/lancet

  • Un long fil [de @Themislv_vls] sur les différentes prises de positions de B. STIEGLER ces dernières années, « puisque certains semblent étonnés du partage de ce tweet antisémite »
    https://threadreaderapp.com/thread/1678894070767206407.html

    (...) dès le 22 octobre 2020, en réponse à l’éditorial de Horton, Emily Mendenhall, à l’origine [du concept de syndémie],

    https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(20)32218-2/fulltext
    🧵explique qu’il est erroné de qualifier le COVID-19 de "syndémie" de façon générale, que le contexte compte et qu’une telle erreur passe complètement à côté de l’intérêt même du concept.
    🧵E. Mendenhall explique ainsi que “la syndémie nous permet de reconnaître comment les facteurs politiques et sociaux favorisent, perpétuent ou aggravent l’émergence et le regroupement des maladies”, citant la Nouvelle Zélande où le leadership politique en réponse à la crise
    🧵a été exemplaire, de telle sorte que le Covid n’y est pas syndémique.
    Le concept n’est donc en aucun cas utilisé pour nier la réalité de la pandémie ni la nécessité d’une prévention.


    cet excellent fil recense les trucages de cette bonimenteuse et bon nombre des membres cultivés des sections d’assaut de l’obscurantisme. n’hésitons pas à le communiquer aux gens de gauche, syndicalistes, révolutionnaires éventuellement intéressés par cette extension de la gauche de droite. ping @rezo

    edit en plus d’inspirer les orientations de LFI, Stiegler siège au comité de surveillance de l’#ARS Aquitaine et est vice-présidente du comité d’#éthique du #CHU de Bordeaux
    .

    #toctoc #pandémie #mensonge #obscurantisme_cultivé #santé_publique #philosophie #Barbara_Stiegler #confusionisme #GBD #protection_ciblée #syndémie (dévoyée) #enfants #minimisers #prévention #Alt_Right #covid_19 #gauche #gauchededroite #antivax #Aude_Lancelin

    • La perspective de B. Stiegler et F. Alla, appliquée au Covid19, combine à la fois une conception particulière de la santé publique et de la prévention, une négligence des droits fondamentaux à la vie et à la santé et une ignorance de l’état des connaissances scientifiques.
      Tout cela participe à l’adoption de positions contraires à l’éthique et à une dérive frôlant l’eugénisme.
      […]
      Enfermée dans un cadre d’analyse bancale rejetant la prévention réduite à un acte médical quand elle relève avant tout de la santé publique, collective, enfermée dans un cadre ouvrant la voie aux idées délétères, contraires à l’éthique, validistes et frôlant l’eugénisme, B. Stiegler continue donc d’ignorer les victimes d’un néolibéralisme qui a porté l’absence de prévention au rang de normes pour la préservation des profits, quoi qu’il en coûte pour la population.
      […]
      On peut sérieusement se demander, et avec inquiétude, pourquoi cette philosophe enfermée dans son récit, étanche à l’éthique et aux faits, tenant un discours si délétère, est encore associée aux luttes de la gauche et aux institutions & autorités sanitaires.

    • tenant un discours si délétère, est encore associée aux luttes de la gauche

      Parce qu’à « gauche » il y a un paquet de gens qui ont les mêmes opinions moisies que cette « philosophe » et qui sont bien contents d’intellectualiser leur connerie en citant Stiegler.

    • Trois ans déjà. L’un des effets politiques parmi les plus décisifs de la pandémie, c’est d’avoir conduit à l’émergence d’une nouvelle gauche de droite. Non gouvernementale cette fois, elle s’est créée « par le bas ». Ce qui la rend autrement dangereuse. Pour ma part, c’est par elle que l’irrespirable domine.
      « Critique » du « système » elle est excrément - le correcteur m’a suggéré un lapsus signifiant, je le garde ! - [extrêmement] composite, elle inclue tout aussi bien politiciens et gauchistes extra-parlementaires, écologistes qu’anarchistes, intellectuels et Gilets jaunes, insiders et outsiders. Terreau d’une fascisation qui n’en porte pas le nom, on la voit et la rencontre partout.
      Headshot. Le taf de snipper réalisé par @Themislv_vls suffira pas. Mais on peut imaginer que d’autres s’en saisiront, pour déciller, pour réouvrir à une position critique, une pensée et des actes qui ne reposeraient pas sur la falsification, la confusion plus ou moins délibérée.

  • Defining and conceptualising the commercial determinants of health - The Lancet
    https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(23)00013-2/abstract

    Although commercial entities can contribute positively to health and society there is growing evidence that the products and practices of some commercial actors—notably the largest transnational corporations—are responsible for escalating rates of avoidable ill health, planetary damage, and social and health inequity; these problems are increasingly referred to as the commercial determinants of health.

    #déterminants_commerciaux_de-la_santé

  • On sait enfin combien de temps on est immunisé contre le covid - Numerama
    https://www.numerama.com/sciences/1276912-on-sait-enfin-combien-de-temps-on-est-immunise-contre-le-covid.htm

    Combien de temps perdure l’immunité contre le coronavirus SARS-CoV-2, après une infection ? Plus de 3 ans après le début de la pandémie, une méta-analyse de temps long livre de précieuses données, à partir de plusieurs études.

    Après une infection virale, le corps humain développe généralement une immunité : s’il est de nouveau confronté au virus, il saura s’en protéger. Les vaccins s’inspirent de ce système. Le covid n’y échappe pas, mais celui-ci est apparu fin 2019, déclenchant une pandémie début 2020 : en l’absence de recul, la durée de l’immunité est longtemps restée complexe à évaluer.

