Pas accès à l’article complet, alors je ne sais pas si c’est mentionné : mais cette question est posée publiquement depuis la mise en service de l’A320, en 1988.
Après l’accident d’Habsheim, le pilote « avait affirmé que l’avion n’avait pas répondu quand il avait remis les gaz. » La polémique est rappelée sur Wikipédia :
▻https://fr.wikipedia.org/wiki/Vol_296_Air_France
On pourra aussi voir la fiche de Norbert Jacquet (« déclaré inapte pour raisons psychiatriques par la Direction générale de l’aviation civile deux mois après le crash, en septembre 1988, alors même que tous les psychiatres consultés, y compris ceux qui lui ont été imposés, ont conclu à l’absence de troubles ») :
▻https://fr.wikipedia.org/wiki/Norbert_Jacquet
qui évoque directement le lien entre les interrogations des années 80 et aujourd’hui :
Un incident/accident survenu le 18 novembre 2012 sur un Airbus 330 d’Eva Air et mettant une nouvelle fois en cause les commandes de vol9 et un communiqué sur les commandes de vol émanant du SNPL, syndicat majoritaire des pilotes de ligne français, qui précise « Une nouvelle fois, la ’philosophie’ d’Airbus dont les protections du domaine de vol prennent l’ascendant sur les ordres des pilotes est prise en défaut » et « Il devient de plus en plus évident qu’une solution pour que les pilotes puissent rester maîtres de leur avion en toute circonstance doit être trouvée »10.
Après le crash en Indonésie du vol 610 Lion Air opéré par un Boeing 737 MAX le 29 octobre 2018 des spécialistes on exprimé leur inquiétude hors de France, soulevant progressivement durant les deux mois qui ont suivi cet accident les mêmes interrogations que celles développées par Norbert Jacquet depuis les années 8011,12,13,14.
Et les intéressantes considérations de Jean Pinet, pilot d’essai du Concorde, en février 2019 :
▻https://www.aerobuzz.fr/transport-aerien/il-y-a-40-ans-nous-avons-fait-lerreur-de-penser-que-les-automatismes-et-les
« Il y a 40 ans, nous avons fait l’erreur de penser que les automatismes et les procédures allaient résoudre tous les problèmes. Cette idée fut confortée par l’important abaissement du taux d’accidents. Cependant, malgré la persistance de sa faible valeur, les analyses d’incidents et d’accidents nous laissent atterrés devant leurs causes statistiquement improbables. En conséquence, on assiste à un retour lent et incertain vers des valeurs négligées, comme le pilotage manuel. »