 pour Moderna. Reinfocovid en déduit, avec les données européennes (23k décès en Europe), une létalité réelle de 0.1% 2/X

    après un x10 pour prendre en compte la sous-déclaration. Cela ferait environ 36k morts en France. Avec ce même calcul, on obtiendrait 1.4% d’effets indésirables graves.
    Bref, la pharmacovigilance implique-t-elle, même approximativement, une causalité ? 3/X

    Selon eux : « Les vaccins covid-19 sont les seules substances pour lesquels les effets indésirables sont remis en cause ». Mais en vrai ca ne serait pas le cas. Leur argument ? On le voit ci-après : « On est la marmotte qui mange du chocolat ». 4/X

    Est-ce vrai ? Allez juste sur le site en question : https://www.adrreports.eu/fr/index.html Vous y verrez-la notice ci-après en première page qui concerne bien toutes les substances et n’est pas spécifique aux vaccins covid-19. Mensonge numéro 1. 5/X

    On notera même la notice de rétractation d’un papier MDPI vaccines qui fait la même erreur de prendre les données de pharmacovigilance pour de la causalité : https://www.mdpi.com/2076-393X/9/7/729/htm
    6/X

    Les chiffres restent-ils plausibles ? Il y a en France 3.5 millions de vaccinés de + de 80 ans. Dans cette tranche d’âge, 10% de cette population est morte en 2020, avant les vaccins. Donc chaque jour qui passe, une personne de cette tranche d’âge a 0.027% de risque de décès 7/X

    y compris le jour d’une injection. C’est peu. Mais x3.5 millions cela fera 930 pers. de 80+ ans qui mourront le jour d’une injection. Plus généralnt, ci-après la population vaccinée par tranche d’âge, ainsi que le nb moyen de décès quotidien attendu parmi ces vaccinés 1 dose. 8/X

    Au total, 1584 devraient mourir le jour de leur 1ère injection. Le double si on compte 2 injections. Encore 7x ca si on considère une semaine entre l’injection et le décès comme suspecte. Encore 4x si finalement on prend 1 mois. Faire grosso modo x10 pour le chiffre européen. 9/X

    Beaucoup moins si on considère une étude clinique dont la distribution des âges ne correspond pas à la distribution des personnes vaccinées actuellement (principalement âgées). Aussi il s’agit des chiffres de 2020 qui incluent une importante mortalité covid, sans vaccins. 10/X

    Elle annonce par la suite : « une mort subite c’est une mort où on injecte et on meurt quelques minutes après ».Non, on peut faire des morts subites plusieurs jours après. La base adrreports qu’ils utilisent inclut d’ailleurs des morts subites 8 j après : https://twitter.com/nbonneel/status/1426742607586205696
    11/X

    Bon, pas convaincu ? On peut reprendre les données de phase 2 et 3 des différents vaccins.

    – Pour Moderna c’est ici : https://www.nejm.org/doi/full/10.1056/nejmoa2035389 : 15k vaccinés, 15k placebo, suivi médian de 2 mois. 2 morts vaccinés non liés au vaccin (dont 1 suicide), 3 morts avec le placebo. 12/X

    – Pfizer : https://www.nejm.org/doi/full/10.1056/nejmoa2034577 : 22k vacc, 22k placebo, suivi médian de 2 mois. 2 morts vaccinés non liés au vac, 4 avec placebo.

    – Astrazeneca : https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0140673620324661 : 24k vacc ; le suivi rapporte sur 6k vacc+6k placebo. 1 mort vacciné non lié au vac, 3 avec placebo. 13/X

    – Janssen : https://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMoa2101544 : 20k vacc, 20k placebo. 3 morts vaccinés non liés au vac, 16 morts placebo.

    Vous voyez 0.1% de létalité sur 63k vaccinés ? Les essais contrôlés ils ont pas l’air de connaitre. Mais je sens poindre le « mais ce sont des études de BigPharma ! » 14/X

    Allons ailleurs :

    –Thompson et al. https://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMoa2107058 3179 vacc (Pfizer 67%+Moderna 33%),796 non vacc. Suivi médian 69j. 0 mort

    –Kadali et al. https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1201971221003581 803 Pfizer+442 Moderna :"no reports of anaphylaxis or death due to the BNT162b2" (Moderna on sait pas), 2 hospit

