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  • Festival d’Avignon : “Nous, femmes et hommes du spectacle, déclarons notre solidarité avec le peuple palestinien”
    Publié le 05 juillet 2025 à 12h00
    Mis à jour le 08 juillet 2025 à 15h43
    https://www.telerama.fr/theatre-spectacles/festival-d-avignon-nous-femmes-et-hommes-du-spectacle-declarons-notre-solid

    TRIBUNE — Depuis Avignon, plus d’une centaine d’artistes du monde théâtral unissent leurs voix dans “Télérama” pour dénoncer les massacres orchestrés par l’État israélien à Gaza et dans les territoires occupés.

    Il y a trente ans, dans leur Déclaration d’Avignon, des artistes, d’Ariane Mnouchkine à Olivier Py, en passant par Patrice Chéreau, Bob Wilson, Maurice Béjart ou Peter Brook, profitaient de la formidable caisse de résonance qu’est le Festival d’Avignon pour dénoncer les massacres en cours en ex-Yougoslavie. De quoi déplorer, déjà, l’impuissance des Nations unies et la lâcheté des dirigeants politiques.

    L’histoire se répète aujourd’hui. Plus d’une centaine d’artistes, parmi les plus grands comédiens, metteurs en scène, anciens dirigeants d’Avignon, se mobilisent dans cette tribune publiée sur le site de Télérama pour dénoncer les massacres de masse orchestrés par le gouvernement israélien dans la bande de Gaza et les territoires occupés. Jacques Chirac en son temps avait salué la mobilisation des artistes, reconnaissant son impact sur l’opinion publique. Emmanuel Macron fera-t-il de même cette fois-ci ?

    « Nous, gens du spectacle, réunis à Avignon parce qu’un tel festival est aussi celui de la parole publique et des exigences civiques, ne nous résignant en rien à la désertion des démocraties devant le pire, donnons lecture de la Déclaration d’Avignon. »

    Ainsi commençait un texte lu en 1995 dans la Cour d’honneur du palais des Papes. Un texte qui rappelait le nettoyage ethnique en cours en ex-Yougoslavie, demandait que les responsables reconnus soient traduits en justice, affirmait sa solidarité avec le peuple bosniaque, et réclamait a minima l’application des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies.

    Trente ans plus tard, nous, femmes et hommes du spectacle, réunis à Avignon parce qu’un tel festival est aussi celui de la parole publique et des exigences civiques, ne nous résignant pas à l’impuissance, ni à l’invisibilisation du crime, déclarons notre solidarité avec le peuple palestinien.

    Nous exigeons la cessation du massacre de masse en cours ayant déjà tué un nombre effroyable d’enfants. Nous dénonçons la politique destructrice de l’État d’Israël. Nous appelons à la reconnaissance de l’État palestinien, à l’application des sanctions prévues par le droit international, à la suspension de l’accord d’association UE-Israël, et à l’arrêt de la criminalisation des prises de parole et des associations soutenant la cause palestinienne. Nous appelons enfin toutes et tous à rejoindre les mobilisations en cours. (...)

    #Culture_Gaza

  • Violents orages en Savoie : le trafic ferroviaire interrompu « au moins plusieurs jours » entre Paris et Milan - Le Parisien
    https://www.leparisien.fr/meteo/de-violents-orages-provoquent-une-crue-inedite-en-70-ans-en-maurienne-01-

    La vallée alpine de la Maurienne a été confrontée lundi à de violents orages avec une crue, inédite en 70 ans, d’un torrent qui a provoqué d’importants dégâts à Modane et ses environs.

    Canicule : écoles fermées, réacteur nucléaire à l’arrêt et pic de pollution, la vague de chaleur s’éternise dans toute la France
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2025/07/01/canicule-ecoles-fermees-reacteur-nucleaire-a-l-arret-et-pic-de-pollution-la-

    Météo-France a placé 16 départements en vigilance rouge, le plus haut niveau de surveillance, et 68 en vigilance orange, à partir de mardi midi. Pendant deux jours, la France va subir le pic d’une très longue vague de chaleur. Un épisode intense, qui dure depuis déjà treize jours.

    Géraldine apparemment, trouve que l’écologie punitive qui frappe les appartements et les vallées des Alpes, c’est à cause de l’idéologie écologiste. Parce que si tout allait bien, dans l’idéologie, les salles de classe et les centrales nucléaires seraient toutes climatisées et il y aurait moins de morts.

    Climatisation en France : quand l’idéologie tue
    https://www.lepoint.fr/societe/climatisation-en-france-quand-l-ideologie-tue-01-07-2025-2593356_23.php

    Chaque été, des milliers de Français meurent de la chaleur pendant que le pays refuse la climatisation, au nom d’arguments écologiques largement infondés. Décryptage d’une hallucination collective.

    Par Géraldine Woessner
    Publié le 01/07/2025 à 07h00

    Comme on te le dit ici :
    https://seenthis.net/messages/1124148
    L’IA se trompe beaucoup.

    Et apparemment, Le Point est à la pointe des erreurs de l’IA :
    https://seenthis.net/messages/1123831

  • “Sur l’Adamant”, de Nicolas Philibert, un documentaire d’une profonde humanité
    https://www.telerama.fr/television/sur-l-adamant_cri-7029126.php

    Disponible jusqu’au 11/06/2025
    https://www.france.tv/films/films-drame/7180691-sur-l-adamant.html

    Péniche ancrée à l’écart de l’agitation urbaine, l’Adamant est un centre de jour ouvert aux Parisiens atteints de troubles psychiques. On y cultive des relations humaines dans le cadre d’ateliers inspirés par la #psychothérapie_institutionnelle. Celle-là même que pratiqua le psychiatre Jean Oury à la clinique de La Borde, et dont Nicolas Philibert évoqua le quotidien dans La Moindre des choses (1997).

    #folie #soin #psychiatrie

  • Les mots justes d’Annie Ernaux pour dénoncer “l’anéantissement de la civilisation palestinienne”
    Par Emma Defaud l Publié le 05 juin 2025 | Télérama
    Invitée de “La grande librairie”, mercredi soir sur France 5, la Prix Nobel de littérature a exprimé clairement sa position sur la situation à Gaza dans une séquence forte de l’émission littéraire.

    https://www.telerama.fr/television/les-mots-justes-d-annie-ernaux-pour-denoncer-l-aneantissement-de-la-civilis

    Annie Ernaux sur le plateau de « La grande librairie » : « La voix qui s’élève, je la souhaite puissante et déterminée, pour exiger le cessez-le-feu définitif… » Capture d’écran France.tv

    Une fois de plus, la séquence « droit dans les yeux » de La grande librairie (France 5) vise juste, en offrant à un écrivain une adresse directe aux téléspectateurs pour délivrer un texte inédit. Mercredi soir, la Prix Nobel de littérature Annie Ernaux s’est saisie de ces quelques minutes pour revenir sur la situation à Gaza. « Sentiment de quelque chose à faire que je ne fais pas, et qui rend dérisoire et même lâche l’acte d’écrire », énonce l’autrice. Vertige de l’écrivaine qui remet en cause son rôle d’écrivaine. Vertige du téléspectateur qui questionne ce qu’il voit et qu’il ne fait pas. « J’écrivais comme si je n’avais pas vu ces images effroyables, pas lu que l’obsession des habitants de Gaza c’est de ne pas mourir éparpillés en morceaux, parce que pour eux, la réalité est maintenant la mort et pas la vie. »

