Extrait de Où gît votre sourire enfoui ?, de Pedro Costa
▻https://youtube.com/watch?v=VvFsTjOnrhc
#straub
Extrait de Où gît votre sourire enfoui ?, de Pedro Costa
▻https://youtube.com/watch?v=VvFsTjOnrhc
Le cinéaste Jean-Marie Straub est mort
suivi de "Où gît votre sourire enfoui ?" : joyeux et minutieux, l’art de Jean-Marie Straub et Danièle Huillet
Un épisode de « Cinéastes de notre temps » signé par Pedro Costa.
▻https://justpaste.it/839g4
« L’Inconsolable » : autoportrait du cinéaste Jean-Marie Straub en Orphée
▻https://www.lemonde.fr/cinema/article/2012/02/07/l-inconsolable-autoportrait-du-cineaste-jean-marie-straub-en-orphee_1639977_`
D’après Barrès, Pavese et Kafka, quatre courts métrages empreints de tristesse et d’intelligence.
Gilles Deleuze on Straub-Huillet, #cinéma 1987
de nouveau, une référence piquée à @Pr_Logos@piaille.fr
Le cercle de minuit | France 2 | 18/02/1997, extrait
▻https://www.youtube.com/watch?v=MNUPpnS0UoM
Interviewé par Laure Adler, Philippe Quéau, philosophe de l’image, tente d’expliquer ce que le virtuel a de bénéfique. Rapidement, le cinéaste Jean-Marie Straub l’agresse verbalement, l’accusant de détruire les générations futures par sa vision progressiste. Quéau, hors de lui, finit par s’emporter à son tour contre la virulence et la haine de Straub à son égard.
Danièle Huillet
▻https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2006/10/12/daniele-huillet_822770_3382.html
Avec son compagnon, Jean-Marie Straub, elle a incarné le cinéma moderne.
Jean-Marie Straub, refusant de partir en Algérie, sera considéré comme insoumis. Le couple s’installe à Munich au début des années 1960 et réalise le court métrage Machorka Muff en 1962 et Non réconciliés, d’après Heinrich Böll, en 1965. En 1967, Chronique d’Anna Magdalena Bach inaugure une nouvelle manière de montrer la musique. Tourné avec Gustav Leonhardt, celle-ci y est jouée en direct, sans l’artifice du play-back. Ils s’installent ensuite à Rome en 1969 et filment une adaptation de Corneille, Othon. La pièce est jouée sur les restes de la terrasse de Septime Sévère, avec en fond la rumeur entêtante de la circulation automobile de la Rome contemporaine. Le film, rejeté ou adoré, fera figure de manifeste inavoué.
L’ambition des Straub sera désormais toujours de soumettre une oeuvre préexistante à l’enregistrement pur d’une réalité visible et audible. Brecht (Leçons d’histoire en 1972), Schoenberg (Moïse et Aaron en 1974, Du jour au lendemain en 1997), Mallarmé (Toute révolution est un coup de dés en 1978), Pavese (De la nuée à la résistance en 1978), Kafka (Amerika, rapports de classes en 1984), Cézanne (Cézanne en 1989, Une visite au Louvre en 2004).
Le rapport à une oeuvre préexistante que construisent les films de Jean-Marie Straub et Danièle Huillet n’est pas celui de la recherche d’une équivalence cinématographique, mais plutôt celui d’une confrontation des moyens d’expression susceptible de toucher à une perception primaire, sensuelle, d’un spectateur qui irait à la rencontre d’une oeuvre telle que lui offrent les moyens propres du cinéma. Les Straub font partie de la famille des vrais sensualistes.
#non_réconciliés_seule_la_violence_aide_là_où_la_violence_règne.
#TERRAFERMA : L’IMPOSSIBILITÉ D’UNE #ÎLE
▻https://www.lemonde.fr/cinema/article/2012/03/13/terraferma-l-impossibilite-d-une-ile_1656852_3476.html
publié le 13/03/2012 à 14h00
consulté le 03/06/2018
Dix ans après « Respiro », le #cinéaste_italien revient sur cette île sans nom au sud de la Sicile. La communauté des pêcheurs vole en éclats sous les coups de la raréfaction du poisson, de la multiplication des touristes, des naufrages à répétition d’embarcations chargées d’#immigrants. Si le scénario est un peu démonstratif, #Crialese continue de filmer ce lambeau de terre avec amour, le peuplant de personnages presque mythologiques.
Si l’on veut une preuve de l’#impuissance_du_cinéma, on prendra l’exemple du sort des immigrants qui, s’ils ne meurent pas en mer, sont détenus, pourchassés, en tentant d’arriver jusqu’en Europe. Voilà plus de dix ans que les réalisateurs s’en sont emparé et la situation n’a guère changé, à moins que l’accoutumance soit un changement.
Le film d’Emanuele Crialese raconte le sort d’une Africaine échouée sur #Lampedusa, une île au sud de la #Sicile. « Terraferma » met en scène Ernesto, un vieux pêcheur aidé par son petit-fils Filippo depuis la disparition de son fils en mer. La mère de Filippo, Giulietta, ne rêve que d’une chose : quitter l’île. Le pêcheur et son petit-fils, malgré l’interdiction des garde-côtes, recueillent des naufragés clandestins et cachent chez eux une femme enceinte et son petit garçon. Par souci moral plus que politique, le point de vue des insulaires s’efface alors et le récit se concentre sur le sort de cette femme.
Mon commentaire sur cet article :
Ce film est-il la preuve, comme l’article nous l’apprend, de « l’impossibilité du cinéma » ? En vérité, Crialese ne cherche pas à apporter ou à imposer des solutions à ce que l’on appelle en Italie la « crise des migrants » : il ne fait qu’entamer une réflexion, non seulement sur la nécessité morale de porter secours aux personnes en danger, sur la tragique condition des immigrants qui, il faut en prendre conscience, risquent leur vie pour rejoindre l’Europe, mais également sur les difficultés rencontrées par cette famille qui se heurte à la loi en voulant aider des clandestins. En effet, la question d’une aide individuelle est épineuse : en effet, sur ce point, les « principes moraux » peuvent entrer en contradiction (c’est souvent le cas) avec la nécessité de la loi, car il est évident qu’un état ne peut se permettre d’accueillir tous les migrants qui débarquent sur le territoire, et encore plus en Italie. D’où la nécessité d’agir directement dans les pays d’où viennent ces migrants afin d’améliorer leur condition pour limiter le nombre de ceux qui tentent de fuir.