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  • EPR de Flamanville : selon Greenpeace, du combustible nucléaire a été livré - France - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/france/epr-de-flamanville-le-premier-convoi-d-uranium-enrichi-sur-place-26-10-


    L’EPR de Flamanville
    Photo d’archives AFP

    Selon l’ONG Greenpeace France, un premier camion transportant de l’uranium enrichi est arrivé sur le site du réacteur EPR de Flamanville.

    Un premier camion transportant de l’uranium enrichi est arrivé lundi à minuit sur le site du réacteur EPR de Flamanville (Manche) en construction, a annoncé Greenpeace France.

    « Un camion en provenance de l’usine Framatome de Romans-sur-Isère (Drôme) est arrivé à minuit à Flamanville escorté par une dizaine de véhicules de police et de gendarmerie ainsi qu’un hélicoptère », a annoncé à l’AFP Yannick Rousselet, chargé de campagne nucléaire à Greenpeace, précisant que le précédent convoi, arrivé à 22 h, «  était un leurre ».

    • « Dans ce contexte on ne peut que s’interroger sur le transfert du combustible : pourquoi une telle précipitation alors qu’il faudra attendre au moins 2 ans pour que le combustible soit chargé dans le réacteur ? S’agit-il d’une opération de communication de la part de l’exploitant soucieux de montrer que la construction avance ou bien fallait-il désengorger le site de l’usine de Framatome de Romans-sur-Isère ? Mais aussi, à quelle date les assemblages d’uranium enrichi ont-ils été fabriqués et dans quelles conditions sont-ils entreposés dans l’usine de fabrication du combustible de Framatome où des failles dans la gestion des risques de criticité ont plusieurs fois été détectées ?

      Des demandes vont être adressées prochainement à l’exploitant et à la CLI de Framatome. »
      Source : Criirad

  • Dédiée au terrain de foot, la cour de récréation « participe à disqualifier les filles » - France - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/france/dediee-au-terrain-de-foot-la-cour-de-recreation-participe-a-disqualifie


    À chaque école sa cour de récréation et son terrain de foot… où les garçons règnent.
    Photo archives Le Télégramme

    La géographe Édith Maruéjouls, fondatrice du bureau d’études Arobe, explique en quoi la cour de récréation fait naître des discriminations entre filles et garçons, qui se retrouvent ensuite dans l’espace public des adultes.

    Que reprochez-vous aux cours de récréation traditionnelles ?
    Quand, dans un espace dédié aux enfants, la majeure partie est occupée par un terrain de foot, où jouent en priorité des garçons, cela exclut les filles. Tout ceci est symbolique, mais donne plus d’importance, de valeur, aux garçons, qui sont au centre de la cour de récréation, qu’aux filles.

  • Macron : le contribuable « n’a pas vocation à payer des masques » pour tous - France - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/france/macron-le-contribuable-n-a-pas-vocation-a-payer-des-masques-pour-tous-2


    Emmanuel Macron était interviewé ce mardi soir sur TF1.
    Photo AFP

    Le contribuable français n’a « pas vocation à payer des masques » pour tout le monde, a estimé Emmanuel Macron, assurant que ceux qui ne peuvent pas en acheter seront « aidés » puisque le port du masque est devenu obligatoire dans les lieux publics clos.

    « L’État - et le contribuable français - n’a pas vocation à payer des masques (…) pour tout le monde, tout le temps. Donc je pense que ça doit rester une politique sociale », a déclaré sur TF1 le président de la République, Emmanuel Macron. Ceux qui n’ont pas les moyens d’en acheter seront « aidés », a-t-il ajouté, en réponse aux voix qui se sont élevées ces derniers jours pour demander la gratuité.

    « Par contre, notre rôle, nous Françaises, Français, et avec les Européens, c’est de sécuriser dans la période qui vient les stocks, la production, qu’il s’agisse des masques grand public, des masques pour nos soignants, mais également des respirateurs, des produits pharmaceutiques dont nous avons besoin et de notre capacité à produire un vaccin », a poursuivi Macron.

    Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire n’a pas écarté, mardi, l’idée d’aider les ménages modestes à acheter les masques nécessaires.

    « Est-ce qu’il faut une prise en charge complémentaire ? C’est un bon débat, je n’ai pas la réponse ce matin, mais je trouve que c’est une question qui se regarde attentivement », a-t-il déclaré sur Franceinfo.

    • Après la question qui est vite répondue, la question qui se regarde attentivement.

      C’est un bon débat, je n’ai pas la réponse ce matin, mais je trouve que c’est une question qui se regarde attentivement

    • Donc probablement que non, on va laisser les gens se balader avec des merdes de masques jetables sales de loin et qui doivent puer la mort dedans et rendre le port d’autant plus difficile aux gens qui n’ont pas de moyens. Ceux-là, après qu’on a mobilisé un paquet de monde (de femmes) pour bosser gratos pour faire des masques pour tou·tes et pallier l’incurie de l’État, on va les laisser tomber.

      Mais dans l’idéal, je ne trouve pas l’idée aberrante : le rôle de l’État serait de sécuriser les approvisionnements et assurer des masques pour les pauvres, pas de s’emmerder à fournir à tout le monde des masques que les gens qui ont le capital social ou économique pour se procurer n’utilisent de toute manière pas.

    • La com’ de nos « élites » élues (ou pas d’ailleurs) est toujours aussi problématique dans le sens où elles ouvrent de suite des polémiques sans fin. L’état a-t-il pour vocation de protéger ses citoyen·nes ? La réponse serait plutôt oui. Mais les propos sybillins tenus par le prèz hier soir tendraient à confirmer que les « politiques sociales » ne sont plus du ressort de l’état. On a un réel problème, là, non ?

    • La récurrence politique du « il faut regarder la question », on la retrouve aussi chez Dupond-Moretti qui dit également « il faut regarder la question des viols ». CF https://seenthis.net/messages/868463

      Au bout de plusieurs mois ou années, à ce stade de contemplation, agir est devenu regarder, c’est de la passivité, le seul agir actuel est de publier du regarder, nos gouvernants regardent la question des gens crever ou des femmes se faire violer et ça semble leur convenir parfaitement.

    • De son côté le Monde relègue la position du près" dans les profondeurs de l’article…

      Il semble que la préoccupation du « social  » bascule de plus en plus vers les collectivités territoriales : CCAS (= communes) pour les pauvres, régions pour les lycées (qui sont de leurs compétences)…

      Le gouvernement promet la distribution gratuite de masques pour les personnes les plus précaires
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/07/21/des-masques-seront-distribues-gratuitement-aux-plus-precaires-annonce-olivie

      Alors qu’Emmanuel Macron a estimé que le contribuable français n’a « pas vocation à payer des masques » pour tout le monde, la région Ile-de-France a décidé de distribuer des masques gratuits pour les lycéens.

      La question a ressurgi dans l’actualité à l’occasion de la mise en place lundi de l’obligation de porter un masque dans les lieux publics clos. Y aura-t-il des distributions gratuites, notamment pour les plus précaires ? Olivier Véran a répondu par l’affirmative, mardi 21 juillet, devant les députés lors des questions au gouvernement.

      Le ministre de la santé a ainsi promis de « réenclencher la distribution de masques gratuits » à destination des plus vulnérables, à savoir les bénéficiaires de la complémentaire santé solidaire, qui remplace depuis la fin de 2019 la couverture-maladie universelle complémentaire (CMU-C) et l’aide au paiement d’une complémentaire santé (ACS), ainsi que les « deux millions de Français porteurs de fragilités » qui « peuvent se faire rembourser les masques chirurgicaux sur prescription en pharmacie ». Un dispositif déjà mis en place au printemps, via les communes et les centres communaux d’action sociale (CCAS).

      Le contribuable français n’a « pas vocation à payer des masques » pour tout le monde, a estimé, mardi, Emmanuel Macron, assurant que ceux qui ne peuvent pas en acheter seront « aidés » puisque le port du masque est devenu obligatoire dans les lieux publics clos.
      « Je pense que ça doit rester une politique sociale », a déclaré sur TF1 le président de la République, alors que le non-respect du port du masque est passible d’une amende de 135 euros.

      En Ile-de-France, des masques gratuits pour les lycéens
      Si le gouvernement a plafonné le prix du masque chirurgical à 95 centimes d’euros, l’usage quotidien et dans le respect des normes sanitaires du masque peut s’avérer coûteux. Les associations de consommateurs estiment qu’une famille de deux adultes et deux enfants de plus de 11 ans devra allouer, chaque mois, jusqu’à 200 euros pour s’équiper.

      Pointant ce problème de « surcoût pour les populations précaires », l’association de consommateurs CLCV a demandé lundi, dans un communiqué, « une aide financière mensuelle de 50 euros par personne composant la famille ».

      De son côté, la région Ile-de-France va distribuer à la rentrée deux masques lavables en tissu à ses 500 000 lycéens, a annoncé mercredi la présidente de la collectivité, Valérie Pécresse.

      « Ça fait un gros budget pour les familles de devoir acheter des masques tous les jours (…), c’est pour ça que la région Ile-de-France va assurer la gratuité des masques pour toutes les associations caritatives qui sont partenaires de la région », a expliqué l’ancienne ministre de Nicolas Sarkozy sur France 2.

    • @sombre je ne sais pas où se situe la compétence à ce niveau, ils sont extrêmement compétents en rhétorique tordue. Parce que réussir à dire à la fois « le contribuable n’a pas à payer » et « l’état va payer les masques des pauvres » c’est évidemment au final le contribuable qui va payer. Je ne suis pas du tout contre le fait de collectiviser les ressources par les impots et protéger l’ensemble de la population en distribuant des masques à tout·es, mais on ne peut pas tenir ce double discours.
      Tout simplement parce qu’il suffit de baisser le prix des masques dans les commerces et non pas de développer un système d’attribution de masques qui va engendrer des dépenses administratives délirantes. Je vois bien la fiche de pauvre à remplir pour avoir 10 masques comme pour le parcours violent d’obtention (ou pas hein) de la CMU.
      La question ne devrait même pas se poser, faire semblant d’être social et retirer leurs droits aux plus pauvres, ça fait des mois qu’il joue ce jeu de merde pas seulement rhétorique.