    Alors que les voix prennent de la force, et que les mobilisations se multiplient, Annie Ernaux cherche ce socle commun qui permet de dire et d’agir. « Je n’étais pas seule avec ce sentiment. Nous sommes des centaines d’écrivains de langue française », rappelle-t-elle, quelques jours après la publication d’une grande tribune et la tenue d’un rassemblement, à Paris. Face à la caméra, Annie Ernaux dénonce « le génocide qui se déroule à Gaza, en direct, dont toutes les preuves sont sous nos yeux. […] C’est l’anéantissement de la civilisation palestinienne qui est en cours. […] Le silence est en train de se briser. La voix qui s’élève, je la souhaite puissante et déterminée, pour exiger le cessez-le-feu définitif, le retour des otages israéliens et la libération des milliers de prisonniers palestiniens en Cisjordanie », dit-elle, en demandant de faire pression sur le gouvernement français et les instances internationales.

    Mais l’écrivaine revient aussi sur ce qui a entravé l’élan de solidarité. Il faut que « cesse la répression des mouvements de solidarité avec la Palestine », mais aussi « interroger l’imaginaire raciste à l’égard des Arabes, au cœur de l’acception du martyre de Gaza », dénonce-t-elle. Avant de citer une jeune autrice palestienne, Nour Elassy : « Si le monde peut nous regarder disparaître sans rien faire, rien de ce qu’il prétend défendre n’est réel. »

    La Grande Librairie
    @GrandeLibrairie 4 juin
    https://x.com/GrandeLibrairie/status/1930363802295423020

    ✍️"Pour eux la réalité est maintenant la mort et non plus la vie."
    👉Pour conclure l’émission, le prix Nobel de Littérature Annie Ernaux nous lit un texte inédit, écrit pour l’occasion, droit dans les yeux.

    https://video.twimg.com/amplify_video/1930362903325978624/vid/avc1/720x1280/eaG6-QbKxmXGJPUr.mp4?tag=16

  • Depardieu, son avocat et la “victimisation secondaire” : “Défendre, ça ne veut pas dire écraser les victimes”

    Reconnu coupable, le 13 mai, d’agressions sexuelles pendant un tournage, l’acteur doit aussi verser 1 000 euros aux deux plaignantes en raison de la “dureté excessive des débats à leur encontre” pendant l’audience, une première en France. Décryptage.

    https://www.telerama.fr/debats-reportages/depardieu-son-avocat-et-la-victimisation-secondaire-defendre-ca-ne-veut-pas

    #feminisme

  • Daniel Bilalian, ex-présentateur des journaux télévisés de France Télévisions, est mort
    https://www.telerama.fr/television/daniel-bilalian-ex-presentateur-des-journaux-televises-de-france-television

    (...) avant de prendre la tête du service des sports de France Télévisions, en 2004.

    C’est à ce poste qu’il essuiera diverses critiques et devra faire face à plusieurs polémiques. L’intégration d’Élodie Gossuin, Miss France 2001, dans le dispositif de couverture du Dakar, avait par exemple été dénigrée. Pendant les JO de Sotchi en 2014, lui avaient aussi été reprochés certains commentaires faits par le tandem constitué de Philippe Candeloro et Nelson Monfort, jugés sexistes et approximatifs. Bis repetita en 2016 lors Jeux de Rio, notamment pendant la cérémonie d’ouverture qu’il commentait avec Alexandre Boyon. « Le trafic d’esclaves était nécessaire pour le développement industriel [du Brésil] », avait déclaré le duo. Des propos qui avaient valu à France 2 une mise en garde du CSA (aujourd’hui Arcom), qui déplorait des « approximations » et des « erreurs historiques regrettables ». Il avait dû aussi affronter une motion de défiance en 2010 et une crise à la rédaction de Stade 2. (...)

  • “C’est vraiment minable” : une grande signature du “Canard enchaîné” en conflit avec la nouvelle direction
    https://www.telerama.fr/debats-reportages/c-est-vraiment-minable-une-grande-signature-du-canard-enchaine-en-conflit-a

    La chronique de Claude Angeli, doyen du journal satirique, est non publiée ou amputée de sa signature depuis décembre dernier. Selon lui, il paierait son soutien au journaliste qui a révélé l’histoire d’emploi présumé fictif du “Palmipède”.

    La famille continue de se déchirer au Canard enchaîné . C’est au tour du doyen et figure tutélaire du « Palmipède », Claude Angeli (93 ans), aujourd’hui à la retraite mais toujours pigiste, de pâtir des suites de l’affaire qui empoisonne la vie de la rédaction depuis trois ans. Soutien notable de Christophe Nobili, le journaliste qui a révélé cette vilaine histoire d’emploi présumé fictif au sein de l’hebdomadaire satirique, l’ancien rédacteur en chef voit, depuis décembre dernier, sa chronique consacrée aux questions de défense régulièrement non publiée ou amputée de sa signature. « C’est la première fois que ça m’arrive en cinquante-quatre ans de carrière au Canard [il y est entré en 1971, ndlr], déplore-t-il. On n’a pas le droit d’enlever ma signature sans mon autorisation. La nouvelle direction [composée d’Erik Emptaz et Hervé Liffran, ndlr] voudrait m’écarter du journal qu’elle ne s’y prendrait pas autrement… » Contacté, Erik Emptaz, le nouveau président des Éditions Maréchal, la société éditrice du Canard enchaîné, n’a pas répondu à nos sollicitations.

    Aucun de ses articles n’a ainsi été publié ou signé entre le 1ᵉʳ décembre et le 22 janvier derniers, sauf le 8 janvier. Celui publié trois semaines plus tard comportait bien sa signature, mais accompagnée de celle de « Jérôme Canard », un pseudonyme collectif très utilisé dans le journal pour préserver l’anonymat du journaliste (souvent un pigiste) qui y a contribué. Bref, c’est un peu à l’avenant, les chroniques d’Angeli étant supprimées ou décalées officiellement « faute de place », dixit l’intéressé. Ce dernier a même fait constater la situation par huissier et s’est adjoint les services d’un avocat pour faire valoir ses droits, et un signalement a été effectué auprès de l’inspection du travail.

    Une ambiance dégradée

    Claude Angeli, à qui l’on doit quelques-uns des scoops retentissants qui ont ponctué l’histoire du « Volatile » (feuille d’impôt de Chaban-Delmas, diamants de Bokassa…) paierait d’après lui son soutien à Christophe Nobili depuis la révélation de l’affaire, qu’il avait qualifiée de « lamentable » dans nos colonnes : il s’est encarté à la section syndicale (SNJ-CGT) créée en 2022 par le journaliste lanceur d’alerte (aujourd’hui délégué du personnel), et surtout s’est constitué partie civile (avec cinq autres collègues) à ses côtés en vue du procès qui doit se dérouler en juillet prochain au tribunal judiciaire de Paris, après un premier renvoi. Les ex-dirigeants du Canard Michel Gaillard et Nicolas Brimo, ainsi que l’ancien dessinateur André Escaro et son épouse sont poursuivis notamment pour « abus de biens sociaux ».

