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  • Frasnes-lez-Anvaing sauvé des coulées de boue ? Arnaud Montero - 19 Juin 2018 - RTBF
    https://www.rtbf.be/info/regions/hainaut/detail_frasnes-lez-anvaing-sauve-des-coulees-de-boue?id=9950140

    De la boue dans la cave ou dans le salon après un violent orage... Un véritable cauchemar !
    A Frasnes-lez-Anvaing... On pense avoir trouvé enfin la solution !

    Il y a un an, la commune a placé des fascines sur le haut de certains champs agricoles. Des #fascines, ce sont des espèces de muret composé de paille. L’idée c’est de retenir la boue. Le bilan après un an est plutôt satisfaisant. « Avant, quand il y avait un temps d’orage, les routes étaient toujours remplies de boue », explique un riverain. « Et jusque maintenant, le système mis en place fonctionne plutôt bien, je pense. »

    L’équivalent de trois camions de terre retenus
    Le système de la fascine est assez simple. C’est une espèce de muret étanche composé de paille qui retient la boue. Baptiste Hottekiet est le directeur du Parc Naturel du pays des collines. Avec son équipe, il a pensé le système de la fascine : « On a probablement réussi à retenir, grâce aux fascines, l’équivalent de trois camions de terre rien que sur ce champ. L’idée c’est qu’on freine le mélange eau plus boue en bas de parcelle. Grâce à la fascine, la boue va venir se sédimenter, se déposer et l’eau va percoler horizontalement et passer à travers de la paille. Comme ça ce qui compte c’est de stopper la coulée de boue ».

    Les agriculteurs y trouvent aussi leur compte
    Un système de barrage qui ne peut se réaliser qu’avec l’accord évidemment de l’agriculteur. La fascine vient empiéter une toute petite partie du champ. Ce sont des centimètres carrés en moins pour les récoltes. « C’est un mal pour un bien », défend Paul, agriculteur à Frasnes-lez-Anvaing depuis plus de 50 ans. « Je dirais même que grâce à ce système, on a moins de perte. Car on garde les terres qui ne dévalent plus en bas du village. On garde aussi nos récoltes sur notre champ. Avant, je perdais bien 10 ares de pommes de terre, parce qu’aussi les terres partaient mais l’eau restait, stagnait et faisait pourrir mes récoltes. »

    Un projet de fascines qui concerne uniquement pour le moment Frasnes-Lez-Anvaing mais qui pourrait bien s’étendre aux 12 autres communes de la région du Pays des collines.

    #Agriculture#climat #environnement #terres #ecologie #Belgique #climat #sols #alternatives #quelle_agriculture_pour_demain_

  • De Cambrai au Ternois, un pilote photographie les coulées de boue et alerte sur un “désastre”
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/cambrai-au-ternois-pilote-photographie-coulees-boue-ale

    « Nous sommes très peu à être témoin de la réalité et de l’ampleur d’un phénomène très préoccupant. Il est de mon devoir de partager » avance le pilote pour accompagner les photos de champs défigurés par des coulées de boue. « Je parcours le ciel de notre région depuis plus de 25 ans et je n’ai jamais vu un tel désastre ! » Un désastre nouveau qu’il associe à l’évolution des pratiques de l’agriculture.
    . . . . .
    Ces photos, le pilote les a prises en deux vols de trois heures dans le Cambrésis, l’Artois et le Ternois, les 26 et 28 mai après les épisodes orageux. Car les coulées de boue n’ont pas seulement infiltré les maisons à Ramecourt ou ailleurs, elles ont également défiguré les paysages. « Ce sont des étendues immenses qui sont touchées » regrette Philippe Frutier. « On ne peut pas s’en rendre compte à terre. » Les photographies aériennes « permettent de se rendre compte de l’étendue du problème. »

    Les agriculteurs, premières victimes

    Pour autant, le photographe aérien n’accable pas les agriculteurs, qui sont par ailleurs les premières victimes de ce phénomène. « On leur a presque imposé ce mode d’agriculture. »

    « On a tué la terre » ajoute-t-il. « Ce n’est pas moi qui le dis » ajoute-t-il en citant l’agronome Marc Dufumier, l’écologiste Pierre Rabhi et l’ingénieur agronome Claude Bourguignon. 

