• En Floride, la marée rouge tue la faune… et le plaisir des vacanciers Jean-Louis Bordeleau

    Une « marée » d’algues rouges toxique empoisonne depuis des semaines les côtes de Floride. Pas près de s’estomper, cette vague de pollution naturelle décime la faune marine et pose de sérieux risques pour la santé des résidents et des vacanciers.

    Sophie Carrière espérait des vacances tranquilles sur la plage floridienne de Sarasota. La Québécoise et son conjoint passent l’hiver les pieds dans le sable de ce coin paradisiaque depuis 1978. Cette année, une « marée rouge » d’une rare ampleur a sapé leur bonheur.

    « Quand je suis arrivée le 25 février, j’ai marché jusqu’au bord de l’eau sans savoir qu’il y avait des difficultés avec la marée rouge. Ce sont les centaines de poissons morts et l’odeur qui m’en ont informée », raconte-t-elle. « Les plages sont vides, car c’est insoutenable. »

    C’est au large que se laissent découvrir quelques filets rougeâtres qui confirment la présence d’une « marée rouge ». Ce phénomène est la conséquence d’une recrudescence extraordinaire d’« algues rouges ». Ces micro-organismes pullulent dans les eaux tropicales et relâchent des vapeurs toxiques, rendant l’air pestilentiel. L’eau océanique devient mortelle pour la faune. Une large partie de la côte ouest floridienne est ainsi déserte depuis des semaines.

    « On s’étouffe simplement en respirant », témoigne Sophie Carrière. « Impossible de réprimer la toux. Puis viennent les éternuements et, pour certains, les yeux coulent et piquent comme en saison d’allergie. » Ces algues empoisonnent la vie de tous les résidents côtiers, dit-elle, car « même dans la piscine, tous les gens toussent sans arrêt ».

    La vie marine en pâtit. Pour preuve, des milliers de poissons morts jonchent les 300 kilomètres de berges touchés. Cette marée est si importante que les autorités ont retiré près de 20 tonnes d’animaux morts des plages depuis décembre, rapportent des médias locaux.
    « Ils sont en plein soleil sur le sable, et ça sent mauvais. Même les oiseaux charognards n’en veulent pas », de dire la Floridienne d’adoption.

    Des vidéos qui circulent sur les réseaux sociaux illustrent l’étendue des dégâts. On peut y voir des centaines de poissons de toutes tailles, morts, flottant à la surface.

    Very unusual red tide for the southern Gulf Coast of Florida. pic.twitter.com/WKTJTirA6h
    -- Michael Jaco (@MichaelJaco9) March 6, 2023

    L’Institut de recherche sur les poissons et la faune de Floride se démène pour sauver les grands animaux marins qui échouent sur les plages. Depuis le début de l’éclosion de cette vague d’algues rouges, en octobre dernier, leur équipe a récupéré les cadavres de plus d’une centaine de tortues de mer. Certaines d’entre elles pèsent plus de 100 kilogrammes. Une dizaine de lamantins sans vie ont aussi été retrouvés inertes sur les plages.

    On Wednesday, our staff rescued an unresponsive, red tide suspect #manatee near Naples. The animal was taken to @SeaWorld for rehabilitation. pic.twitter.com/bpakChDadv
    -- MyFWC (@MyFWC) March 11, 2023

    « Aucun dauphin ni pélican à l’horizon comme auparavant », se désole Sophie Carrière. « C’est la première année que nous vivons une telle chose. »

    Un problème naturel amplifié par l’humain
    Ce n’est en réalité pas la première marée rouge que doivent traverser les centaines de milliers de Floridiens de la côte ouest. Les Premières Nations de la Floride recensaient déjà ce phénomène il y a des centaines d’années. De petites marées rouges apparaissent presque chaque année. Cependant, la durée et l’ampleur de la marée rouge de 2023 frappent les esprits.

    « Ce n’est pas la pire qu’on ait vue, mais c’est assez terrible. C’est très tôt en saison », nuance Shawn Landry, professeur, chercheur et directeur à l’Institut de l’eau de l’Université South Florida.

    Comme les cyanobactéries (algues bleues et vertes) de nos contrées nordiques, ces algues rouges se multiplient à cause de l’azote que l’humain rejette dans la nature. « Les gens qui mettent du fertilisant sur leur pelouse. Ça se ramasse dans l’océan et ça nourrit la marée rouge, explique le biologiste. Nous, comme collectivité, on n’est pas la cause de la marée rouge, mais on la rend pire. Les gens doivent comprendre que c’est nous, le problème. »

    Les marées rouges prennent habituellement fin de façon naturelle. « Si on pouvait avoir de la pluie, l’eau fraîche aiderait à résoudre le problème », note-t-il. Impossible, cependant, de prévoir le moment où cette marée rouge prendra enfin le large.

    Plusieurs s’attendent à ce que cette invasion algale dure encore au moins un mois. Le festival annuel BeachFest a d’ores et déjà annulé son édition de 2023 après avoir déterminé, avec l’aide de la Ville et du département de la santé du comté de Pinellas, que la marée rouge se poursuivrait probablement jusqu’à la mi-avril.
    #algues_rouges #pollution #usa #Floride #algues #environnement #eau #mer #marée_rouge

    Source : https://www.ledevoir.com/monde/etats-unis/785033/une-maree-rouge-empoisonne-les-cotes-de-la-floride

    • #Suisse Le palmier chanvre du Tessin, une beauté qui pose problème aux forêts

      L’expansion du palmier chanvre dans les forêts tessinoises est telle qu’on se croirait presque sous les tropiques. L’Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage propose des mesures pour endiguer cette invasion, qui menace les espèces végétales indigènes.

