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  • “Affaire du 8 décembre” : quinze ans après Tarnac, l’antiterrorisme encore à la dérive face à l’ultragauche ?
    https://www.telerama.fr/debats-reportages/affaire-du-8-decembre-quinze-ans-apres-tarnac-l-antiterrorisme-encore-a-la-

    Bis repetita ? À l’heure où le premier flic de France vitupère contre les « écoterroristes » de Sainte-Soline et le « terrorisme intellectuel » de l’extrême gauche, l’affaire dite du 8 décembre (son autre nom) pose une question cruciale : où s’arrête le maintien de l’ordre, et où commence l’antiterrorisme, avec son cortège de mesures dérogatoires qui, demain, pourraient viser des milliers de personnes ? Cette interrogation est d’autant plus sensible que le procès débutera sur un sol meuble : selon des éléments consultés par Télérama et Le Monde, le projet des prévenus – « d’intimidation ou de terreur visant l’oppression ou le capital » – semble bien flou et les preuves, évanescentes. « Il n’y a pas de projet, il y a un scénario préétabli par le parquet, qui construit le récit d’une extrême gauche criminelle en y plaquant une méthodologie issue des dossiers d’islamistes radicaux », objectent d’emblée maîtres Lucie Simon et Camille Vannier, avocates d’un des mis en cause. « C’est artificiel, grossier, et terriblement dangereux ».

    • C’est drôle. C’est tout expliqué là.
      https://justpaste.it/bb2t5

      Et entre autre :

      Alors que les effectifs de la DGSI ont presque doublé depuis les attentats de 2015, la menace djihadiste perd en intensité, et les services doivent justifier leur raison d’être. Au point de gonfler artificiellement les nouvelles menaces en maçonnant grossièrement des dossiers pleins de fissures ? Dans une récente interview au Monde, Nicolas Lerner, patron de la maison, tentant de trouver la bonne mesure, assumait cette porosité entre le champ du droit commun et celui de l’exception : « L’ultragauche constitue d’abord et avant tout une menace pour l’ordre public. […] ce n’est pas parce [qu’elle] n’est pas passée à l’acte terroriste ces dernières années que le risque n’existe pas. »

      Ça a le mérite d’être clair, non ?

    • Sérieux ?
      Les milices d’extrême-droite, elles, ont pratiquement pignon sur rue et ont commis l’essentiel des attentats ces dernières années.
      Donc, si ces 🤡 ont besoin de justifier leur existence, on large de quoi avec les #fafs et les suprémacistes.

      C’est bien la preuve que tout ça, c’est de la grosse Bertha purement politicienne, en mode « détruire les alternatives de gauche tout en faisant la courte échelle aux fafs ».

    • Affaire du 8 décembre : L’antiterrorisme à l’assaut des luttes sociales
      Publié le 27 septembre 2023

      Analyse détaillée et politique du dossier d’instruction.

      Militant·es des Soulèvements de la Terre détenues par la Sous-Direction-Antiterroriste (SDAT), unités antiterroristes mobilisées contre des militant.e.s antinucléaire, syndicalistes CGT arrêtés par la DGSI, unités du RAID déployées lors des révoltes urbaines... La mobilisation récurrente des moyens d’enquête antiterroriste pour réprimer les mouvements sociaux associée à la diffusion d’éléments de langage sans équivoque - « écoterrorisme », « terrorisme intellectuel » - ne laissent aucun doute.

      Il s’agit d’installer l’amalgame entre terrorisme et luttes sociales afin de préparer l’opinion publique à ce que les auteurices d’illégalismes politiques soient, bientôt, inculpées pour terrorisme. Et donner ainsi libre cours à la répression politique en lui faisant bénéficier de l’arsenal répressif le plus complet que le droit offre aujourd’hui : la législation antiterroriste.

      C’est dans ce contexte que se tiendra, en octobre, le premier procès pour« terrorisme » de militant.es de gauche depuis l’affaire Tarnac [1]. L’enjeu est majeur. Une condamnation viendrait légitimer le glissement répressif souhaité par le gouvernement. C’est la ligne de partage symbolique entre ce qui peut être, ou non, qualifié de terrorisme que le pouvoir cherche dans ce procès à déplacer.

      https://paris-luttes.info/affaire-du-8-decembre-l-17399#nb2

      Et aussi :

      https://www.laquadrature.net/2023/06/05/affaire-du-8-decembre-le-chiffrement-des-communications-assimile-a-un-

      Cet article a été rédigé sur la base d’informations relatives à l’affaire dite du “8 décembre”1 dans laquelle 7 personnes ont été mises en examen pour « association de malfaiteurs terroristes » en décembre 2020. Leur procès est prévu pour octobre 2023. Ce sera le premier procès antiterroriste visant « l’ultragauche » depuis le fiasco de l’affaire Tarnac

      https://paris-luttes.info/super-bingo-quel-terroriste-d-16515
      (SUPER BINGO ! Quel terroriste d’ultragauche es-tu ?)
      ❝L’adhésion présumée à certaines idées de nos camarades du 8/12 tient une place centrale dans l’accusation qui leur est faite. De la DGSI au PNAT, la criminalisation de leurs engagements politiques est l’axe principal permettant d’alimenter une présomption de culpabilité qui semble se suffire à elle-même. Ce degré extrême de répression des idées révolutionnaires a pour objectif de purger la société de ses éléments contestataires afin d’imposer un régime néo-fasciste. Des pans de plus en plus larges du mouvement social sont visés par les dispositifs antiterroristes : black blocs, écologistes, anarchistes, grévistes, (pro)kurdes, journalistes d’investigation, etc.

      Voilà pourquoi il nous a semblé important de vous partager ces 50 questions qui ont été posées par la DGSI aux inculpé.es lors des gardes-à-vue à Levallois-Perret entre le 8 et le 12 décembre 2020.

      True Story.
      #FuckDGSI

      ✨👇 TELECHARGE LE SUPER BINGO DU TERRORISTE D’ULTRAGAUCHE ICI ! 👇✨
      SuperTerro ! A4 https://paris-luttes.info/IMG/pdf/superterro_a4.pdf
      SuperTerro ! LIVRET https://paris-luttes.info/IMG/pdf/superterro_livret.pdf

      ALORS, QUEL TERRORISTE D’ULTRAGAUCHE ES-TU ?
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      « De fait, l’ultragauche est multiple et protéïforme »
      Parquet National Anti-Terroriste

      L’« ultragauche » est une construction policière qui a pour intérêt d’englober pêle-mêle la multitude des luttes sociales qui échappent au contrôle électoral, associatif et syndical. Le PNAT considère que la menace d’ultragauche se dissimule dans un vaste panel de lieux et de pratiques. Pratique !

