Le Figaro - International : Le premier ministre syrien fait dfection

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  • Syrie : Riad Hijab, un bouffon du roi - Madaniya
    http://www.madaniya.info/2016/04/01/syrie-riad-hijab-bouffon-roi

    Férocement, René Naba exécute quelques experts sur la #Syrie...

    Les bédouins pétrodollarisés, c’est bien connu, dans leur art ancestral du marchandage, sont passés maîtres. Prix d’ami, la nuitée au « Président Wilson » a été facturée à 750 francs suisses, majorée d’un supplément forfait nourriture de 300 francs par jour, soit la journée à 1.000 FS par négociateur. Sans compter les frais annexes des nombreuses et onéreuses prestations annexes (affectation de salles de réunion et de salon pour les conférences de presse), les limousines pour le déplacement de ces augustes personnes et leur protection rapprochée.

    Soit pour un séjour d’une semaine, une note de 1,6 millions de FS. De quoi faire bombance et compenser avantageusement le dénuement de millions de Syriens dispersés à travers le monde du fait de leur cupidité et de leur inconsistance intellectuelle et morale.

    Foin de transparence : Fastes et apparats en apparence mais coups bas en coulisses et bagarre de chiffonniers : Le Qatar, ombre falote de la Turquie, boudant la conférence, l’Arabe saoudite a mis à contribution les Émirats Arabes Unis pour s’acquitter de la quote-part du Qatar.

    La révolution syrienne ne souffre pas d’intendance, mais d’incompétence. La révolution syrienne passera dans les annales comme l’unique révolution au Monde faite en costume cravates et cartes de crédits, sous parrainage royal. Et les pétromonarchies comme les plus gros donateurs de la destruction de la Syrie, un « pays du champ de bataille », de la dispersion de sa population et la mise en coupe réglée du pays sous l’autorité djihadiste.
    Le surréalisme journalistique du graphomane du quotidien Libération

    La vassalisation de la pensée journalistique est telle que nul au sein de la corporation des plumitifs n’a fait part de son étonnement que le choix d’une délégation devant négocier l’avenir de la Syrie ait été confiée à un des principaux belligérants, par ailleurs le plus rétrograde protagoniste du conflit.

    Ils s’emploieront au contraire à valoriser le choix du chef des négociateurs.

    Ainsi un graphomane de la presse française, en quête désespérée d’une posture d’oracle, mais nullement inspiré, gratifiera le bouffon du Roi du qualificatif de « leader de taille pour l’opposition syrienne ». Prudent toutefois, il s’abstiendra de préciser la dimension de la taille : XXXXXXL ou sss, extra-large ou very very very small, de dimension planétaire ou minus vulgum pecus. ’Cf à ce propos, article de Jean-Pierre Perrin – 2 février 2016 : http://www.liberation.fr/planete/2016/02/02/riad-hijab-un-leader-de-taille-pour-l-opposition-syrienne_1430650)

    () Coutumier du fait, il se distinguera peu de temps auparavant par des divagations sur la disgrâce du chef des services de renseignements syriens, le général Ali Mamlouk, l’homme qui n’a cessé de sillonner le Moyen-Orient, en sa qualité d’émissaire de son président, Bachar Al Assad, à la rencontre des décideurs régionaux, que cela soit l’égyptien Abdel Fattah Sissi, ou le propre fils du Roi d’Arabie, le Prince Mohammad Ben Salmane, voire le sultan d’Oman, ainsi que l’un des maîtres du jeu, le russe Vladimir Poutine. (Cf à ce propos, article de Jean Pierre Perrin : http://www.liberation.fr/planete/2015/05/11/damas-la-chute-de-mamlouk-patron-des-services-secrets_1307029)

    (...) Dans le même registre, Jean Pierre Filiu, ancien scribe des affaires arabes au cabinet du premier ministre socialiste Lionel Jospin à Matignon (19997-2002), et columnist -calomniateur ?- actif au quotidien Libération. Cet ancien résident français à Damas, curieuse coïncidence, à l’instar des cerbères islamophilistes François Burqa Burgat et Ignace Leverrier (Le Monde) sera propulsé par le tandem socialiste François Hollande-Laurent Fabius au poste prestigieux d’enseignant à l’Institut des Études Politiques de Paris.

    En état de lévitation, il fera de la guerre de Syrie sa « Guerre d’Espagne », confondant hâtivement les combattants de la liberté des « brigades internationales » et les éradicateurs obscurantistes de la Légion islamique. Mourir pour l’idéal républicain faisait sens ; détruire Palmyre, un contre sens.