      Tout au long de l’hiver, le palmier chanvre (ou Trachycarpus fortunei) a maintenu sa photosynthèse et son activité de développement, tandis que les arbres à feuilles caduques faisaient une pause. Grâce à son avantage concurrentiel, cette plante à feuillage persistant originaire d’Asie se propage massivement dans les zones de basse altitude en Suisse méridionale, a indiqué mardi l’Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage (WSL) dans un communiqué.

      Ces palmiers plantés dans les jardins au cours des 50 dernières années se sont fortement multipliés et évincent par endroits les espèces végétales indigènes. Dans le cadre du programme-pilote de la Confédération Adaptations au changement climatique, des scientifiques du WSL ont étudié la flore et la faune sur dix sites forestiers à forte densité de palmiers ou sans palmiers.

      Modification des forêts
      Les résultats de l’étude ont montré que les sites riches en palmiers ne contenaient pas moins d’invertébrés, mais beaucoup moins d’espèces végétales.

      En outre, les palmiers chanvres affaiblissent la fonction protectrice des forêts contre les dangers naturels : leur système racinaire ne renforce que peu le sol, un peuplement pur de palmiers ne serait donc pas approprié comme forêt protectrice.

      Cela importe peu dans les forêts mixtes. Dans les endroits escarpés et rocheux où peu d’autres arbres poussent, les palmiers chanvres peuvent même protéger des chutes de pierres. En revanche, comme ils accumulent beaucoup de feuilles mortes, les scientifiques estiment qu’un risque accru d’incendie de forêt est probable.

      Le palmier chanvre reste actuellement confiné aux forêts de basse altitude (au-dessous de 900 mètres). Mais à l’avenir, il pourrait aussi coloniser des altitudes un peu plus élevées.

      #arbres #palmier #prolifération #forêt
      La suite : https://www.rts.ch/info/regions/autres-cantons/13860815-le-palmier-chanvre-du-tessin-une-beaute-qui-pose-probleme-aux-forets.ht

  • L’envoi de migrants, nouvelle arme politique de ténors de la droite américaine Léa Dauple - Agence France-Presse à Washington
    https://www.ledevoir.com/monde/etats-unis/756010/l-envoi-de-migrants-nouvelle-arme-politique-de-tenors-de-la-droite-america

    L’envoi par des gouverneurs républicains de bus et d’avions de migrants vers une île huppée du nord-est du pays, ainsi qu’à Washington, a tourné jeudi à la bataille politique aux États-Unis, à quelques semaines d’élections législatives aux lourds enjeux.

    Depuis des mois, des responsables locaux républicains, au premier rang desquels le puissant gouverneur du Texas Greg Abbott, font transporter des migrants par autocar vers les bastions démocrates du pays.


    Kevin Dietsch Getty Images via Agence France-Presse Une bénévole discute avec des migrants envoyés près de la résidence de la vice-présidente Kamala Harris par le gouverneur du Texas, Greg Abbott.

    Une façon de dénoncer la politique du président Joe Biden, qu’ils accusent d’avoir transformé la frontière avec le Mexique en passoire, et de tenter de placer l’immigration au centre de la campagne des élections de mi-mandat, en novembre.

    Jeudi matin, deux bus transportant des migrants sont arrivés près de la résidence de la vice-présidente Kamala Harris, à Washington. Un lieu évidemment choisi à dessein, la responsable démocrate étant chargée du dossier explosif de l’immigration à la Maison-Blanche.

    Ils avaient été envoyés par le très conservateur Greg Abbott, en campagne pour sa réélection dans cet État en première ligne de la vague d’immigration illégale originaire des pays d’Amérique centrale.

    « La vice-présidente Harris clame que notre frontière est “sûre” et nie l’existence d’une crise. Nous envoyons des migrants jusque dans son jardin pour exhorter l’administration Biden à faire son travail et sécuriser la frontière », a tweeté le gouverneur du Texas.

    Il assure avoir déjà fait envoyer 10 000 migrants depuis avril à Washington, New York et plus récemment Chicago.

    Rival de Trump
    Mercredi, l’influent gouverneur républicain de Floride Ron DeSantis a rejoint ce mouvement, en revendiquant l’envoi de deux avions de migrants vers l’île de Martha’s Vineyard, mythique lieu de villégiature pour les plus fortunés ayant accueilli les Kennedy, les Clinton ou les Obama.

    Un groupe d’une cinquantaine de migrants vénézuéliens, dont des enfants, est arrivé mercredi sur cette île de la côte atlantique de la Nouvelle-Angleterre, une région riche en élites souvent la cible des conservateurs.

    Bien que le gouverneur de Floride ait organisé ce transport, les avions arrivaient du Texas et non de son État, selon le journal local MV Times et un homme politique local.
     
    « Des migrants sont en train d’être débarqués à Martha’s Vineyard par des vols affrétés depuis le Texas. Beaucoup ne savent pas où ils sont. Ils disent qu’on leur a dit qu’ils recevraient un logement et un emploi », a tweeté mercredi soir un élu démocrate local, Dylan Fernandes.

    Ron DeSantis, lui aussi candidat à sa réélection, est vu comme un potentiel rival pour l’ancien président Donald Trump dans la course à la Maison-Blanche en 2024.

