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  • Martinez écrit à Macron pour réclamer des mesures d’urgence - France - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/france/martinez-ecrit-a-macron-pour-reclamer-des-mesures-d-urgence-07-04-2020-


    EPA

    Philippe Martinez a écrit à Emmanuel Macron pour réclamer l’arrêt « immédiat » des activités non essentielles, le non-versement des dividendes et l’abrogation de l’ordonnance « scandaleuse » autorisant à déroger au temps de travail.

    Dans une lettre rendue publique ce mardi, Philippe Martinez souligne que « la priorité » du gouvernement « doit être, avant tout, de garantir la stricte protection de tous les salariés, qui, assurant des activités essentielles dans les secteurs public et privé, doivent continuer à travailler ».

    « Il est de votre responsabilité de veiller à ce que tout salarié puisse exercer son droit de retrait en l’absence de protection ou face à un danger grave et imminent », ajoute-t-il.

    « De nombreux salariés sont déjà contaminés, voire décédés, parce qu’exposés au virus sur leur lieu de travail. Cela pose, dès maintenant, la question de la réparation et, ainsi, du classement automatique en maladie professionnelle pour les soignants, bien entendu, mais aussi pour tous les travailleurs », indique le secrétaire général de la CGT.

    Arrêt « immédiat » des activités non essentielles
    De nouveau, il demande au chef de l’État de procéder à la définition des « activités essentielles et à la fermeture immédiate de celles ne contribuant pas aux besoins vitaux ».

    S’opposant à l’ordonnance prévoyant de déroger de manière « scandaleuse » au temps de travail dans les « secteurs essentiels », il note aussi que les décrets ne sont pas encore parus. Dans ce contexte, « aucune dérogation ne peut s’appliquer ».

    Enfin, Philippe Martinez demande que le gouvernement « impose » à toutes les entreprises la suppression du versement de dividendes.

  • Le « respirateur moléculaire » d’Hemarina testé dans deux hôpitaux parisiens - Bretagne - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/bretagne/le-respirateur-moleculaire-d-hemarina-teste-dans-deux-hopitaux-parisien


    Franck Zal, P-DG de la société de biotechnologie Hemarina, a expédié ses premières doses d’HEMO2Life, ce lundi, à destination des hôpitaux parisiens Georges-Pompidou et de La Pitié Salpêtrière.
    Photo Claude Prigent/Le Télégramme

    Dans les tout prochains jours, la molécule HEMO2Life produite par la société morlaisienne Hemarina va être testée sur dix patients atteints de Covid-19, dans deux hôpitaux parisiens.

    Son appel a été entendu. Franck Zal, ancien chercheur au CNRS et cofondateur de la société de biotechnologie morlaisienne Hemarina, a obtenu, samedi, l’accord de l’Agence nationale de la sécurité des médicaments (ANSM). S’il est encore dans l’attente de l’avis du Centre de protection des personnes (CPP), l’affaire semble donc en bonne voie. Sa molécule baptisée HEMO2Life, transporteur universel d’oxygène issu de l’hémoglobine du ver arénicole (ver marin), va pouvoir entrer, cette semaine, en phase d’essais cliniques sur des patients atteints de Covid-19 dans deux hôpitaux parisiens.

    Essai sur dix patients
    « Dans un premier temps, nous allons tester la molécule sur dix patients hospitalisés à La Pitié Salpêtrière et Georges-Pompidou. Nos produits sont partis dès ce lundi après-midi, car il n’y a pas une minute à perdre pour aider les premières lignes à soigner les malades », souffle Franck Zal. À Pompidou, l’essai sera encadré par le professeur Bernard Cholley, chef du service de réanimation ; à La Pitié Salpêtrière, par les professeurs Alain Combes et Jean-Michel Constantin, respectivement chef du service réanimation et anesthésiste réanimateur. « Le professeur Laurent Lantiéri, qui a déjà utilisé cette molécule dans le cadre d’une greffe totale de visage sur un Landivisien, sera également en support à Pompidou », précise le P-DG d’Hemarina.

    Gagner du temps et soulager les soignants
    Si le Covid-19 ne présente aucun danger chez certains patients, il y a aussi des cas graves, mortels, qui se multiplient dans le pays, le pic de la pandémie n’étant pas encore atteint. Les poumons de ces malades se remplissent de mucus, ils ne peuvent plus respirer et s’asphyxient. « C’est là que nous pouvons intervenir avec notre molécule, explique Franck Zal. HEMO2Life a une forte capacité oxygénante ».. Ce « respirateur moléculaire » n’est pas un traitement qui soigne la maladie, mais il évitera les asphyxies et ralentira les admissions en réanimation, selon le patron d’Hemarina. Du temps de gagné donc. « Ce qui permettra au personnel soignant de se concentrer sur les cas les plus lourds, qu’il faut intuber et qui demandent des moyens humains et matériels considérables ».

    Si l’essai s’avère concluant, Hemarina est déjà en capacité de fournir 5 000 doses de son HEMO2Life. « Et nous nous mettons déjà en ordre de bataille pour pouvoir en produire 15 000 autres. Mais ça prendra un peu de temps. Nous étions prêts il y a deux ans et demi mais la réglementation nous a bloqués, ce qui explique qu’on ne puisse pas être totalement réactifs. Il va falloir tout réactiver, en plein confinement ».

    • Franck Zal : « J’ai l’impression que notre essai gêne beaucoup de monde » - France - Le Télégramme
      https://www.letelegramme.fr/france/franck-zal-j-ai-l-impression-que-notre-essai-gene-beaucoup-de-monde-09-

      Surpris par la suspension unilatérale de l’essai clinique Monaco par l’AP-HP, Franck Zal, le fondateur d’Hemarina, se veut confiant quant à la reprise rapide d’essais de son transporteur universel d’oxygène issu des vers marins.

      Ce jeudi 9 avril, l’Agence du médicament (ANSM) a décidé de suspendre l’essai clinique porté par l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) mais pas encore réalisé sur des patients, après avoir pris connaissance du fait qu’une étude menée sur des porcs, en 2011, avait échoué. Par voie de communiqué, l’AP-HP a signifié son choix « de ne plus être promoteur » de cet essai clinique. Une décision qualifiée d’« expéditive » par Franck Zal, fondateur de l’entreprise morlaisienne #Hemarina, persuadé que sa molécule, transporteur universel d’oxygène issu des vers marins, peut permettre de sauver des vies pour des patients atteints du Covid-19. Et qui espère obtenir très rapidement une nouvelle autorisation de la part de l’ANSM pour lancer un essai thérapeutique avec d’autres partenaires.

