▻https://www.la-croix.com/Journal/Confessions-dun-pere-digne-2018-06-21-1100948900
C’est encore une fois en père qu’il écrit ces lignes, comme si l’élan littéraire était désormais inséparable de ce rôle, devenu une mission. Ici encore, le désarroi se pare d’humour, l’auteur s’amusant des étranges manies de son fils, ce dernier « mari(ant) les effets déjà assez divertissants de l’autisme (…) avec les coloris très prononcés de l’adolescence ». Exemple ? « Depuis deux ou trois ans Émile a envie de faire comme les grands, il veut fumer. Ce que naturellement je lui ai proscrit de faire. Aussi est-il contraint à de très impressionnants subterfuges pour déroger à mon interdiction, le plus extrême d’entre eux étant de se mettre en recherche de quelques mégots dont subsisterait encore de quoi fumer un peu, option la plus facile à trouver, mais dont le contentement est médiocre, cela Émile s’en plaint, arguant même qu’il est conscient des dangers de contagion et de manque d’hygiène, il n’empêche, sa pulsion de fumer est telle qu’elle peut effectivement le pousser à d’aussi peu ragoûtantes extrémités (…) » On pourrait y déceler le signe d’un handicap. On peut, aussi, y voir le comportement un peu absurde d’un adolescent découvrant le plaisir de la transgression.
(j’avoue être toujours aussi perplexe des choix iconographiques de La Croix me concernant, du coup je m’en permets un autre de choix iconographique, Irving Penn, ne nous refusons rien !)