      Dans ses réquisitions de novembre 2022, le PNAT associe à une « menace terroriste » :

      ☠ « un certain nombre de maisons d’édition » (La Fabrique, Agone, Entremonde, Libertalia, etc.)
      ☠ « une myriade de sites internet » (Lundi Matin, Attaque, Chronique de la guerre sociale en France, La Horde, Paris Luttes Info, La Bogue, IAATA, ect.)
      ☠ « un militantisme non-violent » (tractage, organisation de concerts, collage, graffiti, piquets de grève, soutien logistique à des grèvistes et des ressortissants étrangers, etc.)
      ☠ « certains espaces de rencontres » (bars associatifs, clubs de sport, centres sociaux, collectifs d’habitants, librairies, squats, etc.)
      ☠ « certains espaces ruraux désertés » (Cévennes, Corrèze, Ariège, Tarn, Ardèche, Dordogne, etc.)
      ☠ « les dégradations de biens privés ou publics » (champs OGM, caméras de surveillance, antennes relais, armoires de fibre optique, banques, multinationales, véhicules de gendarmerie, etc.)
      ☠ « l’occupation illégale de lieux » (squats, occupations, ZADs, etc.)
      ☠ « des actions coup de poing » (attaques de permanences de partis, affrontements avec des militants d’extrême-droite, black bloc, actions de solidarité internationale, etc.)

      Il peut y avoir plusieurs manières de réagir face à une GAV antiterroriste. La plus recommandée est d’exercer son droit à garder le silence. Cependant, vu la « gravité » des soupçons qui pèsent sur toi, ta non-collaboration sera considérée comme un aveu de culpabilité, ou une « preuve » que tu es un.e militant.e aguerri.e. Tu iras probablement en détention provisoire, mais ta défense sera plus « facile ».
      Une fois le dossier entre tes mains, tu sauras à quoi t’en tenir.

      Les conditions d’une GAV antiterroriste sont particulières : privation sensorielle et temporelle, interrogatoires très intensifs (entre 300 et 800 questions), instabilité émotionnelle due à l’arrestation spectaculaire, menace d’une peine de prison démesurée, techniques de manipulation des enquêteur.ices, etc.

      Il n’y a pas de honte à craquer, pleurer, répondre aux questions, etc. Ce sont des professionnels qui ont accumulé des décennies d’expériences pour « faire parler » leurs suspects. Mais il ne faut jamais oublier : chaque question (même anodine) a pour objectif que tu t’incrimines toi-même ou que tu incrimines d’autres personnes. Les agents te mentiront aisément.
      POUR S’ARMER FACE À LA GARDE A VUE
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      « Comment la police interroge et comment s’en défendre » du Projet Évasions
      ☻ Disponible en téléchargement sur le site : https://projet-evasions.org

      « Petit manuel de défense dollective : de la rue au tribunal » de Riposte Collective
      ☻ Disponible sur le site : https://infokiosques.net
      Note

      Pour soutenir les inculpé.es du 8 décembre et trouver plus d’infos, rdv sur https://soutien812.net

  • Dans le Var, un festival de rock indé sacrifié pour des raisons politiques ?
    https://www.telerama.fr/musique/dans-le-var-un-festival-de-rock-inde-sacrifie-pour-des-raisons-politiques-7

    Le Pointu Festival n’est à ce jour pas reconduit par la mairie LR de Six-Fours-les-Plages, organisatrice de l’événement. Une décision qui survient après que la foule a clamé des chants anti-police lors de la dernière édition.

    À Six-Fours-les-Plages, le public d’un concert de rock chante « tout le monde deteste la police »
    https://www.francebleu.fr/infos/politique/a-six-fours-les-plages-le-public-d-un-concert-de-rock-chante-tout-le-mond

    C’est une vidéo enregistrée par un spectateur d’un des concerts du Pointu Festival sur l’Île du Gaou le week-end dernier à Six-Fours-les-Plages. Une partie du public chante « tout le monde déteste la police ». Selon ce témoin, entre deux morceaux, le groupe britannique Idles venait de lancer un « ACAB », l’acronyme anglais « All cops are bastards » ("Tous les flics sont des salauds").

    Ce mercredi, Renaud Muselier a dénoncé ce slogan et la réaction du public. « Faire chanter ’Tout le monde déteste la police’ à la foule, est inacceptable et insupportable, dit le président du conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur. Ici, les forces de l’ordre peuvent compter sur notre soutien, notre estime. »

    De son côté, le député RN Frédéric Boccaletti lui aussi se dit scandalisé. "Ces agissements sont parfaitement intolérables et d’autant plus condamnables à l’heure où nos forces de sécurité et de secours sont tous les jours confrontées à une violence sans précédent", écrit-il dans un communiqué.

    D’autres témoins présents à ce concert dimanche affirment au contraire que le groupe anglais n’a pas provoqué le public. Les chansons des Idles évoquent souvent des sujets politiques comme le Brexit, l’immigration et l’homophobie. Le Pointu Festival s’est tenu sur l’île du Gaou du 7 au 9 juillet.

    #police #culture

  • Puy du fou : les médias d’extrême droite en croisade contre « Complément d’enquête » – Libération
    https://www.liberation.fr/economie/medias/puy-du-fou-les-medias-dextreme-droite-en-croisade-contre-complement-denqu
    https://www.liberation.fr/resizer/uH4mfgIiT3kTCMXGwk26WD0G9GA=/1200x630/filters:format(jpg):quality(70):focal(2203x1819:2213x1829)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/V5E4EV4IW5AVRNXKIRFOVILIEM.jpg

    e dernier numéro de l’émission d’investigation de France 2, qui se penchait sur les secrets du parc à thème, a provoqué dans les jours qui ont suivi une levée de boucliers des médias Bolloré dans le sillage d’une plainte de Philippe de Villiers.
    par Adrien Franque
    publié le 11 septembre 2023 à 19h02

    Oyez, oyez ! Il faut sauver le joyau de la couronne réactionnaire. Ces derniers jours, toute l’extrême droite médiatique s’est unie dans un valeureux combat, une héroïque campagne de défense du Puy du fou, objet d’un récent numéro de Complément d’enquête concocté par ces vils journalistes gauchistes de France 2.

    CNews, Europe 1, le JDD, mais aussi le Figaro ou la revue Front populaire de Michel Onfray… tous les mousquetaires du conservatisme, qui mènent la bataille culturelle réactionnaire sur les plateaux télé depuis une bonne décennie, sont venus au secours du parc à thème vendéen et de son fondateur Philippe de Villiers.