    Plus de trois ans après, les études au long cours commencent à être publiées, avec davantage d’acuité qu’au début. C’est le cas d’une nouvelle publication, dans The Lancet, datant du 16 février 2023. Elle prend la forme d’une méta-analyse, regroupant 65 études provenant de 19 pays.

    • Past SARS-CoV-2 infection protection against re-infection: a systematic review and meta-analysis - The Lancet
      https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(22)02465-5/abstract


      Figure 3Estimates of protection by time since infection for ancestral, alpha, delta, omicron BA.1, and omicron BA.2 variants

      Summary
      Background
      Understanding the level and characteristics of protection from past SARS-CoV-2 infection against subsequent re-infection, symptomatic COVID-19 disease, and severe disease is essential for predicting future potential disease burden, for designing policies that restrict travel or access to venues where there is a high risk of transmission, and for informing choices about when to receive vaccine doses. We aimed to systematically synthesise studies to estimate protection from past infection by variant, and where data allow, by time since infection.

      Methods
      In this systematic review and meta-analysis, we identified, reviewed, and extracted from the scientific literature retrospective and prospective cohort studies and test-negative case-control studies published from inception up to Sept 31, 2022, that estimated the reduction in risk of COVID-19 among individuals with a past SARS-CoV-2 infection in comparison to those without a previous infection. We meta-analysed the effectiveness of past infection by outcome (infection, symptomatic disease, and severe disease), variant, and time since infection. We ran a Bayesian meta-regression to estimate the pooled estimates of protection. Risk-of-bias assessment was evaluated using the National Institutes of Health quality-assessment tools. The systematic review was PRISMA compliant and was registered with PROSPERO (number CRD42022303850).

      Findings
      We identified a total of 65 studies from 19 different countries. Our meta-analyses showed that protection from past infection and any symptomatic disease was high for ancestral, alpha, beta, and delta variants, but was substantially lower for the omicron BA.1 variant. Pooled effectiveness against re-infection by the omicron BA.1 variant was 45·3% (95% uncertainty interval [UI] 17·3–76·1) and 44·0% (26·5–65·0) against omicron BA.1 symptomatic disease. Mean pooled effectiveness was greater than 78% against severe disease (hospitalisation and death) for all variants, including omicron BA.1. Protection from re-infection from ancestral, alpha, and delta variants declined over time but remained at 78·6% (49·8–93·6) at 40 weeks. Protection against re-infection by the omicron BA.1 variant declined more rapidly and was estimated at 36·1% (24·4–51·3) at 40 weeks. On the other hand, protection against severe disease remained high for all variants, with 90·2% (69·7–97·5) for ancestral, alpha, and delta variants, and 88·9% (84·7–90·9) for omicron BA.1 at 40 weeks.

    • le faux (la grippette-trotinette) deviend(rai)t vrai ? avec une protection (actuellement ?) durable contre les formes graves, le discours rassuriste sur l’immunité acquise a peut-être trouvé une base matérielle. surtout si on imagine que la question qui a du mal a émerger des effets de long terme se résoudre en extrapolant le constat (pas question des post covid ou de covid long dans cet article, semble-t-il).

      c’est le moment d’écrire l’histoire des vainqueurs

      le virus n’existait plus, voire n’avait jamais existé.

      https://seenthis.net/messages/991625

      #covid_19 #immunité

  • #Covid-19 : le traitement antiviral #Molnupiravir ne réduit pas le risque d’hospitalisation ou de décès
    https://www.bfmtv.com/sante/covid-19-le-traitement-antiviral-molnupiravir-ne-reduit-pas-le-risque-d-hospi

    C’était une étude très attendue. Publiée dans la revue scientifique The Lancet1, une étude menée par des chercheurs de l’université de l’Oxford s’est intéressée à l’efficacité du traitement antiviral Molnupiravir sur les adultes vaccinés vulnérables face au Covid-19.

    Selon les résultats, le Molnupiravir entraîne un rétablissement plus rapide chez les adultes vaccinés infectés par le Covid-19, par rapport aux individus qui n’ont pas reçu ce traitement.

    Toutefois, l’objectif principal de l’étude était de déterminer si le Molnupiravir réduisait le risque d’hospitalisation ou de décès. Sur cette hypothèse, les résultats sont négatifs.

    1 https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(22)02597-1/fulltext

  • The 2022 report of the Lancet Countdown on health and climate change: health at the mercy of fossil fuels - The Lancet
    https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(22)01540-9/abstract

    Simultaneously, oil and gas companies are registering record profits, while their production strategies continue to undermine people’s lives and wellbeing.

    #hydrocarbures #santé versus #profits

  • Persistence of somatic symptoms after COVID-19 in the Netherlands: an observational cohort study - The Lancet
    https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(22)01214-4/abstract

    Patients often report various symptoms after recovery from acute #COVID-19. Previous studies on post-COVID-19 condition have not corrected for the prevalence and severity of these common symptoms before COVID-19 and in populations without #SARS-CoV-2 infection. We aimed to analyse the nature, prevalence, and severity of long-term symptoms related to COVID-19, while correcting for symptoms present before SARS-CoV-2 infection and controlling for the symptom dynamics in the population without infection.