    – García-Grimshaw et al. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC8213977 . 704k vaccinés 1 dose (Pfizer). 33 effets indésirables sérieux (donc pas 1.4%, plutôt 0.005%), 0 morts parmi les 17 effets indésirables neurologiques qu’étudie ce papier (pas d’info sur les autres). 16/X

    –Modenese.. https://www.mdpi.com/2076-393X/9/6/652/pdf 74 Pfizer,"No severe adverse effects were observed"

    –Menni.. https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1473309921002243 « Systemic and local side-effects after BNT162b2 and ChAdOx1 nCoV-19 vaccination occur at frequencies lower than reported in phase 3 trials » (self-report) 17/X

    Je vous laisse aussi 2 calculateurs de balance benefice-risque des vaccins covid en fonction de divers paramètres (age, vaccin, sexe,...) :
    https://cress-umr1153.fr/covid_vaccines
    et
    https://www.mediapart.fr/journal/france/120521/vaccins-covid-calculez-votre-balance-benefice-risque-personnelle
    18/X

    En quoi ces propos anxiogènes et manifestement faux sur les vaccins sont un problème ?
    –> https://twitter.com/nathanpsmad/status/1427632731106721792
    –> https://twitter.com/ecsdmed/status/1427569867218116630
    –> https://twitter.com/Sonic_urticant/status/1427016665099902978

    Jamais ils ne mentionneront les séquelles post-réa ni les covid longs qui peuvent être lourdement handicapants. 19/X

    Pour finir avec les discours nauséabonds de reinfocovid : « Le covid tue des personnes âgées [90 ans et +] malheureusement qui auraient dû peut-être mourir 2 années avant ». A 90 ans un H a 4 ans à vivre et une F 5 ans. Personne n’aurait dû mourir avant. https://www.viager-rentable.com/esperance-de-vie-statistique-calcul-viager 20/X

    Et qlq sources qui rappellent que :

    –la pharmacovigilance ne donne pas de causalités : https://twitter.com/arikouts/status/1414945493810024452

    –ce n’est pas un vaccin expérimental : https://twitter.com/OSS117_Helsinki/status/1414442331806253056

    –rien n’indique que l’ivermectine https://www.cochrane.org/fr/CD015017/HAEMATOL_livermectine-dans-la-prevention-et-le-traitement-de-la-covid-19 ni l’HCQ https://www.cochranelibrary.com/cdsr/doi/10.1002/14651858.CD013587.pub2/full marchent. 21/X

    –que les covid longs sont un problème https://twitter.com/T_Fiolet/status/1411770809077669891 et https://nature.com/articles/s41598-021-95565-8

    –qu’on a du recul sur ce genre de vaccins : https://twitter.com/OSS117_Helsinki/status/1416806466091208704

    –une vizu de la mortalité par age https://twitter.com/DDupagne/status/1426796586609295361

    –les vaccins n’ont pas de graphene https://twitter.com/MatSciMatt/status/1414018907900366858 22/22

    @mentions@Sonic_urticant @lonnibesancon @OSS117_Helsinki @arikouts @AlexSamTG @HerbelPhilippe @lionel_case @BioHospitalix et +. Et si vous connaissez d’autres gros RCT impliquant les vaccins et faisant un suivi de la mortalité, n’hésitez pas !

    Source : https://twitter.com/nbonneel/status/1428187385871933441
    Formart reader : https://threadreaderapp.com/thread/1428187385871933441

    Désolée pour la mise en forme, les quelques liens coupés et l’absence d’illustration, mais sur smartphone c’est une plaie, j’arrangerai ça quand je serai sur ordi si je vois que ça tourne... //edit :mis à jour avec liens & images !

  • #SARS-CoV-2 #Variants and Vaccines | NEJM
    https://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMsr2105280

    Given the emergence of immunity-evading variants even before vaccines were broadly deployed, it is hard to implicate vaccines or vaccine deployment strategies as the major drivers of immune evasion.

    However, prolonged viral replication in the presence of partial immunity in immunocompromised persons or circumstances in which rapid transmission of high titers of virus occurs (e.g., crowded living conditions23) could have contributed to the development of variants that can at least partially escape human immune responses. The use of antibody-based treatments (e.g., monoclonal antibodies or convalescent plasma) in circumstances in which they are of limited or undemonstrated efficacy may further contribute to the evolution of variants of concern that could evade not only these but also other antibody responses.24 Partially effective interventions may therefore encourage viral evolution. In addition, the larger the number of infected persons, the greater the chance that new variants of concern will arise. Hence, effective public health strategies such as social distancing, the use of masks, and the targeted use of effective vaccines that reduce both infection and transmission can help to limit viral evolution. Limiting transmission in the general population is extremely important for slowing the emergence of additional variants of concern.