    • @simplicissimus qui dit que :

      Il semble que la préoccupation du « social » bascule de plus en plus vers les collectivités territoriales : CCAS (= communes) pour les pauvres, régions pour les lycées (qui sont de leurs compétences)…

      Encore faudrait-il que leur soit alloué un budget décent à ces collectivités territoriales, locales ou que sais-je encore. Et fatalement, ces collectivités devront « s’autofinancer » et on devine aisément comment.

      Sinon, en cas de défaillance des sus-nommées (collectivités), pas besoin d’externaliser la politique sociale vers la fondation Bill Gates, Jeff Bezos, l’église catholique romaine voire les églises évangélistes. En local, on a une belle brochette de petites crapules start-upesques qui assureront le job en nous faisant les poches et en émargeant un max au budget de la nation. (Such a disruptive world ...)

      https://www.42.fr/les-partenaires

      (Bon. On va encore dire que j’exagère ... mais pour l’éducnat, ça pourrait le faire.)

    • C’est vrai que concrètement, faire un geste pour les personnes qui ont le moins de moyens dans ce pays, c’est toujours une usine à gaz pour vérifier que les pauvres ne volent pas, hein, que personne ne resquille. Et qui dit usine à gaz dit #non-recours (edit : et #humiliation). Les assos font pareil dans les distrib alimentaires. On peut faire autrement : aux USA par exemple on demande rarement des justificatifs.

  • Le Défenseur des droits souligne « l’urgence » de faire évoluer le maintien de l’ordre - France - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/france/le-defenseur-des-droits-souligne-l-urgence-de-faire-evoluer-le-maintien


    Jacques Toubon, Défenseur des droits.
    Martin Bureau / AFP

    Alors qu’il quitte ses fonctions au sein du Défenseur des droits dans une semaine, Jacques Toubon a adressé des recommandations au nouveau ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin.

    Un message opportun après le remaniement : dans une décision adressée au nouveau ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, le Défenseur des droits insiste sur « l’urgence » de faire évoluer le maintien de l’ordre, notamment en interdisant le LBD et le port de la cagoule chez les policiers.

    Jacques Toubon, qui quitte dans une semaine cette autorité indépendante après six ans passés à sa tête, semble vouloir faire entendre sa voix jusqu’au bout. Dans cette décision-cadre consultée par l’AFP, le Défenseur des droits actualise ses recommandations en matière de maintien de l’ordre, à la lumière des presque 200 réclamations qu’il a reçu pendant le mouvement des gilets jaunes.

    Interdiction des LBD dans les manifestations
    L’ancien ministre de Jacques Chirac souligne « l’urgence (…) à ce que les réflexions sur ces thématiques aboutissent », alors que Christophe Castaner a quitté Beauvau sans publier le schéma national du maintien de l’ordre promis pour tirer les enseignements du mouvement social, marqué par une grande violence.

    Avec cette décision, envoyée pour « être jointe à la définition » de ce schéma, Jacques Toubon reprend un bon nombre de recommandations déjà formulées par l’institution depuis début 2018 et son rapport dédié à la doctrine du maintien de l’ordre en France, qui proposait de révolutionner les pratiques policières.

    Le Défenseur des droits réclame ainsi toujours l’interdiction d’utiliser les lanceurs de balle de défense (LBD) dans les manifestations, une arme accusée de provoquer des blessures graves comme l’éborgnement.

    Il recommande aussi de mettre fin aux « nasses », cette technique d’« encagement » utilisée par les forces de l’ordre pour encercler les manifestants, et d’arrêter les « contrôles d’identité délocalisés », qui consistent à interpeller une personne dans la manifestation pour la contrôler ensuite en marge du défilé, parfois dans un commissariat.

    Ces pratiques conduisent « à priver de liberté des personnes sans cadre juridique », résume le Défenseur.

    L’institution s’interroge également sur le « cadre juridique » des « interpellations préventives » effectuées lors des manifestations de gilets jaunes.

    Souvent « motivées par la détention d’objets » comme des masques de protection pour les yeux, des lunettes de piscine ou de simples gilets jaunes, qui « ne représentent aucun danger », elles peuvent « priver un individu de son droit de manifester », estime-t-elle. Elle demande par ailleurs que le « cadre juridique » permettant aux policiers de confisquer des objets « soit clarifié ».

    Identifier les policiers
    Le Défenseur réclame également des mesures pour « garantir l’identification des forces de l’ordre » et proteste contre les « policiers en civil » qui portent des « casques intégraux » ou des « cagoules ».

    Des pratiques adoptées « en dehors de tout cadre légal ou réglementaire », rappelle l’institution, qui constate « une forme d’acceptation, de tolérance de la part de la hiérarchie » policière sur ce sujet.

    « La confiance que la population doit avoir en sa police repose sur la transparence de son action », estime-t-elle, en jugeant « difficilement admissible » que des plaintes soient classées parce qu’un fonctionnaire n’est pas identifié.

    Jacques Toubon préconise enfin que les forces de l’ordre accordent une « vigilance particulière » aux journalistes et aux observateurs associatifs, pour leur permettre d’exercer leurs missions pendant les manifestations, et à « une vigilance accrue » concernant l’emploi proportionné de la force lorsque les manifestants sont mineurs.

    La place Beauvau, où vient d’être nommé Gérald Darmanin, dispose de deux mois pour répondre à ce document consultatif.

    Lors de la passation de pouvoirs mardi, Christophe Castaner a indiqué que le nouveau schéma national de maintien de l’ordre, qui devait initialement être dévoilé en janvier, était « à disposition » du nouveau ministre. Il doit « placer la médiation et la baisse du conflit au cœur même de la gestion de l’ordre public », a-t-il promis.

    Gérald Darmanin doit mener à bien ce chantier dans un contexte délicat, alors que la recrudescence du débat sur les « violences policières », terme réfuté par l’exécutif, a poussé son prédécesseur à annoncer la fin de l’enseignement d’une méthode d’interpellation dite de la clé d’étranglement, provoquant la colère des policiers.

    Lors de son premier discours comme ministre de l’Intérieur, il a assuré mardi les forces de l’ordre de son « soutien total ».

    • En résumé, Toubon flingue l’ensemble des pratiques de la police auxquelles tout manifestant a été confronté depuis au moins 4 ans.

      Pour le nouveau ministre : soutien total aux FdO. Pas un mot sur l’illégalité des pratiques ou le recours aux armes moins létales. On peut donc s’attendre à ce que la «  doctrine  » ne bouge pas d’un iota.

  • Covid-19 : une enquête judiciaire sera ouverte contre Philippe, Véran et Buzyn - France - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/france/covid-19-une-enquete-judiciaire-sera-ouverte-contre-philippe-veran-et-b

    La Cour de justice de la République va ouvrir une enquête judiciaire contre Édouard Philippe, Olivier Véran et Agnès Buzyn sur la gestion de la crise du Covid-19.

    Une enquête judiciaire sur la gestion de la crise du Covid-19 va être ouverte à la Cour de justice de la République (CJR) contre les ex-ministres Édouard Philippe, Olivier Véran et Agnès Buzyn, a annoncé vendredi le procureur général près la Cour de cassation François Molins.

    La commission des requêtes, composée de hauts magistrats et qui fait office de filtre, a en effet jugé recevables neuf plaintes contre ces anciens membres du gouvernement. Aux termes de la procédure, M. Molins est désormais tenu de saisir la commission d’instruction de la CJR, qui agira comme un juge d’instruction et mènera les investigations.

    • Coronavirus : La Cour de justice de la République élargit son enquête sur Véran, Buzyn et Philippe
      https://www.20minutes.fr/justice/2900023-20201103-coronavirus-cour-justice-republique-elargit-enquete-veran

      - La Cour de justice de la République a ouvert, en juillet, une information judiciaire sur la gestion de la crise sanitaire liée à l’épidémie du coronavirus visant Edouard Philippe, Agnès Buzyn et Olivier Véran.
      - Selon nos informations, quatre nouvelles plaintes déposées contre les ministres ont été jugées recevables, le 22 octobre, et jointes à l’enquête initiale.
      - Une plainte a également été déposée contre Jean Castex mais elle n’a pas encore été examinée.

      « Savoir qui savait quoi et à quel moment ? »

      Ces plaintes émanent notamment d’un élu, d’un proche d’une victime et d’une candidate aux municipales. Tous reprochent au gouvernement sa gestion de la crise sanitaire. Elles viennent donc s’ajouter aux neuf premières qui, en juillet, avaient été jugées recevables et rassemblées dans cette information judiciaire. Toutes visent nommément l’ancien Premier ministre Édouard Philippe, l’ancienne ministre de la Santé Agnès Buzyn et son successeur Olivier Véran. Ils sont soupçonnés « d’omission de combattre un sinistre », un délit passible de deux ans de prison et 30.000 euros d’amende.

      D’autres viendront peut-être s’y ajouter. Selon nos informations, à la date du 9 octobre, la CJR avait en effet reçu 99 plaintes visant des ministres. Certaines doivent encore être analysées afin de savoir si elles sont recevables, dont celle visant Jean Castex.