    « J’ai des valeurs et une certaine conception de ce métier. Ce qu’on essaie de me faire est vraiment minable », commente, un brin amer, Claude Angeli, qui déplore aussi que l’ambiance se soit à ce point dégradée dans la rédaction. « Le Canard , c’était un endroit où on rigolait bien, où on mangeait souvent ensemble, se rappelle-t-il. Aujourd’hui, les gens ne se parlent plus. La nouvelle direction s’est installée dans les fauteuils de l’ancienne sans rien changer, alors qu’elle aurait pu modérer la crise. » Trois pigistes ont saisi le tribunal des prud’hommes pour harcèlement et / ou discrimination, afin d’obtenir leur titularisation (l’un d’eux affiche plus de trente ans d’ancienneté). Bref, la situation en interne paraît toujours aussi difficile. Et ce n’est pas l’approche du procès pénal qui risque de la détendre ces prochaines semaines.

    • Canard enchaîné : Christophe Nobili gagne aux prud’hommes
      https://www.humanite.fr/medias/canard-enchaine/canard-enchaine-christophe-nobili-gagne-aux-prudhommes

      Le conseil des prud’hommes de Paris a reconnu la discrimination syndicale subie par Christophe Nobili, journaliste au Canard Enchaîné.
      Publié le 4 mars 2025

      C’est l’épilogue d’un feuilleton judiciaire qui aura duré près de deux ans. Christophe Nobili a obtenu gain de cause devant le conseil des prud’hommes de Paris, qui a reconnu une discrimination syndicale de son employeur, le Canard enchaîné, à son encontre. L’ancien directeur général du journal satirique, Nicolas Brimo, et son ex-président, Michel Gaillard, ont été condamnés à lui verser chacun 10 000 euros de dommages et intérêts.

      Christophe Nobili avait, en 2022, dénoncé l’existence présumée d’un emploi fictif au Canard enchaîné, s’attirant les foudres de sa direction. L’année suivante, Nicolas Brimo et Michel Gaillard avaient tenté de le licencier, une procédure finalement invalidée par l’inspection du travail. Estimant avoir été victime de discrimination syndicale, le journaliste avait saisi la justice contre ses dirigeants de l’époque.

  • Les membres de l’Académie des Oscars vont être obligés de voir les films en compétition
    https://www.telerama.fr/cinema/les-membres-de-l-academie-des-oscars-vont-etre-obliges-de-voir-les-films-en

    L‘Académie des Oscars a annoncé lundi un changement de ses règles pour obliger ses membres à regarder tous les films nommés dans une catégorie s’ils souhaitent voter dans celle-ci.

    ’me demandez pas pourquoi j’ai eu envie de taguer #gorafi_encore_plagié ; c’est pas chrétien, c’est télérama ; normalement, ils ne nous font pas des #gorafinades ces gens là

  • Théâtre : les meilleures pièces à voir à Paris en avril 2025
    https://www.telerama.fr/theatre-spectacles/theatre-les-meilleures-pieces-a-voir-a-paris-en-avril-2025-3921-7020258.php

    “Un démocrate”

    Qui connaît Edward Bernays ? Ce « double neveu » de Freud (par le père et la mère) fut le gourou de la communication en Amérique, dès les années 1920, théorisant le principe de la « fabrique du consentement » des masses. Le mérite de la dramaturge Julie Timmerman est d’avoir exhumé une destinée surprenante, quasi inconnue en France, alors que ce manipulateur souterrain des opinions a répandu son savoir-faire aux États-Unis bien avant les obscurs stratèges des réseaux sociaux actuels. Ce spectacle est d’autant plus stimulant pour la réflexion politique qu’il est bien fabriqué : quatre acteurs (dont Julie Timmerman elle-même, Anne Cressent ou Jean-Baptiste Verquin) y interprètent tous les rôles et s’échangent celui d’« Eddy » à tour de bras et d’époques. Les saynètes enchaînent des astuces de cabaret façon Karl Valentin, et l’humour y est le meilleur allié de la réflexion. — E.B.
    r De et par Julie Timmermann. Durée : 1h25. Jusqu’au 26 avr., 20h (mar.), Théâtre de la Concorde, 1-3, av. Gabriel, 8e, 01 71 27 97 17. (8-15 €).

    #Julie_Timmerman #Un_Démocrate

  • La France a désormais son Myrotvorets.

    https://www.telerama.fr/debats-reportages/le-media-d-extreme-droite-frontieres-fiche-les-assistants-parlementaires-70

    Quelques semaines après avoir ciblé des avocats spécialisés en droit des étrangers dans un hors-série sur « l’invasion migratoire », Frontières récidive, en s’attaquant cette fois-ci aux assistants parlementaires des élus LFI. Une quinzaine d’entre eux sont ainsi nommément classés par catégories (réseaux islamistes, black blocs, antisémitisme, etc.), présentés comme une « nébuleuse opaque » portée sur la violence. Parfois, un engagement associatif (auprès d’Utopia 56, par exemple, qui vient en aide aux exilés) ou l’appartenance à un groupe d’ultras (en l’espèce le virage Auteuil du Parc des Princes, présenté comme un bastion de « l’extrême gauche antifa ») suffit à justifier l’attaque ad hominem.

  • Nathalie Saint-Cricq, un problème (communiqués)
    https://www.acrimed.org/Nathalie-Saint-Cricq-un-probleme-communiques

    Nous relayons les communiqués du SNJ France Télévisions (2 avril 2025) et de la CGT France Télévisions (3 avril 2025).

    Les éditos qui abîment le journalisme (SNJ France Télévisions)

    « Ce qui est sûr, c’est qu’on n’avait pas franchement besoin de ça dans la situation politique actuelle. Je précise que les juges avaient totalement le droit de prendre cette décision. On peut se dire simplement qu’ils ont un petit peu eu la main lourde ».

    Ces propos critiques à l’égard de magistrats indépendants ont été tenus lundi soir, sur le plateau du journal de 20 H de France 2.

    L’ont-ils été par une personnalité de droite, ou d’extrême droite, venue commenter la condamnation de Marine Le Pen ? Pas du tout. Cette opinion est celle… de la nouvelle directrice de la rédaction nationale, qui avait choisi de s’inviter dans le JT afin d’éclairer des millions de téléspectateurs avec un éditorial consacré à cette décision de justice.

    Un éditorial est un exercice journalistique particulier qui est censé refléter « l’orientation générale » d’un titre de presse. Mais dans les JT de France 2, cela fait bien longtemps que les éditos ne sont plus discutés avec la rédaction. Aujourd’hui largement dévoyé, notamment dans l’audiovisuel, cet exercice est devenu le symbole d’une dérive, celle des chaînes qui privilégient l’opinion à l’information.