    Methods

    This study is based on data collected within #Lifelines, a multidisciplinary, prospective, population-based, observational cohort study examining the health and health-related behaviours of people living in the north of the Netherlands. All Lifelines participants aged 18 years or older received invitations to digital COVID-19 questionnaires. Longitudinal dynamics of 23 somatic symptoms surrounding COVID-19 diagnoses (due to SARS-CoV-2 alpha [B.1.1.7] variant or previous variants) were assessed using 24 repeated measurements between March 31, 2020, and Aug 2, 2021. Participants with COVID-19 (a positive SARS-CoV-2 test or a physician’s diagnosis of COVID-19) were matched by age, sex, and time to COVID-19-negative controls. We recorded symptom severity before and after COVID-19 in participants with COVID-19 and compared that with matched controls.

    Findings

    76 422 participants (mean age 53·7 years [SD 12·9], 46 329 [60·8%] were female) completed a total of 883 973 questionnaires. Of these, 4231 (5·5%) participants had COVID-19 and were matched to 8462 controls. Persistent symptoms in COVID-19-positive participants at 90–150 days after COVID-19 compared with before COVID-19 and compared with matched controls included chest pain, difficulties with breathing, pain when breathing, painful muscles, ageusia or anosmia, tingling extremities, lump in throat, feeling hot and cold alternately, heavy arms or legs, and general tiredness. In 12·7% of patients, these symptoms could be attributed to COVID-19, as 381 (21·4%) of 1782 COVID-19-positive participants versus 361 (8·7%) of 4130 COVID-19-negative controls had at least one of these core symptoms substantially increased to at least moderate severity at 90–150 days after COVID-19 diagnosis or matched timepoint.

    Interpretation

    To our knowledge, this is the first study to report the nature and prevalence of #post-COVID-19 condition, while correcting for individual symptoms present before COVID-19 and the symptom dynamics in the population without SARS-CoV-2 infection during the pandemic. Further research that distinguishes potential mechanisms driving post-COVID-19-related symptomatology is required.

    #covid_long #long_covid

  • Offline: WHO’s erasure of Palestinians must cease - The Lancet
    https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(22)01010-8/abstract

    One choice his agency has made is to erase the existence of over 5 million people from its “comprehensive” assessment of world health—WHO’s flagship World Health Statistics 2022. Despite being a member of WHO’s Eastern Mediterranean Region (EMRO), the occupied Palestinian territory (oPt)—3·2 million people in the West Bank and East Jerusalem and 2·2 million people in the Gaza Strip—is absent from WHO’s data.

    #Palestine #complicité #ONU #OMS

  • The Lancet : Journal Homepage
    la couverture du Lancet et sa page d’accueil
    https://www.thelancet.com/journals/lancet/home

    FEATURE
    “If the US Supreme Court confirms its draft decision, women will die. The Justices who vote to strike down Roe will not succeed in ending abortion, they will only succeed in ending safe abortion. Justice Alito and his supporters will have women’s blood on their hands.”

    • et l’édito
      Why Roe v. Wade must be defended - The Lancet
      https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(22)00870-4/abstract

      “Abortion presents a profound moral issue on which Americans hold sharply conflicting views.” So begins a draft opinion by Associate Justice Samuel Alito, leaked from the US Supreme Court on May 2, 2022. If confirmed, this judgement would overrule the Court’s past decisions to establish the right to access abortion. In Alito’s words, “the authority to regulate abortion must be returned to the people and their elected representatives”. The Court’s opinion rests on a strictly historical interpretation of the US Constitution: “The Constitution makes no reference to abortion, and no such right is implicitly protected by any constitutional provision.” His extraordinary text repeatedly equates abortion with murder.

      The Due Process clause of the 14th Amendment to the Constitution has been the main foundation underpinning the right of American women to an abortion. That 1868 Amendment was passed during the period of American Reconstruction, when states’ powers were being subjected to certain limitations. The goal of the Amendment was to prevent states from unduly restricting the freedoms of their citizens. That guarantee of personal liberty, so the Supreme Court had previously held, extended to pregnant women, with qualifications, who decided to seek an abortion. Alito rejected that reasoning. He argued that for any right not mentioned in the Constitution to be protected, it must be shown to have had deep roots in the nation’s history and tradition. Abortion does not fulfil that test. Worse, Roe was an exercise in “raw judicial power”, it “short-circuited the democratic process”, and it was “egregiously wrong” from the very beginning. It was now time, according to Alito, “to set the record straight”.

      What is so shocking, inhuman, and irrational about this draft opinion is that the Court is basing its decision on an 18th century document ignorant of 21st century realities for women. History and tradition can be respected, but they must only be partial guides. The law should be able to adapt to new and previously unanticipated challenges and predicaments. Although Alito gives an exhaustive legal history of abortion, he utterly fails to consider the health of women today who seek abortion. Unintended pregnancy and abortion are universal phenomena. Worldwide, around 120 million unintended pregnancies occur annually. Of these, three-fifths end in abortion. And of these, some 55% are estimated to be safe—that is, completed using a medically recommended method and performed by a trained provider. This leaves 33 million women undergoing unsafe abortions, their lives put at risk because laws restrict access to safe abortion services.

      In the USA, Black women have an unintended pregnancy rate double that of non-Hispanic White women. And the maternal mortality rate for Black women, to which unsafe abortion is an important contributor, is almost three times higher than for white women. These sharp racial and class disparities need urgent solutions, not more legal barriers. The fact is that if the US Supreme Court confirms its draft decision, women will die. The Justices who vote to strike down Roe will not succeed in ending abortion, they will only succeed in ending safe abortion. Alito and his supporters will have women’s blood on their hands.