      Quelle est votre réaction à cette annonce de la suspension de l’essai clinique Monaco basé sur les propriétés oxygénantes du ver marin ?
      Je suis complètement confiant pour la suite, l’essai clinique est suspendu, mais pas arrêté. J’ai encore eu un contact avec l’ANSM, qui m’a demandé des informations que j’ai envoyées dans la nuit de mercredi à jeudi. Ils ont toutes les informations en main. Ce sont des données complémentaires qu’ils voulaient avoir sur une étude que j’ai faite, il y a dix ans, sur des porcs, où, en fait, la plupart de ceux-ci décédaient de choc hémorragique létal… Cette étude n’a pas pu montrer le bénéfice ou l’absence de bénéfice du produit. Voilà, il n’y a rien. En revanche, cela prouve que notre essai gêne beaucoup de monde aujourd’hui.

      Comment expliquez-vous que l’on soit remonté à une étude aussi ancienne ?
      C’est un truc qui date de dix ans, il n’y avait même pas de production pharmaceutique, c’était des algues qu’on allait chercher sur la plage. Ce n’est pas le même produit. Je pense que c’est un règlement de compte… J’ai répondu en temps et en heure avec des documents confidentiels qui ont été donnés à l’ANSM. Et, d’un seul coup, on parle de données qui étaient dans ces documents confidentiels, qui sortent par l’AP-HP (Assistance publique - hôpitaux de Paris). Je me pose pas mal de questions sur l’AP-HP, j’ai des interrogations.

      Vous êtes tombé des nues en apprenant cet arrêt de l’essai ?
      Complètement. J’ai appris que, soi-disant, ce serait quelqu’un qui aurait envoyé une lettre anonyme. Une lettre anonyme permet d‘arrêter un essai clinique : voilà, je vous laisse juge. Je suis effaré de ce qui se passe. Comment peut-on arrêter un essai clinique qui, potentiellement, pouvait sauver des gens avec une lettre anonyme ?

      Comment envisagez-vous la suite de l’essai clinique, désormais ?
      Je suis complètement confiant que l’autorisation initiale va être redonnée avec les documents que l’on a fournis à l’ANSM. On n’a rien caché, on n’a rien à cacher. Ces essais ont été concluants sur une greffe de rein et sur une greffe de visage, les patients peuvent vous en parler, ils sont toujours là. Que dire de plus, sinon que j’ai l’impression que celui qui essaie de proposer quelque chose d’innovant se fait « taper » dessus. Est-ce qu’on en est là, je n’en sais rien ? En tout cas, je continue mon combat. La technologie, elle est là, je suis persuadé qu’elle permettrait de sauver des vies. Je suis complètement confiant sur la suite des opérations.

  • Coronavirus : à l’hôpital de Vannes, l’oxygène à haut débit évite des intubations - France - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/france/coronavirus-a-l-hopital-de-vannes-l-oxygene-a-haut-debit-evite-des-intu


    Le Dr Audrey Créac’h Cadec, chef du service de pneumologie du Centre hospitalier Bretagne Atlantique de Vannes.
    Photo Stéphanie Le Bail

    Pour les malades du Covid-19 en grande détresse respiratoire, le parcours de soins passe par l’intubation. Sauf à Vannes, où il existe une alternative : l’oxygénation à haut débit qui a pu jusqu’ici éviter des embouteillages de patients en réanimation.

    Début mars, le Centre Hospitalier Bretagne Atlantique (CHBA) de Vannes a été le premier hôpital breton à recevoir le plus de malades atteints du coronavirus. Pourtant, malgré l’augmentation du nombre de patients graves à prendre en charge, les équipes de soignants n’ont pas été débordées.

    Une situation que les médecins mettent en parallèle avec le développement de l’oxygénation à haut débit nasal, dans l’unité de soins aigus du service de pneumologie. « C’est une technique en laquelle je crois et que nous utilisons depuis deux ans dans le service pour les pneumopathies. En collaboration avec les réanimateurs, j’ai voulu voir si cela fonctionnait sur les pneumopathies liées au coronavirus », explique le Dr Créac’h Cadec, chef du service de pneumologie du CHBA. « Le but était de retarder l’intubation et de voir si on pouvait ainsi passer l’étape aiguë de la détresse respiratoire ».

    Sur 29 patients 20 sorties de l’hôpital
    Le service de pneumologie est ainsi équipé pour prendre en charge 14 patients Covid, avec deux équipes dédiées « protégées au maximum, sans aucune contamination de soignant jusqu’à présent », précise la pneumologue.

    Résultats ? À ce jour, sur 29 patients, âgés de 28 à 88 ans, qui ont bénéficié de cette technique, vingt sont sortis de l’hôpital, six ont dû être intubés en réanimation et trois, pour lesquels l’intubation n’était pas possible, sont décédés.

    Outre l’avantage de ne pas embouteiller le service de réanimation qui compte 20 lits, « la technique a moins d’effets secondaires et génère moins de risques infectieux que l’intubation. Le patient n’est pas placé en coma artificiel, il peut être installé au fauteuil et on peut très souvent maintenir l’alimentation », précise Audrey Créac’h Cadec.

    « Un effet boule de neige en Bretagne »
    La médecin souligne la coordination entre les services de pneumologie, de réanimation, des maladies infectieuses et de médecine polyvalente, « qui fait la force de cette prise en charge. Ainsi qu’avec les radiologues pour le suivi à venir de ces patients ».

    Ça a eu un effet boule de neige en Bretagne.
    Si Vannes a été le premier hôpital à utiliser cette technique pour des patients Covid - qui ne se fait pas dans l’Est, ni dans les hôpitaux parisiens - désormais le CHU de Rennes le fait également et les autres hôpitaux bretons s’y intéressent de près : « Ça a eu un effet boule de neige en Bretagne », constate le Dr Creac’h Cadec.

