Suite à un article de Rue89, je replonge un peu dans l’histoire des sourds, leurs combats pour leur culture et la langue des signes.
Sur Rue89, pas grand chose d’intéressant. Mais dans le dossier du numéro 02 de Vacarme du printemps 1997, bien plus :
►http://www.vacarme.org/rubrique13.html
Notamment :
Traduction trahison
►http://www.vacarme.org/article933.html
C‘est d’abord une histoire d’interprète. Quand nous avons contacté les Sourds en Colère, nous avons proposé que notre entretien soit traduit par une amie commune, Sophie Russel, qui a accompagné l’association depuis sa création. Nous ne savions pas encore si elle serait disponible._Nous avons donc demandé s’ils avaient d’autres idées. Nous n’avons pas obtenu de réponse. Bachir s’en est expliqué au début de notre rencontre : « L’interprète, c’est votre problème, pas le nôtre. C’est dans cet esprit que nous travaillons. »
La remarque de Bachir dit assez la pédagogie intransigeante de l’association qu’il préside depuis quelques mois. Elle met les interlocuteurs en défaut ; elle interdit d’entrée de jeu la complaisance. « Nous ne sommes pas des handicapés. Il existe un handicap, mais il est partagé, entre vous et nous. C’est un handicap de communication. »
L’oralisme, une demande des parents ?
►http://www.vacarme.org/article935.html
L’histoire de l’éducation des sourds est ponctuée de mouvements polémiques entre partisans de la langue orale et tenants de la langue des signes. Les arguments pour défendre l’option oraliste n’ayant cessé de se répéter, on veut s’intéresser ici à ce qui les sous-tend.
La croisade de l’enseignement
►http://www.vacarme.org/article936.html
L’histoire de l’éducation des sourds de naissance laisse un sentiment mêlé de tristesse et de rage. Elle raconte d’abord le temps perdu, entre 1880, où s’impose le principe d’une éducation exclusivement oraliste, et la fin des années 1970, où le dogme oraliste commence à être battu en brèche. Elle montre comment on a privé les sourds d’une langue qui s’était pourtant largement développée entre le XVIIIe et le XIXe siècle, c’est-à-dire aussi de leur culture et de leur histoire. Elle rappelle encore que les sourds ne sont toujours pas considérés comme des élèves comme les autres : leur prise en charge a d’abord dépendu du ministère de l’Intérieur, puis de la Santé ; jamais de l’Éducation.
La scène des sourds
►http://www.vacarme.org/article937.html
Créé il y a vingt ans par un groupe de jeunes adultes sourds, l’International Visual Theatre n’est pas une scène de plus. C’est à la fois un acte politique fondateur pour la culture sourde et un laboratoire où se dessinent des dictionnaires, où se crée une pédagogie, où s’invente une écriture.
Un démon dans les oreilles
►http://www.vacarme.org/article939.html
Beethoven était sourd. C’est pourtant encore lui qui nous apprend à entendre, si nous voulons bien lui prêter l’oreille.
Être sourd en philosophie
►http://www.vacarme.org/article940.html
Hantée par le dialogue et le discours, la philosophie ne sait trop que faire de ceux qui n’entendent pas. Imaginons ce qu’ils pourraient lui apprendre.
Plus récement, en 2010 j’ai assisté à une conférence intitulée « La question des langues : le cas des sourd.e.s », à l’université populaire du PAF au Pays Basque, elle était tenue par Sarah Massiah et Belkacem Saïfi membre fondateur de l’association « Sourds en colère », vice-président de la FNSF (Fédération Nationale des Sourds de France) entre 2002 et 2007.
►http://www.pourunealternativefeministe.org/universite-populaire/programme-universite-populaire-2010
Malheureusement, et pour des raisons non-éclaircies, la transcription de la conférence n’a pas été publiée.