▻https://lintervalle.blog/2018/07/06/robert-frank-la-dissolution-du-moi-par-arnaud-claass-essayiste-photogr
Je voulais aussi corriger un penchant à assimiler l’œuvre de Frank au seul ensemble Les Américains. Stephen Shore considère qu’il y a des artistes aptes à une recherche continue sur toute une vie, d’autres qui sont ceux d’une seule œuvre géniale. Il place Frank dans cette seconde catégorie. C’est une lourde erreur. Malgré sa très vive intelligence, je crois que Shore reprend ici une idée convenue. Les choses ne sont pas si tranchées. The Lines of My Hands est l’un des autres chefs-d’œuvre de Frank. La temporalité de la production frankienne globale, ses jeux image/mot à partir des années 1970, son travail de cinéaste ont raison de ce cliché. Il faut avoir une vision plus organique, plus « intégrale » des soixante années de production de Robert Frank, y compris dans ses quelques moments plus faibles, qu’il reconnaît d’ailleurs lui-même. En littérature, Peter Handke soutient qu’un écrivain génial à chaque ligne de chaque page de chaque livre ne serait pas un vrai écrivain.
Si j’osais je dirais que c’est une chose que j’avais déjà comprise en 1989 ! (quand j’écrivais mon mémoire de fin d’études à propos de Robert Frank). Mais vu que c’est Arnaud Claass qui le dit et l’écrit, je ne vais pas faire mon fanfaron, mais en tout cas pour celles et ceux que cela intéresse, c’est là
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