    Il est aussi devenu le symbole d’un gouffre entre des « vedettes » qui peuvent tout dire et tout commenter à l’antenne (parfois sans expertise aucune sur le sujet) et la grande majorité des journalistes, dont on exige réserve et « neutralité », y compris sur les réseaux sociaux. Il est devenu le symbole de l’existence d’une caste médiatique, très éloignée du reportage, mais très proche de certains pouvoirs.

    Dans son édito de lundi soir, la directrice de la rédaction est donc revenue sur la condamnation d’anciens cadres du Front National (le nom du parti à l’époque des faits) dans l’affaire des assistants parlementaires européens.

    Pour Marine Le Pen, deux ans de prison ferme et cinq années d’inéligibilité avec exécution provisoire, et donc applicable immédiatement même avec un appel de fait non suspensif.

    Commenter publiquement une décision de justice est encadré par l’article 434-25 du code pénal. Sans s’en soucier le moins du monde, la directrice a choisi de relayer la thèse d’un jugement problématique, disproportionné, politique. Selon elle, les juges ont eu la « main lourde » et ont donc porté préjudice à Marine Le Pen. La directrice de la rédaction nationale pointe du doigt les magistrats.

    Cette phrase était de trop. On peut aussi considérer que cet « édito » était de trop, après plusieurs dérapages. Mais l’essentiel n’est pas là : il n’est jamais trop tard pour s’interroger, collectivement, sur nos pratiques et nos responsabilités. À l’heure où l’extrême droite est aux portes du pouvoir, où l’État de droit n’est qu’une opinion pour certains, il y a urgence.

    Le SNJ demande depuis des années une réflexion collective sur le rôle des éditorialistes à France Télévisions. Mais au-delà, portons la réflexion sur la place de « l’opinion » dans nos éditions d’information et sur la concentration du pouvoir éditorial entre quelques mains. Il est temps de mettre fin à ces dérives, au malaise qu’elles suscitent dans nos rédactions, et au préjudice qu’elles portent au service public.

    Paris, le 2 avril 2025

    Dérapage au 20 heures de France 2 : « On n’avait pas franchement besoin de ça » (CGT France Télévisions)

    Le 20h du lundi 31 mars avait débuté depuis un peu plus de neuf minutes quand notre nouvelle directrice de la rédaction nationale lâchait ces deux phrases à propos de la condamnation de Marine Le Pen : « On n’avait pas franchement besoin de ça dans la situation politique actuelle […]. Les juges […] ont un petit peu eu la main lourde. » A aucun moment, le mot « coupable » ne fut prononcé par notre éditorialiste. Avions-nous bien entendu ?

    Une prise de position inquiétante

    Le commentaire de fin du sujet précédent rappelait que, si les juges ont certes un pouvoir d’interprétation, l’avis général des spécialistes converge pour affirmer qu’ils ont simplement appliqué la loi en matière de détournement de fonds publics. En effet, si Marine Le Pen doit l’exécution automatique de sa peine à l’impossibilité d’être en même temps candidate à de futures échéances électorales et coupable de tels faits, c’est bien leur nature et leur extrême gravité (le montant très élevé des sommes détournées et le caractère industriel du dispositif frauduleux notamment) et non l’orientation politique des prévenus qui ont conduit à la lourdeur de la condamnation.

    Au-delà de la trivialité de la remarque de notre éditorialiste de choc, elle reprochait en creux aux juges d’avoir respecté une stricte séparation des sphères partisanes et judiciaires, qui est pourtant l’un des piliers fondamentaux de leur mission et plus largement de l’État de droit. Un comble dans un média public !

    Une multirécidiviste qui nuit à notre crédibilité

    Elle n’en est pas à son premier coup d’éclat. Rappelons ses propos, en plein mouvement contre la réforme des retraites, indiquant que la colère qui s’exprimait alors était essentiellement due à une supposée jalousie de la population à l’égard de la réussite d’un président aussi jeune que brillant. Quelle analyse… Le média Blast s’en est d’ailleurs fait l’écho dernièrement et a rappelé ses faits d’armes (à voir ici).

    Une fois de plus, cette chronique politique ne fait pas honneur au service public. Une fois de plus, les salariés vont devoir essuyer au mieux des critiques, au pire des insultes. Ce discrédit n’a que trop duré.

    La CGT dénonce donc avec la plus grande fermeté cette nouvelle prise de position déplorable d’une responsable éditoriale de tout premier plan, qui vient d’être promue à la direction de la rédaction nationale. Pour l’ensemble de son œuvre, la CGT demande le départ de Nathalie St-Cricq.

    Neutralité ou pluralité ? La direction au pied du mur

    Il est désormais incontestable que l’impératif de neutralité, que la direction appelle de ses vœux en souhaitant mettre en place une inquiétante clause dédiée, est appliqué de fait à la tête du client. La direction doit cesser de donner le pouvoir éditorial et l’accès aux antennes à des éditorialistes qui apparaissent invariablement comme des béquilles du pouvoir. Elle doit permettre une vraie pluralité d’opinion en ouvrant l’accès, verrouillé depuis bien trop longtemps, aux responsabilités dans les services et à la parole dans les éditions et les magazines les plus en vue, à des journalistes qui défendent des positions critiques.

    Paris, le 3 avril 2025.

    • cité par Pauline Perrenot dans les médias contre la gauche , réédité ces jours-ci.
      https://agone.org/livre/les-medias-contre-la-gauche-2
      Nathalie Saint-Cricq, France 2 (14 mars 2019)

      [Marine Le Pen] est hyper dédiabolisée. Elle a travaillé et elle n’est plus excessive comme elle pouvait l’être avant.

      Elle a tellement travaillé qu’elle vient de se faire gauler avec les deux bras dans le pot de confiture.

      La chronique de Samuel Gontier
      https://www.telerama.fr/television/ineligibilite-de-marine-le-pen-un-coup-d-etat-contre-la-democratie-un-putsc

      Arrive le 20 heures de France 2. Avec un service public gangrené par l’extrême gauche islamisée, comme le répètent chaque jour les experts de CNews, je m’attends au pire : les juges criminels vont être promptement innocentés. Mais, ô surprise, Nathalie Saint-Cricq, nouvelle directrice de la rédaction de France Télévisions, est plus nuancée : « On était dans une situation instable depuis la dissolution, avec pas de majorité. L’inéligibilité de Marine Le Pen va aggraver les choses. » Pas de doute, les juges jouent l’instabilité pour asseoir leur pouvoir sans partage. « Elle est favorite, elle le répète, donc c’est un choc terrible. » Pauvre Marine. « On n’avait pas franchement besoin de ça dans la situation politique actuelle. » On avait besoin d’une relaxe qui autorise le détournement de fonds publics. « Les juges avaient le droit de rendre cette décision, on peut se dire qu’ils ont un petit peu eu la main lourde. » Aussi lourde qu’une demi-journée devant sa télé.

