Débarquer avec son staff de costards-cravates, ses trois bodyguards, deux caméras de télévision, et gronder publiquement un enfant, c’est pas nouveau : c’est un incontournable de la communication politique. Dans la tête du peigne-cul cravaté, ça semble un moyen de se montrer en leader à l’autorité naturelle, une figure du père sévère mais juste… mise en scène de posture morale qu’on commentera en boucle dans les talk-show.
Alors que c’est rien qu’un adulte en parfaite situation de domination, qui gronde un gamin qu’il ne connaît pas et qui n’en peut mais.
Ce qu’on ne voit jamais dans ces séances déjà navrantes, c’est le moment où l’élu/candidat se tourne vers son équipe, interroge « c’est bon, l’image ça va, le son on m’entend bien ? ». Alors coco tu m’expédies ça à TF1 et tu me le postes sur Twitter.
Mais pourquoi en 2018, gronder un enfant en affichant un paternalisme gerbant est encore considéré comme un message politique positif ?