    Un véritable contre-feu, qui rappelle les campagnes de riposte au printemps contre les ministres Rima Abdul Malak et Pap Ndiaye, après qu’ils ont critiqué les chaînes de télé de Vincent Bolloré, CNews et C8. Parmi les points soulevés par le Complément d’enquête diffusé jeudi et contestés par ses opposants : un recours au bénévolat jugé abusif avec des soupçons de travail dissimulé, l’expansion du parc dévorant les terres agricoles alentour, ou le combat culturel contre-révolutionnaire qui anime le

    #bénévolat #parc_touristique

    • Un sacré #bad_buzz pour #Vincent_Bolloré :

      En attendant, dans les couloirs de France Télévisions, certains tentaient de relativiser l’affaire et se félicitaient de cette publicité intensive du groupe Bolloré pour ce numéro de Complément d’enquête qui, depuis vendredi, bat des records d’audience en replay.

      https://www.telerama.fr/television/apres-son-sujet-sur-le-puy-du-fou-complement-d-enquete-pris-pour-cible-par-

      J’ai vu l’émission qui restera un classique de « journalisme d’investigation » sauce France TV dans le sens où l’on soulève beaucoup de questions sur la probité sur ce genre d’entreprise mais aussi où l’on reste dans l’attitude de mettre seulement les protagonistes face à leurs contradictions sans évoquer le caractère délictueux de leurs activités (falsification de faits historiques, accaparement des terres agricoles, travail dissimulé, etc), lesquels délits auraient dû faire l’objet d’une action en justice.
      Et puis, je me demande si c’était une bonne idée d’inviter Geoffroy Lejeune (V.A. puis le JDD) pour faire des commentaires à charge.

  • 🛑 Après son sujet sur le Puy du Fou, “Complément d’enquête” pris pour cible par le groupe Bolloré...

    L’émission de France 2 a été la cible d’attaques des médias du milliardaire breton, de CNews au “JDD”, suite à la diffusion d’une enquête sur le Puy du Fou. France Télévisions reste étonnamment muette.
    Tout est partie d’une info : Philippe de Villiers porterait plainte contre France 2. De cette menace, pour l’instant non mise à exécution, est en train de naître une affaire sur fond de guerre des chaînes. Elle a débuté jeudi 7 septembre avec l’émission Complément d’enquête consacrée au Puy du Fou, « ses secrets, ses méthodes particulières, son modèle économique, son influence politique ». L’enquête décrypte l’organisation « de cette multinationale de spectacle qui fait fortune sur son armée de bénévoles ». Via Puy du Fou Stratégie, la famille de Villiers aurait désormais la mainmise sur le parc qui enregistre 170 millions d’euros de chiffre d’affaires par an. C’en est trop pour le clan de Villiers (...)

    #ComplémentdEnquête #PuyduFou #multinationale #DeVilliers #Bolloré #extrêmedroite...

    ▶️ Lire la suite...

    ▶️ https://www.telerama.fr/television/apres-son-sujet-sur-le-puy-du-fou-complement-d-enquete-pris-pour-cible-par-

    > Puy du fou : les médias d’extrême droite en croisade contre « Complément d’enquête » :

    ▶️ https://www.liberation.fr/economie/medias/puy-du-fou-les-medias-dextreme-droite-en-croisade-contre-complement-denqu

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  • TF1 dévoile (presque) les subterfuges budgétaires du gouvernement
    https://www.telerama.fr/television/tf1-devoile-presque-les-subterfuges-budgetaires-du-gouvernement-7016860.php

    « Une mesure pas très populaire, le gouvernement en a bien conscience. » Un mystérieux « conseiller ministériel » témoigne de cette vaillante lucidité : « Ça va grogner, c’est sûr. » De vrais cochons, les assurés sociaux. « Mais il faut que chacun comprenne que, quand on ne paie rien à la pharmacie, il y en a parfois pour 200 euros pour l’État. » Non, il y en a 0 euro pour l’État. Les « parfois 200 euros », c’est pour l’Assurance maladie, laquelle est financée par les cotisations des salariés et des entreprises. Le journaliste, tout entier occupé à relayer les courageuses indiscrétions ministérielles, ne corrige pas. Pas plus qu’il ne rappelle le montant des exonérations de charges sociales des entreprises, passé de 27,6 milliards à 87,9 milliards en dix ans. Il serait malséant de révéler que le gouvernement choisit de faire payer les malades pour remplir les « caisses vides » – siphonnées au profit des entreprises à hauteur de 160 milliards par an.

  • Inflation : les bons plans de TF1 pour partir en vacances sans se ruiner (et sans manger)
    https://www.telerama.fr/television/inflation-les-bons-plans-de-tf1-pour-partir-en-vacances-sans-se-ruiner-et-s

    MA VIE AU POSTE - Débordant d’imagination, le 20 heures de TF1 a reconduit l’expérience déjà réalisée l’an dernier : envoyer des journalistes en vacances avec 300 euros en poche. L’occasion de donner des idées d’économie aux téléspectateurs frappés par l’inflation. Par exemple : se priver de manger.

    [...]

    « Il nous reste à découvrir notre chambre chez Bernadette. En s’éloignant de la plage, les prix sont plus intéressants, 42 euros la nuit par personne. C’est notre bon plan logement trouvé sur un site de réservation en ligne. » Pourvu que Bernadette ait mis à disposition une machine à café et quelques morceaux de sucre, ça permettra de faire le plein de calories. Il va y en avoir besoin : « Nous décidons de longer la côte à bord d’un kayak. Une heure de location, 7,50 euros chacune. » Et de bien belles images pour faire rêver les Français qui n’ont que leur baignoire pour pratiquer le snorkelling.

    « Le kayak, ça creuse. » Tu m’étonnes, avec seulement quelques morceaux de sucre dans le ventre, c’est un miracle que les journalistes n’aient pas défailli. « Pour notre dîner, ce sera tapas en terrasse. » Quoi ? C’est déjà le dîner ? Mais alors… Il n’y a pas eu de déjeuner ? « Ratatouille froide, tartare de tomates et camembert rôti pour une addition de 16 euros par personne. » Astuce : glisser discrètement le pain de la corbeille dans vos poches, ça vous fera un petit déj pas cher pour le lendemain. « À la fin de cette journée, il nous reste 195,70 euros. » Chapeau ! Et merci TF1 pour le bon plan : les vacances à prix imbattable, c’est possible, il suffit de jeûner du matin au soir. Alors, les pauvres, qu’est-ce que vous attendez pour partir à la mer ?

