Penser l’Union européenne à l’échelle mondiale – Le grand continent

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    https://legrandcontinent.eu/2018/06/27/penser-lunion-europeenne-a-lechelle-mondiale

    Publié 27 juin 2018 par gegeurope

    Pour son deuxième entretien, le pôle cartographie du GEG a choisi de rencontrer Michel Foucher dans son bureau du Collège d’études mondiales, boulevard Raspail à Paris. Michel Foucher est géographe. Ancien ambassadeur de France en Lettonie et ancien directeur du Centre d’analyse et de prévision du ministère des Affaires étrangères, il est titulaire de la chaire de géopolitique appliquée au Collège d’études mondiales (FMSH). Il est notamment l’auteur de Fragments d’Europe (réed. 1998), L’Europe et l’avenir du monde (2009) et Le retour des frontières (2016). Il s’est plus récemment entretenu avec Bertrand Badie dans Vers un monde néo-national ? (2017) et co-dirige chaque année les rapports Schuman sur l’Europe avec Thierry Chopin.

    L’occasion pour nous de discuter des frontières de l’Europe, de la place de celle-ci dans le monde et de « l’impensé géopolitique européen. »

    Groupe d’études géopolitiques. – On sent une évolution de votre pensée entre 1998 et 2017. Vous devenez moins optimiste quant à l’avenir de l’Union européenne (UE), notamment sur la solidarité, sur l’émergence des mouvements nationaux. Est-ce réellement le cas ? Et si oui, pourquoi ?

    Michel Foucher. – C’est une question qu’on ne m’a jamais posée ! La période que vous indiquez, après 1989-91, était en effet assez enthousiasmante parce que, à l’exception de la Yougoslavie, les transformations politiques et géopolitiques furent tout à fait majeures et non violentes. J’étais pour Antenne 2 en novembre à Checkpoint Charlie, j’ai vécu l’ouverture du mur de Berlin en la commentant. Une vraie bifurcation avait lieu. Puis, je me suis souvent rendu en Pologne et on observait les transformations de la capitale à vue d’œil, notamment avec le Collège d’Europe de Natolin, campus du Collège de Bruges, ouvert à des étudiants du continent. Ma présence là-bas est d’ailleurs un effet du livre Fragments d’Europe. C’était le livre de chevet de Delors, selon ce qu’il me dit plus tard.

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