    « Les résidents de Martha’s Vineyard devraient être ravis », a ironisé mercredi sur Twitter Christina Pushaw, de l’équipe de communication du gouverneur de Floride. « Les migrants illégaux rendront la ville plus diversifiée, ce qui est une force. Non ? »

    « Cruel »
    La politique d’immigration, sujet explosif aux États-Unis, l’est encore davantage à quelques semaines d’élections de mi-mandat aux lourds enjeux.

    L’immigration est un thème de prédilection des républicains, et déplacer des migrants lors d’opérations spectaculaires leur offre une possibilité de replacer le débat au centre de l’actualité.

    Transporter ces migrants à Martha’s Vineyard et à Washington « était une nécessité », a commenté Andy Biggs, représentant républicain d’Arizona, État dont le gouverneur envoie également des bus de migrants.

    « Les leaders démocrates doivent descendre de leur tour d’ivoire et affronter la réalité. »

    À l’inverse, le maire démocrate de New York Eric Adams a promis jeudi de se concentrer sur l’accueil et non le rejet des migrants.

    « Exploiter des personnes vulnérables dans le cadre d’un coup politique est révoltant et cruel », s’est de son côté indignée Elizabeth Warren, sénatrice du Massachusetts, où est située l’île de Martha’s Vineyard.

    Charlie Crist, opposant démocrate à Ron DeSantis dans la course pour le siège de gouverneur en Floride, a dénoncé un « calcul politique » visant à « servir de la chair fraîche à sa base électorale ».

    Le candidat a dénoncé le prix de cette opération, affirmant que la Floride dépensait « 12 millions de dollars pour envoyer des enfants immigrés innocents loin de notre État ».

    #USA #migrants #immigration #diversité #partage #politique #démocrates #républicains #Martha’s_Vineyard #élizabeth_warren #Téxas #Arizona #Massachusetts #frontières #beaux_quartiers #NAP (Neuilly Passy Auteuil)

  • Des lois anti-avortements empêchent de soigner les fausses couches aux États-Unis Violette Cantin - Le Devoir
    https://www.ledevoir.com/monde/etats-unis/736167/des-lois-anti-avortements-empechent-de-soigner-les-fausses-couches

    Les ravages d’un fléau prévisible, mais terrible, commencent à peine à se faire sentir aux États-Unis, alors que des médecins se montrent réticents à soigner adéquatement des femmes qui font une fausse couche, de peur de se faire accuser d’avoir pratiqué un avortement.

    Le New York Times https://www.nytimes.com/2022/07/17/health/abortion-miscarriage-treatment.html rapportait dimanche l’histoire d’une femme s’étant fait refuser des soins d’urgence après une fausse couche au Texas. L’hôpital lui a demandé de revenir uniquement si « elle saignait tellement qu’elle remplirait plus d’une couche en une heure ». Le cas de cette femme est loin d’être isolé, au vu des lois punitives visant les médecins qui pratiquent des avortements.


    Ted Jackson Associated Press Le flou juridique entourant les procédures médicales liées aux fausses couches met des femmes en danger.

    Au Texas, la loi prévoit un « dédommagement » pouvant atteindre jusqu’à 10 000 $ aux personnes entamant une procédure judiciaire contre quelqu’un qui aurait pratiqué un avortement. Au Missouri, quiconque pratique une interruption de grossesse s’expose à de la prison pour une durée qui varie entre 5 et 15 ans. Et en mai dernier, en Louisiane, un comité de la Chambre des représentants a approuvé un projet de loi qui aurait permis de considérer l’avortement comme un homicide et de poursuivre les femmes y ayant recours en conséquence. Le projet de loi a finalement été abandonné après qu’une majorité de la Chambre s’y est opposée.

    Mais si les femmes ne sont pas encore considérées comme des criminelles pour avoir recours à un avortement, les médecins qui les pratiquent le sont dans plusieurs États et craignent la prison. Plusieurs hésitent désormais à fournir des soins médicaux adéquats à des femmes qui font une fausse couche.

    « Il n’y a pas de différence entre les soins médicaux pour une fausse couche et ceux pour un avortement », confirme la Dre Geneviève Bois, qui est professeure adjointe de clinique en médecine à l’Université de Montréal et qui pratique des avortements. « Par exemple, si la grossesse cesse de se développer, mais que la fausse couche n’arrive pas, ça se traite exactement comme un avortement par médicaments, précise-t-elle. Ou alors, on peut y aller par aspiration, comme un avortement médical. »

    Détresse psychologique et mortalité  
    La Dre Monica Saxena, urgentologue qui pratique en Californie, constate de près les effets désastreux des nouvelles restrictions des lois antiavortement. « Même si la grossesse n’est pas viable, certains États avec des lois restrictives concernant l’avortement interdisent une intervention chirurgicale à moins que l’activité cardiaque du foetus soit indétectable », explique-t-elle. Jointe par le Devoir, elle précise que les délais qui découlent de cette interdiction peuvent entraîner « des hémorragies, des infections ou des sepsis qui peuvent causer la mort » de la personne enceinte.

    Bien qu’elle n’ait pas à négocier avec cette ingérence politique dans le domaine médical, la Dre Saxena précise que l’Université de Californie à Los Angeles estime qu’entre 8000 et 16 000 femmes vont se rendre chaque année dans l’État pour obtenir un avortement https://law.ucla.edu/sites/default/files/PDFs/Center_on_Reproductive_Health/California_Abortion_Estimates.pdf . Cela augmentera donc le nombre de patientes à traiter sur son territoire.

    « Les lois antiavortement n’ont pas été créées en utilisant des preuves médicales et elles s’immiscent dans la relation médecin-patient. La conséquence est qu’elles augmentent la morbidité et la mortalité des personnes enceintes », condamne-t-elle.