    #inflation #media

  • Sandrine Rousseau raconte n’importe quoi sur le climat
    https://www.telerama.fr/television/sandrine-rousseau-raconte-n-importe-quoi-sur-le-climat-7016606.php

    MA VIE AU POSTE — En rappelant une vérité scientifique (la consommation de viande est une des premières causes du réchauffement climatique), Sandrine Rousseau s’est logiquement attirée les foudres des experts de CNews. Mais BFMTV aussi s’est empressée de dénoncer l’indécence de la députée écolo.

    #médias_aux_ordres #malveillance #propagande #crétins_abyssaux

  • “Sound of Freedom”, le film à succès qui réjouit les complotistes américains
    https://www.telerama.fr/cinema/sound-of-freedom-le-film-a-succes-qui-rejouit-les-complotistes-americains-7

    Il faut dire que Sound of Freedom a tout pour plaire à la droite la plus conservatrice et conspirationniste, qui prospère dans les États du Middle West et du Sud. Il y a tout d’abord la personnalité de Tim Ballard, un « héros » américain à la religiosité exacerbée (il est mormon et a neuf enfants), qui a, d’ailleurs, utilisé les réseaux QAnon pour financer son ONG. Il y a, ensuite, le sujet même du film : la lutte contre la pédophilie est une obsession de longue date des réseaux conspirationnistes, comme l’a rappelé sur Twitter l’universitaire Marie Peltier : « C’est en réalité un vieil imaginaire, profondément ancré dans l’antisémitisme, qui refait surface, analyse cette professeure à l’institut supérieur de pédagogie Galilée de Bruxelles et spécialiste du complotisme. Le postulat : les “élites” seraient à la tête ou a minima couvriraient des réseaux pédocriminels. »

    Pour rappel, les partisans de QAnon sont persuadés qu’une guerre secrète oppose Trump aux élites démocrates de la finance, des médias et de Washington qui seraient à la tête de réseaux satanico-pédophiles et tortureraient des enfants pour leur soutirer de l’adrénochrome, une substance rajeunissante… Jim Caviezel, l’acteur principal – et par ailleurs catholique intégriste – de Sound of Freedom, a lui même repris ces accusations lors de sa tournée de promotion du film sur les médias pro-Trump (comme la télé en ligne Real America’s Voice), accusant notamment les agences de renseignement américaines de couvrir les réseaux pédophiles…

  • Des policiers renvoyés devant une cour criminelle pour des violences aggravées et de faux procès-verbaux
    https://www.mediapart.fr/journal/france/120723/des-policiers-renvoyes-devant-une-cour-criminelle-pour-des-violences-aggra

    Un festival.

    Le flic :

    « chaque collègue a sa méthode, l’un va user d’un étranglement parce que c’est ce qui va lui sembler le plus simple, l’autre va le frapper pour essayer de le calmer et après, l’usage du taser [...] c’est ce qui calme le plus radicalement la personne ». En fin de compte, « peut-être que les trois mis bout à bout, c’est un peu excessif ou paraît excessif », concède-t-il.

    Son avocat :

    si son client s’est autorisé à mentionner qu’il portait un brassard, alors que les vidéos prouvent le contraire, ce n’est pas une omission « puisqu’il l’avait dans sa poche ».

    « il avait oublié l’existence de ces coups, étant encore sous le coup de l’adrénaline au moment de la rédaction du PV »

    Le parquet :

    a estimé que ces dissimulations doivent être considérées comme des « insuffisances ou approximations du procès-verbal » et doivent être analysées « plutôt comme un manque de rigueur engageant une responsabilité sur le plan administratif » et non comme « une volonté délibérée de dissimuler la réalité des faits »

    La juge :

    « Comment est-ce légitime de frapper et d’utiliser un Taser sur un homme menotté et maintenu par six policiers ? »

    C’est grotesque, mais sans la vidéo d’habitude c’est la victime qui se retrouve au tribunal pour outrage et rébellion et les flics ne sont jamais inquiétés.

    La cour criminelle quand même, en compensation exceptionnelle et dérisoire de l’injustice ordinaire et de la dernière hécatombe judiciaire d’« émeutiers ».

    [Edit : l’ordonnance de renvoi date du 17 février]

  • En débaptisant le lycée Angela-Davis de Saint-Denis, Pécresse jette de l’huile sur le feu
    https://www.telerama.fr/debats-reportages/en-debaptisant-le-lycee-angela-davis-de-saint-denis-pecresse-jette-de-l-hui

    Par Marion Rousset

    Publié le 06 juillet 2023 à 15h46

    Le sens du timing est glaçant. À peine cinq jours après les obsèques de Nahel, tué par un tir policier mardi 27 juin à Nanterre, Valérie Pécresse a débaptisé le lycée Angela-Davis de Saint-Denis (93) pour le renommer Rosa-Parks – contre la volonté du conseil d’administration de l’établissement et du ministre de l’Éducation nationale. Alors que les braises de la colère sont encore chaudes, cette décision de la présidente de la Région Île-de-France sonne non seulement comme une inepsie, mais comme une provocation contre la jeunesse des quartiers populaires qui pleure la mort de l’un des siens. Au nom de quoi ? « Les différents propos d’Angela Davis critiquant la laïcité et la législation françaises nous amènent à proposer une modification de la dénomination de cet établissement », déclarait la Région en mars dernier.

    En ligne de mire, notamment, une tribune de 2021, signée par l’icône américaine des droits civiques et près de six cents universitaires de divers pays, dénonçant la « mentalité coloniale [qui] se manifeste dans les structures de gouvernance de la France », en particulier vis-à-vis des citoyennes et citoyens et des immigrés racisés. Oser critiquer un racisme systémique, en France, issu du colonialisme : voilà donc le principal reproche adressé à Angela Davis. Qui a surtout le tort d’être vivante et de continuer de s’exprimer, à la différence de Rosa Parks (morte en 2005), autre figure non moins radicale de l’antiracisme et pourtant présentée par la Région comme « un exemple et un modèle ». C’est à se demander de quel côté est l’irresponsabilité : alors que le gouvernement exhorte les parents des quartiers populaires à garantir le calme, jeter ainsi de l’huile sur le feu ? Il fallait oser…

    #Angela_Davies #Lycée #Cancel_culture

  • Subprimes, brevets médicaux, algorithmes… Comment le monde de la finance impose sa loi
    https://www.telerama.fr/debats-reportages/subprimes-brevets-medicaux-algorithmes-comment-le-monde-de-la-finance-impos

    Une interview éclairante sur la manière dont le capital écrit les lois qui arrangent le capital.

