• Lille : une militante anti-secte relaxée après avoir été attaquée en diffamation M.D. - 17 Juillet 2018 - france3-regions
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/nord-0/lille/lille-militante-anti-secte-relaxee-apres-avoir-ete-atta

    Présidente d’une association de lutte contre les dérives sectaires (la #CAFES), Charline Delporte a été relaxée ce lundi après avoir été attaquée en diffamation par une association de méditation.

    "Ca va même plus loin qu’une relaxe puisque notre demande de dommage et intérêts a été acceptée", précise Jean-Yves Moyart, l’avocat de la prévenue.

    Charline Delporte va toucher 1 000 euros de la part de l’association, l’Institut #Heartfulness, après qu’elle ait réussi à prouver que la plainte était de mauvaise foi et qu’elle s’appuyait sur des éléments insuffisants.

    Jean-Yves Moyart se dit satisfait de cette condamnation "dissuasive" qui pourrait décourager d’autres sectes de poursuivre sa cliente en justice pour des motifs similaires.

     

    En relation avec une secte
    Le début de l’affaire remonte à septembre dernier, quand la responsable associative reçoit une lettre d’assignation, poursuivie pour "diffamation publique" par un l’Institut Heartfulness, qui organise des ateliers de « #méditation du coeur" à Lille.

    Quelques semaines plus tôt, Charline Delporte avait commencé à se renseigner sur cette association, après que l’une de ses connaissances lui a signalé des agissements étranges. Elle découvre alors que l’Institut Heartfulness est en relation étroite avec la secte "Shri Ram Chandra Mission".

    Cette secte figure sur le rapport parlementaire de la commission d’enquête sur les sectes de 1995 comme l’un des mouvements pouvant "être qualifiés de sectaires", ainsi que sur le dernier rapport de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (#Miviludes).

    Ce dernier rapport indique ainsi : "Grandes promotrices du #développement_personnel inspiré des techniques orientales, des organisations multinationales comme la "méditation transcendantale", Shri Ram Chandra Mission, ou la "Libre université du Samadeva", côtoient des structures créées par des Occidentaux "initiés", mais aussi des individus isolés dont certains bricolent des formations à partir de quelques stages qu’ils ont eux-mêmes suivis."

    La présidente de la CAFFES décide alors d’avertir le propriétaire de la salle où l’Institut Heartfulness organise ses séances et ce dernier suspend immédiatement la location. L’association porte plainte quelques semaines plus tard pour diffamation publique.

    Selon Me Laurent Klein, avocat de l’association, le rapport parlementaire de 1995 n’est plus idoine. "Toutes les personnes qui font du #yoga ne font pas partie d’une secte. A l’époque, c’était nouveau, les gens étaient méfiants. Aujourd’hui, la pratique du yoga s’est étendue, ça n’a plus rien à voir avec ce qu’on pensait que c’était il y a 20 ans", ajoute-t-il.

    L’audience s’était ouverte le 5 juin et le jugement a été rendu ce lundi soir, donnant raison à la militante anti-secte.

    #Lille #religion #femme

  • Damien Castelain, un président tiré à quatre épingles… aux frais du contribuable Jacques Trentesaux - 15 juin 2018 - Médiacité
    https://www.mediacites.fr/lille/enquete-lille/2018/06/15/damien-castelain-un-president-tire-a-quatre-epingles-aux-frais-du-contrib

    Parfums, cartes cadeaux, soins hammam, cravates ou hôtels de luxe : le président de la Métropole de Lille utilise l’argent de la collectivité pour des dépenses personnelles. Révélations sur une sidérante confusion des genres.

    Depuis quelques semaines, la Métropole européenne de Lille (MEL) accueille des visiteurs d’un genre particulier. Les fonctionnaires de l’Agence française anticorruption épluchent patiemment la comptabilité de la collectivité et mènent de nombreux entretiens. Le lundi 11 juin, cela devait être au tour du président Damien Castelain d’être auditionné. Les contrôleurs de l’AFA, qui agissent sans doute dans le cadre d’un contrôle administratif de routine, ont-ils repéré les étranges dépenses de Damien Castelain ? Mediacités s’est livré à un travail de fourmi en se plongeant dans quelques centaines de factures. Certaines montrent clairement que le président prend quelques libertés avec l’argent du contribuable. Entre janvier 2017 et mai 2018, les dépenses litigieuses s’élèvent à plus de 11 000 euros. En voici quelques beaux exemples. 
    Parfums Terre d’Hermès, cartes cadeaux chez Séphora, Boulanger . . . . .