  • Les foyers du coronavirus connaissent une nette surmortalité selon l’Insee - France - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/france/les-foyers-du-coronavirus-connaissent-une-nette-surmortalite-selon-l-in


    L’hôpital Emile Muller, à Mulhouse, surchargé de patients atteints du Covid-19. Le Haut-Rhin est l’un des foyers de l’épidémie en France et la surmortalité y est très importante selon l’Insee.
    Sébastien Bozon / AFP

    L’Insee a diffusé, ce vendredi, de nouveaux chiffres de mortalité dans les départements français du 1er au 23 mars dans le but de mesurer l’impact du coronavirus. L’Oise et le Haut-Rhin, surtout, connaissent une forte hausse par rapport à 2019.
    Le nombre de morts du Covid-19, dans les hôpitaux, est communiqué chaque jour depuis le début de la crise. Il a longtemps été l’un des seuls outils statistiques à disposition pour mesurer l’ampleur de la crise sanitaire en France. Un indicateur très limité. C’est pour cela que l’Insee a décidé de publier des chiffres relatifs à la mortalité, toutes causes confondues, par département, afin d’y mesurer une surmortalité éventuelle liée au coronavirus. Pour y parvenir, l’Institut national de la statistique se base sur les actes de décès qui lui sont transmis. Des données à prendre avec des #pincettes_XXL, tant la mesure de la mortalité obéit à des événements changeants et à une évolution des méthodes administratives…

  • Réserve sanitaire : combien de volontaires et de renforts sur le terrain ? - France - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/france/reserve-sanitaire-combien-de-volontaires-et-de-renforts-sur-le-terrain-

    Face à l’épidémie, des milliers de médecins, d’infirmiers et d’aides-soignants se sont manifestés pour venir en aide aux hôpitaux, notamment via la réserve sanitaire. Une bouffée d’oxygène pour ces établissements, mais qui implique de lourds efforts d’organisation.

    Combien de soignants ont proposé leur aide ?
    Entre le début de la crise et le 17 mars, près de 19 000 volontaires ont rejoint les rangs de la réserve sanitaire, corps de professionnels créé après l’épidémie de grippe H5N1 en 2007. Mobilisable en cas de crise sanitaire ou de catastrophe naturelle, cette force d’appoint dispose ainsi d’un vivier de 40 000 personnes (actifs, retraités ou étudiants), contre 21 000 auparavant.

    En parallèle, près de 20 000 professionnels de santé ont offert leur aide via la plateforme de mise en relation #Renforts-Covid, mise en place par les Agences régionales de santé (ARS).

    Et près de 5 000 vétérinaires se sont dits disponibles pour donner de leur temps, dont 780 en Ile-de-France et en outre-mer, en faisant, par exemple, des prélèvements ou de la régulation téléphonique.

    Qui sont ces volontaires ?
    Selon Santé publique France, 62 % sont des professionnels paramédicaux (aides-soignants et infirmiers) ou des psychologues, et 28 % des professionnels médicaux (médecins et psychiatres) ou de la pharmacie.

    61 % sont des salariés du public ou du privé, et 7 % des professionnels libéraux. Près de 14 % sont des retraités et 5 % des étudiants.

    Cette variété de profils est également de mise sur la plateforme #Renforts-Covid : en Ile-de-France, 2 600 infirmiers, 2 100 aides-soignants et 1 500 médecins se sont ainsi manifestés, sur un total de 8 600 volontaires.

    Combien ont été mobilisés à ce stade ?
    Depuis le déclenchement de l’épidémie, 700 volontaires de la réserve sanitaire ont été déployés sur le terrain, principalement dans le Grand-Est et en Ile-de-France. Soit un nombre relativement faible par rapport aux inscrits.

    D’après Santé publique France, la mobilisation des réservistes représente cependant « 4 346 jours » travaillés. « Et d’ici la fin de la semaine, nous serons autour de 5 000 jours », assure Catherine Lemorton, responsable de la réserve sanitaire.

    En outre, les chiffres de la réserve sanitaire ne représentent qu’une partie des renforts mobilisés sur le terrain, les hôpitaux ayant la possibilité de recruter du personnel de gré à gré. « Il y a de nombreux renforts locaux », souligne Catherine Lemorton, qui évoque « un gros déploiement ». Parmi les volontaires, « beaucoup n’étaient plus disponibles quand nous les avons sollicités parce qu’ils avaient déjà été appelés », ajoute-t-elle.

  • Coronavirus : une entreprise bretonne lance son test sérologique rapide - France - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/france/coronavirus-une-entreprise-bretonne-lance-son-test-serologique-rapide-3


    Le test commercialisé par NG Biotech est « tout-en-un » et à usage unique : il intègre un auto-piqueur et un collecteur de sang capillaire.
    (Photo Karl Schwerdtfeger)

    Un dépistage au coronavirus avec une seule goutte de sang et le résultat connu en 15 minutes : des entreprises du monde entier se sont lancées dans la course pour élaborer un test sérologique rapide. Parmi elles, NG Biotech, à Guipry (35), qui annonce la commercialisation de son kit.

    Comment savoir si l’on a été contaminé par le coronavirus, dans le passé, avec peu ou pas de symptômes ? Et que l’on est, de fait, immunisé, du moins pour un temps ? Les tests PCR, qui sont utilisés aujourd’hui en France, ne le permettent pas : grâce à un écouvillon enfoncé dans le nez, ils indiquent si un malade est infecté au moment où on les réalise… C’est là qu’interviennent les tests sérologiques : ils visent à détecter les anticorps pour déterminer, après coup, si un individu a été en contact avec le virus et s’il dispose des défenses immunitaires adéquates.

    Dans la très complexe opération de déconfinement qui attend la France à un horizon encore inconnu, ces tests sanguins s’annoncent primordiaux : ils permettront d’affiner le nombre total de personnes contaminées, dont les cas asymptomatiques. De connaître les zones où le virus rôde encore. De laisser des gens aller travailler, sans craindre pour leur santé. Bémol toutefois, ils n’indiqueront pas si une personne est encore contagieuse. Là, des examens cliniques seront nécessaires.

    Concurrence chinoise et américaine
    Ce titanesque marché des tests sérologiques s’ouvre et des entreprises du monde entier sont dans les starting-blocks : l’américain Abbott, le finlandais Mobidiag, le chinois Innovita. En France, l’alsacien Biosynex est aussi prêt à dégainer. Face à eux, une petite société bretonne de 40 salariés créée en 2012, basée à Guipry, à mi-chemin entre Rennes et Redon. NG Biotech, spécialisée dans les tests de diagnostic rapide, lance officiellement son produit ce mardi. Sans complexe. « Nous sommes les seuls à présenter un outil tout intégré, on a poussé la facilité d’utilisation à l’extrême », assure le Dr Alain Calvo, directeur du développement. Le test intègre un auto-piqueur et un collecteur de sang et permet de connaître l’évolution de la maladie, de sa phase active à celle de guérison, grâce aux types d’anticorps détectés.