      #plaintes #enquête_judiciare #covid-19

  • Conseil scientifique et Haute autorité de santé dénoncent les propos « infamants » du Pr Raoult - France - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/france/conseil-scientifique-et-haute-autorite-de-sante-denoncent-les-propos-in


    AFP

    Le Conseil scientifique et la Haute autorité de santé sont vent debout : ils dénoncent les propos « infamants » du Pr Raoult devant la commission d’enquête de l’Assemblée nationale.

    Certains des propos tenus par Didier Raoult devant les députés de la commission d’enquête sur le Covid-19 sont « infamants » et relèvent de la « calomnie », accusent le Conseil scientifique (†), qui éclaire le gouvernement, et la Haute autorité de santé dans des courriers adressés à l’Assemblée nationale, obtenus ce jeudi par l’AFP.

    Dans un autre courrier officiel consulté ce mercredi par l’AFP, l’AP-HP (Assistance publique-Hôpitaux de Paris) avait, de son côté, jugé que des déclarations du Pr Raoult « semblaient s’apparenter à un faux témoignage ».

    Des propos « dépourvus de fondements »
    « À la suite des déclarations du Pr Raoult devant la commission d’enquête, les membres du Conseil scientifique considèrent ses propos et insinuations comme infamants et dépourvus de fondements », a écrit Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique, dans une lettre datée du 30 juin. Une lettre qui est adressée à la présidente de la commission, Brigitte Bourguignon, à son rapporteur, Éric Ciotti, et au président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand.

    Cette lettre, à laquelle sont associés 12 des 13 membres du Conseil scientifique, pointe particulièrement les accusations de conflits d’intérêts portées par Didier Raoult lors de son audition. Selon le Pr Delfraissy, il a fait preuve d’une « certaine forme d’intention de tromper » les députés en « entreten(ant) de manière répétée une confusion entre les notions pourtant bien distinctes de liens et de conflits d’intérêts ».

    « Les membres du Conseil scientifique souhaitent vous faire part de leur vive réprobation à l’endroit d’allégations sans fondement tenues par le Pr Raoult pourtant sous serment, ainsi que de propos manifestement outranciers dont les intentions et les prétentions ne lui semblent plus guère relever du registre de la science », conclut la lettre.

    « De manière vague et non étayée »
    Dans un courrier distinct daté du 1er juillet et adressé à Richard Ferrand, Dominique Le Guludec, présidente de la Haute autorité de santé, conteste aussi des propos du Pr Raoult sur les conflits d’intérêts. « Affirmer devant la représentation nationale, de manière vague et non étayée, que la HAS est soumise à « des conflits d’intérêts très sérieux » relève de la calomnie », a-t-elle écrit.

    « Je ne saurais accepter que la réputation de la Haute autorité de santé, son sérieux et son intégrité soient remis en cause avec une telle légèreté à l’occasion d’un moment aussi important qu’une audition par les parlementaires », a-t-elle conclu.

    † Le Pr Raoult avait brièvement fait partie du Conseil scientifique créé début mars, avant de le quitter.

  • Ça va plaire à @simplicissimus : Raoult a terminé son intervention de 3 heures à l’Assemblée en répétant ce qu’il qualifie de « une des bases de la statistique ».

    Pour répondre à Philippe Berta qui lui demande pourquoi il n’a pas fait des « essais cliniques dignes de ce nom », et juste une publication « avec [à la fin] six patients » :

    Moins y’a de gens quand c’est significatif, et plus c’est significatif. Quand vous êtes obligé d’avoir 10 000 personnes dans un essai pour monter avec une significativité, c’est qu’il n’y a aucune différence. Parce que je vais vous dire, y’a 15% des gens qui ne prennent même pas les médicaments qu’on leur prescrit, donc quand vous cherchez des différences de 1%, vous n’êtes plus dans de la médecine, vous êtes dans du fantasme méthodologique. Donc tout essai qui comporte plus de 1000 personnes est un essai qui cherche à démontrer des choses qui n’existent pas. Et je suis désolé, c’est une des bases de la statistique.

    Ça commence à 3 heures 01 :
    https://www.youtube.com/watch?v=it3H53Q4Nik

    • Je vais commenter sur la base de ta transcription, sans l’avoir écouté. Merci d’avoir cherché le passage, mais je ne supporte vraiment pas sa position d’autorité affirmant ses évidences…

      Sur le fond, il a raison. Et ce qu’il décrit est en effet bien connu du statisticien. Et j’y reviens tout de suite. Mais ce n’est pas la question.

      La seule question à laquelle on attend une (vraie) réponse de sa part c’est : a-t-il prouvé un effet significatif de sa molécule ? La réponse «  scientifique  » à ce jour est non.

      Raoult, lui, affirme dans ses vidéos que l’effet est «  spectaculaire  ». Mais d’une part, cet effet n’a pas semblé tel aux yeux des praticiens un peu partout dans le monde qui se sont fiés à ses déclarations et qui, sans mener d’essais cliniques dans les règles mais devant l’absence de résultat probant, ont progressivement cessé d’appliquer le «  protocole Raoult  ». D’autre part, s’agissant de l’article originel, trois mois après, son statut scientifique n’est toujours pas déterminé.

      Ce fut le cas pour les deux premières études du Pr Raoult. Mais celles-ci furent contestées, notamment en raison de potentiels conflits d’intérêts (des coauteurs des études faisaient partie des rédactions des revues). Pour la première, les interrogations soulevées ont conduit à l’annonce d’une « relecture additionnelle par des pairs indépendants ». Hier, mardi 23 juin, deux mois et demi après cette annonce, le groupe éditorial de la revue en question indiquait au Télégramme que le processus était « toujours en cours ».

      https://www.letelegramme.fr/france/au-coeur-de-l-enquete-sur-la-crise-sanitaire-le-controverse-pr-raoult-2

      Sachant que l’étude en question,
      • portait sur des patients hospitalisés
      • et pour ce que l’on peut en conclure (sans s’arrêter aux - graves - problèmes méthodologiques) donnait une issue pour les patients pas fondamentalement différente de celle obtenue en l’absence de traitement
      Par la suite, le cadre d’emploi préconisé n’a cessé de changer (dès la contamination puis en préventif) sans qu’il y ait de publication scientifique à l’appui des déclarations des vidéos successives.

    • Pour revenir au passage que tu cites, il faut rappeler le cadre de ce qu’est un test statistique. Sachant que la façon classique de poser la question est suffisamment alambiquée pour qu’elle requière une grande concentration pour ne pas dire de bêtises et formuler les conclusions correctement.

      À la base, il s’agit de comparer deux traitements, l’un supposé de référence, l’autre nouveau. Il faut décider si le nouveau est meilleur que la référence. Comme dans toute décision fondée sur une expérience aléatoire, il y a deux façons de se tromper :
      • préférer le nouveau traitement alors qu’en fait il n’est pas meilleur (1ère espèce)
      • garder l’ancien alors que le nouveau est meilleur (2ème espèce)

      La procédure «  classique  » donne des rôles très différents aux deux risques associés à ces erreurs. Tout le système est bâti en fixant a priori une borne supérieure au risque de première espèce. Ce qui revient à dire qu’on ne veut pas lâcher trop facilement la méthode de référence.

      Avec un échantillon de taille n, on peut alors construire le test et on obtient, a posteriori, une estimation du risque de deuxième espèce : ne pas accepter un nouveau traitement qui serait meilleur. Et c’est là, toujours dans l’approche classique, qu’on en arrive à «  la base des statistiques  » évoquée et qu’intervient la taille de l’amélioration apportée par le nouveau traitement avec ce qu’on appelle le calcul de la puissance du test.

      À partir de cette taille de l’effet du nouveau traitement, on calcule a priori, la taille de l’échantillon qui permettra de détecter un tel écart.

      Sans passer par le formalisme du test, c’est assez intuitif : plus la taille de l’échantillon est faible, moins la précision de l’estimation est grande. Pour détecter de faibles différences, il faut donc des échantillons de grande taille. On peut formuler ça sous la forme : moins y’a de gens quand c’est significatif, et plus c’est significatif qui n’est pas la plus claire ni la plus pédagogique, notamment parce que le mot significatif est utilisé à la fois dans son sens technique (première occurrence) et dans un sens large et flou (c’est significatif, où le cela qui est significatif n’est pas autrement précisé…)

      Raoult réitère donc son attaque contre les essais cliniques classiques et particulièrement lorsqu’ils sont de grande taille (sous-entendu, on sodomiserait le diptère…)

      Il oublie totalement (on peut pas être bon partout…) le contexte général. La démarche de recherche pour tester un traitement d’une pathologie nouvelle (en l’absence donc de traitement de référence) peut se décomposer en deux phases :
      • la recherche de pistes de traitement : repérer les molécules actives contre la pathologie, avec un ratissage assez large et des méthodes de criblage (dans la littérature, on trouve plutôt screening)
      • et, une fois retenue une branche (ou quelques branches) des tests selon le formalisme présenté plus haut, pour valider (confirmer) l’efficacité du traitement

      Dans le contexte d’urgence du Sars-Cov-2, les deux phases sont télescopées et si l’effectif de l’échantillon est élevé, ce n’est pas parce qu’on cherche à détecter des pouièmes d’effet, mais parce qu’on teste plusieurs solutions thérapeutiques et qu’on souhaite pour chacune des branches disposer de résultats suffisamment solides.

      C’est sûr que si l’on dispose d’une solution à l’efficacité «  spectaculaire  » solidement étayée un tel essai large ne sert à rien. Et nous voilà ramenés au point de départ : le professeur Raoult affirme qu’il a une solution à l’efficacité spectaculaire. Et on est priés de le croire.