    La suite payante
    #Lille #haut-de-france #damien_castelain #luxe #dégagisme la main dans la #caisse

    • Damien Castelain a-t-il fait payer à la MEL des dépenses personnelles ? France 3HDF - EM - 15 Juin 2018
      https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/nord-0/lille-metropole/damien-castelain-t-il-fait-payer-mel-depenses-personnel

      Le président de la MEL Damien Castelain est épinglé par une enquête du site internet Médiacités. 

      Damien Castelain a-t-il confondu sa carte bleue et celle de la MEL (Métropole Européenne de Lille), dont il est président ? A-t-il confondu ses propres frais avec ses frais de représentation ? Le site internet Médiacités publie ce vendredi une enquête qui l’épingle clairement : « Parfums, cartes cadeaux, soins hammam, cravates ou hôtels de luxe : le président de la Métropole de Lille utilise l’argent de la collectivité pour des dépenses personnelles. Révélations sur une sidérante confusion des genres. »

      Médiacités a consulté les factures du président de la MEL entre janvier 2017 et mai 2018 et y a trouvé des dépenses qui posent question : des cartes-cadeau, des dîners dans des restaurants du Bassin minier le soir en tête-à-tête, quatre nuits en tête-à-tête dans des hôtels de luxe parisiens ou encore 2537 euros en chemises, cravates, chaussures, pantalons, vestes au Printemps...

      Dépenses personnelles ou frais de réprésentation ? 

      Pourquoi ces dépenses ? Quel rapport avec la présidence de la MEL ? #Médiacités répond à cette question : « De très nombreuses dépenses constatées n’ont strictement rien à voir avec l’exercice classique des fonctions d’un élu ». 

      Damien Castelain, qui gagne 5 612,45 euros brut a-t-il cherché à arrondir ses fins de mois en imputant à la MEL des dépenses personnelles ? L’élu a refusé de répondre aux questions de Médiacités.

      Sa conseillère spéciale Constance Tembremande le défend : « S’il y en a bien un qui ne confond pas les choses, c’est lui ! Il n’a même pas voulu que sa fille travaille au centre aéré de Péronne-en-Mélantois, dont il est maire. »

      Damien Castelain a indiqué qu’il réagirait aux révélations de Médiacités ce vendredi soir à 17h, lors du Conseil communautaire.

    • Accusé de dépenses personnelles aux frais de la MEL, Damien Castelain a “la haine” France 3HDF - 15 Juin 2018
      https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/nord-0/lille-metropole/accuse-depenses-personnelles-aux-frais-mel-damien-caste

      Mis en cause dans une enquête du site Médiacités, le président de la Métropole Europénne de Lille (MEL) Damien Castelain a vivement réagi ce vendredi après-midi en séance de conseil communautaire, faisant part d’un "sentiment de haine".


      "J’ai une haine face à ces nouvelles attaques incessantes de Médiacités, avec des insinuations abjectes et infondées. Tant sur le fond sur sur la forme". Le président de la Métropole Européenne de Lille (MEL) a ouvert ce vendredi après-midi le conseil de communauté avec une déclaration personnelle, en réaction à une enquête du site internet Médiacités, qui met en cause Damien Castelain dans l’exercice de ses fonctions.

      "Parfums, cartes cadeaux, soins hammam, cravates ou hôtels de luxe : le président de la Métropole de Lille utilise l’argent de la collectivité pour des dépenses personnelles. Révélations sur une sidérante confusion des genres", peut-on lire en introduction d’article, que le président de la MEL a qualifié vendredi de "nauséabond". 

      Hôtels de luxe, cartes-cadeaux, et prêt-à-porter
      Dans son article, Médiacités évoque "plus de 10 000 euros" de "dépenses litigieuses" entre janvier 2017 et Mai 2018, factures à l’appui. "Parfums Terre d’Hermès, cartes cadeaux chez Séphora, Boulanger ou Jeff de Bruges, prestations « bien être » au Spacium, le centre de spa, soins et hammam de Fâches-Thumesnil… Mis bout à bout, ces menus achats se montent à près de 1 500 euros", écrit Médiacités. Qui évoque des locations lors de week-ends dans des hôtels de luxe parisiens, ou encore 2537 euros d’achats de prêt-à-porter sur la même période.