    La Dre Bois rappelle pour sa part les effets psychologiques que peut avoir l’absence de soins obstétricaux appropriés. « Ça crée beaucoup de détresse psychologique. Les personnes avec un utérus sont placées dans un état de constante incertitude », relève-t-elle.

    L’existence de ce flou juridique aux États-Unis allonge les délais pour des personnes qui pourraient avoir besoin de soins d’urgence tout en créant un climat de suspicion et de retenue parmi les professionnels de la santé.

    « Finalement, être enceinte, c’est 10 à 100 fois plus dangereux que d’obtenir un avortement, rappelle la Dre Bois. En étant enceinte, on est toujours en danger. »

    #Femmes #religion #avortement #ivg #santé #viol #droits_des_femmes #usa #texas #pologne #catholicisme #fausses_couches

  • À Dallas, les élèves devront porter des sacs à dos transparents Sarah Rahmouni

    Le district scolaire de Dallas, comme d’autres au Texas, a adopté lundi de nouvelles mesures de sécurité à la suite du massacre d’Uvalde en mai dernier : à compter de l’année scolaire 2022-2023, une grande partie de ses élèves devront utiliser des sacs à dos transparents ou en filet à l’école.

    Ces nouvelles règles s’appliqueront aux élèves de la 6e à la 12e année — de la dernière année du primaire à la dernière année du secondaire, donc. Les autres types de sacs ne seront plus autorisés.


    Les élèves pourront toutefois avoir dans leur sac à dos une pochette non transparente d’une taille maximale de 14 cm par 21 cm (5,5 po par 8,5 po) — l’équivalent d’une feuille de papier pliée en deux — pour y transporter des objets personnels, comme un téléphone portable, de l’argent ou des produits d’hygiène. . . . . . . .

    https://www.ledevoir.com/monde/etats-unis/735516/les-eleves-de-dallas-devront-porter-des-sacs-a-dos-transparents

    #armes #massacre #etats-unis #violence #tuerie #racisme #usa #massacre #états-unis #tueries

  • Pourquoi les #États-Unis font-ils la #guerre ? | Le Devoir
    https://www.ledevoir.com/monde/etats-unis/103244/pourquoi-les-etats-unis-font-ils-la-guerre

    De 2006 l’article, mais les raisons depuis des décennies

    Charles Lewis, fondateur du réputé Center for Public Integrity, explique notamment que les dix principales entreprises faisant affaire en Afghanistan avaient ou avaient eu à leur tête des hommes qui ont fait partie du gouvernement américain au plus haut niveau. « Une #porte_tournante, dit-il, où les intérêts de l’industrie militaire se confondent à ce point avec les forces politiques qu’il s’agit des mêmes personnes... Cela crée une volonté d’aller en guerre. » Et où la conduite de la politique étrangère américaine, s’inquiète-t-il, est déterminée par les profits qu’on peut tirer d’un conflit armé.

    #ignoble

  • Une soirée difficile pour les sondeurs | Le Devoir
    https://www.ledevoir.com/monde/etats-unis/589113/une-soiree-difficile-pour-les-sondeurs


    Photo : Spencer Platt Getty Images/AFP
    À Philadelphie, en Pennsylvanie, des gens ont manifesté dans les rues de la ville pour dire que « chaque vote compte » et qu’il faut « compter chaque vote ».

    Pourquoi cette difficulté à reconnaître les électeurs de Donald Trump, même après quatre ans de préparation ? « Le trumpisme est tellement mis à l’index que c’est probablement pas une position très confortable à assumer », soulève Élisabeth Vallet, directrice de l’Observatoire de géopolitique de la Chaire Raoul-Dandurand. « Dans le cas présent, soit les électeurs républicains n’ont pas répondu aux sondeurs, soit ils n’ont pas osé dire qu’ils voteraient pour Trump. »

    Mais ce n’est qu’une « fois que tous les bulletins seront rentrés qu’on pourra faire une autopsie beaucoup plus fine de ce qui s’est passé, notamment pour connaître les tranches de population qui ont été mal évaluées », dit-elle.

    Selon Tammy R. Vigil, il se peut qu’au-delà de la « gêne » à se dire trumpiste, il y ait « un phénomène qui existe où les gens se disent honnêtement qu’ils vont voter pour Joe Biden, mais qu’au moment de le faire, leur instinct leur dit autre chose — des éléments plus personnels, plus égoïstes, peuvent entrer en ligne de compte. Ce n’est pas qu’ils ont menti aux sondeurs, mais ils ne connaissaient pas bien leur propre état d’esprit avant d’arriver dans l’isoloir ». Ce qui, convient-elle, n’aide pas les sondeurs à bien décoder ce qui se passe sur le terrain.

    « Les sondeurs n’étaient pas dans le champ, mais l’écart prévu entre les candidats [entre six et huit points] ne s’est clairement pas avéré », note pour sa part Claire Durand, spécialiste des sondages (Université de Montréal) qui a observé de près l’évolution des coups de sonde au fil de la campagne américaine.

    Selon elle, ce sont surtout les sondages menés en ligne qui ont erré cette année. « Les sondages téléphoniques avaient perçu une remontée de Donald Trump, ceux automatisés aussi. Mais les sondages Web ont vraiment sous-estimé le vote Trump. »

    Au Canada, dit-elle, cette méthode de sondage a prouvé son efficacité. Le problème aux États-Unis est plutôt « dans la composition des panels Web. Les échantillons ne sont pas assez diversifiés. » Un autre élément important entre en ligne de compte : « Il y a énormément de sondeurs aux États-Unis, dont plusieurs ne sont pas établis et font des sondages avec de petits échantillons »… ce qui n’empêche pas certains agrégateurs de les prendre en compte pour établir une moyenne des sondages.