      #de_la_dyslexie_créative avec Rémy Cattelain dans CQFD
      https://cqfd-journal.org/Cheh

  • Pourquoi des youtubeurs info reconnus se retrouvent privés de publicité
    https://www.telerama.fr/television/pourquoi-des-youtubeurs-info-reconnus-se-retrouvent-prives-de-publicite-702

    Sujets controversés, événements sensibles… Pour rassurer les annonceurs, la plateforme soumet à ses vidéastes une liste de thèmes à éviter. Un cadre qui limite les youtubeurs journalistes dans leurs choix éditoriaux. Explications.
    Les vidéos du youtubeur Ludoc sont régulièrement démonétisées.

    Les vidéos du youtubeur Ludoc sont régulièrement démonétisées. Capture d’écran YouTube/Ludoc

    Par Marion Mayer

    Publié le 23 mars 2025 à 15h00

    Décembre 2024. Le réalisateur et vidéaste Ludoc sort sur sa chaîne YouTube une enquête haletante et fouillée sur la traque d’un pédocriminel, un documentaire de cinquante-six minutes pour sensibiliser les adolescents et leurs parents aux dangers d’Internet. Dans une « foire aux questions » qu’il publie pour raconter les coulisses du tournage, il est interrogé sur le coût de sa vidéo, et indique : « Je savais dès le début que ce n’était pas avec ce projet que j’allais me faire des sous parce que, sur YouTube, ce genre de sujet malheureusement est démonétisé [c’est-à-dire dans l’impossibilité de comporter des publicités et donc de rapporter de l’argent à son auteur, ndlr]. » Or quand il s’agit, comme ici, d’information et de sensibilisation, évoquer la pédocriminalité n’a rien de dangereux pour le public. Pourquoi les vidéos peuvent-elles ainsi se retrouver « démonétisées » selon leur sujet, sans que leur fond ou leur mode de traitement soit analysé ? Éléments de réponse.
    Comment fonctionne la monétisation sur YouTube ?

    Elle est gérée par la régie publicitaire de Google (propriétaire de la plateforme), AdSense. Elle permet à des annonceurs d’insérer des encarts publicitaires dans les vidéos des créateurs qui le souhaitent, tant que leur chaîne compte au moins mille abonnés et quatre mille heures de visionnage dans l’année écoulée. Ce sont les créateurs qui choisissent combien de coupures jalonneront chacune de leurs vidéos et à quel endroit. En revanche, ils ne peuvent pas choisir quelle publicité apparaîtra. « En général, YouTube récupère 45 % de ces revenus et le vidéaste, 55 % », précise Franck Rebillard, professeur en sciences de l’information et de la communication à la Sorbonne-Nouvelle et coauteur de La Machine YouTube. Contradictions d’une plateforme d’expression (éd. C & F, 2023).
    Pourquoi certaines vidéos sont-elles démonétisées ?

    « Pour garantir aux annonceurs que leurs publicités ne risquent pas d’être associées à des contenus litigieux », explique Franck Rebillard. Les « consignes relatives aux contenus adaptés aux annonceurs » sont d’ailleurs rendues publiques par Google. Il faut donc, pour avoir droit aux publicités, éviter un langage inapproprié, la violence, les contenus choquants, les vidéos sur les drogues ou les armes à feu, les controverses… Les transactions entre les annonceurs et YouTube étant automatisées, une intelligence artificielle est chargée de détecter les contenus problématiques. « Forcément, c’est assez grossier, puisque l’outil n’est pas capable d’interpréter, estime le chercheur. Il est donc possible qu’il bloque la monétisation d’un contenu qui traite de violences de manière appropriée et utile à la société. » Ludoc se souvient ainsi que l’année dernière, sa vidéo « Ce que le 11 Septembre a changé au cinéma » a été démonétisée, car comportant des images de l’attentat. Cela peut aussi être le cas de contenus traitant de violences sexistes et sexuelles, de conflits armés ou de certains faits divers, même si les créateurs que nous avons tenté de contacter semblent frileux à l’idée de donner des exemples précis.

    En cas de désaccord, « ils peuvent demander un examen individuel », selon un porte-parole de YouTube France, qui assure que le règlement est amené à évoluer dans un contexte de « multiplication des créateurs se réclamant du journalisme ». Le youtubeur actualité et politique Gaspard G, par exemple, note « une vraie amélioration ces dernières années au niveau de la politique de monétisation », notamment sur les « sujets pouvant être considérés comme “sensibles” ». Quant à Ludoc, dont la plupart des vidéos touchent à des sujets moins délicats, il n’a pas jugé utile de faire appel de la démonétisation de son documentaire : « Je comprends et respecte les règles, explique-t-il. Sachant qu’elle allait être démonétisée, j’ai réalisé la vidéo avec les moyens du bord, en bossant avec des amis, en occupant plusieurs postes et sans me rémunérer. »
    Quels sont les autres moyens de se rémunérer sur YouTube ?

    « Les partenariats sont, en grande partie, ce qui permet de produire les vidéos : c’est ce qu’on prend en compte quand on fait un budget. Les publicités ajoutées par la régie sont un bonus », confie Gaspard G, qui précise que les placements de produits lui permettent de générer 90 à 95 % du chiffre d’affaires de sa chaîne YouTube. Mais comment faire de la publicité au milieu d’un récit d’information sans perdre en crédibilité, en authenticité, ni même bien sûr en indépendance éditoriale ? Un vrai casse-tête pour certains, qui aimeraient « faire preuve d’exemplarité » en la matière, comme l’indique Gaspard G. Pour l’heure, il délivre encore les messages publicitaires dans ses vidéos, comme dans sa « Véritable histoire du féminisme » – il y vante en personne, pendant un peu plus d’une minute (sur les trente-sept que dure le récit), les mérites d’une marque de thé glacé. Un système dont il aimerait se détacher en n’incarnant plus lui-même le discours publicitaire. Son objectif : « faire évoluer le regard » sur sa profession et « adhérer à 100 % à la charte de Munich », la déclaration des droits et des devoirs des journalistes, qui stipule depuis 1971 qu’un journaliste ne peut pas être un panneau publicitaire.

    Toutefois, la chaîne de Gaspard G (qui base son budget sur les placements de produits, donc) n’est pas représentative de la majorité des créateurs de la plateforme, moins connus et plus dépendants de la monétisation sur YouTube, explique Franck Rebillard, précisant que « souvent, les personnes qui arrivent à solliciter des partenariats ou des dons sont celles qui ont déjà une grande notoriété ». Pour les autres, traiter de sujets sensibles représente encore plus un risque de travailler à perte, d’autant que les subventions telles que le Fonds d’aide aux créateurs vidéo sur Internet (CNC Talent) sont insuffisantes pour un secteur « amené à se renforcer », estime le député Arthur Delaporte (dans un article de Méta-Media). Pour lui, il faudrait que le budget alloué à la création sur YouTube passe de 2 à 10 millions d’euros. Mais une telle ambition pourrait-elle se concrétiser, alors qu’est demandé au secteur de la culture de se serrer la ceinture ?