      The 2018 Guttmacher–Lancet Commission on Sexual and Reproductive Health and Rights For All concluded that these rights, which included the right to safe abortion services and the treatment of complications from unsafe abortion, were central to any conception of a woman’s wellbeing and gender equality. The availability of an essential package of sexual and reproductive health interventions should be a fundamental right for all women—including, comprehensive sexuality education; access to modern contraceptives; safe abortion services; prevention and treatment of HIV and other sexually transmissible diseases; prevention and treatment for gender-based violence; counselling for sexual health; and services for infertility. What kind of society has the USA become when a small group of Justices is allowed to harm women, their families, and their communities that they have been appointed to protect?

      The route forward is unclear and perilous. This Court’s argument suggests possible future attacks on a raft of other civil rights, from marriage equality to contraception. Despite urgent pleas from some members of Congress, the long-overdue encoding of Roe into law by the Biden administration is highly unlikely. That a Court is about to force through a health policy supported by only 39% of Americans is dysfunctional. Indeed, if the Court denies women the right to safe abortion, it will be a judicial endorsement of state control over women—a breathtaking setback for the health and rights of women, one that will have global reverberations.

  • Estimating excess mortality due to the COVID-19 pandemic: a systematic analysis of COVID-19-related mortality, 2020–21 - The Lancet
    https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(21)02796-3/fulltext

    Although reported COVID-19 deaths between Jan 1, 2020, and Dec 31, 2021, totalled 5·94 million worldwide, we estimate that 18·2 million (95% uncertainty interval 17·1–19·6) people died worldwide because of the COVID-19 pandemic (as measured by excess mortality) over that period.

    On serait donc à 18 millions de morts du Covid dans le monde.

    • Ça explique aussi que la surmortalité a été systématiquement sous-estimée en Afrique et dans les pays moins développés en général, et qu’il y a une sous-mortalité dans les pays à stratégie zéro-covid.

      En fait, cette étude confirme que tous les rassurismes qui sont systématiquement allés à l’encontre de tous les raisonnements rationnels ont eu torts.

    • Ça parait toujours évident (ça dépend pour qui) mais il faut rappeler que tout ça, c’est avec des mesures quand même fortes un peu partout pendant 2 ans. Donc ça laisse songeur d’imaginer ce que ça aurait été en suivant totalement le rassurisme de pas du tout de masques, pas de vaccin, pas de confinement, pas de fermeture d’école, etc. Je me demande si des modèles statistiques peuvent quand même projeter une fourchette de ce que ça aurait pu être…

    • Pour pinailler un peu, il s’agit des morts en excès dus à l’épidémie de covid. Ça comprend donc les morts du covid, mais aussi les gens qui sont morts d’autre chose (mais bien à cause de l’épidémie), par exemple faute d’accès aux soins à cause d’un hôpital saturé, ou qui se sont foutu en l’air après avoir perdu leur emploi à cause du covid ; et en sens inverse ça inclut aussi ceux qui ne sont pas morts et l’auraient été (statistiquement parlant) s’il n’y avait pas eu d’épidémie (ex typique les accidentés de la route en baisse durant le confinement).

  • COVID-19: stigmatising the unvaccinated is not justified

    https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(21)02243-1/fulltext

    In the USA and Germany, high-level officials have used the term pandemic of the unvaccinated, suggesting that people who have been vaccinated are not relevant in the epidemiology of COVID-19. Officials’ use of this phrase might have encouraged one scientist to claim that “the unvaccinated threaten the vaccinated for COVID-19”.1
    But this view is far too simple.
    [...]
    People who are vaccinated have a lower risk of severe disease but are still a relevant part of the pandemic. It is therefore wrong and dangerous to speak of a pandemic of the unvaccinated. Historically, both the USA and Germany have engendered negative experiences by stigmatising parts of the population for their skin colour or religion. I call on high-level officials and scientists to stop the inappropriate stigmatisation of unvaccinated people, who include our patients, colleagues, and other fellow citizens, and to put extra effort into bringing society together.

    #covid-19 #vaccination

  • VACCIN #COVID : Quels sont les #vaccins les plus efficaces pour le rappel [3ieme dose- 2ieme pour le Janssen] ? | santé log
    https://www.santelog.com/actualites/vaccin-covid-quels-sont-les-vaccins-les-plus-efficaces-pour-le-rappel

    Le rappel s’est fait chez des personnes qui avaient été précédemment vaccinées par le Pfizer ou l’AZ (et seulement par ces vaccins)

    Les 7 vaccins testés se sont tous révélés efficaces quand le vaccin précédent avait été l’AZ ;

    Seul le Valneva s’est révélé *in*efficace quand le vaccin utilisé précédemment est le Pfizer.

    Il existe une variation substantielle des réponses immunitaires provoquées par les différents rappels. Cette donnée, ajoutée à la disponibilité des vaccins dans le pays considéré et le niveau de renforcement de l’immunité nécessaire pour atteindre les objectifs nationaux de lutte contre la maladie, peut éclairer les décisions politiques sur les rappels vaccinaux. « Tous ont stimulé l’immunogénicité des protéines de pointe après deux doses d’AstraZeneca, mais seuls AstraZeneca, Pfizer-BioNTech, Moderna, Novavax, Janssen et Curevac l’ont fait après deux doses de Pfizer-BioNTech », commente le professeur Saul Faust, responsable de l’essai et directeur du NIHR Clinical Research Center de l’University Hospital Southampton.
     
    Précisément, les augmentations des taux d’anticorps anti-protéine de pointe après 28 jours varient selon les vaccins. Après deux doses de ChAd, celles-ci varient de 1,8 fois à 32,3 fois selon le vaccin de rappel utilisé. Après deux doses de BNT, la plage est : de 1,3 fois plus élevée à 11,5 fois plus élevée. Des réponses significatives des lymphocytes T sont signalées avec plusieurs combinaisons.
     