    Jean-Marc Léger,[ qui dirige la firme du même nom,] qui fonctionne avec des panels Web, ne croit pas que la méthode de sondage ait quoi que ce soit à voir avec les écarts notés. « Le problème majeur qu’il y a aux États-Unis, c’est qu’il y a des sondeurs vraiment mauvais. Et même si tu fais une moyenne des mauvais sondages, ça donne quand même une mauvaise moyenne. »

    De plus, dit-il, « il y a beaucoup de sondeurs qui sont carrément partisans, comme Rasmussen [pro-Trump]. Ils font partie de la dynamique politique, ce sont des lobbys plus que des sondeurs. »

  • L’Indiana rendra obligatoire l’enterrement ou l’incinération des tissus des foetus avortés - AFP à Washington - 28 Mai 2019 - Le devoir
    https://www.ledevoir.com/monde/etats-unis/555468/l-indiana-rendra-obligatoire-l-enterrement-ou-l-incineration-des-tissus-de

    La Cour suprême des États-Unis a adopté mardi une position en demi-teinte sur le sujet explosif de l’avortement, validant en partie une loi restrictive de l’Indiana et invalidant d’autres dispositions.


    Photo : Andrew Caballero-Reynolds Agence France-Presse - En pleine offensive des États conservateurs contre le droit à l’interruption volontaire de grossesse, la Cour suprême a pris son temps avant de se prononcer.

    En pleine offensive des États conservateurs contre le droit à l’interruption volontaire de grossesse (IVG), la Cour suprême a pris son temps avant de se prononcer.

    Le temple du droit américain a finalement autorisé l’Indiana à rendre obligatoire l’enterrement ou l’incinération des tissus des fœtus avortés comme « les autres restes humains » et non comme des « déchets médicaux ».

    Cette disposition « n’affecte pas le droit des femmes » à avorter et peut donc entrer en vigueur, a jugé la Cour suprême.

    En revanche, la haute cour a confirmé que l’État ne pouvait pas interdire aux femmes d’avorter en raison du sexe, de la race ou d’une malformation de leur fœtus, notamment en cas de détection d’une trisomie.

    Elle se réserve toutefois la possibilité de changer d’avis ultérieurement, en soulignant qu’une seule cour d’appel a été saisie de cette question. « Nous suivons notre pratique habituelle qui consiste à rejeter les requêtes tant que les points légaux soulevés n’ont pas été étudiés par davantage de cours d’appel », dit-elle.

    Les deux lois avaient été promulguées en 2016 par le gouverneur républicain de l’Indiana, Mike Pence, devenu depuis vice-président des États-Unis et connu pour revendiquer sa foi chrétienne.

    Elles avaient été bloquées par des tribunaux fédéraux en 2017.

    L’Indiana avait alors fait appel auprès de la Cour suprême, qui a légalisé en 1973 le droit des Américaines à avorter tant que le fœtus n’est pas viable.

    Elle a depuis confirmé sa jurisprudence à plusieurs reprises.

    Mais la droite religieuse est galvanisée par l’arrivée en son sein de deux juges conservateurs nommés par Donald Trump, plaçant les magistrats progressistes en minorité (quatre sur neuf juges).

    Plusieurs États, dont l’Alabama ou la Géorgie, ont adopté récemment des lois très restrictives sur l’avortement, en espérant que, grâce à ces nouveaux juges, la Cour suprême revienne sur son arrêt de 1973 « Roe v. Wade ».

    #sexisme #culture_du_viol #patriarcat #domination_masculine #misogynie #masculinisme #avortement #IVG #fœtus #usa

  • Détroit Les profs montent au front Marco Fortier - 3 Novembre 2018 - Le Devoir
    https://www.ledevoir.com/monde/etats-unis/540534/les-profs-montent-au-front

    On se trouve au sud-est du Michigan, un État du nord des États-Unis. Mais parfois, on se croirait au Québec.

    Les élèves des 106 écoles publiques de Detroit ont eu toute une surprise à la rentrée scolaire : il n’y avait plus d’eau potable. Dans aucune école. La commission scolaire a découvert que l’eau des trois quarts des écoles publiques est contaminée au plomb à cause de la plomberie datant du siècle dernier. Les autorités n’ont pas couru de risques. Elles ont fermé les robinets de toutes les écoles.

    Autre signal alarmant pour les écoles publiques, les bâtiments ont été tellement négligés qu’ils ont besoin de travaux de 500 millions de dollars. Toits qui coulent, trous dans les murs, moisissures, portes et fenêtres qui ne ferment pas, la liste des rénovations est interminable.

    Ça vous rappelle quelque chose ? Oui, on se croirait au Québec. Mais encore ? Les enseignants des écoles publiques du Michigan ont le moral à terre. Ils désertent la profession, épuisés par les classes remplies d’élèves ayant des difficultés. Le métier est dévalorisé. Il y a une pénurie de profs. Comme chez nous.


    Photo : Carlos Osorio Associated Press Le délabrement des écoles publiques au Michigan préoccupe les parents et les enseignants. Une manifestation s’est déroulée en février à Detroit pour protester contre la fermeture de dizaines d’écoles.