    • J’ai un pote médecin à La Réunion absolument pro-Raoult et habitué à prescrire de la chloroquine (d’où ma précision géographique). J’étais d’accord avec lui sur la liberté de prescrire (et pas d’accord sur tout le reste) qui a selon lui été bafouée puisqu’il dit ne pas avoir eu accès à la chloroquine. La restriction (partielle, générale ?) de cette liberté a empêché ce que tu décris, @simplicissimus, comme d’autres tests modestes, avec des praticiens qui prescrivent en ville et finalement bof, ça marche pas trop. Et ça a contribué à mythifier ce truc, à hystériser le débat.

    • Attention @antonin, il y a tout de même une autre grosse supercherie dans la nouvelle approche de Raoult et pro-Raoult : l’affirmation que Gilead est parvenu à ce qu’on ne fasse pas de tests sur HCQ, mais qu’on multiplierait les tests sur Remdesivir, son propre produit.

      Je rappelle donc un billet de Medicus le 10 mai :
      https://seenthis.net/messages/852802

      D’ici au mois de juin,
      – 20 études dans le monde sur l’hydroxychloroquine se termineront. Elles auront mobilisées 40 000 patients.
      – 4500 patients pour le remdesivir (5 études)
      – Moins de 1000 pour le tocilizumab (5 études).
      L’effet Raoult a totalement embolisé la recherche.

      […]

      En incluant 2020 et 2021, les essais cliniques dans le monde prévoient donc de recruter environ :
      – 93k personnes pour l’hydroxychloroquine
      – 20k pour le kaletra
      – 13k pour le remdesivir
      – 12k pour la chloroquine

      […]

      Le monde s’apprête à bruler entre 0,5 et 1 Milliard d’euros en recherche clinique pour démontrer que l’hydroxychloroquine ne fonctionne pas.

    • Même là dessus, le débat est complètement faussé, entre autres par les déclarations du même.

      La dose pour le covid est 6 à 10 fois celle pour le palu. À ce niveau, le risque est bien connu, documenté, quantifié : allongement du QT, SQTL détectable uniquement à l’ECG (électrocardiogramme) avec risque cardiaque grave (mort subite) http://www.filiere-cardiogen.fr/wp-content/uploads/2017/03/Consensus-QT-long-def.pdf . Raoult dit que ça marche en prévention et que, comme il est un gars sérieux, «  on a fait des milliers d’ECG à l’IHU et dès qu’il y a modification du QT, on arrête  » (désolé, je ne source pas, je suis saturé de ce bonhomme, il affirme ça dans la vidéo où il affirme que ça marche en prévention - récente donc). On est sur patients hospitalisés, suivis donc.

      OK, mettons.

      En médecine de ville, quelle est la part des praticiens qui disposent d’un ECG ? Et, surtout, quand ils en ont un, en dehors de la prescription initiale, à quel rythme ils vont faire les ECG de contrôle sur les patients ?

      Donc, non, on ne peut pas prescrire en ville à la dose recommandée par Raoult.

  • CEDH et BDS : titres particulièrement pudiques au Télégramme


    Deux articles pour commenter la même décision à 8 heures d’intervalle. La version courte, la première, est parue dans le journal papier de ce jour. La longue est complétée par les réactions et commentaires.

    La France condamnée par la CEDH pour avoir sanctionné des militants pro-Palestine - France - Le Télégramme - 11/06/2020 11h23
    https://www.letelegramme.fr/france/la-france-condamnee-par-la-cedh-pour-avoir-sanctionne-des-militants-pro

    En 2009-2010, des militants avaient appelé au boycott de produits israéliens, une action condamnée par la justice française. La Cour européenne des droits de l’Homme a à son tour condamné la France.

    La Cour européenne des droits de l’Homme a condamné ce jeudi la France pour violation de la liberté d’expression de militants pro-Palestine, qui avaient été condamnés pour leur appel au boycott de produits importés d’Israël. « La Cour constate que les actions et les propos reprochés aux requérants relevaient de l’expression politique et militante et concernaient un sujet d’intérêt général » et considère que leur condamnation en 2013 par la cour d’appel de Colmar « n’a pas reposé sur des motifs pertinents et suffisants », argumente le bras juridique du Conseil de l’Europe.

    La CEDH avait été saisie en 2016 par onze membres du Collectif Palestine 68. Relayant dans le Haut-Rhin la campagne internationale d’ONG palestiniennes « Boycott, désinvestissement et sanctions », les requérants ont participé en 2009 et 2010 à des actions dans un hypermarché d’Illzach, à côté de Mulhouse, pour appeler les clients à boycotter les produits israéliens. « Par nature, le discours politique est souvent virulent et source de polémiques. Il n’en demeure pas moins d’intérêt public, sauf s’il dégénère en un appel à la violence, à la haine ou à l’intolérance », a souligné la CEDH dans un communiqué sur sa décision.

    La France déjà condamnée la semaine dernière
    « L’appel au boycott est reconnu comme droit citoyen ! », s’est réjouie l’association France-Palestine dans un communiqué. En revanche, la cour a considéré que l’article 10 de la Convention européenne des droits de l’Homme (« pas de peine sans loi ») n’avait lui pas été violé par la justice française.

    Selon la décision de la CEDH, la France doit verser à chacun des requérants « 380 euros pour dommage matériel, 7 000 euros pour dommage moral, et aux requérants ensemble 20 000 euros pour frais et dépens ».

    La semaine passée, la CEDH avait déjà condamné la France pour ne pas avoir pris de mesures suffisantes pour protéger Marina, une petite fille de 8 ans morte en 2009 sous les coups de ses parents.

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    La CEDH condamne la France pour violation de la liberté d’expression de militants pro-Palestine - France - Le Télégramme - 11/06/2020 19h28
    https://www.letelegramme.fr/france/la-cedh-condamne-la-france-pour-violation-de-la-liberte-d-expression-de

    Pour la deuxième fois en une semaine, la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) a condamné la France, considérant, jeudi, que la justice avait violé la liberté d’expression de militants pro-Palestine en les condamnant pour leur appel au boycott de produits importés d’Israël.

    « La Cour constate que les actions et les propos reprochés aux requérants relevaient de l’expression politique et militante et concernaient un sujet d’intérêt général ». Leur condamnation, en 2013, par la cour d’appel de Colmar « n’a pas reposé sur des motifs pertinents et suffisants », a argumenté le bras juridique du Conseil de l’Europe basé à Strasbourg.

    Les sept juges de la cour ont estimé, à l’unanimité, qu’il y avait violation de l’article 10 de la convention européenne des droits de l’Homme portant sur la liberté d’expression.

    Cette condamnation est la deuxième de la France en quelques jours. Le 4 juin, la CEDH avait estimé que les services sociaux et la justice du pays n’avaient pas pris de mesures suffisantes pour protéger Marina, 8 ans, morte en 2009 sous les coups de ses parents.

    Concernant l’arrêt rendu jeudi, la CEDH avait été saisie, en 2016, par onze membres du « Collectif Palestine 68 ». Relayant, dans le Haut-Rhin, la campagne internationale d’ONG palestiniennes « Boycott, Désinvestissement et Sanctions » (BDS), les requérants ont participé, en 2009 et 2010, à des actions dans un hypermarché près de Mulhouse pour appeler au boycott des produits israéliens. Ils montraient ces produits, distribuaient des tracts et faisaient signer une pétition demandant leur retrait des rayons.

    Discours d’intérêt public
    Relaxés, en 2011, par le tribunal correctionnel de Mulhouse, ils avaient été, en 2013, déclarés coupables en appel « du délit de provocation à la discrimination » et leurs pourvois en Cassation furent rejetés, rappelle la CEDH, saisie quand tout recours au niveau national a été épuisé.

    « Par nature, le discours politique est souvent virulent et source de polémiques. Il n’en demeure pas moins d’intérêt public, sauf s’il dégénère en un appel à la violence, à la haine ou à l’intolérance », souligne la CEDH.

    « Toutefois, inciter à traiter différemment ne revient pas nécessairement à inciter à discriminer », poursuit l’institution, soulignant que les militants agissaient en tant que « simples citoyens » et n’ont causé «  ni violence ni dégât ».

    En 2009, la CEDH avait à l’inverse estimé que le droit à la liberté d’expression de Jean-Claude Willem, alors maire de Seclin, n’avait pas été violé quand il avait été condamné pour avoir voulu demander aux services municipaux de boycotter les produits israéliens. « Jean-Claude Willem avait agi en sa qualité de maire et avait usé de pouvoirs attachés à celle-ci au mépris de la neutralité et du devoir de réserve qu’elle lui imposait », argumente la CEDH pour distinguer ces deux affaires.

    Le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) a noté « avec regret » que l’arrêt de 2020 « contredise celui de 2009 ».

    « Un précédent important »
    « L’appel au boycott est reconnu comme un droit citoyen ! », a, au contraire, réagi l’association France Palestine Solidarité. Son président, Bertrand Heilbronn, s’est réjoui d’« une juste victoire de la liberté d’expression et d’action citoyenne », appelant à poursuivre la campagne BDS.

    De son côté, Marco Perolini d’Amnesty International a considéré que cette décision marquait « un précédent important qui devrait empêcher l’utilisation abusive des lois contre la discrimination pour cibler des militants faisant campagne contre les atteintes aux droits humains commises par Israël contre les Palestiniens ».

    « Cela met un terme définitif aux tentatives d’empêcher la libre action citoyenne et non-violente en défense des droits des Palestiniens », a renchéri le Mrap qui demande au gouvernement de « cesser de menacer et de poursuivre pour antisémitisme les militants qui critiquent la politique israélienne » à travers la campagne BDS.

    La France doit verser à chacun des requérants « 380 euros pour dommage matériel, 7 000 euros pour dommage moral, et aux requérants ensemble 20 000 euros pour frais et dépens ».