    À 28 jours, tous les résultats du rappel étaient similaires pour les participants âgés de 30 à 69 ans et ceux âgés de 70 ans ou plus.

    Source : Safety and immunogenicity of seven #COVID-19 vaccines as a third dose (booster) following two doses of ChAdOx1 nCov-19 or BNT162b2 in the UK (COV-BOOST) : a blinded, multicentre, randomised, controlled, phase 2 trial - The Lancet
    https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(21)02717-3/abstract

    #sars-cov2

  • How imperialism, slavery, and war shaped epidemiology - The Lancet
    https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(21)02216-9/abstract

    While Downs’ narrative focuses on the differences between the British and American epidemiological underpinnings, historians may question the divide he presents. Given that race and sanitary environments were intertwined in medical discussions even within British circles at the time, the differences between the two camps are perhaps overstated in his account.

    Nevertheless, Maladies of Empire is a powerful and timely reminder that the advancement of medical knowledge about infectious diseases could not have been possible without the suffering of people of colour.

    Not only does such a narrative shed light on the violent foundations of disease control interventions and public health initiatives, but it also implores us to address their inequities in the present. At a time when low-income and middle-income countries struggle for access to vaccines in the COVID-19 pandemic, such an endeavour could not be more urgent.

    #épidémiologie #impérialisme

    • Maladies of Empire. How Colonialism, Slavery, and War Transformed Medicine

      A sweeping global history that looks beyond European urban centers to show how slavery, colonialism, and war propelled the development of modern medicine.

      Most stories of medical progress come with ready-made heroes. John Snow traced the origins of London’s 1854 cholera outbreak to a water pump, leading to the birth of epidemiology. Florence Nightingale’s contributions to the care of soldiers in the Crimean War revolutionized medical hygiene, transforming hospitals from crucibles of infection to sanctuaries of recuperation. Yet histories of individual innovators ignore many key sources of medical knowledge, especially when it comes to the science of infectious disease.

      Reexamining the foundations of modern medicine, Jim Downs shows that the study of infectious disease depended crucially on the unrecognized contributions of nonconsenting subjects—conscripted soldiers, enslaved people, and subjects of empire. Plantations, slave ships, and battlefields were the laboratories in which physicians came to understand the spread of disease. Military doctors learned about the importance of air quality by monitoring Africans confined to the bottom of slave ships. Statisticians charted cholera outbreaks by surveilling Muslims in British-dominated territories returning from their annual pilgrimage. The field hospitals of the Crimean War and the U.S. Civil War were carefully observed experiments in disease transmission.

      The scientific knowledge derived from discarding and exploiting human life is now the basis of our ability to protect humanity from epidemics. Boldly argued and eye-opening, Maladies of Empire gives a full account of the true price of medical progress.

      https://www.hup.harvard.edu/catalog.php?isbn=9780674971721

      #esclavage #santé_publique #médecine #maladies_infectieuses
      #livre

      ping @cede

  • #COVID-19 : Les femmes et les jeunes plus touchés par la dépression | santé log
    https://www.santelog.com/actualites/covid-19-les-femmes-et-les-jeunes-plus-touches-par-la-depression

    C’est la première étude à analyser l’impact mondial en santé mentale de la pandémie de COVID-19. Les chercheurs ont mené une revue systématique de la littérature et des données d’enquêtes de population publiées entre janvier 2020 et janvier 2021.

    Les 48 études éligibles ont permis d’avoir la prévalence des troubles dépressifs ou anxieux représentatifs en population générale dans les différents pays, avant et pendant la pandémie. La méta-analyse indique que :
     
    – l’augmentation du taux d’infection au COVID-19 et les mesures de restrictions sont directement associées à une prévalence accrue des troubles dépressifs majeurs et des troubles anxieux.

    – en l’absence de pandémie, il y aurait eu 193 millions de cas de trouble dépressif majeur soit 2.471 cas pour 100.000 habitants dans le monde en 2020 ; or 246 millions de cas soit 3.153 pour 100.000 soit une augmentation de 28% (soit 53 millions de cas supplémentaires ont été recensés durant la période ;

    – plus de 35 millions des cas supplémentaires concernaient des femmes, vs 18 millions chez des hommes.

    – en l’absence de pandémie, il y aurait eu 298 millions de cas de troubles anxieux, mais en fait environ 374 millions de cas soit une augmentation de 26% (76 millions de cas supplémentaires) ont été recensés ; près de 52 millions des cas supplémentaires concernaient des femmes, vs environ 24 millions chez des hommes.
     
    Les jeunes ne sont pas épargnés : ils sont fortement touchés par les troubles dépressifs majeurs et les troubles anxieux. La prévalence supplémentaire de ces troubles culmine chez les 20-24 ans (1.118 cas supplémentaires de trouble dépressif majeur pour 100.000 et 1.331 cas supplémentaires de troubles anxieux pour 100.000) puis diminue avec l’âge.
     
    « Les fermetures d’écoles et des restrictions limitant la capacité d’interaction sociale des jeunes, contribuent à expliquer que les jeunes soient également plus durement touchés par les troubles dépressifs majeurs et les troubles anxieux pendant la pandémie" .
     
    Les femmes non plus : les femmes restent toujours plus susceptibles d’être plus touchées par les conséquences sociales et économiques de la pandémie, soulignent les auteurs. Des responsabilités supplémentaires notamment familiales, ont tendance à leur revenir, et les femmes restent toujours plus susceptibles d’être victimes de violence domestique.