    En roulant au #Michigan, on peut aussi s’imaginer au Québec. Les ponts et chaussées ont été négligés depuis des décennies dans cet État éprouvé par les fermetures d’usine et la délocalisation des emplois en Chine et au Mexique. Les nids-de-poule font partie des joies de la conduite automobile — et de la marche en ville : l’autre jour, un pauvre journaliste montréalais a failli se fouler la cheville (et se faire écrapoutir par une camionnette) en mettant le pied dans une crevasse en traversant un de ces immenses boulevards à six voies…

    Loin des coups de gueule et des pitreries de Trump, l’avenir des #services_publics — la notion même de service public — est au coeur de la campagne électorale américaine, qui connaîtra son dénouement aux urnes, mardi.

    La bataille des services
    Deux visions s’affrontent : le Parti républicain prône bien sûr le « libre choix » (y compris en éducation) et favorise l’entreprise privée tous azimuts. Ce qui est nouveau, c’est que le Parti démocrate prend résolument position pour les services publics et pour les droits des travailleurs, que ce soit en éducation, en santé ou en services sociaux. Quitte à passer pour un parti « socialiste ».

    « On assiste à la montée d’une aile progressiste chez les démocrates, qui s’inspirent de la campagne de Bernie Sanders en 2016 », dit Frédérick Gagnon, directeur de l’Observatoire sur les États-Unis et professeur au Département de science politique à l’Université du Québec à Montréal (UQAM).

    Le chercheur rentre d’une tournée d’une demi-douzaine d’États du Midwest, dont le Michigan. Ce qui l’a frappé, c’est la montée d’une gauche décomplexée chez les #démocrates.

    « Trump a remporté la présidence, mais les démocrates estiment que ce sont d’abord eux qui ont perdu l’élection de 2016. Ils en ont tiré des leçons. »

    Fouettés par Trump, les jeunes, les femmes et les minorités s’engagent comme jamais en politique. Et ça commence sur les bancs d’école. La semaine dernière, les élèves d’une école secondaire de Detroit ont fait la grève. Avec leur campagne #DoWeCount, ils réclamaient de l’#eau_potable et des tests de qualité de l’#eau dans toute la ville, et non seulement dans les écoles.

    Les jeunes s’inspirent de leurs profs. Au printemps dernier, des #enseignants d’une série d’États sont sortis dans les rues pour réclamer de meilleures conditions de travail.

    La suite logique, on la voit dans cette campagne électorale : pas moins de 554 membres du personnel de l’éducation, en vaste majorité des femmes (profs, orthophonistes, directions d’école, etc.), sont candidates pour des postes à Washington ou dans les législatures d’État, selon une compilation menée par les deux plus grands syndicats de l’éducation.

    Inégalités croissantes
    « Les enseignants se prennent en main pour sauver l’école publique. Le problème de notre système, c’est que la majorité des élus n’ont jamais mis les pieds dans une école publique, sauf pour se rendre dans un bureau de vote le jour des élections », dit Deb Lotan, directrice générale du Michigan Education Association (MEA), un des grands syndicats de l’éducation.

    Deb Lotan est fâchée. Les huit années de règne républicain au Michigan ont porté un coup dur aux écoles publiques, selon elle. Dans les faits, la plupart des familles qui en ont les moyens envoient leurs enfants au privé ou dans les #écoles_à_charte — des écoles financées par les fonds publics, mais qui ne relèvent pas des commissions scolaires.

    Le gouverneur républicain sortant, Rick Snyder, a tout fait pour favoriser l’éclosion des écoles à charte, fait valoir le MEA. À commencer par éliminer les limites au financement de ces écoles hybrides, dont certaines font des profits. Les conditions de travail des enseignants du secteur public ont aussi souffert. Gel salarial, hausse des primes d’assurance maladie, dégradation des conditions de retraite…

    « Les républicains gouvernent pour les riches. Les élèves démunis ou handicapés et leurs enseignants écopent en se retrouvant dans des classes difficiles de l’école publique », dit Deb Lotan.

    Maternelle 4 ans
    Gretchen Whitmer, candidate démocrate au poste de gouverneur de l’État (qui devance son adversaire républicain Bill Schuette), incarne la gauche progressiste qui promet de « redonner ses lettres de noblesse à l’#école_publique ». À la rentrée scolaire, elle a accompagné une enseignante qui allait acheter — de sa poche — des fournitures pour ses élèves démunis du comté de Jackson. Facture : 84 $ de papier, crayons, gommes à effacer et cartables.

    Le programme de Whitmer éveille des souvenirs de la campagne électorale québécoise : maternelle 4 ans pour tous (ça, c’est socialiste, du moins au Michigan !), investissements dans les infrastructures scolaires, hausse des salaires des enseignants et embauche de professionnels pour soutenir les profs en classe.

    Mais on est ici aux #États-Unis : la présence d’armes à feu en classe est au coeur de la campagne. Dans le 20e district, le sénateur #républicain sortant (au Parlement de l’État du Michigan) veut armer le personnel. Son opposant démocrate, le prof Matt Koleszar, s’oppose à la présence d’armes dans les écoles.

    « Les commissions scolaires n’en veulent pas, les enseignants n’en veulent pas, les gestionnaires n’en veulent pas, mais surtout les enfants et leurs parents n’en veulent pas », a déclaré Koleszar dans le journal interne de la MEA.

    Des armes dans les écoles. Cette fois, pas de doute : on est bel et bien aux États-Unis, et non au Québec.