  • La « prime Covid » de 1 500 euros soumise à un quota dans certains hôpitaux - France - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/france/la-prime-covid-de-1-500-euros-soumise-a-un-quota-dans-certains-hopitaux

    Versés sans distinction dans 40 départements, les 1 500 euros de la « prime Covid » maximale ne pourront être attribués qu’à 40 % des effectifs dans 79 autres hôpitaux en « première ligne » durant l’épidémie de coronavirus, selon un projet d’instruction ministérielle dont l’AFP a obtenu copie.

    À qui profitera la prime ? De Brignoles à Saint-Malo, de Cayenne à Gisors, les personnels soignants, techniques administratifs et étudiants de quelques dizaines d’hôpitaux publics ne savent pas encore s’ils toucheront 500 ou 1 500 euros au titre de leur mobilisation durant l’épidémie de Covid-19.

    Le décret paru vendredi octroie en effet le montant maximal de cette « prime exceptionnelle » à tous les personnels hospitaliers (à condition d’avoir travaillé une durée minimum) dans les 40 départements les plus touchés par l’épidémie.

    Dans les 61 autres départements, il faudra se contenter de 500 euros, sauf dans ces 79 établissements (dont 19 CHU) qui ont accueilli des malades du Covid-19 et où le directeur « peut relever » cette prime à 1 500 euros « pour les services ou agents impliqués dans la prise en charge de patients contaminés (…) ou mobilisés par les circonstances exceptionnelles d’exercice ».

    Mais il n’y en aura pas pour tout le monde : « Ce dispositif dérogatoire est mis en œuvre dans la limite de 40 % des effectifs physiques », précise l’instruction rédigée par la Direction générale de l’offre de soins (DGOS).

    Un quota assorti d’une recommandation aux directeurs d’hôpitaux, invités à présenter aux instances représentatives du personnel (comité technique, commission médicale) « les critères envisagés (…), notamment pour la liste des services éligibles » qui devra être transmise à l’agence régionale de santé (ARS).

    Trois organisations syndicales ont indiqué avoir eu connaissance de ce document ou de son contenu, confirmé, ce mardi après-midi, par la DGOS.

    « Tous les personnels hospitaliers, quels que soient leur statut, leur activité, leur positionnement hiérarchique, bénéficieront d’une prime exceptionnelle », a rappelé cette administration, ajoutant que « dans les 79 hôpitaux dits de première ligne, l’ensemble des agents la percevra à hauteur de 500 euros et, dans la limite de 40 % des effectifs, les plus impliqués la verront relevée à 1 500 euros ».

  • Municipales : l’hypothèse d’un second tour en juin resurgit - France - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/france/municipales-l-hypothese-d-un-second-tour-en-juin-resurgit-12-05-2020-12


    Photo François Destoc

    Avec le déconfinement, l’hypothèse de la tenue fin juin du second tour des élections municipales refait surface, mais le gouvernement reste prudent et s’en remet à l’avis du Conseil scientifique qui doit dire, d’ici le 23 mai, si les conditions sanitaires sont réunies.

    Prévu initialement le 22 mars, le second tour des municipales a été reporté in extremis au lendemain du premier tour, en raison de la crise sanitaire.

    Jugée irréaliste il y a encore quelques semaines, la possibilité de l’organiser avant l’été retrouve des partisans avec la reprise partielle de l’activité.

    « Si on est capable d’ouvrir les écoles, les collèges, les lycées, les commerces, je ne vois pas au nom de quoi le deuxième tour ne pourrait pas se tenir en juin », si « les conditions sanitaires le permettent », plaide le patron des députés LR, Christian Jacob.

    Des élus municipaux, comme Stéphane Le Foll, maire PS sortant du Mans, considèrent également que si l’on peut rouvrir les écoles et commerces, « on doit pouvoir organiser le deuxième tour en juin ».

    Selon un élu des Hauts-de-France, l’hypothèse d’un second tour le 28 juin aurait même la préférence du chef de l’État et du Premier ministre, désireux de clore l’épisode des municipales. « Ils se disent que s’ils refont tout le processus à l’automne, le premier tour sera encore pire que le 15 mars » pour les macronistes, soutient un autre élu nordiste.

    Lancer les chantiers
    Le gouvernement se retranche pour sa part derrière l’avis du Conseil scientifique, à la suite duquel Édouard Philippe doit remettre « au plus tard le 23 mai » un rapport au Parlement qui déterminera si le second tour peut avoir lieu en juin, comme prévu par la loi d’urgence sanitaire du 23 mars.

    Dans le cas contraire, une nouvelle date devra être fixée en accord avec le Parlement.

    Arrivé lui-même en tête avec 43,6 % des voix au premier tour au Havre, le Premier ministre a cependant montré sa volonté d’accélérer le mouvement. Le gouvernement a ainsi donné son feu vert, mardi, à l’installation dans les prochains jours des conseils municipaux élus dès le premier tour.

    L’alternative qui se profile est la suivante : soit on vote fin juin, pour le second tour uniquement, dans les quelque 5 000 communes où le premier tour n’a pas été conclusif. Soit on refait les deux tours à l’automne dans cette catégorie de communes.

    Sans écarter totalement l’hypothèse de juin, le président de l’Association des maires de France (AMF), François Baroin, plaide pour que le second tour puisse se tenir « dans la deuxième quinzaine de septembre ». Une proposition « tout à fait raisonnable » selon Christian Jacob, si le scrutin ne peut se tenir en juin. Les équipes municipales doivent se mettre au travail dans les meilleurs délais pour préparer le rebond de l’économie, soutient l’AMF qui rassemble la quasi-totalité des 35 000 maires de France. Environ 70 % de la commande publique émanent des collectivités, notamment des communes et des intercommunalités dans le secteur du BTP. Et le second tour concerne en particulier les grandes villes où les nouvelles équipes doivent pouvoir lancer les chantiers.

  • La loi d’état d’urgence sanitaire pas promulguée à temps pour le déconfinement - France - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/france/la-loi-d-etat-d-urgence-sanitaire-pas-promulguee-a-temps-pour-le-deconf


    L’Élysée et Matignon en appellent « au sens des responsabilités des Français ».
    EPA/MAXPPP

    Alors que la loi sur la prolongation de l’état d’urgence sanitaire devait être promulguée dimanche soir, le conseil constitutionnel n’a pas rendu son avis à temps. Ce qui repousse d’une journée l’entrée en vigueur des mesures phare du déconfinement.

    La loi d’état d’urgence sanitaire n’a pas été promulguée à temps pour le déconfinement ce lundi et l’exécutif fait dès lors appel « au sens de la responsabilité des Français » pour respecter certaines de ses dispositions, ont annoncé l’Élysée et Matignon dans un communiqué commun.

    Selon ce communiqué diffusé dans la nuit, le conseil constitutionnel, saisi par Emmanuel Macron notamment, ne rendra finalement son avis que lundi sur cette loi d’urgence adoptée samedi par le Parlement. Ce qui repousse à ce lundi soir, sous réserve de cet aval, l’entrée en vigueur de deux dispositions phare : la limitation des déplacements à 100 km et l’attestation obligatoire dans les transports en commun.

    Un décret temporaire
    En attendant, il est donc « fait appel au sens de la responsabilité des Français » pour que ces dispositions « soient respectées », explique le communiqué, ajoutant qu’il était « en tout état de cause prévu qu’elles devaient faire l’objet d’une période de tolérance ».Le défaut de pouvoir présenter l’attestation d’employeur demandée pour emprunter les transports en commun d’Ile-de-France entre 6 h 30 et 9 h 30 et entre 16 h et 19 h ne sera verbalisé qu’à partir de mercredi, avait annoncé dimanche la présidente de la région Valérie Pécresse.

    Pour ce qui est des autres mesures du déconfinement, elles vont entrer en vigueur dès lundi matin puisque, « compte tenu de ces circonstances exceptionnelles », un décret temporaire a été publié au Journal Officiel de ce lundi pour les faire appliquer à effet immédiat. Il s’agit de la fin des limitations des sorties du domicile, obligation du port du masque dans les transports en commun, réouverture des commerces à condition du respect des gestes barrières et de la distanciation et limitation à 10 personnes des rassemblements dans les lieux publics.

    Compromis sur le suivi des malades
    Un autre décret enfin sera, après avis de la CNIL « pris avant la fin de la semaine » pour autoriser, toujours sous réserve de la décision du Conseil constitutionnel, les systèmes d’information nécessaires aux enquêtes épidémiologiques.

    Initialement l’exécutif espérait pouvoir promulguer cette loi dès dimanche soir, après le feu vert du Conseil, saisi samedi par Emmanuel Macron, le président du Sénat Gérard Larcher et dimanche par 63 députés de gauche. Le Parlement avait définitivement adopté samedi soir cette loi qui prolonge l’état d’urgence sanitaire jusqu’au 10 juillet.

    Députés et sénateurs avaient notamment trouvé un compromis sur la mise en place d’un suivi des malades du coronavirus et des cas contacts, grâce à un fichier en lien avec l’Assurance maladie, dont les données ne seront conservées que trois mois.

  • La réouverture des plages attendra - A quand la réouverture des plages ? - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/france/la-reouverture-des-plages-attendra-09-05-2020-12550014.php


    Beaucoup de Bretons trépignent d’impatience à la perspective de retrouver leurs plages mais les feux verts espérés n’ont pas encore été donnés.
    Photo François Destoc

    Ces dernières heures, les élus et les préfectures ont planché sur les protocoles de réouverture des plages en mode dynamique. Les choses avancent mais il faudra attendre quelques jours pour poser à nouveau les pieds sur l’estran.