    #YoiuTube #Economie_numérique #Franck_Rebillard #Machine_YouTube #Monétisation

  • Comment le groupe Bolloré réduit ses anciens journalistes au silence, révèle Reporters sans frontières
    https://www.telerama.fr/debats-reportages/comment-le-groupe-bollore-reduit-ses-anciens-journalistes-au-silence-revele

    Ils seraient plusieurs centaines. Selon une enquête, que nous avons pu consulter, qui sera publiée le 18 mars par Reporters sans frontières (RSF), au moins cinq cents journalistes auraient signé des ​​clauses de « confidentialité », de « non-dénigrement » ou encore de « loyauté » avant de quitter l’un des médias contrôlés par le groupe Bolloré ou en passe de l’être (Canal +, i-Télé devenue CNews, Paris Match, Europe 1, Le JDD, Prisma Media…) depuis 2015. « Ces clauses aux contours très flous et sans limites dans le temps condamnent les journalistes au silence à vie, sans qu’ils puissent témoigner des possibles brutalités ou dysfonctionnements qui se passent dans ces sociétés, déplore Thibaut Bruttin, secrétaire général de RSF. Aujourd’hui en France, le droit des entreprises de protéger leur image prime sur le principe fondamental du droit du public à être informé. »

  • Georgian Mining Shutdown Leaves Workers Abandoned
    https://jacobin.com/2025/03/georgia-manganese-mining-chiatura-neoliberalism

    Residents of Chiatura, Georgia, wait for a cable car next to a mural of a miner. (Jana Cavojska / SOPA Images / LightRocket

    Voilà ce que tu obtiens quand tu suit les conseils des occidenaux. La misère du peuple sera interminable et les mafieux du type Kolomoïsky prospereront.

    14.3.2025 by Sopo Japaridze - The layoffs of thousands of miners in Chiatura, Georgia, ought to be big news in a country of under four million people. But most outlets have ignored the story, because it doesn’t fit the narrative of a grand geopolitical battle between East and West.

    On March 8, International Working Women’s Day, the town square in Chiatura, Georgia, was filled with residents. Young girls handed out violets to the women, a traditional gesture of celebration. The crowd gathered, waiting for the loudspeakers to power up on a makeshift stage made from wooden boxes. A protest had been growing for days already, initially smaller and confined to the other side of the square. It began when workers realized they had not received 60 percent of February’s pay as a result of a temporary shutdown of mining operations. The company said it was because prices had been falling globally since November. People thought this was a temporary pause. But on March 7, the situation took a devastating turn.

    That day, Georgia Manganese, the multinational that owns the rights to Chiatura’s manganese-rich mountains, sent a text message to workers’ phones. It told them that due to the current crisis and two years of severe financial problems, the company could no longer sustain its operations. Underground mining, the backbone of Chiatura’s economy, would be closed. The message promised that more details were forthcoming about terminated contracts and compensation. But such information never came.

    Despite the gravity of the announcement, affecting 3,500 workers in this country of 3.7 million people, not a single Georgian media outlet or news channel showed up to report on the protest. No government officials appeared to address the crowd. The local mayor, though involved, offered little reassurance, saying he didn’t know much and he didn’t have much power to react.
    A History Rooted in Manganese

    Nestled in the mountains, Chiatura is known for its picturesque ropeways and brightly colored cable cars that transport people up and down the steep slopes, often advertised as a tourist attraction. Founded in the late nineteenth century around manganese mining, Chiatura thrived during the Soviet era as a mining hub, with other industries also flourishing. The town’s stunning theater building opened in 1949, adorned with murals of workers, and stands as a testament to its rich history. But now that past is overshadowed by an uncertain future, as the town faces the collapse of its main industry.

    With the demise of the USSR, Chiatura — along with the rest of Georgia — came to a screeching halt. The town lost 50 percent of its population in post-Soviet years when national production capacity fell by 80 percent. Factories were looted, dismantled, and sold for scrap. Through privatization schemes, workers, desperate for basic necessities, traded the “shares” they were given in their workplaces for as little as a bag of sugar. As a result, industries quickly fell into the hands of a few individuals, who often sold off the assets. For many Georgians, the 1990s remain a deeply traumatic period, remembered as the worst time in living memory. The scars of that era are so profound that people go to great lengths to ensure it is never repeated.

    Since 2005, the reopening of Chiatura’s mines has brought jobs and a degree of economic stability to the town. However, the mines have also been a locus of exploitation. Over the years, there have been relentless protests and strikes against poor labor practices, ecological devastation, and temporary closures that have plagued the industry.

    Today Chiatura faces the greatest crisis yet, with the closure of underground mining. Not only does mining directly employ thousands of people, but their jobs make all kind of other businesses possible, from cafés to grocery stores, salons, car washes, and so on. While we were resting, a Chiaturian woman told me: “How am I going to tell my daughter that the town is shutting down? I finally understand what my parents went through in the 1990s — how scared they were.” Another person on the mic asked, “Are we going back to the ’90s?” The fear of returning to that dark period looms large over the community.
    The Crisis Deepens

    According to miners, the company employs approximately 3,500–3,700 people. Mining operations are divided into two main types: open-pit and underground. In recent years, the company has issued licenses to subcontractors — often cynically referred to as “cooperatives” — allowing them to dig anywhere in Chiatura and its surrounding areas. This has led to widespread excavation, stirring up dust and further exacerbating the town’s ecological crisis. In 2017, the government charged them 416 million Georgian lari (around $150 million) for damage to air and water.

    Now the company has announced the shutdown of underground mining, which employs most workers — an estimated 2,500 people. Meanwhile, open-pit mining will continue, as it requires fewer workers and is less costly for the company. However, open-pit mining is far more damaging ecologically and devastating for the town.

    The shift from underground to open-pit mining will leave thousands of workers in the most precarious of conditions, reliant on being called up for shifts from one day to the next. The limited number of positions in open-pit mining cannot offset the massive job losses caused by the closure of underground operations. Local elected officials have suggested that other jobs could replace those lost in the mine, but most people recognize this as unfeasible. The scale of the crisis is too vast, and the town’s economy has been too dependent on mining for such a transition to happen overnight.

    The local church has also expressed solidarity with the people of Chiatura, particularly during what is known as “heavy fasting” — a period of strict fasting observed by Orthodox Christians before Easter. In its message, the church echoed the suggestion that new businesses need to be created and encouraged local entrepreneurs to step up. However, if the mine’s closure is inevitable, the effort to bring in new investment should have begun years ago. The sudden call for economic diversification, without any prior planning, offers little comfort to a community on the brink of collapse.

    The company says underground mining is not profitable. There is no quality manganese left in these mines, and it wants to keep only the profitable part of its operations. In 2023, when miners were making every attempt to work with the mining company to improve labor conditions and limit environmental damage, the company mockingly told them, “The working class can have the underground mine. You all can run it.” Apparently, workers can now own the mine the company depleted, while it will keep the profitable part of the mining.
    Exploitation and Neglect

    In 2016, the company started using even more exploitative labor practices, known as the “Wachtian” system — a term derived from the German “night watch.” Under this system, miners were forced to work twelve-hour shifts and the mine could stay open 24/7. Trucks were used to transport the mined minerals continuously, maximizing output.