  • USA : Un jeu télévisé qui efface des dettes étudiantes Thomas Urbain - 2 Aout 2018 - Le Devoir
    https://www.ledevoir.com/monde/etats-unis/533639/un-jeu-televise-qui-efface-des-dettes-etudiantes

    Rembourser les dettes contractées par de jeunes diplômés pour financer leurs études supérieures, c’est la proposition du jeu Paid Off, lancé par une chaîne câblée, qui attire l’attention sur le dossier explosif des crédits étudiants.

    Selon les chiffres de la Réserve fédérale américaine, l’encours des crédits étudiants a atteint, fin mars, 1380 milliard $US, après avoir plus que doublé en dix ans (+138 %).

    « Ma femme et moi avons galéré avec nos prêts étudiants et nous n’avons pu rembourser que parce que j’ai décroché une pub pour des sous-vêtements », explique Michael Torpey, acteur et présentateur de Paid Off, en préambule de l’émission, diffusée par la chaîne TruTV.

    « Mais comment font les 45 millions d’Américains qui ont des dettes étudiantes ? interroge-t-il. Malheureusement, il n’y a pas beaucoup de pubs pour des sous-vêtements. »

    Selon l’association College Board, le coût moyen d’un cursus universitaire de base (4 ans) aux États-Unis est de 34 740 $US par an dans une université privée, sans compter les frais annexes (hébergement, nourriture).

    La plupart des facultés les plus prestigieuses sont des établissements privés.

    De nombreux étudiants empruntent donc tout ou partie du coût de leur scolarité universitaire.


    Questions-réponses
    Certains des concurrents de Paid Off, jeu hebdomadaire diffusé depuis le 10 juillet, affichent des ardoises de plus de 40 000 $. Pour effacer le tout, il faut passer trois tours de questions d’un bon niveau, parfois pointues.

    En fin d’émission, Michael Torpey rappelle les chiffres, édifiants, des dettes étudiantes. « Cela n’est pas une fatalité, dit-il. Appelez vos élus dès maintenant et dites leur que nous avons besoin d’une meilleure solution que ce jeu. »

    « Pour nous, Paid Off est un jeu télévisé humoristique qui met un coup de projecteur sur une crise nationale », explique Lesley Goldman, producteur exécutif de l’émission.

    « Les dettes étudiantes sont une réalité pour des millions de gens , ajoute-t-il, et s’il faut ce jeu absurde de Michael Torpey pour lancer un débat sur le sujet, nous sommes ravis de travailler avec lui pour faire de son idée une réalité. »

    Lesley Goldman, qui est vice-président de TruTV et responsable du développement des nouveaux programmes, n’a pas souhaité communiquer de chiffres d’audience, mais assure que le buzz et les réactions sur les réseaux sociaux ont été « remarquables ».
    Seize épisodes ont été tournés à ce jour.

    TruTV n’a pas fixé de plafond à la dette de chaque concurrent, mais le responsable explique qu’un budget fixe a été affecté aux 16 épisodes, sans en préciser le montant.

    #Université #dette #tv #jeux #pret

  • États-Unis : un jugement autorisant l’impression d’armes en 3D inquiète des élus AFP à Washingtown - 28 juillet 2018 - Le Devoir
    https://www.ledevoir.com/monde/etats-unis/533409/etats-unis-un-jugement-autorisant-l-impression-d-armes-en-3d-inquiete-des-

    Des élus américains s’inquiètent d’un récent jugement qui autorise la distribution gratuite aux États-Unis d’un programme d’impression en 3D d’armes de poing en plastique, faciles à dissimuler et quasi impossibles à contrôler.

    Après des années de batailles devant les tribunaux, le gouvernement américain a finalement conclu un accord à l’amiable avec un militant texan du port d’armes, Cody Wilson, qui exigeait au nom du deuxième amendement de la Constitution américaine sur le droit à porter des armes, de permettre la fabrication d’armes chez soi, sans le contrôle des autorités car elles ne portent pas de numéro de série, et pour une somme modique.

    Cet accord a été conclu le 29 juin entre le Département d’État, qui contrôle les exportations américaines d’armement, et le groupe Defense Distributed (DD) de M. Wilson, mais son existence est restée secrète jusqu’à ce que des groupes militant pour un renforcement de la réglementation des armes aux États-Unis n’exigent sa publication la semaine dernière.

    L’accord à l’amiable autorise « tout résident des États-Unis […] à avoir accès, discuter, utiliser, reproduire ou bénéficier des informations techniques » mises à la disposition du public sur le site de Defense Distributed. Il prévoit que M. Wilson recevra près de 40 000 dollars au titre de dommages et intérêts.


    Le site de DD invite toute personne intéressée à télécharger le programme à partir du 1er août.

    À condition de posséder une imprimante en 3D dont le coût avoisine les 2000 dollars, n’importe qui pourra donc à partir de la semaine prochaine se fabriquer une arme pour quelques centaines de dollars de plus avec un corps en plastique.

    L’accord ne donne aucune justification à cette décision mais des programmes similaires ont été conçus dans d’autres pays, notamment en Chine, au Royaume-Uni ou encore au Japon.

    Qualifiant cet accord à l’amiable de « stupéfiant » et la décision de dédommager M. Wilson d’« inexplicable », cinq sénateurs démocrates ont exigé dans une lettre ouverte que le gouvernement justifie sa décision et leur fournisse des explications écrites.

    « Cet accord permettra à ces manuels d’être postés en ligne pour une distribution illimitée à tous — y compris des criminels et des terroristes — aussi bien ici, aux États-Unis, qu’à l’étranger », ajoutent les sénateurs.