    En Bretagne, on guette avec impatience la signature du décret ministériel qui permettra de mettre en musique, d’une manière réglementaire, cette reconquête du littoral. « Il devrait tomber dans les heures à venir », confiait, ce samedi, Dominique Cap, maire de Plougastel-Daoulas (29) et président finistérien de l’Association des maires de France (AMF). « Vendredi, j’étais très optimiste. Je pensais qu’on allait pouvoir rouvrir notre littoral lundi. Aujourd’hui, je sais qu’il faudra faire preuve de patience et attendre plusieurs jours ».

    Dans le Finistère, 114 communes littorales pourraient être concernées. À présent, le préfet souhaite que l’ouverture des plages soit traitée à l’échelle de l’intercommunalité. « Apparemment, on ne va pas assister à une ouverture massive de notre côte, mais à certains sites. À mon avis, ce n’est pas la bonne solution. On va se retrouver avec beaucoup de monde en certains endroits. Et des difficultés à gérer cette promiscuité »

    On sait que, d’ores et déjà, des mesures restrictives ont été retenues : fermeture des plages la nuit, interdiction d’y consommer de l’alcool, limitation des groupes aux personnes vivant dans un même foyer (dans la limite de dix) et autorisation des pratiques sportives individuelles uniquement.

    Nouvelle réunion ce lundi dans le Morbihan
    Dans le Morbihan, une soixantaine de communes sont concernées par cette réouverture du littoral. « Une réunion téléphonique est prévue, lundi, entre les maires et le préfet qui joue un rôle moteur dans ce qu’on essaye d’imaginer, explique Yves Bleunven, président de l’AMF 56 et maire de Grand-Champ. On a des plages très grandes, comme à Erdeven ou Plouhinec, où organiser un usage dynamique sera facile et permettra aux adeptes des sports nautiques ou aux randonneurs de s’adonner à leur passion. On a aussi de plus petites plages, comme Conleau, à Vannes, ou à Arzon, où les choses seront différentes. Mais toujours pas question de s’agglutiner sur des serviettes. Ça sera interdit jusqu’à nouvel ordre ». Yves Bleunven pense que, d’ici à cet été, et suivant la situation sanitaire, les choses évolueront dans le bon sens. « On va aussi traiter la problématique de l’accès à l’eau dans l’intérieur des terres : les lacs, étangs, mais aussi la Laïta et le Scorff et les autres cours d’eau » conclut-il.

    Nouvelle réunion lundi aussi dans les Côtes-d’Armor
    Dans les Côtes-d’Armor, on compte également une soixantaine de communes littorales. « Le préfet a déjà pris contact avec certains élus, annonce Armelle Bothorel, présidente de l’AMF 22 et maire de La Méaugon. Les choses avancent. Une réunion est prévue lundi entre le préfet et le président des huit intercommunalités du département. On attend avec impatience le décret qui nous permettra d’avancer dans un cadre légal. Je pense qu’il faudra attendre le milieu de semaine pour retrouver la côte. Les dérogations, une par commune, en fonction de leurs problématiques spécifiques, devraient être accordées dans les jours à venir ». Pas de précipitation donc. « En revanche, on peut envisager, dès lundi, l’ouverture de nos sentiers côtiers et ceux qui bordent nos plans d’eau intérieurs », poursuit la présidente de l’AMF 22, qui en appelle à l’esprit de responsabilité des Bretons.

    Des appels à manifester ce lundi sur les plages
    Ces derniers jours, de plus en plus de banderoles « Rendez nous la mer » ont fleuri sur le littoral breton. Et des appels à manifester illégalement, ce lundi, sur les plages ont été lancés par plusieurs associations pour faire avancer les choses. Les instigateurs de ce mouvement de désobéissance civique demandent aux personnes qui se joindront à eux de respecter les consignes de sécurité sanitaire : distance entre citoyens, port du masque…

  • L’inquiétude grandit sur le retour à l’école après les réserves du Conseil scientifique - France - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/france/l-inquietude-grandit-sur-le-retour-a-l-ecole-apres-les-reserves-du-cons

    Parents d’élèves et syndicats d’enseignants s’inquiètent à deux semaines de la reprise de l’école, surtout après les réserves du Conseil scientifique, qui préconise une rentrée en septembre.

    Les divergences entre le Conseil scientifique et le gouvernement sur la date de réouverture des écoles inquiètent syndicats enseignants et parents d’élèves et renforcent le sentiment « d’insécurité » à moins de deux semaines de la rentrée du 11 mai. Dans une note publiée samedi soir, ce Conseil chargé d’éclairer le gouvernement a pris acte de la « décision politique » de réouverture prudente et progressive des établissements scolaires et des crèches tout en se disant favorable à leur fermeture jusqu’en septembre. Dans la foulée, le ministre de l’Éducation Jean-Michel Blanquer a indiqué sur Twitter que la note du Conseil, qui prône notamment le port du masque dans les collèges et les lycées, servirait de « base » pour « l’élaboration du protocole sanitaire annoncé pour donner un cadre sûr au déconfinement scolaire ».

    Mission impossible ?
    En amont de la présentation mardi du plan de déconfinement, le Conseil scientifique a établi une liste de règles de distanciation qui devront être adoptées dans les établissements scolaires, notamment faire en sorte que les tables de classes soient espacées entre elles d’un mètre ou que les élèves ne soient en contact qu’avec les camarades de leur propre classe.

    « Mission impossible », répond Philippe Vincent, secrétaire général du SNPDEN, premier syndicat des chefs d’établissement. « La somme de toutes les préconisations du Conseil, si elles étaient retenues, est infaisable dans l’état actuel de nos capacités, avec du personnel qui ne sera certainement pas présent à 100 % », craint-il. « Nous attendons désormais de voir la déclinaison qui sera adoptée mais les avis différents du ministre, du gouvernement, du Conseil scientifique montrent un manque de concertation et cela crée un sentiment d’insécurité chez tout le monde », regrette Francette Popineau, secrétaire générale du SNUipp-FSU, premier syndicat du primaire.

    Chaque nouvelle annonce apporte son lot de questionnements
    Reprise étalée sur trois semaines selon les niveaux, possibilité pour les parents de refuser d’amener leur enfant à l’école… Depuis une semaine, l’Élysée, Matignon et la rue de Grenelle ont effectivement évoqué des scénarios plus ou moins précis, chaque nouvelle annonce apportant son lot de questionnements. Francette Popineau l’assure : « Quelle que soit la décision prise mardi, on demande au gouvernement un cadrage national sécurisé, validé par une autorité médicale sinon on ne redémarrera pas l’école, on ne fera pas prendre de risques au personnel », prévient-elle. « Et si nous repartons, il est impératif de prendre le temps long de la réflexion entre enseignants, collectivités et parents d’élèves, pour tout relancer : il faut au moins une semaine pour mettre en place la désinfection des classes, les entrées et des sorties des écoles avec des barrières, des marquages au sol pour assurer la distanciation etc. », ajoute-t-elle.

  • Charles de Gaulle, une contagion qui vire au fiasco - Le Télégramme


    en une et pages 2 et 3
    (on notera qu’on ne connait toujours pas les résultats des 30% de tests en attente)

    Les questions que pose la contamination à bord du Charles-de-Gaulle - France - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/france/les-questions-que-pose-la-contamination-a-bord-du-charles-de-gaulle-16-

    En dix jours, le fleuron de la Marine nationale, dont les avions Rafale contribuent à la dissuasion nucléaire, a été mis hors de combat par le virus Covid-19. La séquence soulève de légitimes questions, en particulier des marins et de leurs familles.
    Solidarité coronavirus Bretagne

    Ce que l’on sait : retour sur la chronologie fatale
    Mercredi soir, la terrible nouvelle est tombée. Sur les 1 767 marins testés, 668 sont positifs. Ils appartiennent principalement au Charles-de-Gaulle, mais quelques-uns proviennent de la frégate de défense aérienne Chevalier Paul, qui le protège en permanence. Ce jeudi, une vingtaine étaient hospitalisés à Toulon, dont un major placé en réanimation et intubé. Et ce bilan médical est très évolutif…

    • Un marin du Charles-de-Gaulle : « C’est la télé qui nous a appris qu’il y avait 50 cas à bord ! » - France - Le Télégramme
      https://www.letelegramme.fr/france/un-marin-du-charles-de-gaulle-c-est-la-tele-qui-nous-a-appris-qu-il-y-a


      Notre témoin fait partie des plus de 1 000 marins du Charles-de-Gaulle réunis à Saint-Mandrier, dans la baie de Toulon.
      Photo EPA

      Nous avons joint un des marins bretons du Charles-de-Gaulle. Actuellement confiné près de Toulon, il raconte cette quarantaine stricte et livre le sentiment amer des marins, « les derniers au courant de ce qui se passe ».

      Comment se passe le confinement depuis que vous êtes à terre ?
      Nous sommes plus de 1 000 marins du Charles-de-Gaulle réunis à Saint-Mandrier, dans la baie de Toulon. Nous sommes dans des chambrées de deux ou quatre. Le temps nous semble long, encore plus depuis mercredi (15) car une nouvelle mesure s’applique à nous : nous ne pouvons même plus sortir au sein de cette base, pour des activités sportives, même à deux. Seuls ceux qui fument peuvent aller dehors le temps d’en griller une. En gros, on s’ennuie grave. On nettoie les communs, on mange, point.

      Vous êtes inquiets ?
      Non. Nous sommes jeunes, tous plutôt entraînés physiquement et nous sommes suivis en ce moment médicalement. Mais on sent quand même un certain flottement. Surtout en termes de communication : nous sommes les derniers au courant de ce qui se passe. Et cela dès le début, à bord du porte-avions. C’est la télévision qui nous a appris qu’il y avait 50 cas sur le Charles-de-Gaulle ! Une heure plus tard nous avions une diffusion à bord pour nous en informer… C’est encore la télévision qui nous prévient que la mission est écourtée de 10 jours et que nous rentrons ! Et encore hier, nous avons appris par les médias les 668 cas parmi nous.