    Ce fardeau des troubles dépressifs et anxieux pendant la pandémie met en évidence l’impact de la #pandémie sur la #santé_mentale dans le monde. Il est donc urgent de renforcer aussi les systèmes de santé mentale.
     
    Les auteurs appellent donc à une action urgente des décideurs politiques pour renforcer ces systèmes de santé, à l’échelle mondiale afin de répondre à la demande accrue liée à la pandémie et mieux se préparer aux épidémies futures.

    Source : Global prevalence and burden of depressive and anxiety disorders in 204 countries and territories in 2020 due to the COVID-19 pandemic - The Lancet
    https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(21)02143-7/abstract

    • Les femmes ont du supporter leurs conjoint pendant les confinements, ca se comprend facilement qu’elles soient dépressives depuis. En tout cas cela ne sera pas pris en compte par le corps médicale, les souffrances des femmes, ca ne compte pas, seul la fonctionnalité de leur uterus importe et l’état de leur moral est encore moins important car plus les femmes souffrent plus les hommes en tirent des bénéfices et du plaisir.
      #backlash #depression #femmes

  • Effectiveness of mRNA BNT162b2 COVID-19 vaccine up to 6 months in a large integrated health system in the USA: a retrospective cohort study - The Lancet
    https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(21)02183-8/abstract

    Findings

    Between Dec 14, 2020, and Aug 8, 2021, of 4 920 549 individuals assessed for eligibility, we included 3 436 957 (median age 45 years [IQR 29–61]; 1 799 395 [52·4%] female and 1 637 394 [47·6%] male). For fully vaccinated individuals, effectiveness against #SARS-CoV-2 infections was 73% (95% CI 72–74) and against #COVID-19-related hospital admissions was 90% (89–92).

    Effectiveness against infections declined from 88% (95% CI 86–89) during the first month after full vaccination to 47% (43–51) after 5 months. Among sequenced infections, vaccine effectiveness against infections of the #delta variant was high during the first month after full vaccination (93% [95% CI 85–97]) but declined to 53% [39–65] after 4 months.

    Effectiveness against other (non-delta) #variants the first month after full vaccination was also high at 97% (95% CI 95–99), but waned to 67% (45–80) at 4–5 months.

    Vaccine effectiveness against hospital admissions for infections with the delta variant for all ages was high overall (93% [95% CI 84–96]) up to 6 months.

    Interpretation

    Our results provide support for high effectiveness of BNT162b2 against hospital admissions up until around 6 months after being fully vaccinated, even in the face of widespread dissemination of the delta variant. Reduction in vaccine effectiveness against SARS-CoV-2 infections over time is probably primarily due to waning immunity with time rather than the delta variant escaping vaccine protection.

    Funding

    Pfizer.

  • Considerations in boosting COVID-19 vaccine immune responses - The Lancet
    https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(21)02046-8/fulltext

    Où l’on voit que la science médicale a également à voir avec la sociologie...

    A new wave of COVID-19 cases caused by the highly transmissible delta variant is exacerbating the worldwide public health crisis, and has led to consideration of the potential need for, and optimal timing of, booster doses for vaccinated populations.1
    Although the idea of further reducing the number of COVID-19 cases by enhancing immunity in vaccinated people is appealing, any decision to do so should be evidence-based and consider the benefits and risks for individuals and society. COVID-19 vaccines continue to be effective against severe disease, including that caused by the delta variant. Most of the observational studies on which this conclusion is based are, however, preliminary and difficult to interpret precisely due to potential confounding and selective reporting. Careful and public scrutiny of the evolving data will be needed to assure that decisions about boosting are informed by reliable science more than by politics. Even if boosting were eventually shown to decrease the medium-term risk of serious disease, current vaccine supplies could save more lives if used in previously unvaccinated populations than if used as boosters in vaccinated populations.
    Boosting could be appropriate for some individuals in whom the primary vaccination, defined here as the original one-dose or two-dose series of each vaccine, might not have induced adequate protection—eg, recipients of vaccines with low efficacy or those who are immunocompromised2
    (although people who did not respond robustly to the primary vaccination might also not respond well to a booster). It is not known whether such immunocompromised individuals would receive more benefit from an additional dose of the same vaccine or of a different vaccine that might complement the primary immune response.

    • View related content for this article
    Boosting might ultimately be needed in the general population because of waning immunity to the primary vaccination or because variants expressing new antigens have evolved to the point at which immune responses to the original vaccine antigens no longer protect adequately against currently circulating viruses.
    Although the benefits of primary COVID-19 vaccination clearly outweigh the risks, there could be risks if boosters are widely introduced too soon, or too frequently, especially with vaccines that can have immune-mediated side-effects (such as myocarditis, which is more common after the second dose of some mRNA vaccines,3
    or Guillain-Barre syndrome, which has been associated with adenovirus-vectored COVID-19 vaccines4
    ). If unnecessary boosting causes significant adverse reactions, there could be implications for vaccine acceptance that go beyond COVID-19 vaccines. Thus, widespread boosting should be undertaken only if there is clear evidence that it is appropriate.

