• l’histgeobox : 349. Tout nu et tout bronzé, Carlos (1973)
    http://lhistgeobox.blogspot.com/2018/07/349-tout-nu-et-tout-bronze-carlos-1973.html
    https://lh6.googleusercontent.com/proxy/s_SD3onCm4KuXW-TDGDIZivzUsnUdHuIveeZMZi_xf2_y8FuQL5Bb6emuCMoN

    Du premier XXè siècle aux années 70, il n’y a rien d’évident dans cette longue histoire de la dénudation des corps prise dans de multiples paradoxes : celui de la levée des tabous et du raidissement de la morale, celui de l’ostentatoire exhibition des corps pourtant soumise à une noria de normes oppressantes. Ancrée dans une histoire des sociétés, ce processus mobilise l’attention de nombreuses historiennes et historiens, qui trouvent dans son étude, de quoi explorer et alimenter divers champs de la recherche allant d’une histoire de l’intime, du corps et de ses représentations, ou encore du genre en passant par celles du sport, des médias, encore des loisirs, voire des régimes totalitaires. Une histoire qui trempe sa plume dans des sources multiples : presse (magazine, nationale, régionale), oeuvres d’art (littéraires, cinématographiques, picturales, musicales), échanges épistolaires, revues, journaux intimes, sources législatives ou institutionnelles etc.

  • l’histgeobox: 348. Last day of the miner’s strike, Pulp (2002)
    http://lhistgeobox.blogspot.com/2018/07/348-last-day-of-miners-strike-pulp-2002.html
    https://lh3.googleusercontent.com/proxy/UkDDLy0DsX3xe7H-hk0cFGgDKHQWmCeFrmFbQ7tEeUMeUhCOSrXiwQFhu7V-_

    Last day of the miner’s strike, Pulp (2002)
    Lors de la campagne présidentielle François Fillon a été comparé à plusieurs reprises à M. Thatcher. Depuis son entrée en fonction, c’est au tour d’E. Macron. L’attitude de chef de l’état face aux mouvements sociaux, leur grandissante criminalisation, pousse la presse à mobiliser ce registre comparatif. Mais que désigne précisément ce terme de « criminalisation » ? Tout d’abord, un usage récurrent, disproportionné voire inapproprié de la violence par les forces de l’ordre contre de simples citoyens, ou de militant.es (syndicalistes, manifestant.es, jeunes) qui a parfois des conséquences dramatiques (morts, mutilations, traumatismes). Une mise au pas de la justice, ensuite, à des fins d’exemplarité et de dissuasion (multiplications des comparutions immédiates, peines requises disproportionnées, impunité policière systématique, procédures malmenées y compris quand il s’agit de mineurs,comme on l’a vu récemment avec les gardé.es à vue du lycée Arago). Ces écarts problématiques et réitérés sont relayés par des discours médiatiques assez univoques et légitimants dont quelques animateurs et éditocrates se sont fait la spécialité (ce que le journaliste S. Gontier chronique régulièrement pour Télérama, dans Ma vie au poste ; on consultera, par exemple, ce billet sur la zadisation des esprits). Ces personnalités médiatiques, procèdent à l’inversion des responsabilités autour des actes de violence commis (on l’a vu, par exemple, lors de l’arrachage de chemise d’un responsable d’Air France), et distillent volontiers la peur dans le débat public (comme ici à propos de la dernière mobilisation à la SNCF).