      Vous respectez des consignes sanitaires actuellement ?
      Nous portons tous un masque. Nous allons à la cafétéria en nous tenant à une distance minimale. Nous avons été testés au grand coton-tige. Mais je n’ai toujours pas la moindre information, de résultat personnel, j’attends. Après, les cas positifs devraient rester dans leur chambrée, les autres rejoindre d’autres bâtiments. Mais s’ils deviennent à leur tour positifs dans quelques jours…

      chapeau au commandement pour la transparence…

    • Christophe Rogier : « La contamination du porte-avions signe l’échec de la prévention dans les armées » - L’épidémie de coronavirus - Le Télégramme
      https://www.letelegramme.fr/dossiers/lepidemie-de-coronavirus/christophe-rogier-la-contamination-du-porte-avions-signe-l-echec-de-la-


      DR

      Médecin général (2S), Christophe Rogier est chercheur en infectiologie. Il a travaillé avec les équipes du Pr Didier Raoult à Marseille et a dirigé l’Institut Pasteur de Madagascar. Entre 2018 et 2019, avant de rejoindre le civil, il a été l’adjoint « Expertise et stratégie Santé de Défense » du directeur central du Service de santé des armées.

      Notre porte-avions neutralisé en quelques jours par le Covid-19 : à qui la faute ?
      Les enquêtes officielles feront toute la lumière sur ce drame. De mon point de vue de médecin et d’expert en épidémiologie et en hygiène militaire, ce fiasco n’aurait jamais dû arriver. Il signe d’abord l’échec de la prévention dans nos armées. Elles ont perdu la culture de l’hygiène et de la prévention des risques médicaux. Avec de la méthode et des moyens, il était possible d’anticiper et d’empêcher la propagation du virus à bord.

      Que voulez-vous dire par « perte de culture » ?
      Le Service de santé des armées a oublié son histoire. Dès la fin du XVIIIe siècle, les médecins et officiers de marine ont conçu des règles d’hygiène qui leur ont permis de contrôler les épidémies qui ravageaient les équipages : scorbut, saturnisme et maladies infectieuses. L’enjeu était déjà d’appliquer des mesures trop souvent perçues comme coûteuses ou inutiles. Rien n’a changé. L’ère pasteurienne a fini par donner des bases scientifiques et améliorer la prévention. La science ne fait pas tout. Il faut aussi qu’elle soit mise en œuvre. Et cela repose sur la proximité et la confiance entre les commandants et leurs médecins. En Afghanistan, l’accent a été mis sur le sauvetage du blessé, avec une grande efficacité, mais on a oublié, entre-temps, la maxime : mieux vaut prévenir que guérir.

      Et depuis, rien n’aurait alerté nos armées sur l’importance de renouer avec cette expertise ?
      Des signaux avaient alerté sur les conséquences opérationnelles liées au manque d’hygiène et de prévention. En 2009, le porte-hélicoptères Jeanne-d’Arc a dû interrompre un exercice à cause de cas de grippe H1N1 à bord. Plus récemment, à Barkhane, au Sahel, des épidémies de diarrhée ont entravé la capacité opérationnelle de la force. Pour le Covid-19, dès le début février, le Service de santé des armées aurait pris la mesure du risque et n’aurait cessé de conseiller le commandement en adaptant ses recommandations au fur et à mesure de l’évolution des connaissances. Encore fallait-il être convaincant. Et certains chefs considèrent parfois que respecter les règles d’hygiène limite l’aguerrissement du soldat et entrave la manœuvre. Moi, je considère que l’hygiène et la prévention sont les conditions de la résilience de la force. Dans cette affaire du porte-avions, le Service de santé et le commandement sont dans le même « navire ». Il revient au premier d’éclairer l’autre, qui doit décider dans l’incertitude ; tout l’art militaire…

    • Florence Parly dément « une fausse rumeur » sur la gestion de la crise du Covid-19 sur le Charles de Gaulle
      https://france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes-cote-d-azur/var/toulon/pres-700-marins-positifs-au-covid-19-que-s-est-il-passe

      A ce jour 2010 marins de Charles de Gaulle et de l’ensemble du groupe aéronaval ont été testés au Covid-19. 1081 se sont révélés positifs.

      « 545 d’entre eux présentent des symptômes. Tous sont sous surveillance médicale étroite »..,

  • … pour qu’elle revienne…

    Le chanteur Christophe est mort à Brest - France - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/france/le-chanteur-christophe-est-mort-a-brest-17-04-2020-12540306.php

    Interprète d’« Aline » et des « Mots Bleus », le chanteur Christophe est mort, ce jeudi, à Brest, des suites d’une maladie pulmonaire. Daniel Bevilacqua, de son vrai nom, avait 74 ans.

    Il criait « Aline » pour « qu’elle revienne », aimait la vie la nuit, le jeu et les voitures rapides : Christophe, dandy décalé de la chanson française, est décédé, ce jeudi, à l’âge de 74 ans des suites d’une maladie pulmonaire, selon sa famille.

  • « Spirou chez les Soviets » : la nouvelle BD du Télégramme - France - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/france/spirou-chez-les-soviets-la-nouvelle-bd-du-telegramme-12-04-2020-1253832

    Ce lundi matin, Le Télégramme débute la publication d’un nouveau Spirou, signé Fred Neidhardt au scénario et Fabrice Tarrin au dessin. Une aventure étonnante, pleine de références à la vie politique de la période de la Guerre froide et à l’histoire de la bande dessinée.

    Dans les années 1960, le comte de Champignac est enlevé par des espions du KGB direction Moscou et le laboratoire d’un savant fou, qui veut répandre le pseudo gène du communisme sur le monde entier. Spirou et Fantasio se lancent aussitôt à sa recherche, dans une aventure rocambolesque entre Moscou et le Goulag, mêlant très habilement action et humour, l’essence même de cette série mythique de la BD franco-belge.

    Un rêve d’enfant
    Pour Fred Neidhardt, pouvoir scénariser une aventure de Spirou était un véritable rêve d’enfant. Il s’en explique au Télégramme : « Je suis un vieux fan de Spirou des années 50-60, c’est ma madeleine de Proust. Tout petit, j’étais abonné à la revue et toutes les séries me plaisaient, les unes autant que les autres. Mon père avait dû abandonner toute sa collection à son plus grand regret, en quittant en urgence l’Algérie. Spirou est lié à notre histoire familiale. J’ai toujours aimé jouer avec ce personnage, alors, quand il y a six ans mon ami et complice Fabrice Tarrin m’a proposé de travailler avec lui sur un scénario, je n’ai pas hésité une seule seconde. Et comme les Spirou de la période Franquin, ceux des années 60 sont pour nous la référence absolue, nous avons choisi cette époque pour y situer notre album. Dans les années 60, ce qui domine alors l’actualité, c’est la Guerre froide, l’affrontement entre le communisme et le capitalisme, l’Est - l’Ouest. C’est pourquoi nous avons choisi ce contexte pour servir de trame au récit ».

    Le savant fou
    Beaucoup de BD s’articulent autour d’un personnage de savant fou qui devient le méchant absolu. Zorglub chez Franquin, mais aussi le docteur Septimus dans Blake et Mortimer… et tant d’autres. Fred Neidhardt n’a pas eu la nécessité de l’inventer. L’histoire de l’URSS lui a fourni sur un plateau un généticien, #Lyssenko, qui incarne à lui seul le scientifique corrompu par une idéologie, remettant en cause les lois de la génétique, issues, selon lui, d’une science bourgeoise, fausse par excellence. De là à inventer le « gène du communisme » à répandre sur la planète, il n’y avait qu’un pas, vite franchi par les auteurs.

    • Spirou chez les Soviets, de la série de bande dessinée Spirou chez les Soviets, de Neidhardt - Tarrin - - Éditions Dupuis
      https://www.dupuis.com/spirou-chez-les-soviets/bd/spirou-chez-les-soviets-spirou-chez-les-soviets/68994

      Le comte de Champignac a disparu ! Il a été enlevé par des agents du KGB... Des savants russes ont besoin de lui pour les aider à répandre le gène du communisme dans le monde entier. Dans le contexte de la guerre froide, Spirou et Fantasio jouent les James Bond, espions infiltrés sous la couverture d’un reportage pour Vaillant (Pif Gadget), le journal communiste de l’époque. Parviendront-ils à délivrer Champignac de l’embrigadement bolchévique et à sauver le monde de la contamination communiste ?

      Au dessin, Fabrice Tarrin s’inscrit pleinement dans la continuité des créateurs de la série qui ont fait de Spirou un grand héros éternel. Le scénario de Fred Neidhardt, l’un des plus fins connaisseurs de « Spirou », distille avec jubilation des références à la grande époque de la BD franco-belge, dans un univers de guerre froide où plane de-ci de-là l’ombre de 007.

      De quoi raviver le goût pour la série Spirou et Fantasio dans ce qu’elle a de plus mythique et intemporelle !

    • Spirou chez les Soviets de Fabrice Tarrin et Fred Neidhardt débute sa prépublication la semaine prochaine ! - ActuaBD
      (article du 11/09/2019)
      https://www.actuabd.com/+Spirou-chez-les-Soviets-de-Fabrice-Tarrin-et-Fred-Neidhardt-debute-sa+


      couverture de Spirou du 18/09/2019)
      suivie des 2 premières pages…

      En attendant le retour prochain du Spirou d’Émile Bravo, c’est le Spirou de Fabrice Tarrin qui va faire ses débuts dès la semaine prochaine, en prépublication dans le n°4249 du Journal Spirou.