    […]

    So far, there is no good evidence that currently identified variants of concern evade the most important vaccine effect — that of prevention of severe disease. describes key properties of and mutations in five selected variants. The fact that a few key amino acids in the spike protein have changed independently in variants identified in various parts of the world indicates that these are convergent changes and suggests that vaccines that incorporate these selected residues could cover several variants.

    #vaccins

  • "VACCINATION CRIMINELLE"
    Une mortalité inédite (extraits)

    La pharmacovigilance des vaccins anti-covid est déniée car elle menace l’idéologie de la vaccination intégrale portée par les industries pharmaceutiques, les gouvernements et les principaux médias. Cette vaccination de masse conduit pourtant à une mortalité inédite dans l’histoire de la médecine moderne. Il y a urgence à la suspendre pour évaluer la balance bénéfice/risque au cas par cas.
    (...) Aux États-Unis, en 6 mois, la vaccination anti-covid a tué 5 fois plus de personnes que la vaccination anti-grippe en 30 ans. Ceci confirme d’une autre façon encore que nous sommes bien en présence de vaccins d’un nouveau genre, dont la dangerosité est inédite. 
    (...) La question des effets indésirables graves des vaccins anti-covid fait l’objet d’un déni et d’un silence proprement scandaleux de la part du gouvernement et des principales agences sanitaires (Agence nationale de sécurité du médicament, Haute autorité de santé, Haut conseil de santé publique, etc.). Tout se passe comme s’il s’agissait d’un véritable tabou, en France comme dans la plupart des autres pays occidentaux. L’importance de ces effets apporte en effet une contradiction trop flagrante et dévastatrice pour l’idéologie de la vaccination intégrale qui guide des gouvernements ayant choisi de s’abandonner dans les bras de l’industrie pharmaceutique. Cette dernière est en effet au cœur de toute la gestion d’une épidémie qui constitue pour elle une aubaine inédite dans l’histoire : quel produit commercial breveté a pour marché potentiel la totalité de l’humanité, renouvelable chaque année qui plus est ? Patrons et actionnaires de ces firmes pharmaceutiques et biotechnologiques sont en train de devenir immensément riches.
https://www.alternatives-economiques.fr/covid-19-tres-chers-vaccins/00099304
    Au vu de la façon (dans l’urgence, pour générer un maximum de profits) dont ces industries ont travaillé, notamment aux Etats-Unis et en Angleterre, pour mettre au point ces nouveaux vaccins génétiques (ADN ou ARN), on pouvait ainsi dès le départ redouter que ces produits ne soient pas de très bonne qualité. Mais la réalité dépasse ces craintes et montre que ces vaccins ont davantage d’effets indésirables plus ou moins graves qu’aucun autre avant eux. Nous avons vu ainsi qu’aux Pays-Bas l’on parvient à un taux de 2,7 morts pour 100 000 vaccinés (16,5 millions de vaccinés, 448 morts). En France et aux Etats-Unis, ce taux monte à environ 3,7 morts pour 100 000 vaccinés. Et en Grande-Bretagne, ce taux grimpe même à 4,3 morts pour 100 000 vaccinés, très probablement en raison de la prépondérance du vaccin AstraZeneca que l’on sait depuis le mois de mars 2021 (https://www.sudouest.fr/sante/coronavirus/vaccin/vaccin-astrazeneca-les-pays-bas-suspendent-a-leur-tour-son-utilisation-1672) être le plus dangereux des quatre vaccins couramment utilisés en Occident (en particulier du fait des nombreuses thromboses qu’il provoque et qui commencent à être documentées dans la littérature scientifique médicale, ce qui n’est guère surprenant lorsque l’on connaît les conditions dans lesquelles il a été fabriqué en Chine.
https://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMoa2104840https://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMoa2104882https://www.nytimes.com/2020/12/07/business/china-vaccine-astrazeneca.html
    Au passage, nous avons également signalé que ce fut le premier vaccin administré en France, dès février 2021, aux professionnels de santé. De là une des raisons rationnelles probables de la grande réticence à la vaccination anti-covid que manifestent une partie d’entre eux.
    Cette mortalité vaccinale (qui n’est que la pointe émergée de l’iceberg des effets indésirables graves) est donc inédite, elle est particulièrement grave et sa dissimulation l’est plus encore. Soyons clair : dissimuler d’une façon ou d’une autre un tel danger est tout simplement criminel vis-à-vis de la population. Même réduite à ses plus élémentaires principes de déontologie (primum non nocere), l’approche de cette question en termes de santé publique devrait conduire à suspendre d’urgence la campagne vaccinale, à étudier beaucoup plus en détail les données de cette pharmacovigilance (en particulier selon les classes d’âge et en fonction des différents facteurs de risque) et, au terme d’une analyse bénéfices/risques méticuleuse, à déterminer à quelles catégories bien précises de la population il est possible de proposer la vaccination sans risque que les effets indésirables graves soient plus nombreux que les formes graves de la Covid dont elle sensée les protéger. Tout autre approche ne relève pas de la santé publique mais de postures idéologiques ou d’un marketing commercial. Et l’histoire a déjà montré (sur le tabac, sur les pesticides, sur la pollution aux hydrocarbures, etc.) que ces postures et ce marketing étaient responsables de véritables crimes contre les populations civiles. Que ces crimes soient commis au nom du Bien ou au nom de la Santé ne devrait en aucun cas aveugler sur leur réalité et leur nature. Toutes celles et ceux qui s’y adonnent pourront être désormais considérés comme complices de cette nouvelle mortalité vaccinale inédite dans l’histoire de la médecine.
    Laurent MUCCHIELLI (sociologue, directeur de recherche au CNRS), Hélène BANOUN (pharmacien biologiste, PhD, ancienne chargée de recherches à l’INSERM), Emmanuelle DARLES (maîtresse de conférences en informatique à Aix-Marseille Université), Éric MENAT (docteur en médecine, médecin généraliste), Vincent PAVAN (maître de conférences en mathématique à Aix-Marseille Université) & Amine UMLIL (pharmacien des hôpitaux, praticien hospitalier, unité de « pharmacovigilance/CTIAP (centre territorial d’information indépendante et d’avis pharmaceutiques)/Coordination des vigilances sanitaires » du Centre hospitalier de Cholet).
    https://blogs.mediapart.fr/laurent-mucchielli/blog/300721/la-vaccination-covid-l-epreuve-des-faits-2eme-partie-une-mortalite-i
    VIDÉO DE L’INTERVIEW

