Pendant les vacances, l’exploitatiion continue

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  • Pendant les vacances, l’exploitatiion continue
    http://anarsonore.free.fr/spip.php?breve269

    Nous voici dans l’une des permanences publiques de la #CNT-AIT. Des compagnons viennent pour commenter l’actualité, pour parler « grandes idées », d’autres, tout simplement pour prendre des nouvelles, … et puis, il y a des personnes qui viennent pour la première fois, avec leur « problème gros comme ça » sur la patate, des personnes qui arrivent après un parcours plus ou moins long, parce qu’elles ont fini par rencontrer quelqu’un (un « quelqu’un » qui, généralement, est passé par les mêmes cases) qui leur a dit « Va donc voir la CNT-AIT », comme un dernier recours.

    C’est comme ça que nos permanences reçoivent, entre autres, quelques uns de ceux qu’on appelle par euphémisme des « travailleurs pauvres » et qui sont en réalité des travailleurs surexploités, des personnes pour lesquelles « anarchosyndicalisme » était jusque-là un terme inconnu, quand ce n’était pas un gros mot…

    En tant que participant régulier à l’une de ces permanences, j’ai ressenti le besoin d’écrire ces lignes pour quatre raisons. Tout d’abord, parce que le nombre de personnes en situation de surexploitation a explosé ces temps derniers. Ensuite, parce « les autres » (ceux d’entre nous qui ne sont pas dans la même situation) mesurent mal en général le niveau de pression auquel les plus surexploités sont exposés. Troisièmement, pour contribuer à détruire quelques mythes (institutions...). Enfin et quatrièmement, parce qu’il y a tant de choses que nous pourrions faire ensemble !

    #Anarchosyndicalisme ! n°130

    • Attention, c’est du lourd :

      Nous faisons la liste de celles qui ont été engagées ces dernières années (en tant que #femmes de ménage, pas en tant que cadres pour lesquelles les critères d’embauche sont différents) et nous tirons le constat : alors même que nous savons que des femmes vivant en couple stable se sont présentées pour être employées, toutes les embauchées sont des femmes isolées, généralement avec un ou deux enfants à charge.

      Ne voyez pas là un côté social de l’entreprise. C’est tout le contraire : une femme en couple peut s’appuyer sur le salaire du conjoint si elle a besoin de se défendre (c’est d’ailleurs le cas de Michelle, Marlène et Leila). Pas une femme isolée. Et quand l’entreprise prend la «  précaution » de ne signer que des contrats à temps partiel, quand de ce fait le salaire moyen tourne autour de 950 euros par mois, quand il y a le loyer à payer et les enfants à nourrir, quand il n’y a aucun appui autour pour prendre le relais en cas d’interruption de salaire (en cas de grève par exemple), la femme est bien obligée de tout accepter : les horaires qui changent au dernier moment, les heures supplémentaires payées aux calendes grecques, le travail de jour, de nuit, de week-end, de fête ; les tâches d’aide-soignante (comme retirer une sonde urinaire par exemple) alors qu’elle n’est que femme de ménage, la surcharge… et en plus, elle est obligée de la boucler si elle ne veut pas être jetée à la rue