    Passé par plusieurs étapes d’évaluation, des urgences de l’AP-HP jusqu’à l’Institut Pasteur, il garantirait, selon Alain Calvo, « une fiabilité de 100 % ». Le marquage de la norme CE en poche, NG Biotech a ses entrées au ministère de la Santé et « a déjà reçu une première commande pour un acteur public ». Mais ne souhaite pas communiquer son nom.

    Réservé aux professionnels de la santé
    Dès mardi, sera-t-il possible d’acheter le produit en pharmacie ? Non, répond Alain Calvo : « Notre stratégie est claire, on veut donner très rapidement ce type de test au corps médical français pour qu’il dispose d’un nouvel outil », précise-t-il. L’auto-test par des personnes lambda « est encore trop prématuré ».

  • Coronavirus : la « zone d’ombre » du bilan dans les maisons de retraite - France - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/france/coronavirus-la-zone-d-ombre-du-bilan-dans-les-maisons-de-retraite-25-03

    1 331 personnes décédées en France du coronavirus ? Le bilan est malheureusement inférieur à la réalité. Les personnes âgées qui succombent en Ehpad ou à domicile sont, pour l’instant, exclues du bilan quotidien du gouvernement.

    En France, le coronavirus a causé 1 331 décès à l’hôpital depuis le début de l’épidémie, un bilan multiplié par cinq en une semaine. 2 827 patients étaient, mercredi soir, en réanimation, selon les chiffres communiqués par le Directeur général de la santé, Jérôme Salomon. Ces bilans traduisent une augmentation de 231 décès et de 311 nouveaux patients en réanimation en 24 heures, sur un total de 11 539 malades hospitalisés (+1 363).

    Mais une inconnue demeure, « on ne sait pas aujourd’hui mesurer l’étendue des dégâts dans les maisons de retraite », a résumé mercredi le président de la Fédération hospitalière de France Frédéric Valletoux. Cette « zone d’ombre », selon ses mots, était aussi reconnue par le directeur général de santé Jérôme Salomon, mardi, au moment où il annonçait un bilan de « 1 100 décès (…) à l’hôpital », il a concédé qu’ils « ne représentent qu’une faible part de la mortalité ».

    « On ne dépiste plus systématiquement »
    Vingt décès « en lien possible avec le Covid-19 » dans un Ehpad de Cornimont (Vosges), selon les autorités. À Saint-Dizier (Haute-Marne), 16 résidents d’une structure sont décédés et une quarantaine sont sur surveillance.

    Dans un établissement de la fondation Rothschild, à Paris, une dizaine de personnes sont décédées et près de 80 étaient positives au Covid-19, selon un bilan provisoire de l’agence régionale de santé, mardi.

    À Thise (Doubs), ce sont 15 personnes qui ont trouvé la mort. Toutes présentaient les symptômes du nouveau coronavirus mais « c’est difficile de savoir si ces décès sont liés car on ne dépiste plus systématiquement les nouveaux cas », a précisé le porte-parole.

    Même problème à Cornimont : « Seuls les résidents hospitalisés ont été testés », explique la directrice Sophie Nivel. Ainsi, seulement six décès parmi les 20 peuvent être attribués formellement au Covid-19.

    « Au sein même des Ehpad on ne teste que les deux premiers cas », explique Candice Morel, médecin généraliste à Ousse (Pyrénées-Atlantiques), qui regrette également que le personnel ne bénéficie pas toujours du matériel suffisant, notamment de surblouses.

    Pourquoi deux tests ? Le ministère de la Santé le recommande dans un document du 16 mars : « Seuls les premiers patients résidant dans une structure d’hébergement collectif (…) font l’objet d’un prélèvement. À partir du second cas confirmé, toute personne présentant un état symptomatique ou proche est alors présumée infectée ». Une consigne toujours d’actualité, selon le ministère contacté mercredi.

    « Les autres cas sont « assimilés à des cas Covid-19 » sur la base du tableau clinique (caractéristiques et symptômes observés de la maladie, NDLR), mais ne sont pas comptabilisés car non testés », explique l’ARS d’Île-de-France.

    La mortalité excessive comme baromètre ?
    « Les hôpitaux partagent un système informatique, dans lequel ils enregistrent tous les événements, dont les décès. Pour ça, on a des données fiables », détaille le directeur communication de l’ARS Ile-de-France, David Heard. Mais ce système n’existe pas en dehors. En Ehpad, les cas sont signalés par les directeurs d’établissements, il n’y a pas de remontée automatique.

    Selon lui, on dénombrait, mardi à 14 h, en Ile-de-France 148 Ehpad avec au moins deux cas de Covid-19 détectés, seuil à partir duquel des mesures de réorganisation de l’établissement doivent intervenir pour éviter la propagation.

    Lors de son allocution, mardi, Jérôme Salomon promettait un « suivi quotidien de la mortalité » dans ces établissements.

    Ce mercredi, la Direction générale de la santé (DGS) précisait : « une application » doit être opérationnelle « dans les prochains jours » et doit produire une estimation plus fiable du nombre de victimes en Ehpad, sur déclaration des médecins des établissements.

    Reste une dernière zone d’ombre : « Quand une personne âgée qui n’a pas été hospitalisée décède à son domicile, on ne pourra pas avoir de certitude », prévient le Dr Morel. « Et vu le peu de tests dont on dispose, je ne pense pas qu’on teste post-mortem ».

    Une piste possible selon la DGS : « La surveillance de la mortalité toutes causes », sur le territoire par Santé publique France. Elle permettrait, en comparant le nombre de décès attendus sur une période à celui observé pendant l’épidémie, « d’estimer l’excès de mortalité » dû au Covid-19.

  • L’employeur pourra imposer une semaine de congés payés pendant le confinement - France - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/france/l-employeur-pourra-imposer-une-semaine-de-conges-payes-pendant-le-confi

    L’employeur pourra imposer la prise de congés payés pendant la période de confinement, dans la limite d’une semaine, selon un amendement adopté au Sénat qui doit encore être confirmé ce vendredi, à l’Assemblée nationale.

    Selon le Code du travail, actuellement, sans accord collectif, l’employeur ne peut pas « modifier l’ordre et les dates de départ moins d’un mois avant la date prévue ».

    « Notre intention, c’est de réduire ce délai, pour qu’on puisse s’adapter à la situation actuelle. C’est donc une disposition qui existe déjà dont on réduit les délais de mise en œuvre », a expliqué Sibeth Ndiaye, porte-parole du gouvernement, ce vendredi, sur BFMTV.