      "Ces frais de représentations existent. Les chiffres de Médiacités sont faux", a rétorqué M. Castelain ce vendredi après-midi. "En quatre ans, c’est 19 000 euros, 4750 euros par an, 395 euros par mois de frais de représentation du président de la 4e métropole de France" a-t-il précisé, dénonçant "une chasse à l’homme, téléguidée et organisée". Sans toutefois justifier ces dépenses soulignées par le site internet, qui écrit "que le président prend quelques libertés avec l’argent du contribuable".

      "Nous ne répondrons plus à ces médias. Vous êtes ici en pleine transparence, vous avez toutes mes dépenses, toutes mes factures", a conclu le président de la MEL, avant d’être applaudi par l’assemblée.

      "C’est violent !"
      "On ne comprend pas trop pourquoi il monte si vite dans les tours, a réagi de son côté Jacques Trentesaux, rédacteur en chef de Médiacités. C’est violent, j’ai été surpris. Ça lui permet de ne pas répondre sur le fond mais il a bien franchi la ligne rouge. Certains frais de représentation sont légitimes. On a pointé que celles qui sont suspectes. Parce qu’elles ne peuvent pas rentrer dans les dépenses que peut faire un élu. Il est anormal, par exemple, que Damien Castelain, utilise l’argent public pour aller au hammam, payer des médicaments ou des chaussettes. " Et il insiste en réponse directe à Damien Castelain : "Il n’y a aucune chasse à l’homme".

      Médiacités prévoit de publier quelques éléments complémentaires ce lundi.

    • Non, monsieur Castelain, Mediacités ne se livre pas à « une chasse à l’homme » Jacques Trentesaux - 15 juin 2018 - Médiacité
      https://www.mediacites.fr/lille/complement-denquete-lille/2018/06/15/non-monsieur-castelain-mediacites-ne-se-livre-pas-a-une-chasse-a-lhomme

      La publication de notre enquête sur les dépenses personnelles du président de la Métropole a suscité la « haine » et la « révolte » de celui-ci. Qui n’a malheureusement pas répondu sur le fond de nos affirmations.


      La sortie virulente de Damien Castelain contre #Mediacités, en ouverture de la séance plénière du 15 juin 2018, nous conduit à réagir sans tarder. Le président de la Métropole européenne de Lille (MEL) a exprimé toute la « haine » que nous lui inspirons. A ses yeux, l’enquête « nauséabonde » que nous avons publiée ce matin sur ses dépenses, ne sont que « des insinuations abjectes et infondées ». Notre travail ne consisterait qu’en une « chasse à l’homme téléguidée ».

      La technique est éprouvée : l’attaque est la meilleure défense. Et la violence de la réplique évite à Damien Castelain de répondre sur le fond. La presse est manipulée, c’est bien connu. Tout notre travail est balayé d’un revers de manche car il ne s’agirait que d’un coup monté (par qui ?), que d’une volonté d’abattre un élu (dans quel but ?) qui ne ménage ni son temps ni son énergie pour la collectivité. Il avance que, désormais c’est fini, qu’il ne répondra plus aux demandes de Mediacités oubliant au passage qu’il n’a jamais donné suite à nos demandes d’entretien depuis notre lancement à Lille en décembre 2016, pas plus que son Directeur Général des Services. Il a ainsi refusé de s’expliquer en amont de la publication de notre enquête. Dommage…

      Le président de la MEL veut faire croire que les dépenses évoquées par nos soins ne sont que le reflet de frais de représentation classiques – et somme toute modestes – pour le président de la 4e collectivité de France par sa taille. Il ne revient pas sur le type de dépenses pour le moins surprenantes que nous avons découvert après un tri minutieux. Nous n’avons mentionné que 11 000 euros de factures litigieuses entre janvier 2017 et mai 2018, sur un total de frais de représentation bien supérieur. Nous avons donc écarté toutes les factures pouvant se justifier car entrant dans le cadre de ses fonctions. Mais comment prétendre que l’achat de parfums, de soins hammam ou de paires de chaussettes (entre autres dépenses) se justifie ?

      Damien Castelain argue que le système inédit de régie d’avance personnelle, mis en place par ses soins, sert à davantage de transparence. La réalité n’est malheureusement pas aussi simple. Mediacités reviendra lundi sur le fond du dossier avec des pièces complémentaires. A chaud, nous ne pouvons que réaffirmer – avec calme et sans haine – que notre journal n’est téléguidé par personne, que notre mission ne consiste pas à lyncher telle ou telle personnalité mais à mener un travail d’investigation locale sans concession ô combien nécessaire à notre démocratie.