https://youtu.be/4rvM-9sguJk

  • #Covid-19 Breakthrough Infections in Vaccinated Health Care Workers | NEJM
    https://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMoa2109072

    La constatation importante est la corrélation avec le titre d’#anticorps neutralisant ; si c’est confirmé une troisième dose ne serait nécessaire* qu’en-dessous d’une valeur seuil qui resterait à définir.

    (* d’autant plus nécessaire que 19% des infectés ont quand même eu des symptômes persistant)

    Neutralizing antibody titers in case patients during the peri-infection period were lower than those in matched uninfected controls (case-to-control ratio, 0.361; 95% confidence interval, 0.165 to 0.787). Higher peri-infection neutralizing antibody titers were associated with lower infectivity (higher Ct values). Most breakthrough cases were mild or asymptomatic, although 19% had persistent symptoms (>6 weeks).

    #vaccination #immunité

  • Household Transmission of #SARS-CoV-2 from Children and Adolescents | NEJM
    https://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMc2031915

    (Étude prolongeant la suivante :
    Coronavirus : des centaines d’enfants américains infectés en colonie de vacances
    https://seenthis.net/messages/870068)

    Les #enfants sont bien contagieux

    This retrospective study showed that the efficient transmission of SARS-CoV-2 from school-age children and adolescents to household members led to the hospitalization of adults with secondary cases of Covid-19. In households in which transmission occurred, half the household contacts were infected. The secondary attack rates in this study were probably underestimates because test results were reported by the patients themselves and testing was voluntary. In addition, a third of the index patients returned home from camp after the onset of symptoms, when they were presumably not as infectious as they were before and during the onset of symptoms,5 and two thirds adopted physical distancing because of a known exposure at camp; both of these factors probably reduced the transmission of SARS-CoV-2 in the household. When feasible, children and adolescents with a known exposure to SARS-CoV-2 or a diagnosis of #Covid-19 should remain at home and maintain physical distance from household members.

    #contagiosité