    L’article 7 du projet de loi d’urgence sanitaire présenté par le gouvernement habilite celui-ci à « permettre à tout employeur d’imposer ou de modifier unilatéralement les dates de prise d’une partie des congés payés, des jours de réduction du temps de travail et des jours de repos affectés sur le Compte épargne-temps du salarié » en dérogeant « aux délais de prévenance et modalités d’utilisation » définis dans le Code du travail, les conventions et accords collectifs, ainsi que le statut général de la fonction publique.

    Le gouvernement pourrait donc, par ordonnance, permettre aux entreprises de fixer une partie des congés payés pendant la période de confinement.

  • Les « cars Macron » à l’arrêt, BlaBlaCar déconseille le covoiturage - France - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/france/les-cars-macron-a-l-arret-blablacar-deconseille-le-covoiturage-17-03-20


    BlaBlaCar a cependant indiqué que ses plateformes de covoiturage restaient ouvertes, au nom de « la liberté ».
    Photo François Destoc

    Les deux compagnies de « cars Macron » FlixBus et BlaBlaBus ont suspendu leurs activités, mardi, pour cause de confinement de la population lié au coronavirus, tandis que BlaBlaCar demandait « de ne pas voyager en covoiturage, sauf si c’est absolument nécessaire ».

    La compagnie allemande FlixBus, et BlaBlaBus - l’ancien service d’autocars Ouibus racheté à la SNCF par la plateforme BlaBlaCar -, ont cessé leurs opérations en France « jusqu’à nouvel ordre », notant que les billets seront remboursés.

    « Le gouvernement français a annoncé des mesures visant à restreindre les déplacements au strict minimum et à interdire ainsi tout déplacement non absolument indispensable. Ces directives s’appliquent au transport longue-distance, dont l’activité de cars longue distance », a expliqué FlixBus.

    De fait, le décret paru mardi matin au Journal officiel pour encadrer le confinement de la population interdit la circulation des « cars Macron », a précisé un porte-parole.

    « Covoiturer n’est pas recommandé »
    BlaBlaCar a parallèlement indiqué que ses plateformes de covoiturage - BlaBlaCar (longue distance) et BlaBlaLines (domicile-travail) - restaient ouvertes, au nom de « la liberté », « pour permettre à ceux qui ont absolument besoin de se déplacer de le faire ».

  • Coronavirus : la SNCF et la RATP envisagent une offre réduite de transport - France - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/france/coronavirus-la-sncf-et-la-ratp-envisagent-une-offre-reduite-de-transpor


    La circulation des trains devrait être réduite la semaine prochaine.
    Illustration Claude Prigent

    Dès la semaine prochaine, la SNCF et la RATP devraient proposer une « offre réduite » de transport, notamment en raison de l’absence de certains de leur personnel.

    La RATP et la SNCF s’attendaient ce vendredi à une « offre réduite » de transport la semaine prochaine en raison du coronavirus car certains de leurs personnels ne pourront pas travailler, notamment pour rester chez eux garder leurs enfants, selon les deux groupes.

    À la RATP, « on finalise le recensement des personnels avec ou sans enfants à garder » à la maison et de ceux « éligibles ou non au télétravail », a indiqué un porte-parole à l’AFP. La régie des transports parisiens « communiquera ce week-end » sur le trafic qui pourra être assuré la semaine prochaine, a-t-il ajouté. « Il y aura une offre réduite par rapport à la normale, avec des adaptations, soit de fréquence » des métros, RER, bus ou tramways, « soit une priorisation sur certaines lignes », a-t-il précisé. Mais la RATP « attend parallèlement, quel que soit le plan de transport mis en place, une baisse de la fréquentation. Ce sera une offre réduite pour une demande réduite », a souligné le porte-parole de la régie.

  • Bref, on a (avait, hier) 4 députés et 2 agents de l’AN porteurs du virus et Paris n’est pas, dans la foulée, considéré comme cluster (foyer d’infection)…

    Coronavirus : deux nouveaux cas parmi les députés
    https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/coronavirus-deux-nouveaux-cas-parmi-les-deputes_3858507.html

    Les six cas confirmés de coronavirus à l’Assemblée nationale « sont en situation d’isolement et ont été contactés pour préciser les chaînes de contamination et identifier les différents cas contacts ». "Les enquêtes sanitaires sont en cours et des mesures de gestion ont été prises par les services de l’Assemblée pour limiter une éventuelle diffusion du virus", poursuit l’agence de santé.

  • Deliveroo condamné pour travail dissimulé en France, une première - France - LeTelegramme.fr
    https://www.letelegramme.fr/france/deliveroo-condamne-pour-travail-dissimule-en-france-une-premiere-07-02-


    AFP (archives)

    Deliveroo, plateforme de livraison de repas, a été condamnée pour travail dissimulé à la suite de la requalification du contrat de prestation de service d’un de ses coursiers en contrat de travail. Une première en France.

    Un livreur à vélo ayant travaillé pour Deliveroo à partir de 2015 demandait la requalification de son contrat de prestation de service en contrat de travail. « Cela a été un très long combat, engagé en 2016 », a affirmé Me Kevin Mention, son avocat.

    Un juge départiteur du conseil des prud’hommes de Paris a condamné Deliveroo pour travail dissimulé. «  Il s’agit d’une première contre Deliveroo en France », a souligné l’avocat.

    « Volonté de frauder le Code du travail »
    « La justice a reconnu que le fait d’obliger le coursier à avoir un contrat de prestation de service était une volonté de frauder le Code du travail de la part de Deliveroo et condamné l’entreprise à verser 30 000 € au livreur », a-t-il ajouté.

    « C’est le premier cas de requalification en France pour Deliveroo », a confirmé un porte-parole de la plateforme britannique. « Nous allons examiner cette décision et éventuellement faire appel ». Et Deliveroo de soutenir : « Les livreurs nous disent qu’ils veulent choisir quand, où et s’ils veulent travailler, et c’est ce que nous leur permettons de faire ».

    « Ce cas est relatif à notre ancien modèle », a poursuivi le porte-parole. Les conditions contractuelles chez Deliveroo ont, depuis, évolué, les coursiers étant payés à la livraison, avec des frais variables en fonction du temps et de la distance de chaque livraison, et non plus à l’heure.