      Nos enquêtes publiées chaque vendredi à Lille (jour traditionnel de conseil métropolitain, n’en déplaise à Damien Castelain) le prouvent. Nos lecteurs, chaque jour plus nombreux, valident le sérieux de notre démarche. En regard, la violence extrême des propos tenus nous déconcerte et nous inquiète. La haine que les politiques entretiennent vis à vis des #journalistes est tout simplement inacceptable dans une démocratie.

  • Lille : rassemblement “pour ne pas oublier” Selom et Matisse, fauchés par un TER en décembre Jeanne Blanquart - france3-regions - 14 Juin 2018
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/nord-0/lille/lille-rassemblement-ne-pas-oublier-selom-matisse-fauche

    Une cinquantaine de personnes se sont réunies, mercredi soir, sur la Grand’place de Lille pour rendre hommage à Selom et Matisse, morts en décembre après avoir été percutés par un TER, à Fives. Ses proches se mobilisent « pour ne pas oublier » les deux garçons, tandis que l’enquête se poursuit. 

    Ce sont des membres de la famille, des proches, quelques anonymes aussi. Mercredi soir, sur la Grand’Place de Lille, une cinquantaine de personnes se sont réunies « pour ne pas oublier » Selom et Matisse, morts en décembre. 

    Le 15 décembre dernier, les deux garçons et leurs amis Aurélien et Ashraf sont percutés par un TER dans le quartier de Fives. Selom et Matisse ne survivront pas. Une enquête est bien entendue ouverte pour comprendre le drame. 

    La question des responsabilités est posée, notamment celle de la police. L’un des rescapés affirme en effet avoir fui un contrôle de police, lassé de se faire contrôler de manière systématique, explique-t-il. « Tout à coup, la police est venue à 6, matraque à la main », précise Aurélien. « Nous, comme on a l’habitude de se faire frapper par eux, on ne voulait pas se faire frapper. On était obligés de partir. »

    Au départ, le Parquet affirme que « personne n’est venu confirmer l’existence d’un tel contrôle », avant de faire marche arrière quelques jours plus tard. Une brigade de la BST se trouvait en effet sur les lieux, après avoir été appelée pour une « altercation ».

    Aujourd’hui, impossible de savoir où en est l’enquête. Fin mars, l’instruction pour recherches des causes de la mort était toujours ouverte. « Le magistrat instructeur a entendu les deux jeunes survivants en qualité de témoins, ainsi que l’une des parties civiles », précisait alors le Parquet de Lille. 

    Une plainte était également déposée par les deux rescapés pour mise en danger de la vie d’autrui, homicide involontaire et non-assistance à personne en danger. 

    « On a vampirisé nos enfants »

    « Je n’ai pas envie qu’on les oublie », soufflait jeudi soir la mère de Selom, Peggy Lereste. Autour d’elle, des grandes banderoles réclamant que la justice soit faite. « On a rencontré le juge en mars mais c’est tout. » 

    Elle tient particulièrement à alerter l’opinion publique car « Selom et Matisse n’avaient pas à mourir dans ces circonstances ». « Ils étaient constamment poursuivis par la police, c’était du pur contrôle au faciès. »

    Autre grief : le traitement médiatique de l’accident. « On a vampirisé nos enfants, on a biaisé l’opinion publique en les présentant comme des gamins déscolarisés, alors qu’ils étaient bons, scolarisés et pas du tout connus des services de police et justice », appuie Peggy Lereste. 

    Un jeune homme l’interrompt. Il a lu les articles et tient à lui apporter son soutien. « Bravo pour votre combat » , dit-il timidement avant de partir. Un combat a priori loin d’être fini. 

    #lille #police #violences #guerre-aux-pauvres #répressions #luttes_sociales #droit_au_logement #urbanisme #répression_policière #violence_policière #Lille #Lille_Fives #médias

  • De Cambrai au Ternois, un pilote photographie les coulées de boue et alerte sur un “désastre”
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/cambrai-au-ternois-pilote-photographie-coulees-boue-ale

    « Nous sommes très peu à être témoin de la réalité et de l’ampleur d’un phénomène très préoccupant. Il est de mon devoir de partager » avance le pilote pour accompagner les photos de champs défigurés par des coulées de boue. « Je parcours le ciel de notre région depuis plus de 25 ans et je n’ai jamais vu un tel désastre ! » Un désastre nouveau qu’il associe à l’évolution des pratiques de l’agriculture.
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    Ces photos, le pilote les a prises en deux vols de trois heures dans le Cambrésis, l’Artois et le Ternois, les 26 et 28 mai après les épisodes orageux. Car les coulées de boue n’ont pas seulement infiltré les maisons à Ramecourt ou ailleurs, elles ont également défiguré les paysages. « Ce sont des étendues immenses qui sont touchées » regrette Philippe Frutier. « On ne peut pas s’en rendre compte à terre. » Les photographies aériennes « permettent de se rendre compte de l’étendue du problème. »

