Suite à l’épisode Hariri, Riyad tente un comeback politique au Liban

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    Par Paul Khalifeh

    Mais le signal le plus significatif plaidant pour la thèse des ingérences saoudiennes est la démission surprise du chef du cabinet de Saad Hariri, son cousin Nader Hariri. Artisan du rapprochement entre le Premier ministre et Michel Aoun, qui a permis au second d’être élu président de la République et au premier de revenir à la tête du gouvernement, Nader Hariri n’était pas apprécié par l’entourage de MBS.

    Le Premier ministre a également écarté une autre personnalité qui ne jouit pas des faveurs de Riyad : son ministre de l’Intérieur, Nouhad Machnouk, pourtant proche de lui. Hariri a dû recourir à un subterfuge pour se débarrasser de cet encombrant partisan, en décidant d’interdire le cumul entre la députation et le ministère. 

    « Hariri a cédé aux pressions saoudiennes en éloignant de son premier cercle ceux que Riyad n’aime pas », estime Sarkis Abi Zeid.

    Autre signal inquiétant pour ceux qui craignent le retour de l’Arabie au Liban, la visite de Saad Hariri à Riyad, trois jours seulement après avoir été reconduit à la tête du gouvernement. Son séjour, entouré du plus grand secret, a duré cinq jours et peu de détails ont filtré à la presse sur ses rencontres et la teneur des entretiens qu’il a eus dans la capitale saoudienne.

    [...]

    Sarkis Abi Zeid pense, lui, que l’objectif des Saoudiens n’est pas d’empêcher la nomination de ministres du Hezbollah – un but qu’il juge impossible à réaliser. « Ils veulent préserver, au sein de l’exécutif, la présence des FL, qui sont leur plus solide allié au stade actuel », estime l’analyste.

    Écarter le Hezbollah ou protéger les Forces libanaises, il s’agit dans les deux cas d’une ingérence qui marque le retour de l’#Arabie_saoudite au Liban, dans un contexte de montée des tensions régionales avec l’Iran et de recrudescence de l’activité militaire israélienne en Syrie.