    • Un livreur Deliveroo fait reconnaître en appel qu’il aurait dû être salarié | Mediapart

      Il avait été le premier à obtenir gain de cause aux prud’hommes face à Deliveroo, en février 2020. Il est désormais le premier à avoir fait condamner la plateforme de livraison de repas devant la cour d’appel de Paris. Le 6 juillet, la cour a condamné Deliveroo pour « travail dissimulé » face à un livreur ayant exercé avec son application entre septembre 2015 et avril 2016.

      https://seenthis.net/messages/967311

  • Risques côtiers : « Il y a une ambivalence du littoral » - France - LeTelegramme.fr
    https://www.letelegramme.fr/france/risques-cotiers-il-y-a-une-ambivalence-du-littoral-20-11-2019-12437358.

    Catherine Meur-Férec, professeur des universités en géographie du littoral (†), étudie notamment les risques côtiers. Selon elle, « il y a une ambivalence de la côte et de la mer » avec un attrait durable pour le littoral où d’ailleurs « le prix de l’immobilier continue à grimper ».

    L’automne voit le retour de la question des risques côtiers. Qu’entend-on par là ?
    Les équipes de recherche en France (à Brest, dans le Nord ou encore à Montpellier, en réseau), depuis près de vingt ans, prennent en compte quatre dimensions. Bien sûr les aléas : érosions de falaises, submersions marines, ruptures de cordons dunaires… Également les enjeux : ce que l’on risque de perdre en vies humaines, les routes, réseaux d’eau ou d’électricité, maisons… Mais aussi la gestion, l’étude des politiques publiques sur les risques, les alertes, les terrains sur lesquels on construit. Enfin, la représentation, la perception des gens.

    Une expression dit tout du problème : « Avoir les pieds dans l’eau »…
    Oui, il y a une ambivalence de la côte et de la mer. C’est vu comme un confort, un plaisir, un privilège même, disent les gens interrogés, d’aller en vacances ou d’habiter sur le littoral. Certaines agences immobilières continuent d’ailleurs à utiliser cette expression. Après la tempête Xynthia, qui a fait des morts, après La Faute-sur-Mer, on pouvait penser qu’il y aurait une méfiance. Mais le prix de l’immobilier continue à grimper près des côtes.

    La Bretagne est-elle particulièrement exposée ?
    Ce n’est pas la plus exposée, grâce à l’altitude, la roche. Le nord de la France, avec une forte densité de population et ses polders, le Pays basque et le Languedoc-Roussillon, avec une grosse population supplémentaire en été, le sont davantage. La Vendée, les Charentes sont des zones très basses. C’est là que Xynthia a fait le plus de dégâts, en entrant plus dans les terres.

    Quelles sont, toutefois, les fragilités en Bretagne ?
    Il y a aussi des secteurs poldérisés, des digues qui ont un siècle ou plus, pour isoler des marées. Keremma, dans le Nord-Finistère, l’Île Tudy dans le Sud, Gâvres, près de Lorient… On a parfois utilisé d’anciens marais maritimes pour l’agriculture ou la construction, notamment depuis le développement du tourisme, comme dans le Morbihan. Les villes situées dans les estuaires aussi, comme Quimperlé, Quimper, Landerneau, Châteaulin, Morlaix, qui ont connu des inondations à marée haute.

    L’Homme a-t-il pris des risques ?
    De 1850 à nos jours, le trait de côte a reculé dans certains endroits, accéléré par le réchauffement climatique. On a pioché aussi dans les sédiments, les galets… Et alors que les villages anciens se trouvaient à plusieurs kilomètres de la côte, les premières cités balnéaires, avec leurs villas, s’y sont collées. Et de plus en plus. Cela a fixé le trait de côte au lieu de le laisser évoluer. Contrairement à ce que l’on dit, la nature n’est pas forcément la plus forte, si on entretient : cela peut tenir, mais cela peut coûter très cher. En France, on n’a plus le droit de densifier l’habitat derrière les ouvrages parce qu’on estime qu’ils ne sont pas infaillibles. Mais les collectivités ne sont souvent pas d’accord…

    L’État ne peut-il pas imposer ?
    Une loi de 2014 indiquait qu’en 2018 (c’est reporté à 2021), les intercommunalités devaient prendre la compétence de prévention des inondations, être responsables de l’entretien des systèmes d’endiguement. Elles ont donc le droit de prélever une taxe. Dunkerque en a créé une, a consolidé les ouvrages, même si cela va à l’encontre de la doctrine de l’État de ne pas densifier. Comme quoi, cela se négocie. Lorient Agglomération, la Communauté de communes du Pays bigouden sud, celle de Lesneven-Côte des Légendes avancent, et d’autres, en prenant la compétence Gemapi (Gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations).

    (†) À l’Institut universitaire européen de la mer (IUEM)

  • Extractions judiciaires. Désormais à la charge de la pénitentiaire - France - LeTelegramme.fr
    https://www.letelegramme.fr/france/extractions-judiciaires-desormais-a-la-charge-de-la-penitentiaire-03-11


    Photo : Yves Madec

    L’organisation des extractions judiciaires - les transferts de détenus entre la prison et le tribunal - relève, à partir de ce lundi, de la seule administration pénitentiaire, au terme d’une réforme de 2010 qui a engendré de nombreux dysfonctionnements.

    Avant la réforme de 2010, les transferts de détenus étaient gérés par les gendarmes et les policiers. Désormais, ils dépendent de l’administration pénitentiaire. Le passage de relais, qui a été progressif, s’achève ce lundi.

    Mais cette réforme a créé des dysfonctionnements, notamment parce que dans un premier temps, les besoins avaient été sous-estimés. Le nombre d’emplois nécessaires avait initialement été évalué à 800 équivalents temps plein (ETP). L’administration pénitentiaire y consacre désormais 1 800 postes.

    En 2016, 21 % des transferts judiciaires n’avaient pu avoir lieu, particulièrement en Bretagne. La situation s’est, depuis, globalement améliorée. En 2017 et 2018, ce taux de carence est passé à 12 %. Sur les huit premiers mois de 2019, 10 % des transferts judiciaires n’ont pu avoir lieu, avec de fortes disparités géographiques : 24 % dans la région de Lyon, 23 % dans celle de Rennes, mais 1 % en Ile-de-France, selon les chiffres de la Chancellerie.
    Les effectifs seront mieux répartis sur le territoire pour assurer les transports de proximité, promet cette dernière.
    […]
    Et des « situations absurdes perdurent », selon l’USM : ainsi, à Mende (Lozère), alors que le tribunal ne se trouve qu’à une centaine de mètres de la maison d’arrêt, les extractions sont confiées à des agents spécialisés venus de Béziers ou de Nîmes, à plus de deux heures de route.