    Current evidence does not, therefore, appear to show a need for boosting in the general population, in which efficacy against severe disease remains high. Even if humoral immunity appears to wane, reductions in neutralising antibody titre do not necessarily predict reductions in vaccine efficacy over time, and reductions in vaccine efficacy against mild disease do not necessarily predict reductions in the (typically higher) efficacy against severe disease. This effect could be because protection against severe disease is mediated not only by antibody responses, which might be relatively short lived for some vaccines, but also by memory responses and cell-mediated immunity, which are generally longer lived.5
    The ability of vaccines that present the antigens of earlier phases of the pandemic (rather than variant-specific antigens) to elicit humoral immune responses against currently circulating variants6
    , 7
    indicates that these variants have not yet evolved to the point at which they are likely to escape the memory immune responses induced by those vaccines. Even without any changes in vaccine efficacy, increasing success in delivering vaccines to large populations will inevitably lead to increasing numbers of breakthrough cases, especially if vaccination leads to behavioural changes in vaccinees.

    The message that boosting might soon be needed, if not justified by robust data and analysis, could adversely affect confidence in vaccines and undermine messaging about the value of primary vaccination. Public health authorities should also carefully consider the consequences for primary vaccination campaigns of endorsing boosters only for selected vaccines. Booster programmes that affect some but not all vaccinees may be difficult to implement—so it will be important to base recommendations on complete data about all vaccines available in a country, to consider the logistics of vaccination, and to develop clear public health messaging before boosting is widely recommended.

    #Covid-19 #Vaccins

  • Pourquoi Sanofi ne s’est pas lancé dans la course aux vaccins anti covid-19 ?
    Pourquoi le personnel de santé est il aussi réticent à se faire piquer ?
    L’exemple du Dengvaxia, un Vaccin-chimère, recommandé par l’OMS, au départ.
    Toute ressemblance avec le covid-19 et ses variants ne serait que . . . . .

    Dengue : Sanofi au cœur d’une affaire de vaccin mortel aux Philippines Par Carol Isoux
    (Article du Nouvel Observateur, du 27 11 2018, ça date de l’époque où les journalistes faisaient encore leur travail).

    https://www.nouvelobs.com/monde/20181127.OBS6092/dengue-sanofi-au-c-ur-d-une-affaire-de-vaccin-mortel-aux-philippines.html

    Dans une salle au carrelage blanc, à l’arrière du parloir funéraire de Taytay à une vingtaine de minutes de Manille, le corps d’Elijah Rain De Guzman, 12 ans, repose sur une table en inox. Il est allongé sur le dos, ses jambes légèrement repliées.

    Les cinq légistes se préparent, enfilent les tenues de plastique bleu réglementaires et s’attellent à leur longue et pénible tâche. Pendant près de quatre heures, ils vont disséquer, prélever des échantillons de tissus, mesurer les organes : cœur, foie, cerveau…Tout est photographié avec soin. A l’extérieur, la famille attend.

    Des autopsies d’enfants comme celle-là, le docteur Erwin Erfe, qui travaille pour le bureau du procureur, en pratique deux à trois par semaine depuis quelques mois. Avec toujours les mêmes résultats : "Des hémorragies internes, notamment au niveau du cerveau et des poumons… et des organes enflés."  

    Pour lui, pas de doute, c’est le vaccin Dengvaxia, commercialisé par le laboratoire français Sanofi qui est responsable de ces morts. Son équipe de légistes a déjà identifié 103 cas concordants. Des enfants pauvres, qui n’ont pas un accès facile au système de soin.


    Le docteur Erwin Erfe devant le corps d’Elijah Rain De Guzman, 12 ans, pendant son autopsie à l’arrière du parloir funéraire de la ville de Taytay. Il est la victime présumée numéro 87 et avait reçu les 3 doses du vaccin Dengvaxia. Ci-dessous, sa mère, Fatima, lors d’une conférence de presse après les premiers résultats de l’autopsie. (Agnès Dherbeys/MYOP)

    Pour la procureure Persida Acosta, passionaria des inégalités sociales et star des réseaux sociaux, les responsabilités se partagent entre le laboratoire français qui a vendu "un vaccin dangereux", et le gouvernement philippin qui a mis en place une campagne de vaccination "massive et indiscriminée", dans des conditions déplorables. Sans informer le personnel de santé, sans exclure les enfants au système immunitaire compromis, sans suivi médical et souvent sans même demander le consentement des parents. Elle poursuit 38 personnes pour "conduite irresponsable ayant causé un homicide et négligence criminelle". Dont trois Français de Sanofi, qui ont tous déjà quitté le pays.

    Le Dengvaxia, un mauvais vaccin ?
    Le Dengvaxia s’annonçait pourtant comme un triomphe planétaire. En 2015, Sanofi-Pasteur confirme en grande pompe la mise sur le marché d’un vaccin révolutionnaire contre la dengue. C’est une première mondiale, le produit de vingt ans de recherche et 1,5 milliard d’euros d’investissements. La dengue, maladie virale transmise par le moustique, est en forte expansion dans le monde : elle affecte 100 millions de personnes par an et sa forme sévère, hémorragique, en tue 20.000, principalement des enfants et des femmes enceintes. Les centaines de milliers d’hospitalisations dues au virus représentent un coût important pour certains pays comme les Philippines.

    Pourtant, à y regarder de près, les résultats des premiers essais cliniques https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(14)61060-6/fulltext?code=lancet-site sont médiocres. 56% d’efficacité au bout de deux ans sur les enfants asiatiques (en clair, près de la moitié des participants ayant reçu l’injection ne sont pas immunisés), et ce chiffre chute largement les années suivantes. Surtout, un risque important apparaît chez les enfants les plus jeunes, qui ont presque huit fois plus de chance de tomber gravement malades après l’injection du vaccin. Plusieurs décès sont inexpliqués : les résultats indiquent que les chiffres et causes de la mort sont "cohérents avec les taux de mortalité de leur cohorte d’âge, principalement des blessures et des ’infections’"

    A y regarder d’encore plus près, ces résultats sont truffés de petites inexactitudes, des risques non-calculés, des détails qui manquent... "Pas une manipulation des chiffres à haut niveau, estime le docteur Antonio Dans, médecin et statisticien au Philippines General Hospital. Plutôt des complaisances de statisticiens qui veulent faire plaisir à leur hiérarchie."