      Douze ans après Le Tombeau des Champignac, le dessinateur du dernier album illustré d’Astérix retrouve donc le jeune groom et son fidèle Fantasio pour une aventure intitulée : Spirou chez les Soviets. Un titre qui n’est pas sans évoquer la toute première aventure de Tintin, et où Spirou devrait donc de toute évidence visiter la Patrie du communisme. Entre L’Espoir Malgré tout d’Émile Bravo et ce récit, les auteurs aiment donc décidément revisiter l’Histoire avec Spirou.

      Cette aventure sera donc scénarisée par Fred Neidhardt et dessinée par Fabrice Tarrin, qui aurait passé près de 5 ans à travailler sur le projet ! Aucune date n’a pour l’instant été communiquée quant à la date de sortie de l’album

  • Charles-de-Gaulle : 50 marins du bord positifs au coronavirus - France - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/france/charles-de-gaulle-55-marins-du-bord-positifs-au-coronavirus-exclusif-10

    Info Le Télégramme : sur les 66 tests déjà effectués à bord du porte-avions Charles-de-Gaulle, 50 se sont révélés positifs au coronavirus. À Toulon, l’équipage sera confiné et le bâtiment désinfecté.

    Actuellement dans le détroit de Gibraltar, le Charles-de-Gaulle fait route vers Toulon avec 50 marins positifs au coronavirus à bord, sur les 66 tests effectués par l’équipe médicale spécialisée dépêchée depuis la terre, jeudi. C’est donc plus que la quarantaine de cas suspects dénombrés à la date de mercredi. Ils avaient conduit le Pacha du bâtiment, le capitaine de vaisseau Guillaume Pinget à donner l’alerte. Dans la foulée, les autorités avaient pris la décision d’écourter la mission Foch de la Task Force 473.

    Parmi les marins testés positifs, 3 ont été d’ores et déjà été rapatriés à l’hôpital d’instruction des Armées (HIA) Sainte-Anne de Toulon. Élément rassurant : à l’heure actuelle, pas un des 50 porteurs du virus ne serait véritablement physiquement diminué. Tandis que l’équipe médicale poursuit les tests sur l’équipage qui compte 1 800 hommes, l’arsenal de Toulon prépare l’accueil du porte-avions. À leur arrivée, tous les marins seront bien sûr confinés sur place avant de pouvoir rejoindre leur famille, pour ceux qui auront échappé à la contamination.

    Une procédure pour éviter la propagation du virus
    La priorité du commandement est de mettre en place une procédure afin de garantir qu’aucun ne pourra disséminer le virus à ses proches ou dans son environnement social à terre. À cet égard, il dément catégoriquement les rumeurs véhiculées sur Twitter faisant état de marins positifs au coronavirus qui auraient été lâchés dans la nature.

  • Près de 1 400 fonctionnaires du ministère de l’Intérieur contaminés par le coronavirus - France - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/france/pres-de-1-400-fonctionnaires-du-ministere-de-l-interieur-contamines-par


    AFP extrait de vidéo

    Auditionné par l’Assemblée nationale ce jeudi, Christophe Castaner a annoncé qu’environ 1 400 fonctionnaires du ministère de l’Intérieur avaient été contaminés par le coronavirus.

    Près de 1 400 fonctionnaires du ministère de l’Intérieur, sur un effectif total de 300 000 personnes, ont été contaminés par le coronavirus. Christophe Castaner l’a annoncé ce jeudi, alors qu’il était auditionné par une mission parlementaire en visioconférence. « Près de 1 400 fonctionnaires du ministère de l’Intérieur sont, à ce jour, reconnus affectés par le Covid-19 de manière avérée », a-t-il expliqué.

    Le Covid-19 reconnu comme maladie professionnelle ?
    Au sein du ministère de l’Intérieur, cela représente un taux inférieur à 0,50 %, « mais c’est un taux élevé », a précisé Christophe Castaner. Plusieurs fonctionnaires, qui n’étaient pas en contact avec le public, sont morts des suites de la maladie. « Cela a marqué chacune de nos administrations et chacune de nos directions », a-t-il confié.

    Les policiers sont exposés au coronavirus lors des contrôles. C’est pourquoi, le ministre de l’Intérieur milite pour la reconnaissance du Covid-19 comme maladie professionnelle. « Je souhaite que le Covid-19 soit inscrit au tableau des maladies reconnues comme étant professionnelles et je souhaite également que le lien de l’affection avec le service soit présumé pour les agents dont il est établi qu’ils ont assuré la mission au contact du public durant la période de l’état d’urgence sanitaire », a-t-il précisé.

  • Confinement : Paris s’est vidée et l’Ouest breton s’est garni - France - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/france/confinement-paris-s-est-videe-et-l-ouest-breton-s-est-garni-08-04-2020-


    Des voyageurs à la gare Montparnasse, à Paris, le 17 mars, jour du début du confinement.
    Photo AFP

    La mise en place du confinement a donné la bougeotte aux Français. L’Insee a publié, ce mercredi, des chiffres qui montrent un véritable exode depuis Paris. Et des départements de l’Ouest breton qui gagnent en population.

    Les images des gares parisiennes bondées, la veille et le jour du grand confinement, ont marqué les esprits. Après son annonce, au soir du 16 mars, Emmanuel Macron laissait quelques heures à certains pour plier bagage, avec un risque de propagation du coronavirus dans l’Hexagone. La carte et les chiffres publiés par l’Insee (†), ce mercredi, illustrent à quel point ces mouvements de population ont été importants. Ils ont été matérialisés en se basant sur les données de géolocalisation anonymisées de l’opérateur téléphonique Orange.

    Premier constat, la capitale s’est bien vidée d’une bonne partie de ses habitants. Paris intra-muros a vu sa population présente en nuitée diminuer d’environ 600 000 habitants, soit 23 % de baisse, dévoile l’Insee. L’institut de statistiques pointe trois causes, pesant chacune pour environ un tiers : 11 % des résidents parisiens sont allés s’installer ailleurs ; des résidents d’autres départements de passage à Paris sont partis ; des étrangers en séjour dans la capitale sont retournés chez eux.

    Beaucoup de Bretons de retour chez eux
    Dans l’ouest de la Bretagne, c’est un phénomène inverse qui est observé. Le nombre de personnes passant la nuit dans les Côtes-d’Armor, le Finistère et le Morbihan a ainsi progressé entre 2 et 5 % avant et après le début du confinement. Et l’arrivée des résidents secondaires, souvent pointés du doigt, n’en est pas la principale cause : ce gonflement des nuitées est avant tout dû aux résidents bretons de retour d’un autre département ou de l’étranger.

    Plus largement, l’Insee établit qu’en France, « 1,5 à 1,7 million de personnes ont rejoint leur département de résidence ». Et que les départements de sports d’hiver se sont vidés avec la fermeture des stations. La Savoie présente ainsi un solde négatif de - 38 % !

    (†) L’Insee a tenu compte de la part de possesseurs de mobile par rapport au recensement de 2020, puis calculé la variation du nombre de nuitées dans chaque département entre la période du 9 au 11 mars et celle du 23 au 25 mars.

  • Covid-19 sur le Charles-de-Gaulle ? Tout s’est joué à Brest entre le 13 et le 16 mars - Bretagne - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/france/covid-19-sur-le-charles-de-gaulle-tout-s-est-joue-a-brest-entre-le-13-e


    La contamination au Covid-19 à bord du porte-avions Charles-de-Gaulle a probablement eu lieu lors de l’escale brestoise, du 13 au 16 mars.
    Le Télégramme/Stéphane Jézéquel

    C’est à Brest que se serait déroulée la possible contamination au Covid-19 des marins du Charles-de-Gaulle.

    Lorsque le Charles-de-Gaulle arrive à Brest, depuis la Méditerranée, le 13 mars, l’équipage ne montre aucun signe de contamination au Covid-19. Le pacha sait que son équipage est sain et parfaitement opérationnel. Se pose alors sérieusement, à la manière d’un casse-tête, la question de l’avitaillement et des échanges avec les éléments extérieurs, une fois à quai.

    Très vite, en appliquant rigoureusement les recommandations médicales du moment, l’État-major ferme l’accès au porte-avions. Plus aucun élément extérieur ne doit monter à bord. Mais le navire a besoin de réaliser son avitaillement et les marins de souffler.

    Familles interdites à bord
    Attendue depuis près de dix ans, la venue du porte-avions à Brest est un véritable événement. Une fête pour les familles privées de leurs proches depuis des semaines. Mais, pour la sécurité des marins et la poursuite de la mission, les familles ne sont pas autorisées à monter à bord du porte-avions. Même la sortie en mer, la sacro-sainte sortie des familles préparée de longue date, tombe à l’eau. Véritable crève-cœur, même si la décision s’impose. Impossible de prendre le risque d’apporter le virus à bord !

    Pourtant, le commandant lâche un peu de lest pour laisser souffler les marins, partis depuis des semaines de Toulon, et leur permettre de voir leurs familles et amis, avant de naviguer un mois et demi de plus. Du 13 au 16 mars, ceux qui le désirent peuvent rejoindre leurs proches, avec la consigne stricte de rester confinés en famille. Interdiction de s’aventurer en dehors du foyer et de participer au moindre regroupement. Brest est bien devenu l’escale de tous les dangers et la sortie auprès des familles, le maillon faible de cette pourtant rigoureuse chaîne de précautions.

    Un malade sur une frégate belge
    Dans le même temps, à Brest, des centaines de marins étrangers participant à la même opération militaire font escale avant de repartir. Et l’on apprend que la frégate belge Léopold 1er doit précipitamment écourter sa mission pour rentrer en Belgique, après la découverte d’au moins un cas positif au Covid-19 à son bord. D’autres marins sont donc déjà contaminés au moment de cette escale brestoise. Des marins que l’on croise en nombre dans les rues et les commerces de Brest, pendant ces quelques jours à terre.