    Le principal danger pour les escortes judiciaires vient de l’extérieur. Une escorte a ainsi été attaquée, en janvier, à Tarascon, dans les Bouches-du-Rhône : un commando armé a tiré sur le fourgon permettant l’évasion d’un détenu. « Un jour ou l’autre, on sera attaqué. On le sait », craint Mickaël, agent chargé des extractions judiciaires de Meaux (Seine-et-Marne). « Nous sommes vulnérables. Nous n’avons pas les murs (de la prison, ndlr) pour nous protéger », explique-t-il.

  • #Eurofins. Une cyberattaque plombe les comptes du groupe français - France - LeTelegramme.fr
    https://www.letelegramme.fr/france/eurofins-une-cyberattaque-plombe-les-comptes-du-groupe-francais-29-08-2


    Eurofins Scientific, société créée à Nantes en 1987, compte aujourd’hui près de 45 000 salariés, dans près de 800 laboratoires, de 47 pays.
    Photo Bertrand Béchard/MaxPPP

    Après la cyberattaque qui a touché Eurofins en juin, le groupe français indique que son bénéfice semestriel a été sévèrement plombé.

    Une cyberattaque a plombé le bénéfice semestriel du groupe de services d’analyses pour la pharmacie, l’agroalimentaire et l’environnement Eurofins, qui espère obtenir une compensation de ses assureurs, a annoncé ce jeudi l’entreprise dans un communiqué. Le bénéfice net du groupe a chuté de 35 % à 58,9 millions d’euros au premier semestre, principalement en raison des perturbations et des frais liés à cette attaque au « rançongiciel » subie en juin.

    « Plusieurs laboratoires du groupe ont été frappés malheureusement par une sévère cyberattaque le 2 juin 2019, qui a affecté de manière significative certaines des activités d’Eurofins en juin, entravant temporairement leur performance financière », a expliqué Gilles Martin, le PDG du groupe, cité dans le communiqué.

    Rentabilité entamée
    Eurofins est actuellement en discussion avec ses assureurs afin de déterminer un montant de compensation. Il estime pour l’heure qu’elle a affecté son chiffre d’affaires de 62 millions d’euros sur le semestre (sur un total de 2,17 milliards). Sa rentabilité a également été entamée.

    « L’impact financier net, après les compensations des assurances, devrait être très inférieur » aux chiffres jusqu’ici avancés, précise toutefois le groupe, qui espère recevoir « au moins des versements partiels » d’ici à la fin de l’année. Le groupe avait prévenu dès la fin du mois de juin que cette cyberattaque allait peser sur ses résultats.
    Un #rançongiciel (« #ransomware »), forme d’extorsion numérique de fonds, a pénétré ses systèmes informatiques dans plusieurs pays durant le week-end du 1er et 2 juin. Ce n’est qu’à partir du 17 juin que la plupart des opérations des laboratoires touchés au sein du groupe ont pu reprendre normalement.

    D’autres grands groupes français touchés précédemment
    Les cybercriminels adeptes des campagnes de rançongiciels ciblent de plus en plus les grandes entreprises « ayant la capacité de payer » des sommes d’argent « très élevées », selon une étude du ministère de l’Intérieur publiée en juillet.

    Ces cyberattaques, qui consistent à s’emparer des données d’un utilisateur via des logiciels malveillants avant d’exiger une rançon en échange de leur déblocage, avaient causé des pertes économiques importantes en 2017 à de grands groupes français comme Renault ou Saint-Gobain, victimes des virus WannaCry et NotPetya.

    Plus récemment, Fleury Michon a suspendu sa production pendant cinq jours en raison d’un virus informatique, un incident dont les coûts devaient également être couverts par son assurance.

  • Nantes. L’incompréhension de témoins de la soirée fatale à Steve - France - LeTelegramme.fr
    https://www.letelegramme.fr/france/nantes-l-incomprehension-de-temoins-de-la-soiree-fatale-a-steve-03-08-2


    Une participante à la manifestation organisée samedi à Nantes, en hommage à Steve Maia Caniço.
    Photo IP3 PRESS/MAXPPP

    Présent lors de la Fête de la musique sur le quai Wilson, où l’intervention policière controversée a eu lieu, Alexandre Cervantes est tombé dans la Loire cette nuit-là. « J’ai pas sauté pour faire un bain de minuit », s’indigne-t-il par téléphone auprès de l’AFP. « S’ils n’avaient pas tiré des lacrymos, on ne serait pas tombés à l’eau. »

    Lorsque le rapport de l’IGPN, la « police des polices », a conclu, en début de semaine, à l’impossibilité d’établir un lien direct entre l’action des forces de l’ordre et la disparition de Steve Maia Caniço, il a estimé cela « aberrant ».
    […]
    Les secouristes présents ce soir-là semblent également être gênés par le flou qui persiste plus d’un mois après le drame. Samedi, deux d’entre eux se sont confiés à Presse Océan, gênés par la version de l’IGPN, selon laquelle il n’y a « aucun mouvement de panique constaté » lors des tirs de gaz lacrymogènes.

    Dans le quotidien local, ils font le récit d’une intervention « totalement disproportionnée », avec « un nuage (…) très très impressionnant », qui provoque « un mouvement de panique impressionnant », alors même que la soirée leur paraissait « dans la norme festive ». « Ce récit me semble conforme aux événements de la soirée », a confirmé un sauveteur.

  • Municipales. Quand Griveaux qualifie d’« #abrutis » ses anciens rivaux LREM - France - LeTelegramme.fr
    https://www.letelegramme.fr/france/municipales-quand-griveaux-qualifie-d-abrutis-ses-anciens-rivaux-lrem-1


    AFP

    Benjamin Griveaux a qualifié d’« abrutis » ses rivaux pour l’investiture LREM aux municipales à Paris. Une fuite de « conversation privée » aussitôt déplorée par l’entourage du candidat.

    « Il y a un abruti chaque jour qui dit qu’il veut être maire de Paris », (Hugues) « Renson c’est un fils de p…., on le sait depuis le premier jour. Mounir (Mahjoubi)… bon… no comment » : l’hebdomadaire Le Point publie ce mercredi un florilège de propos que Benjamin Griveaux aurait tenus il y a quelques semaines, sans préciser le contexte ni les interlocuteurs.

