Chili. Un féminisme venant du Sud – CONTRETEMPS

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  • Chili. Un #féminisme venant du Sud – CONTRETEMPS
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    Au cœur des mobilisations des femmes se trouve l’intérêt commun pour une réforme totale de l’#éducation publique d’un point de vue féministe, l’instauration d’une éducation non-sexiste à tous les niveaux et la dénonciation de la #précarisation de la vie féminine comme soutien de la croissance économique chilienne.

    Les masses d’étudiant-e-s chilien-ne-s sont formées de jeunes issu-e-s des secteurs populaires accédant à l’éducation tertiaire grâce à l’#endettement, et ce sont en majorité des femmes. Au Chili, les étudiant-e-s sont le combustible principal d’un marché de diplômes qui permettent l’entrée dans un monde du #travail hautement professionnalisé et basé sur l’endettement. Après des décennies d’expansion marchande de l’éducation supérieure, ce marché du travail impose des bas salaires à ceux/celles qui ne possèdent pas un titre universitaire. Au Chili, 750.000 jeunes, majoritairement issu-e-s des couches populaires, sont endetté-e-s auprès de banques privées pour payer leurs études. En moyenne, cette dette est de 9.000 dollars et peut atteindre 50.000 dollars.

    De cette manière, les universités chiliennes se sont converties en expérience commune et en scène d’actions pour les différentes générations féministes : certaines d’entre elles se sont mobilisées depuis la #révolte de l’éducation secondaire en 2006, et aujourd’hui elles le font comme enseignantes. Cela a consolidé une lutte pour l’égalité dans l’éducation qui a servi de pépinière pour la société transformée à laquelle elles aspirent, et aussi une défense de l’université comme espace devant transiter vers l’incorporation des demandes féministes en tant que modèle. De fait, l’une des étincelles qui a mis le feu aux poudres a justement été la lutte contre les abus et le harcèlement sexuels dans les universités, qui a débouché ces dernières années sur des sanctions et des licenciements de professeurs dans tout le pays.