    Mieux, il saturera les ondes de ses sornettes. Des affirmations péremptoires qui valent leur pesant de claquettes de paso doble et de fandango.

    Ainsi dans l’émission 28 minutes Arte Lundi 29 Juin 2015, Jean Pierre Filiu lâche son oukaze : « Il ne faut pas dire État islamique, car cela équivaudrait à le reconnaître comme État », coupe-t-il rageusement ses interlocuteurs, dont Elizabeth Quin, la présentatrice de l’émission « 28 minutes Arte ».

    L’émission était consacrée au premier anniversaire de la proclamation du califat : « Il faut se contenter de le désigner du terme Daech », lâche-t-il sentencieusement.

    Un gros éclat de rire a agité la sphère des locuteurs arabophones aux quatre coins de la planète à l’écoute de l’émission qui a relevé aussitôt cette incongruité en ce que le deux premiers syllabes de Daech, D et A pour « Ad Dawla Al Islamiya fil Irak wa Bilad Al Cham » DA… le D (Dawla) signifie très précisément en arabe « État » et A « Islamique ».

    Le maître de la sociologie du Moyen Orient à Sciences po s’imagine-t-il que seule la reconnaissance en langue française vaut valeur juridique ? Avec des sornettes pareilles, le pseudo universitaire va droit dans le mur en klaxonnant, en se tirant même une balle dans le crâne dans un bel éclat de rire.

    À tous égards, le chemin de Damas initiatique de l’ancien souffre douleur du cabinet socialiste de Lionel Jospin aura été un voyage traumatique, dont les séquelles se reflètent encore de nos jours dans les circonvolutions de sa pensée. Et ceci pourrait expliquer cela et le pire est à venir.

    • Un coup d’Etat a été planifié par les services secrets des pays des « Amis de la Syrie » et organisé en marge d’une réunion officielle de ce groupe à Tunis en février 2012, selon C. Angeli dans le Canard enchaîné du 29.02.12, et ceci afin de « dégommer Bachar » :


      Selon J.L. Izambert dans « 56 » ce plan de coup d’Etat s’est concrétisé avec l’attentat du 18 juillet 2012 qui tua plusieurs personnalités au coeur de l’appareil sécuritaire syrien (Turkmani, Rajha, Chaoukat,...). Couplé avec des combats dans la ville même de Damas - qui ont eu lieu - cet attentat aurait dû tuer Assad et, selon J.L. Izambert, permettre à Ryad Hijab de prendre le pouvoir et d’assurer un gouvernement de transition, selon les voeux des commanditaires.
      Même si sa thèse n’est pas sourcée elle est plausible.
      D’une part c’est juste après cet attentat (2 semaines) que Ryad Hijab s’est enfui de Syrie et alors que certains membre de sa famille se trouvaient déjà en Jordanie depuis quelques jours. D’autre part 2 membres de la famille d’Assad ont été touchés par cet attentat (beau-frère Chaoukat tué et cousin maternel Hafez Makhlouf blessé) ce qui, en l’absence d’indices sérieux, écarte la thèse du complot intérieur reprise dans certains médias. Enfin après l’attentat et la fuite de Hijab, les puissances qui cherchaient à renverser Assad ont fait savoir publiquement et à plusieurs reprises en 2012 et 2013 qu’elles accepteraient un abandon de fonction d’Assad au profit du vice-président ("sunnite") Farouk al-Chareh dans un gouvernement de transition :
      https://fr.sputniknews.com/international/20121008196261573

      Extrait en question du bouquin d’Izambert
      https://books.google.fr/books?id=q6YQCwAAQBAJ&pg=PT128&lpg=PT128&dq=attentat+18+juillet+2012&so

      Voir aussi :
      Le Figaro 06.08.2012 :
      http://www.lefigaro.fr/international/2012/08/06/01003-20120806ARTFIG00463-le-premier-ministre-syrien-fait-defection.php

      Mauvaise journée pour le régime syrien. Lundi, le premier ministre a fait défection et une bombe a frappé le siège de la radiotélévision d’État, en plein cœur de Damas. Le premier ministre, Riad Hijab, est passé en Jordanie dans la nuit de dimanche à lundi, confirmant sa défection dans un communiqué lu par un porte-parole : « J’annonce aujourd’hui que j’abandonne ce régime terroriste et criminel et que je rejoins les rangs de la révolution pour la liberté et la dignité. J’annonce aujourd’hui que je suis un soldat de la sainte révolution. » Il a, par ailleurs, accusé le pouvoir de « génocide ».