    Finaliste malheureux dans la course à l’investiture, Cédric Villani est également étrillé selon ces propos rapportés : « Cédric, il n’a pas les épaules pour encaisser une campagne de cette nature. Il ne verra pas venir les balles, il va se faire désosser ! »

    Alors que la presse disait le chef de l’Etat attentif à la campagne du médaillé Fields, Benjamin Griveaux aurait assuré, toujours selon Le Point, qu’« Emmanuel [Macron] (lui) envoie des SMS en disant : « Cédric n’a pas compris ce que je lui ai dit » ». 

    « Benjamin Griveaux déplore qu’une conversation privée se retrouve dans la presse », a réagi auprès de l’AFP son entourage, qui assure que « dès qu’il en a pris connaissance, il a appelé les personnes citées pour s’excuser auprès d’elles ». « Le sujet est clos », a-t-on ajouté de même source, indiquant que l’ancien porte-parole du gouvernement est désormais « pleinement concentré sur la préparation de son meeting jeudi soir ».

    Sur son concurrent Pierre-Yves Bournazel, élu de centre-droit à Paris et membre d’Agir, Benjamin Griveaux aurait déclaré : « Qui tient Bournazel par les c… depuis le début, si ce n’est moi ? Pourquoi est-ce qu’on fait entrer (Franck) Riester (d’Agir) au gouvernement ? Pour tenir les mecs d’Agir, tout cela n’est pas le fruit du hasard !  », selon Le Point. Les municipales à Paris, « c’est pas la cantonale de Vesoul ! Vous croyez quoi, qu’on tricote ? », a également déclaré Benjamin Griveaux, affirme l’hebdomadaire.

    « Pendant une campagne, les mots dépassent parfois la pensée », a réagi auprès de l’AFP Mounir Mahjoubi. « Moi je suis dans l’écoute inconditionnelle, je sais pardonner. Tout cela n’a aucune importance, il faut maintenant se tourner vers l’avenir », ajoute celui qui s’était désisté dans la dernière ligne droite pour soutenir Cédric Villani.
    Au lendemain de la désignation de Benjamin Griveaux mercredi 10 juillet, Cédric Villani avait décidé de reporter à septembre sa décision de lui apporter ou non son soutien.

    #entre_camarades

  • Pesticides. Le Conseil d’État donne raison à Eau et Rivières de Bretagne - France - LeTelegramme.fr
    https://www.letelegramme.fr/france/pesticides-le-conseil-d-etat-donne-raison-a-eau-et-rivieres-de-bretagne

    La haute juridiction administrative a sévèrement censuré l’arrête ministériel encadrant l’usage des pesticides en France.

    C’est une très importante victoire que viennent de remporter les associations Eau et Rivières de Bretagne, Générations Futures et l’Union syndicale solidaire. Le Conseil d’État vient en effet de leur donner largement raison dans le cadre du contentieux que les associations avaient engagé contre l’arrêté ministériel du 4 mai 2017, encadrant l’usage des pesticides sur le territoire français. La plus haute juridiction administrative du pays a estimé, dans sa décision, que l’arrêté attaqué « ne protégeait pas suffisamment la santé publique et l’environnement ».

    Dans le détail, les juges ont, tout d’abord, annulé les dispositions relatives à la protection des riverains des zones agricoles traitées. Pour le Conseil d’État, les mesures existantes « ne portent que sur certains lieux fréquentés par des personnes vulnérables, tels les aires de jeu destinées aux enfants en bas âge, les établissements de santé, les maisons de retraite et les espaces de loisirs ouverts au public », ce que les juges estiment insuffisant.

    Ils ont ensuite annulé les dispositions de l’arrêté concernant la protection des cours d’eau et des points d’eau. Le texte ne cible, en effet, que « l’utilisation des produits phytopharmaceutiques par pulvérisation ou poudrage, sans régir l’utilisation d’autres techniques, telles que l’épandage de granulés ou l’injection de produits dans les sols, pourtant également susceptibles d’induire un risque de pollution, notamment par ruissellement, des eaux de surface en dehors du site traité », estiment les juges.

    Troisième point abordé par les sages du Palais-Royal, celui des « délais de rentrée », terme désignant les périodes pendant lesquelles il est interdit de pénétrer dans les zones où ont été utilisés des pesticides. L’arrêté incriminé ne porte en effet que sur les cas où ces produits sont utilisés sur une végétation en place, « sans rien prévoir lorsque les mêmes produits ont été utilisés sur des sols vierges de végétation », regrettent les magistrats. Enfin, l’arrêté a été jugé illégal « dans la mesure où il ne prévoit pas de mesures précises pour éviter ou réduire le risque de pollution par ruissellement en cas de fortes pluies ».

    À ce camouflet, le Conseil d’État ajoute une injonction visant l’État, qui devra « prendre les mesures réglementaires imposées par la décision » dans un délai de six mois. Il devra également dédommager les associations requérantes en leur versant la somme de 2 000 € chacune. Cette décision intervient alors que doit se tenir, ce jeudi, au ministère de l’Agriculture, une réunion du groupe de travail du plan « Ecophyto » (†), qui doit notamment porter sur les chartes de « bon voisinage ».

    † Ce plan doit, sous le patronage du ministère de l’agriculture, permettre de « réduire l’utilisation des produits phytosanitaires ».

  • Les vraies raisons du départ de Chantal #Jouanno
    https://reporterre.net/Les-vraies-raisons-du-depart-de-Chantal-Jouanno

    Ces principes sont : la #transparence, la #neutralité, l’indépendance, la reddition des comptes. Tout ceci vise à garantir la #crédibilité_des_débats menés par la #Commission, qui revendique l’#autonomie, notamment dans la #synthèse rédigée à la fin du débat. Or, indique-t-on à la #CNDP, si Matignon a bien joué le jeu dans la préparation de ce débat, qui est censé démarrer le 15 janvier, l’Elysée se montrait peu coopératif. En fait, Mme Jouanno attendait une lettre de la présidence de la République formalisant l’engagement à respecter l’indépendance de la commission dans le pilotage du débat et manifestant un engagement clair que les résultats seraient pris en compte. Faute de ces engagements clairs, et alors que le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire a déclaré sur Europe 1, « Il ne s’agit pas que le débat conduise à détricoter tout ce qui a été voulu par les Français », Mme Jouanno a préféré renoncer à piloter le #débat. Elle risquait fort d’être #instrumentalisé par M. Macron, ce qui aurait durablement nui à l’image d’#indépendance qu’elle veut donner à la CNDP.