    Les agriculteurs, premières victimes

    Pour autant, le photographe aérien n’accable pas les agriculteurs, qui sont par ailleurs les premières victimes de ce phénomène. « On leur a presque imposé ce mode d’agriculture. »

    « On a tué la terre » ajoute-t-il. « Ce n’est pas moi qui le dis » ajoute-t-il en citant l’agronome Marc Dufumier, l’écologiste Pierre Rabhi et l’ingénieur agronome Claude Bourguignon. 

    « Il est urgent d’agir » clame le pilote, pour qui l’agriculture chimique a épuisé la terre. « On a l’impression que la terre, c’est de la poussière » explique-t-il. « Il n’y a plus de lombrics pour drainer l’eau ». De fait, la terre part à chaque coulée « dans les rivières, dans les fossés, elle bouche l’évacuation d’eau, ce qui risque de provoquer des inondations plus intenses. »

    #Agriculture #Europe #pac #climat #environnement #terres #ecologie #france #climat #dégradation_des_sols #sols #photographie

    • Merci pour le partage. C’est effectivement impressionnant. Je dirai juste que de la terre on voit très bien les coulées de boue et leurs conséquences. Sur certaines routes autour du village dans le Gers, on a eu des m3 de terre sur la route et en aval, bouchant les ruisseaux en bas des vallons. Parfois on a du faire appel à des pelleteuses pour pouvoir recirculer sur les routes... il y avait parfois plus d’un mètre de terre...

    • Ce matin, petite discussion avec l’agriculteur de la ferme où je fais mes courses.

      Dans les champs touchés par les ruissellement des orages, il ne reste rien.
      Par exemple, les plants de pommes de terres ont été déterrés (arrachés) et emportés.

    • Frasnes-lez-Anvaing sauvé des coulées de boue ? Arnaud Montero - 19 Juin 2018 - RTBF
      https://www.rtbf.be/info/regions/hainaut/detail_frasnes-lez-anvaing-sauve-des-coulees-de-boue?id=9950140

      De la boue dans la cave ou dans le salon après un violent orage... Un véritable cauchemar !
      A Frasnes-lez-Anvaing... On pense avoir trouvé enfin la solution !

      Il y a un an, la commune a placé des fascines sur le haut de certains champs agricoles. Des fascines, ce sont des espèces de muret composé de paille. L’idée c’est de retenir la boue. Le bilan après un an est plutôt satisfaisant. « Avant, quand il y avait un temps d’orage, les routes étaient toujours remplies de boue », explique un riverain. « Et jusque maintenant, le système mis en place fonctionne plutôt bien, je pense. »

      L’équivalent de trois camions de terre retenus
      Le système de la fascine est assez simple. C’est une espèce de muret étanche composé de paille qui retient la boue. Baptiste Hottekiet est le directeur du Parc Naturel du pays des collines. Avec son équipe, il a pensé le système de la fascine : « On a probablement réussi à retenir, grâce aux fascines, l’équivalent de trois camions de terre rien que sur ce champ. L’idée c’est qu’on freine le mélange eau plus boue en bas de parcelle. Grâce à la fascine, la boue va venir se sédimenter, se déposer et l’eau va percoler horizontalement et passer à travers de la paille. Comme ça ce qui compte c’est de stopper la coulée de boue ».

      Les agriculteurs y trouvent aussi leur compte
      Un système de barrage qui ne peut se réaliser qu’avec l’accord évidemment de l’agriculteur. La fascine vient empiéter une toute petite partie du champ. Ce sont des centimètres carrés en moins pour les récoltes. « C’est un mal pour un bien », défend Paul, agriculteur à Frasnes-lez-Anvaing depuis plus de 50 ans. « Je dirais même que grâce à ce système, on a moins de perte. Car on garde les terres qui ne dévalent plus en bas du village. On garde aussi nos récoltes sur notre champ. Avant, je perdais bien 10 ares de pommes de terre, parce qu’aussi les terres partaient mais l’eau restait, stagnait et faisait pourrir mes récoltes. »

      Un projet de fascines qui concerne uniquement pour le moment Frasnes-Lez-Anvaing mais qui pourrait bien s’étendre aux 12 autres communes de la région du Pays des collines.