    « Il est urgent d’agir » clame le pilote, pour qui l’agriculture chimique a épuisé la terre. « On a l’impression que la terre, c’est de la poussière » explique-t-il. « Il n’y a plus de lombrics pour drainer l’eau ». De fait, la terre part à chaque coulée « dans les rivières, dans les fossés, elle bouche l’évacuation d’eau, ce qui risque de provoquer des inondations plus intenses. »

    #Agriculture #Europe #pac #climat #environnement #terres #ecologie #france #climat #dégradation_des_sols #sols #photographie

    • Merci pour le partage. C’est effectivement impressionnant. Je dirai juste que de la terre on voit très bien les coulées de boue et leurs conséquences. Sur certaines routes autour du village dans le Gers, on a eu des m3 de terre sur la route et en aval, bouchant les ruisseaux en bas des vallons. Parfois on a du faire appel à des pelleteuses pour pouvoir recirculer sur les routes... il y avait parfois plus d’un mètre de terre...

    • Ce matin, petite discussion avec l’agriculteur de la ferme où je fais mes courses.

      Dans les champs touchés par les ruissellement des orages, il ne reste rien.
      Par exemple, les plants de pommes de terres ont été déterrés (arrachés) et emportés.

    • Frasnes-lez-Anvaing sauvé des coulées de boue ? Arnaud Montero - 19 Juin 2018 - RTBF
      https://www.rtbf.be/info/regions/hainaut/detail_frasnes-lez-anvaing-sauve-des-coulees-de-boue?id=9950140

      De la boue dans la cave ou dans le salon après un violent orage... Un véritable cauchemar !
      A Frasnes-lez-Anvaing... On pense avoir trouvé enfin la solution !

      Il y a un an, la commune a placé des fascines sur le haut de certains champs agricoles. Des fascines, ce sont des espèces de muret composé de paille. L’idée c’est de retenir la boue. Le bilan après un an est plutôt satisfaisant. « Avant, quand il y avait un temps d’orage, les routes étaient toujours remplies de boue », explique un riverain. « Et jusque maintenant, le système mis en place fonctionne plutôt bien, je pense. »

      L’équivalent de trois camions de terre retenus
      Le système de la fascine est assez simple. C’est une espèce de muret étanche composé de paille qui retient la boue. Baptiste Hottekiet est le directeur du Parc Naturel du pays des collines. Avec son équipe, il a pensé le système de la fascine : « On a probablement réussi à retenir, grâce aux fascines, l’équivalent de trois camions de terre rien que sur ce champ. L’idée c’est qu’on freine le mélange eau plus boue en bas de parcelle. Grâce à la fascine, la boue va venir se sédimenter, se déposer et l’eau va percoler horizontalement et passer à travers de la paille. Comme ça ce qui compte c’est de stopper la coulée de boue ».

      Les agriculteurs y trouvent aussi leur compte
      Un système de barrage qui ne peut se réaliser qu’avec l’accord évidemment de l’agriculteur. La fascine vient empiéter une toute petite partie du champ. Ce sont des centimètres carrés en moins pour les récoltes. « C’est un mal pour un bien », défend Paul, agriculteur à Frasnes-lez-Anvaing depuis plus de 50 ans. « Je dirais même que grâce à ce système, on a moins de perte. Car on garde les terres qui ne dévalent plus en bas du village. On garde aussi nos récoltes sur notre champ. Avant, je perdais bien 10 ares de pommes de terre, parce qu’aussi les terres partaient mais l’eau restait, stagnait et faisait pourrir mes récoltes. »

      Un projet de fascines qui concerne uniquement pour le moment Frasnes-Lez-Anvaing mais qui pourrait bien s’étendre aux 12 autres communes de la région du Pays des collines.