De Cambrai au Ternois, un pilote photographie les coulées de boue et alerte sur un “désastre”
▻https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/cambrai-au-ternois-pilote-photographie-coulees-boue-ale
« Nous sommes très peu à être témoin de la réalité et de l’ampleur d’un phénomène très préoccupant. Il est de mon devoir de partager » avance le pilote pour accompagner les photos de champs défigurés par des coulées de boue. « Je parcours le ciel de notre région depuis plus de 25 ans et je n’ai jamais vu un tel désastre ! » Un désastre nouveau qu’il associe à l’évolution des pratiques de l’agriculture.
. . . . .
Ces photos, le pilote les a prises en deux vols de trois heures dans le Cambrésis, l’Artois et le Ternois, les 26 et 28 mai après les épisodes orageux. Car les coulées de boue n’ont pas seulement infiltré les maisons à Ramecourt ou ailleurs, elles ont également défiguré les paysages. « Ce sont des étendues immenses qui sont touchées » regrette Philippe Frutier. « On ne peut pas s’en rendre compte à terre. » Les photographies aériennes « permettent de se rendre compte de l’étendue du problème. »
Les agriculteurs, premières victimes
Pour autant, le photographe aérien n’accable pas les agriculteurs, qui sont par ailleurs les premières victimes de ce phénomène. « On leur a presque imposé ce mode d’agriculture. »
« On a tué la terre » ajoute-t-il. « Ce n’est pas moi qui le dis » ajoute-t-il en citant l’agronome Marc Dufumier, l’écologiste Pierre Rabhi et l’ingénieur agronome Claude Bourguignon.
« Il est urgent d’agir » clame le pilote, pour qui l’agriculture chimique a épuisé la terre. « On a l’impression que la terre, c’est de la poussière » explique-t-il. « Il n’y a plus de lombrics pour drainer l’eau ». De fait, la terre part à chaque coulée « dans les rivières, dans les fossés, elle bouche l’évacuation d’eau, ce qui risque de provoquer des inondations plus intenses. »
#Agriculture #Europe #pac #climat #environnement #terres #ecologie #france #climat #dégradation_des_sols #sols #photographie