    Partout dans le monde, des avocats tordent le droit au profit de leurs clients. En accaparant le bien commun, ils sapent la démocratie, alerte Katharina Pistor, juriste et professeure à Colombia, à New York.

    « Le codage juridique est le processus par lequel des avocats ou des intermédiaires financiers prennent n’importe quels produits financiers et les légalisent. » Illustration Timothée Moreau
    Par Olivier Pascal-Moussellard
    Réservé aux abonnés
    Publié le 07 mai 2023 à 10h05

    On connaît l’adage : les hommes naissent libres et égaux… mais certains sont plus égaux que d’autres. Qui sont ces « plus égaux » ? Les avocats des grands cabinets de droit des affaires anglo-saxons et les intermédiaires financiers, affirme Katharina Pistor, professeure de droit comparé à l’université Columbia, à New York. Dans un essai rigoureux, accessible et accablant, Le Code du capital, elle raconte comment les marionnettistes du droit privé, libres d’élaborer eux-mêmes le code juridique du capital, provoquent l’envol insensé des inégalités. Ce « codage » — c’est-à-dire les règles de droit privé — du capital n’est pas nouveau, rappelle l’autrice : commencé dès le XVIe siècle en Angleterre, avec l’accaparement des terres communes (les fameuses enclosures) par des propriétaires fonciers, il s’est ensuite poursuivi avec le codage juridique des entreprises, de la dette, de la connaissance et même de la nature. Avec, à chaque fois, un même objectif : accroître les possibilités d’accumuler des richesses en inventant de nouveaux contrats et instruments financiers flirtant avec l’illégalité… avant de les faire valider par la loi ! Une mécanique conçue dans l’intérêt exclusif de riches acteurs privés, qui accentue considérablement les inégalités, abîme la démocratie et transforme tribunaux publics et responsables politiques en simples observateurs d’un quasi-racket à l’échelle mondiale.

    Que signifie « coder le capital » ?
    Le codage juridique est le processus par lequel des avocats ou des intermédiaires financiers prennent n’importe quels produits financiers, y compris les plus douteux, et les « légalisent ». Très ouvertes, ambiguës et hautement modulables, les structures juridiques de droit privé leur offrent, en effet, une grande liberté pour le faire. Même la propriété privée laisse une marge d’interprétation dans sa définition ! Ils profitent donc de ces zones grises pour « élargir » le champ du capital en exploitant les lacunes de la loi et autres frictions entre systèmes juridiques concurrents, et proposent à leurs clients de nouveaux produits situés aux limites de la loi.

    Ce flirt avec l’illégalité est possible parce que le droit privé est fabriqué par les avocats eux-mêmes…
    C’est un point essentiel. Et nous ne pouvons pas totalement éviter ce paradoxe. Les systèmes juridiques les plus largement appliqués sur notre planète s’inspirent en effet de la common law des droits anglais et américain, qui favorise les acteurs privés au détriment du droit public, des juges et des régulateurs, contrairement aux droits civils adoptés en France et en Allemagne. Évoluer dans un paysage économique dynamique et fluide est évidemment plus facile si l’on peut adapter les règles de manière décentralisée, et c’est ce que font ces avocats en jouant avec les limites. En théorie, le législateur pourrait surveiller leurs activités et dire « Vous allez trop loin », mais l’essentiel des innovations étant écrit dans l’entre-soi des cabinets privés, le législateur ne découvre ces produits que lorsqu’une crise éclate !

    La pression exercée par les banques pour déréglementer ne faiblit jamais. Et le législateur les écoute !
    Les marchés ne pourraient pourtant pas fonctionner sans l’État.
    Ils ont effectivement besoin de la loi quand les choses tournent mal, pour garantir, par exemple, le droit de propriété ou le droit des contrats. Mais comment obtenir ces garanties sur l’ensemble de la planète, alors qu’il n’existe pas d’État mondial unifié ? Tout simplement en permettant aux entreprises de choisir elles-mêmes les juridictions dont elles veulent dépendre, c’est-à-dire celles qui leur sont les plus favorables — en l’occurrence, le droit anglais et le barreau de New York. Cette règle sur mesure a été acceptée par quasiment tous les pays. Si vous êtes impliqués dans un litige à l’autre bout de la planète mais que vous avez opté pour la common law anglaise, le droit privé britannique sera appliqué et devra être accepté par les tribunaux locaux. C’est ce qu’on appelle la « portabilité » du droit.

    Que le droit privé favorise les plus puissants, ce n’est pas nouveau…
    On découvre, en effet, cette façon d’opérer dès le mouvement des « enclosures » — ou « enclavement » — en Angleterre, aux XVIe et XVIIe siècles. À l’époque, il n’existait pas de droit immobilier et la majorité des terres étaient communes. Certains propriétaires fonciers les ont accaparées de force avant d’exiger des tribunaux qu’ils reconnaissent leur droit de propriété et légalisent ainsi leur forfait. Ils ont gagné la guerre sur le terrain juridique et mis fin aux communaux.

    Katharina Pistor. Illustration Timothée Moreau
    Le codage juridique n’est-il pas, au fond, une façon pour des privilégiés de s’offrir une forme de couverture multirisque ?
    Le droit privé n’a cessé, au fil des siècles, de créer des mécanismes juridiques limitant la responsabilité des mieux lotis lorsque les choses tournaient mal. C’était vrai avec l’accaparement des terres. C’est aussi vrai quand l’entreprise « moderne » est apparue au XIXe siècle et que ses actionnaires ont bénéficié d’un véritable privilège légal : en cas de faillite, ils pouvaient perdre l’argent dépensé pour acheter leurs actions, mais pas davantage, quand bien même l’entreprise s’était endettée. Cette règle pouvait faire sens dans un système qui souhaite favoriser l’industrialisation du pays en incitant les petits épargnants à investir leur argent sans risquer leur patrimoine personnel. Mais elle continue de profiter à des banques et investisseurs privés qui font courir des risques énormes à la collectivité : seuls bénéficiaires de leurs paris financiers tant que tout va bien, ils transmettent le fardeau à l’ensemble de la société quand les choses déraillent.

    La même responsabilité limitée est d’ailleurs accordée aux propriétaires d’actions de sociétés pétrolières ou gazières, qui s’enrichissent sur la pollution de notre environnement — une pollution dont la collectivité tout entière devra payer les conséquences. Cette irresponsabilité n’est plus tenable : nous devons repenser l’ensemble du « code » juridique.