    « La décision de l’administration Trump ne fera qu’aggraver l’épidémie de violence armée aux États-Unis », ont renchéri jeudi 42 élus démocrates de la Chambre des représentants, notant que ces armes « ne portent pas le numéro de série d’un constructeur et peuvent être fabriquées avec des matériaux plastiques qu’il sera impossible de détecter aux contrôles de sécurité ».

    « Nous ne devrions pas devoir attendre que quelqu’un tue une personne dans les bureaux de la Chambre des représentants après avoir franchi un contrôle de sécurité avec une arme en plastique imprimée en 3D pour faire quelque chose pour arrêter ceci », concluent les élus démocrates.

    #imprimante_3d #impression_3d #3d #imprimantes_3d #armes #usa #net

  • Victoire pour les militants antiavortement en Californie Sébastien Blanc - 27 Juin 2018 - Le Devoir

    https://www.ledevoir.com/monde/etats-unis/531138/victoire-judiciaire-pour-les-militants-antiavortement-de-californie

    La Cour suprême des États-Unis a offert mardi une importante victoire aux opposants à l’avortement en donnant tort à la Californie qui impose à des centres anti-IVG d’informer les femmes enceintes de leur droit à se faire avorter ailleurs.

    Une telle loi viole la Constitution, ont jugé les cinq juges conservateurs de la haute cour, dans une décision très attendue. Les quatre magistrats progressistes minoritaires ont, eux, exprimé séparément leur désaccord.

    Ce dossier concerne les « centres de crise de la grossesse » gérés par des groupes chrétiens et conservateurs. Il en existe plusieurs centaines en Californie.

    Sous le prétexte d’assister et de conseiller des femmes qui ne souhaitaient pas tomber enceintes, ces lieux, où on peut trouver du personnel en blouse blanche ou du matériel d’échographie obstétricale, tentent en fait de les convaincre à tout prix de ne pas avorter.

    « Fausses cliniques » 
Parfois qualifiés de « fausses cliniques », ces centres sont notamment accusés de faire croire aux femmes qu’elles pourront bénéficier de diverses options médicales, y compris d’une IVG.

    La Californie a imposé à ces organismes privés d’informer les femmes qu’elles pouvaient bénéficier d’une IVG ou d’une contraception gratuites ou à bas prix dans d’autres centres, subventionnés par l’État.

    La loi californienne oblige aussi ces lieux d’accueil à informer clairement leur clientèle s’ils sont habilités à exercer la médecine et s’ils disposent de praticiens sur place.

    De telles exigences « transforment purement et simplement » le message que souhaitent transmettre les centres de crise de la grossesse, a dénoncé dans l’arrêt le juge ultraconservateur Clarence Thomas, nommé à la Cour suprême par le président George Bush père.

    Dans une opinion de désaccord, écrite au nom du camp progressiste de la Cour, le magistrat Stephen Breyer établit une comparaison avec d’autres États qui imposent des restrictions au droit à l’avortement.

    « Si un État peut légalement obliger un médecin à dire à une femme qui cherche à avorter qu’il existe des services d’adoption, pourquoi ne serait-il pas possible, comme en l’espèce, d’exiger d’un conseiller médical qu’il informe une femme sur l’existence de soins prénatals ou de possibilités d’avortement ? » a interrogé le juge Breyer.

    Les militants pro-vie, c’est-à-dire opposés au droit à l’interruption volontaire de grossesse, avaient porté plainte contre la loi californienne de 2015, d’inspiration démocrate, assurant qu’elle violait leur liberté de conscience protégée par le premier amendement de la Constitution. Mardi, ils ont célébré leur victoire.

    « La Californie ne peut plus forcer les centres de crise de la grossesse à transmettre un message qui va directement à l’encontre de leurs croyances religieuses et de leur mission consistant à sauver des vies », s’est félicité Mat Staver, président de l’organisation conservatrice Liberty Counsel.

    À l’opposé, les défenseurs du droit à l’avortement redoutaient que la décision de la Cour suprême n’encourage les organisations pro-vie à recourir à des informations médicales erronées et à des tactiques trompeuses pour faire progresser leur cause.

    NARAL, organisation qui lutte contre les restrictions au droit à l’avortement, a regretté que la décision ait été adoptée de justesse grâce au juge conservateur Neil Gorsuch, nommé par M. Trump, après que le Sénat, à majorité républicaine, eut refusé durant près d’un an de confirmer un candidat nommé par l’ex-président démocrate Barack Obama.

    « Les dégâts causés par le gouvernement Trump à notre justice et à nos droits vont durer des générations », a déploré NARAL, appelant à continuer le combat pour sauvegarder Roe v. Wade, l’arrêt qui a légalisé l’avortement en 1973 dans tous les États-Unis.

    La décision mardi de la Cour suprême est appelée à avoir des répercussions au-delà des frontières de la Californie, tandis que le pays connaît une poussée antiavortement depuis que Donald Trump est à la Maison-Blanche.

    #femmes #avortement #USA #Californie

    • Ce pays s’enfonce dans les ténèbres décidément. Monter une fausse clinique, se faire passer pour des soignants, et désinformer par omission assumée, ce serait donc légitime et vouloir empêcher de tels agissements, ce serait aller à l’encontre de la constitution...
      Les manuels d’utilisation du moindre appareil électroménager est désormais assorti de toutes les préventions imaginables, simplement parce qu’un juge a donné raison à des utilisateurs absurdes (ne mettez pas votre chat dans le four pour le sécher...), mais là, on trompe les patientes volontairement, et ce serait légal et juste.