    This was a stark departure from practices during the Soviet era, when miners were not allowed to work underground for more than seven hours at a time, as it was deemed harmful to their health. These seven-hour shifts, combined with the use of railways for transportation, limited the speed at which manganese could be extracted. The Wachtian system, however, allowed the company to rapidly increase production.

    The consequences of this system were severe and far-reaching. The health of the workers deteriorated, the environment suffered significant damage, and wages remained disproportionately low compared to productivity. The rapid depletion of manganese reserves became another hidden cost. These burdens were all externalized by the company and borne entirely by the miners and their families.

    About a decade ago, a doctor diagnosed two sick miners with Parkinson’s disease, attributing their condition to mining practices. After speaking out, she was threatened by the company and has since refrained from making further diagnoses related to occupational diseases.

    The mining company is also highly litigious. In Shuqruti, a nearby village where houses have collapsed due to mining activities, locals have faced immense financial and emotional burdens. To make matters worse, the company has sued many of these residents, freezing their assets and leaving them in legal limbo as they await trials that drag on for years.

    Workers who dared to protest against the company’s practices were swiftly fired. Desperate for justice, residents of Shuqruti traveled to the capital, Tbilisi, and staged a hunger strike in front of the parliament, lasting for weeks in 2024. Yet their cries for help were met with indifference. Even protesters demonstrating against the government walked past them, as these working people’s plight did not align with the political narratives of the liberal opposition.
    Community Abandoned

    For years, hunger strikes and protests have continued in an attempt to draw government attention to their suffering. The company, meanwhile, has offered token compensation — amounts that barely cover a fraction of the damages inflicted. It also employs aggressive tactics such as lawsuits, freezing assets, and firing workers to intimidate and silence those who speak out.

    During the Soviet era, the Chiatura-Zestaponi-Poti industrial circuit was established. Manganese was mined in Chiatura, sent to Zestaponi for refining, and then transported to Poti for export. Today parts of this circuit remain operational under private management. The Zestaponi factory is currently running, as the company has stockpiled enough manganese to last for months. There are even rumors that they may be importing manganese from Uganda to supplement their supply.

    For years, miners and locals have tried to uncover the true production costs and revenues of Georgia Manganese, the company overseeing these operations. However, the company uses a complex network of subsidiaries to evade liability and obscure its financial details. While employers claim that the Chiatura operation is unprofitable, no one has a clear picture of the profitability of the company’s other operations. The lack of transparency makes it impossible to assess the full scope of its activities.

    What is clear, however, is that the company treats Chiatura and its surrounding areas as personal property. The firm digs wherever it pleases, pollutes the environment, and extracts as much manganese as possible, disregarding both the long-term and more immediate consequences for the community. Now, after years of plundering the area, the company sends a perfunctory text message to tell people that their jobs are lost. This reckless decision threatens to devastate an entire town and destroy the livelihoods of thousands of families. At a recent rally, one woman voiced the frustration and despair felt by many: “This is my town. Why do I have to leave? The company needs to leave.”
    The Miners’ Proposal

    Conscious of the way this company has been operating, on March 3 Chiatura miners issued a list of demands that stretched beyond the workplace itself. This was still before the company announced it was firing thousands of workers. Their demands are as follows:

    Meeting with government; the investor (GM) must go, government must take responsibility for the mining operations; part of the profit from manganese mining be diverted to a fund for future generations of Chiaturians, the wealth from Manganese must be shared by everyone; free transport in the Chiatura municipality; the residents who have incurred damages from mining should be fully compensated, taking into the considerations of the interests of residents; the open-pit mining needs to be regulated to stop polluting and creating ecological damage, considering the interests of the residents.

    Then, on March 7, the company announced a shutdown. Now the entire focus has shifted to the government to step in and address the crisis. Just a few days ago, a news article revealed that the Georgian Revenue Service had placed a lien on part of Georgia Manganese’s property because the company owes millions of dollars in unpaid taxes. It appears that, in addition to exploiting the town and its people, the company has also been neglecting its financial obligations to the Georgian government.

    Yet despite the town’s dire circumstances, no one in power has reached out. This is particularly striking given Chiatura’s political leanings. During the recent elections — amid widespread allegations of fraud and calls for new elections by the opposition — Chiatura remained a stronghold for the ruling Georgian Dream party, with the government enjoying 65 percent support here. Even when the mine was temporarily shut down just five days after the elections, the residents did not join calls to oust the government. They have been loyal voters, standing by Georgian Dream even as the neoliberal opposition has tried to overturn the election.

    Now, facing total collapse, the people of Chiatura continue to approach the government with constructive appeals, despite the sadness and offense they feel at being ignored during the town’s biggest crisis in thirty years. Their loyalty and patience are being tested as they wait for a response that has yet to come.
    Flexibility for the Elites, Orthodoxy for the People

    Georgian Dream is often cast as an “anti-Western” and radical force. In reality, it is strongly ideologically constrained by its commitment to neoliberal policies. For years, it has boasted about Georgia’s high rankings in indexes of “economic freedom” and ease of doing business, tied to principles like deregulation and privatization. These policies, enforced by institutions such as the International Monetary Fund (IMF) and World Bank, discourage actions like nationalization — when they are in the interest of workers — as they could harm the country’s rankings and “investor confidence,” jeopardizing the sovereignty of the market.

    However, this ideological rigidity is selective. In Ukraine, the IMF itself pushed for the nationalization of PrivatBank, which was owned by Ihor Kolomoisky, the same oligarch linked to Georgia Manganese, which is under Georgian American Alloys, a company headquartered in the United States. This move was motivated by a desire not to serve the people but to tilt the balance in favor of pro-Western capital. Kolomoisky, a Ukrainian-Israeli-Cypriot businessman, had initially backed Volodymyr Zelensky but later fell out of favor, leading to his arrest on charges of fraud and corruption. This demonstrates that nationalization is not off the table when it aligns with geopolitical goals or benefits Western interests.

    Yet in Georgia, citizens are told that demanding the nationalization of Chiatura’s mines — a move that would benefit the people and possibly save their town — is against the “orthodox norms” of investment and could endanger foreign direct investment (FDI). This double standard exposes the hypocrisy of neoliberal policies: nationalization is embraced when it serves powerful interests but dismissed as radical when it could empower ordinary citizens. While foreign investors and their profits are protected, the people of Chiatura are left to fend for themselves.

    Faced with economic catastrophe, the community has rallied together impressively in shows of solidarity. Townspeople are donating big bags of potatoes and other foodstuffs, local restaurants are providing meals, and others are contributing money to help those in need. Meanwhile, miners are chasing down cars suspected of secretly transporting materials out of Chiatura for the company, desperate to hold on to whatever resources remain.