    Seuls maîtres du « code », les intermédiaires financiers se sont même assurés d’être toujours les premiers indemnisés…
    Avec le système des « Safe Harbors » que ces cabinets d’avocats ont mis en place, certains bénéficient, en effet, de protections supplémentaires par rapport à l’investisseur lambda. Normalement, quand un débiteur fait faillite et devient insolvable, je ne peux pas exécuter les créances que j’ai contre lui, je dois attendre les décisions du tribunal qui examinera toutes les demandes, établira une liste des priorités puis distribuera à chacun sa part. Mais le secteur financier a réussi à convaincre le législateur que, si vous faisiez cela avec ce qu’on appelle les produits dérivés (type subprimes), l’ensemble du marché risquait de s’effondrer, mettant l’économie à l’arrêt : il faut absolument que les échanges se poursuivent… en permettant aux gros investisseurs de récupérer en premier l’argent des débiteurs insolvables ! En 2008, lorsque Lehman Brothers a coulé, ceux qui possédaient un Safe Harbor ont ainsi sauvé une partie de leur mise, voire la totalité, quand les autres essuyaient des pertes sèches. Vous pensez que le législateur aura retenu la leçon ? Pas du tout, rien n’a changé. Sans doute parce que beaucoup de ces « élites » ont été formées dans les mêmes écoles et partagent une même façon de penser. Parfois aussi, le législateur et le pouvoir exécutif ne comprennent tout simplement rien au fonctionnement, il est vrai complexe, des produits mis sur le marché…

    Après le codage juridique de la terre et des sociétés, il y a eu celui de la connaissance et même de la nature.
    Aux États-Unis, la Cour suprême considère que, chaque fois que l’ingéniosité humaine est à l’origine d’une innovation, il faut accorder un droit de propriété intellectuelle à ses auteurs. Mais où tracer la limite ? Il y a un siècle, les juges considéraient par exemple que les lois de la nature ne pouvaient pas être brevetées, mais ils se sont ravisés, pour autant, ont-ils expliqué, que certaines conditions soient réunies. C’est ce qu’il s’est passé avec le BRCA, le gène responsable du cancer du sein. Des scientifiques financés par des fonds publics ont été les premiers à l’identifier, mais il fallait encore déterminer la séquence précise responsable du cancer. Une rude compétition s’est engagée entre un consortium public et une entreprise privée, et, cette dernière l’ayant emporté, elle s’est immédiatement adressée au bureau des brevets pour exiger que ses droits de propriété intellectuelle soient protégés. Avec succès : du jour au lendemain, des milliers de médecins et d’hôpitaux ont été forcés d’utiliser son test de dépistage, qui est passé entre-temps de 100 dollars… à 3 000 ! Près de vingt ans — et quelques dizaines d’actions en justice — plus tard, la Cour suprême a fait marche arrière. Cela n’a pas empêché l’entreprise concernée de faire fortune et de disposer de toutes les données des patientes testées, sur lesquelles elle continue de gagner beaucoup d’argent. A-t-on franchi les limites ? Selon moi, coder juridiquement la nature revient à exploiter à titre privé une partie du patrimoine commun de l’humanité. Le danger que certains brevets de ce type soient de nouveau attribués ne peut pas être totalement écarté.

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    Et la même chose se produit avec les données personnelles…
    Facebook et d’autres ont déclaré que l’aspiration, le nettoyage et l’organisation de nos données grâce à leurs algorithmes engageaient à la fois du travail et de l’innovation, deux critères clés pour obtenir un brevet. Elles avaient donc un droit de propriété sur nos données « retouchées ». L’idée reste la même qu’à l’époque des enclosures : profiter d’une zone grise où personne ne sait qui possède les droits, s’emparer de la ressource et attendre avec une armée d’avocats que quelqu’un vienne contester cette appropriation…

    Le droit public semble vraiment mal armé pour lutter.
    Il n’est pas assez puissant et beaucoup trop lent. Mais tenter de réguler le système capitaliste en faisant intervenir le droit public ne peut être qu’une solution temporaire. La question est d’abord politique, et la pression des banques pour déréglementer — sous prétexte de rester compétitives sur un marché mondial toujours plus concurrentiel — ne faiblit jamais. Le problème est que le législateur les écoute ! Aux États-Unis, les politiciens font grosso modo ce que le secteur financier exige. Et vous aurez beau voter pour que le système change, le système reste en place, ce qui explique en partie l’émergence du populisme. Beaucoup de gens ont en effet le sentiment d’avoir perdu le contrôle de leur avenir, au profit des plus puissants et de leurs bataillons d’avocats ! Ne croyant plus dans la capacité des institutions à corriger les excès, ils se tournent vers des hommes forts. On peut critiquer leur choix mais leur instinct est juste, et nous devons réfléchir ensemble à la manière de reprendre le contrôle sur ce système.

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    Comment ?
    Ceux qui se rebellent sont souvent décrits comme des radicaux, mais privatiser l’eau et la santé, breveter la nature sans se soucier de pollution, n’est-ce pas radical ? Nous devons nous réveiller et faire quelque chose pour remédier à cette brutalité imposée par codages juridiques successifs. Il est dans la structure même du système capitaliste de ne pas changer spontanément. Lui confier la responsabilité de trouver des solutions à des problèmes comme le réchauffement climatique est donc une aberration. C’est la logique du droit privé, son modus operandi, qui doit être modifiée : il faut lui imposer l’idée qu’il n’y a pas de droits sans responsabilités, et que ceux qui jouent avec les limites seront tenus responsables des dommages qu’ils ont causés.

    Katharina Pistor en quelques dates
    1963 Naissance à Fribourg- en-Brisgau (Allemagne).
    2001 Enseigne à l’université de Columbia, à New York.
    2012 Colauréate du prix de recherche Max-Planck.
    2019 The Code of Capital dans la liste des meilleurs livres de l’année du Financial Times.
    Le Code du capital. Comment la loi fabrique la richesse capitaliste et les inégalités, traduit de l’anglais (États-Unis) par Baptiste Mylondo, éd. Seuil, 372 p., 24,50 €.

    #Loi #Droit #Capital #rapports_de_force #Avocats #Multinationales

    • Des milliers de contenus illicites retirés des réseaux sociaux
      https://www.lemonde.fr/societe/live/2023/07/05/emeutes-apres-la-mort-de-nahel-m-en-direct-le-bilan-chiffre-du-ministre-de-l

      Les réseaux sociaux ont « très rapidement retiré des milliers de contenus illicites et suspendu des centaines de comptes » à la demande de l’Etat pendant les émeutes, a annoncé mercredi à l’AFP le ministère délégué au numérique.

