Street art : Banksy envahit Paris par surprise...
▻http://www.telerama.fr/sortir/street-art-banksy-envahit-paris-par-surprise,-la-chasse-aux-tresors-est-lan
Venu incognito comme toujours, le célèbre street artist a déjà laissé deux œuvres qui témoignent de son passage dans les 18e et 19e arrondissements, et livrent un message fort au gouvernement français.
La rumeur circulait depuis quelques jours : Banksy, le boss incontesté du street art mondial, serait à Paris. Pour quoi faire ? Comme toujours avec lui, le mystère demeure, puisqu’il n’a pour l’instant toujours pas revendiqué officiellement ses œuvres, et qu’il a pris l’habitude de ne plus les signer. Pourtant, les murs de la capitale révèlent peu à peu les preuves de son passage.
Croix gammée à la Chapelle
C’est mercredi 20 juin, pour la journée mondiale des réfugiés, que l’Anglais aurait démarré sa virée parisienne. Porte de la Chapelle, en bordure du périphérique, près de l’ancien Centre de Premier Accueil des réfugiés, la peinture choc d’une petite fille qui recouvre d’un joli motif tapisserie rose une croix gammée.
Dans sa thématique (les migrants), sa technique (pochoir noir), dans son habitude d’opposer l’innocence de l’enfance face à la barbarie de l’adulte, tout comme dans le motif rose, identique à celui qui recouvrait l’éléphant de son expo « Barely Legal » à Los Angeles en 2006, beaucoup d’indices portent à croire que, même sans signature, l’œuvre est à attribuer à Banksy, qui donnerait ainsi une suite à sa peinture de 2009, Go Flock Yourself.
Elle fait aussi écho à celles que l’Anglais avait laissées dans la Jungle de Calais en 2016, notamment une version remaniée du Radeau de la Méduse, et un Steve Jobs grandeur nature avec son baluchon sur le dos.
La force de cette réalisation parisienne, au-delà de l’aspect graphique, tient aussi à son contexte : voir cette pièce au milieu de dizaines de migrants qui font silencieusement la queue est simplement bouleversant.