    Even before this crisis, 12,000 people in Chiatura were already relying on welfare. Now the situation has grown even more dire. The company has failed to pay February’s salaries to workers and has not provided any compensation for the mass layoffs. Families are drowning in debt, with bank loans accumulating interest and fees daily. To make matters worse, Georgia has no unemployment insurance system, leaving those who have lost their jobs with no safety net.
    Politics

    The lack of concern for the miners from the political opposition, which has been staging protests in the capital for over a hundred days, speaks volumes about its own ideological constraints. While opposition leaders position themselves as pro-Western liberals, their commitment to neoliberal principles often overshadows any genuine solidarity with workers or collective struggles. Neoliberalism, by its very logic, casts workers’ issues and collective solutions such as unions or government intervention as either politically irrelevant or something to vehemently oppose. This ideological framework prioritizes the sovereignty of the market above all else.

    This contradiction was starkly evident when the opposition co-opted the concept of a “strike” for their own purposes. During their protests, pro-opposition businesses staged a symbolic shutdown called a “general strike,” in a move designed to appeal to Western politicians and garner international attention. Yet from their perspective, industrial workers and unions appear as “relics from the Soviet era,” indeed in a town that voted overwhelmingly for the ruling party.

    If the opposition see neoliberalism and closer ties to the European Union as a path to advancing Western civilization, the government camp wants to welcome all capital. If anything, it sees more potential of FDI coming from the “East.” In this regard, the government is deeply invested in maintaining their reputation as business-friendly, despite being rhetorically limited by their emphasis on national sovereignty and Georgian traditional culture. Chiatura has become a testing ground: how can the government maintain its popular base — drawn to ideas of sovereignty and caring for Georgia — while remaining loyal to foreign capital and expecting an entire town’s population to accept, like divine providence, the cruel vicissitudes of the market?

    The response by people in Chiatura shows that this is still, in part, a resilient society in which the culture of solidarity can still make itself felt. Evidently not all post-Soviet citizens are won to the anti-communist gospel of blind faith in the market, and not all Georgian politics is a showdown between pro-Russian or pro-European oligarchs. Their reaction expresses a solidarity built on decades of labor in often harsh conditions, hacking at the hard ground to produce wealth for others but also to make life possible for the future generations. With that future torn away, that spirit will be harder to keep alive. The people of Chiatura need the government to intervene, and soon.

    #Géorgie #travail #exploitation #privatisation #chomage #mines #manganèse

  • Donald Trump fait effacer des milliers de photos dans les archives du Pentagone
    https://www.telerama.fr/debats-reportages/donald-trump-fait-effacer-des-milliers-de-photos-dans-les-archives-du-penta

    au moins vingt-six mille photos des archives numériques du Pentagone seront supprimées pour gommer toute référence aux programmes favorisant « diversité, équité et inclusion »

  • Les métiers d’art et les artistes-auteurs protestent contre une nouvelle fiscalité qui les “met en péril”
    https://www.telerama.fr/arts-expositions/les-metiers-d-art-et-les-artistes-auteurs-protestent-contre-une-nouvelle-fi

    Deux mois après avoir été fêtés lors de la réouverture de Notre-Dame de Paris, les métiers d’art appellent au secours. Leur activité est fragilisée par une mesure de la loi de finances publiée au Journal officiel le 15 février. En l’occurrence, un article abaissant le seuil de franchise de la TVA (taxe sur la valeur ajoutée) à 25 000 euros de chiffre d’affaires annuel, alors qu’il est actuellement de 85 000 € pour les micro-entreprises et de 50 000 € pour les artistes-auteurs. Une révolution. Du jour au lendemain, ce sont des dizaines de milliers d’artistes et artisans qui devront inclure dans leur prix de vente cette taxation, qui peut varier de 5 à 20 %

    #paywall

  • Siri visé par une plainte en France : le long combat d’un lanceur d’alerte
    https://www.telerama.fr/debats-reportages/siri-vise-par-une-plainte-en-france-le-long-combat-d-un-lanceur-d-alerte-70


    Thomas Le Bonniec, ex-employé de la firme et devenu lanceur d’alerte. Photo Jérôme Bonnet pour Télérama

    Il y a quatre ans, Télérama avait rencontré ce jeune Français, recruté à la sortie de l’université comme sous-traitant de l’entreprise à la pomme. En 2019, répondant à une offre d’emploi mystérieuse et bardée de clauses de confidentialité, il ne connaît alors pas l’identité de son employeur final. Tout juste sait-il qu’il devra « contrôler la qualité de la donnée ». Il accepte, s’envole pour Cork, à deux heures de Dublin, haut lieu de l’optimisation fiscale. Là-bas, salarié par une société du nom de GlobeTech, il est chargé d’écouter et de retranscrire mille trois cents enregistrements, « parfois très intimes ou violents », par jour. Objectif, bien avant la hype autour de ChatGPT : entraîner l’intelligence artificielle de Siri, embarqué dans les iPhone depuis 2011. Au bout de quelques semaines, il prend la tangente. « Ce boulot rend tellement mou que j’ai craqué à retardement », nous expliquait-il alors, décrivant des conditions de travail éprouvantes, soumises au secret.

    Watergate domestique

    Des universitaires, comme la sociologue américaine Sarah T. Roberts, pointent de longue date les risques psychosociaux, et même de stress post-traumatique, de ces métiers invisibles du numérique ; mais ils restent indispensables à la bonne marche du capitalisme extractiviste des plateformes. Thomas Le Bonniec décide alors de dénoncer ce Watergate domestique, convaincu qu’il s’agit « d’un système d’écoute à grande échelle ». Il alerte la presse anglo-saxonne dès l’été 2019, ce qui pousse Apple à suspendre momentanément son programme d’évaluation de Siri. De son côté, GlobeTech annonce le licenciement de trois cents salariés. En réalité, ils sont mis au chômage technique pendant six semaines, le temps pour la Californie de dépêcher une équipe en urgence, afin de relancer la machine. Enfreignant sa clause de confidentialité, le jeune homme sort même de l’anonymat et saisit les agences de protection des données européennes. Las, la Cnil irlandaise a classé sans suite son signalement à l’été 2022. Sans jamais ouvrir d’enquête. D’où cette nouvelle offensive sur le front judiciaire français.

    Hasard – ou non – du calendrier, la justice californienne doit valider ce vendredi une procédure à l’amiable dans une affaire similaire, qui concerne aussi #Siri : visé par un recours collectif d’utilisateurs américains, Apple, qui a toujours réfuté les accusations de #surveillance, a accepté de payer 95 millions de dollars pour mettre fin aux poursuites. De quoi entacher la réputation de la première capitalisation boursière de la planète, qui met en avant son respect scrupuleux de la vie privée, mais goûte peu qu’on regarde de trop près l’arrière-boutique. En 2023, une autre lanceuse d’alerte, l’Américaine Ashley Gjøvik, nous racontait comment #Apple utilisait ses propres salariés comme cobayes, les obligeant à utiliser des applications clandestines pour entraîner son logiciel de #reconnaissance_faciale, et multipliant les expérimentations pour collecter des #informations_biométriques et améliorer les produits de la marque : scan des conduits auditifs, mesure du sommeil, pression artérielle et même surveillance du cycle menstruel.

    #IA