      Les ministères de l’intérieur et de la justice ont adressé aux grandes plates-formes – Twitter, TikTok, Meta (Facebook et Instagram) et Snapchat – des centaines de réquisitions, portant sur les contenus illicites, par exemple les appels à la violence et la divulgation de données personnelles de policiers. La collaboration avec les plates-formes s’est « très bien passée », s’est félicité le ministère, qui a aussi relevé la rapidité des décisions de retraits.

      Le gouvernement a également demandé à ces plates-formes « la plus grande vigilance sur leurs fonctionnalités qui peuvent être dévoyées pour porter atteinte à l’ordre public », a précisé le ministre délégué chargé de la transition numérique, Jean-Noël Barrot, à Challenges mercredi.

    • https://affordance.framasoft.org/2023/07/cest-la-faute-aux-reseaux-sociaux

      Depuis quelques jours après près la mort de Nahel, le discours politique face aux émeutes part totalement en vrille. Je vais rester sur la partie du commentaire politique qui mobilise mon domaine de recherche, à savoir le rôle des réseaux sociaux (ou des jeux vidéos) dans cette affaire. Emmanuel Macron souligne que certains jeunes seraient intoxiqués, Fabien Roussel propose de couper les réseaux sociaux dans certains quartiers, Eric Dupont-Moretti et Olivier Véran se transforment en Dolto de chez Wish et distribuent des leçons de parentalité, des préfets leur emboîtent le pas en recommandant de distribuer des claques aux gamins récalcitrants et c’est tout un choeur de politiques qui reprend à l’unisson des arguments étayés il est vrai depuis plus de 20 ans dans tout ce que la France compte de cafés du commerce et de débats de fins de banquets trop arrosés.

      #panique_morale

  • Drame de Nanterre : Nahel est très défavorablement connu des chaînes info
    https://www.telerama.fr/television/drame-de-nanterre-nahel-est-tres-defavorablement-connu-des-chaines-info-701

    Alexandra Gonzalez rappelle les treize tués en 2022 lors de refus d’obtempérer, Olivier Truchot remarque : « Par rapport aux refus d’obtempérer, le ratio est assez faible. » Par rapport au drame survenu à Nanterre, le ratio de #monstruosités proférées sur les chaînes #info est incommensurable.

  • Kaoutar Harchi, écrivaine, sur la mort de Nahel M. : “Si eux vont sans honte, nous n’irons pas sans révolte”
    https://www.telerama.fr/debats-reportages/kaoutar-harchi-ecrivaine-sur-la-mort-de-nahel-si-eux-vont-sans-honte-nous-n

    Le Président Emmanuel Macron parlait, il y a peu, de la « décivilisation » de la société française. Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin évoquait, lui, son « ensauvagement ». Désormais, face aux caméras, ça prend un air grave, ça présente ses condoléances aux proches de Nahel, ça veut montrer que ça a du cœur. Ça sait, surtout, que le monde entier a vu la vidéo du meurtre de Nahel. Ça ne peut plus miser sur le doute et le mensonge.

  • Philippe Descola, sur les Soulèvements de la Terre : “On ne peut pas dissoudre l’écologie”
    https://www.telerama.fr/debats-reportages/philippe-descola-sur-les-soulevements-de-la-terre-on-ne-peut-pas-dissoudre-

    Gérald Darmanin parle d’« écoterrorisme »…
    Il accuse ainsi des militants, proches des Soulèvements de la Terre, qui ont commis des dégradations dans une usine Lafarge, leader mondial du ciment, gros émetteur de CO2. Mais quel paradoxe que la division antiterroriste pourchasse des citoyens en les traitant d’écoterroristes, pour défendre un groupe qui est lui-même poursuivi pour association terroriste ! Car Lafarge a été mis en examen pour avoir financé plusieurs organisations terroristes, dont Daech, afin de garantir l’activité d’une usine en Syrie…

    Le terrorisme est un mode d’action pour imposer un point de vue, un régime politique, par la terreur. Or rien n’est plus étranger aux modes d’intervention des Soulèvements de la Terre ! Il s’agit d’un mouvement ouvert, décentralisé, constitué d’associations de défense de l’environnement, de paysans, de naturalistes, de syndicalistes, de mouvements d’éducation populaire, de chercheurs. On y trouve la Confédération paysanne ou Attac. Bref, des personnes de tous âges, de tous horizons, qui sont révoltées par la dévastation de nos milieux, l’accaparement des terres, la bétonisation, les dégâts causés par l’agriculture industrielle, qui aspirent à un monde plus égalitaire et moins exposé à la destruction du vivant, et qui s’élèvent, aussi, contre l’inaction climatique de l’État français.

  • Déconnexion du terrain, injonction au profit... Pourquoi les gouvernements échouent à améliorer les services publics
    https://www.telerama.fr/debats-reportages/deconnexion-du-terrain-injonction-au-profit-pourquoi-les-gouvernements-echo

    Hôpitaux, écoles, CAF... Face à la dégradation des services publics, les mesures annoncées semblent, une fois de plus, en décalage avec le terrain. La politiste Julie Gervais et l’historienne Claire Lemercier analysent ce paradoxe français.

    Le gouvernement dit faire des services publics l’une de ses priorités. Face à la forte demande de la société, il est légitime de les réformer…
    Tout le monde aimerait qu’ils soient plus efficaces et, si possible, en dépensant moins. Mais depuis vingt ans, les réformes qui devaient les consolider n’ont fait que les affaiblir. Elles reposent sur des notions abstraites, supposées fonctionner partout : on veut gérer un hôpital comme on gère une mairie, une sous-préfecture, un lycée ou une entreprise. Cela est renforcé par une plus grande circulation des cadres, voulue par l’État : une même personne peut, un jour, diriger une collectivité locale, puis un service de l’Éducation nationale et le lendemain un opéra, en appliquant chaque fois les mêmes recettes… Globalement, les effectifs de la fonction publique restent stables depuis quelques années ; la question n’est pas tant celle des moyens que celle de leur utilisation, et de leur organisation. Or les modes de gestion de services publics fort différents les uns des autres sont de plus en plus dictés d’en haut, de façon uniforme, par des décideurs qui restent dans leurs bureaux et cadrent les moyens et les objectifs dans des tableaux Excel, sans prendre en compte les contraintes du quotidien.

    #Services_publics

  • Anticor privée de son agrément par le tribunal administratif | Libé | 23.06.23

    https://www.liberation.fr/societe/long-anticor-privee-de-son-agrement-par-le-tribunal-administratif-2023062

    Avec cette décision, l’association perd la possibilité de porter plainte au nom de l’intérêt général. L’organisation dénonce « une atteinte grave à la démocratie ».

    Le risque était donc sérieux. Ce vendredi 23 juin, le tribunal administratif de Paris a décidé d’annuler l’agrément d’Anticor, qui lui permet de se substituer à un parquet parfois « peu proactif » en matière politico-financière. Et avec en plus un effet rétroactif au 2 avril 2021, date du dernier renouvellement triennal accordé à l’ONG. « Cette annulation constitue une atteinte grave à la démocratie, ainsi qu’aux libertés associatives », a-t-elle réagi sur Twitter. Anticor va bien évidemment faire appel, mais comme les délais judiciaires sont longs, l’association anti-corruption avait anticipé la décision du tribunal en préparant d’ores et déjà une nouvelle demande d’agrément auprès de Matignon – la Chancellerie étant de facto dessaisie pour cause de plainte d’Anticor contre Eric Dupond-Moretti.

    La rétroactivité du retrait d’agrément pourrait poser problème sur les 169 procédures pénales actuellement diligentées par Anticor, du moins celles engagées depuis deux ans. A l’audience, la rapporteure du tribunal administratif s’était montrée optimiste à ce sujet, soulignant qu’un réquisitoire introductif du parquet permettrait de sauvegarder les procédures en cours, nonobstant la perte de pouvoir ester en justice du plaignant. Sauf que le parquet ne s’est pas toujours prononcé sur toutes les plaintes déposées par Anticor, dont certaines pourraient ainsi tomber à l’eau. L’association organisera une conférence de presse cette après-midi.

    Comme Transparency International ou Sherpa, c’est l’une des trois ONG habilitées à porter plainte au nom de l’intérêt général en matière de délinquance financière et de lutte contre la corruption.

    Habituellement, les tribunaux n’ont pas à se mêler de cet agrément triennal, qui relève d’une décision administrative prise par le ministère de la Justice – ou par Matignon : lors de son dernier renouvellement en avril 2021, le garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti avait dû se déporter car Anticor avait préalablement porté plainte contre lui devant la Cour de justice de la République. Dans le cas présent, c’est sur recours d’un opposant interne que la justice est saisie : Claude Bigel, ancien vérificateur des comptes de l’association, exclu en septembre 2020.

    #à_qui_le_tour ?

    • des explications sur Telerama :

      https://www.telerama.fr/debats-reportages/qui-veut-la-peau-d-anticor-chevalier-blanc-de-la-lutte-contre-la-corruption

      Deux anciens membres partis fâchés, Claude Bigel et Yves Sassiaut, demandent l’annulation de l’agrément. En substance, les griefs sont les mêmes qu’en 2021 (le recours « en excès de pouvoir » a d’ailleurs été déposé en juin de la même année) : la proximité d’Élise Van Beneden avec le site d’information Blast, l’ancrage politique jugé trop à gauche de certains adhérents, et les dons généreux d’Hervé Vinciguerra, un milliardaire un temps proche d’Arnaud Montebourg.

      Pour les représenter, Bigel et Sassiaut se sont adjoint les services d’une pointure : Frédéric Thiriez, avocat au Conseil d’État, ancien président de la Ligue de football professionnel, nommé par Emmanuel Macron en 2019 pour réfléchir à la réforme de l’ENA. Selon lui, Anticor « ne répond pas aux conditions légales » nécessaires pour obtenir l’agrément, et c’est l’argument qu’il a fait valoir lors du premier round le 12 juin, devant la sixième section du tribunal administratif de Paris.
      [...]
      Une théorie a fait son chemin jusque dans les rangs d’Anticor : et si le gouvernement avait délibérément renouvelé l’agrément de l’association sur des bases juridiques floues, comptant sur des alliés providentiels pour le faire annuler dans la foulée ?

    • Anticor pourra déposer une nouvelle demande d’agrément auprès de l’exécutif, seul à décider de qui peut le tenir responsable de ses actions [...]

      Une chose est sûre, ce ne sera pas auprès d’Éric Dupond-Moretti, même si la charge revient normalement au garde des Sceaux. Visé par une plainte de l’association qui dénonçait un conflit d’intérêts entre son ancienne activité d’avocat et sa fonction de ministre, celui-ci est – lui aussi – mis en examen pour prise illégale d’intérêts. Ce serait alors à Élisabeth Borne de trancher. À moins que la Première ministre soit inquiétée par l’affaire de la tour Triangle, sur laquelle la justice enquête… à la suite d’une plainte d’Anticor ?

      pur #foutage_de_gueule, non ?

    • Apparemment, les organes directeurs de l’association ont été victimes de querelles en interne déclenchées par des membres genre en « service commandé » contre la présidente d’alors, Élise Van Beneden, lui reprochant sa participation à la création du média « Blast ». De surcroît, une intention délibérée de l’exécutif de savonner la planche en accordant une sorte d’agrément dérogatoire en 2021. L’arrêté du 2 avril 2021 portant renouvellement de l’agrément était une bombe à retardement.

      https://www.blast-info.fr/articles/2023/anticor-nouvelle-guerre-autour-de-lagrement-3vWx9LxvS2Ox13IkgKpUEQ

    • Il semble aussi qu’il y a eu un souci de transparence au sein de l’asso, la source de certains financements n’a pas voulu être révélée aux adhérents. Bref, il est possible qu’anticor se soit aussi tiré une balle dans le pied et vu le contexte ce n’est vraiment pas malin...

  • #OnVeutDesProfs : face au manque de remplaçants, la justice appelée à la rescousse
    https://www.telerama.fr/enfants/onveutdesprofs-face-au-manque-de-remplacants-la-justice-appelee-a-la-rescou

    En Seine-Saint-Denis, la FCPE estime que les enfants de ce département perdent l’équivalent d’une année de cours tout au long de leur scolarité. La Cour des comptes évoque quant à elle 10 % d’heures de cours perdus dans le secondaire lors de l’année scolaire 2018-2019, un chiffre « en progression de 24 % par rapport à l’année précédente ». Et si la raison principale tient aux absences de courte durée, d’après ce rapport de décembre 2021 sur la gestion des absences des enseignants, même les congés longs et annoncés ne sont pas toujours bien anticipés. « On a de plus en plus de difficultés à obtenir des remplaçants, y compris en cas d’absence prévisible comme un congé maternité. On a ainsi des élèves qui passent le brevet ou le bac et qui n’ont pas tous suivi le même programme… », déplore Sophie Vénétitay, porte-parole du Snes-FSU.

    Mais on va dire que le vrai problème c’est les quelques journées ratées à cause des fêtes religieuses musulmanes qui ont le mauvais goût de ne pas tomber pendant les fêtes religieuses chrétiennes qui sont fériées et qu’il est indispensable de réclamer des relevés d’« absentéisme » bicoz les musulmans fêtent Ramanda.