    Le docteur Antonio Dans, en septembre. Médecin et statisticien au Philippines General Hospital, il a tenté d’alerter sur les résultats non concluants des premiers essais cliniques de Sanofi. (Agnès Dherbeys/MYOP

    Le pari risqué de Sanofi
    De toute façon, ces résultats importent peu, semble-t-il, à Sanofi, qui mise tout sur ce nouveau vaccin, coûte que coûte : dès 2009, bien avant le début des essais cliniques sur les humains, la firme a déjà investi 350 millions d’euros pour la construction d’une usine spécialement dévolue au Dengvaxia à Neuville sur Saône, près du siège de Lyon. Objectif annoncé à l’époque : produire 100 millions de doses par an. "Un pari industriel", selon Antoine Quin, alors directeur du site. "L’anticipation était le seul moyen de mettre des vaccins à disposition dans les délais impartis", justifie-t-on aujourd’hui au siège.

    Mais les clients potentiels sont sceptiques et les ventes peinent à décoller. Malgré une autorisation marketing dans plusieurs pays, les stocks ne s’écoulent pas. Les autorités sanitaires françaises par exemple, ne recommandent pas l’utilisation du Dengvaxia dans les territoires d’Outre-mer (Réunion, Guyane…) concernés par la maladie. L’année 2015 passe, Sanofi n’a toujours pas décroché le graal du marché des vaccins : un contrat public. "Il devenait très urgent pour eux de vendre, explique le docteur Francisco Cruz, épidémiologiste, ancien fonctionnaire au ministère de la santé philippin, certaines doses arrivaient à expiration en septembre 2017."


    Conférence de presse de la procureure Persida Acosta, avec le docteur Francisco Cruz, épidémiologiste et ex-fonctionnaire au ministère de la Santé philippin, et des familles de victimes présumées du Dengvaxia devant le département de la Justice, à Manille, en septembre. (Agnès Dherbeys/MYOP)

    En coulisses, le travail de lobbying des dirigeants du groupe bat son plein. Dès novembre 2014, le vice-président de Sanofi Jean-Luc Lowinski obtient une entrevue avec le président philippin de l’époque, Benigno Aquino III. Ils se rencontrent à l’ambassade des Philippines de Pékin, en marge du sommet APEC. Si la teneur exacte de leur échange reste secrète, quelques semaines plus tard, le labo français dépose une demande pour le Dengvaxia auprès de l’administration en charge de la régulation des médicaments du pays.

    50 millions d’euros 
    Quelques mois passent, et c’est la jeune ministre de la santé, Janette Garin, poulain du président et fraîchement nommée, qui se rend non seulement à Paris mais aussi à Lyon, où elle visite l’usine du Dengvaxia. Elle ne garde que des souvenirs flous du voyage, où elle a "beaucoup dormi dans des voitures et visité des églises, mais je ne sais plus lesquelles". Elle ne se souvient précisément d’aucune de ses entrevues avec Sanofi. Pas même de ce dîner, du 14 mai 2015 où selon un rapport de l’ambassade des Philippines à Paris elle discute du prix du Dengvaxia avec les dirigeants de Sanofi, dont Guillaume Leroy, l’actuel président France. Un dîner sur les Champs-Elysés peu cohérent avec le Code d’Ethique du laboratoire, mais "tout le monde le fait dans l’industrie pharmaceutique", balaie Garin d’un revers de main.

    Le prix indiqué sur le contrat de vente du Dengvaxia est donc fixé : 1.000 pesos la dose (17 euros) – un prix "outrageusement gonflé" estime le docteur Francisco Cruz pour un total de 3 milliards de pesos (50 millions d’euros). C’est plus que l’ensemble du budget alloué à tous les autres programmes de vaccination aux Philippines réunis, alors que la dengue ne fait pas partie des dix premières causes de mortalité.

    Or, les documents du département du Budget indiquent que ce sont 3,56 milliards qui ont été demandés et mis à la disposition du ministère de la santé pour le programme anti-dengue : 556 millions de pesos (9 millions d’euros) manquent à l’appel. "C’est l’appât du gain, qui a tué ces enfants", estime la procureure. Des procédures pour abus de biens publics et enrichissement personnel sont en cours contre l’ex-président et l’ex-ministre de la Santé au bureau de l’"ombudsman" des Philippines.


    L’ancienne ministre de la Santé des Philippines, Janette Garin, a été inculpée dans l’affaire du Dengvaxia. (Agnès Dherbeys/MYOP)

    Derrière le vaccin, un agenda politique
    A leur retour du Sommet de la Cop 21 en décembre 2015 à Paris, où le président Aquino et Garin rencontrent à nouveau les dirigeants de Sanofi, les officiels du ministère de la santé s’activent pour mettre en place en quelques semaines une immense campagne de vaccination, sur près de 800000 enfants. "Une folie, estime Paulyn Ubial, qui a succédé brièvement à Garin à la tête du ministère de la santé. Normalement, on a besoin d’un à deux ans pour préparer les communautés, le secteur de la santé, à un nouveau vaccin, et on commence avec une population cible d’environ 40.000 individus." Mais une échéance majeure approche : les élections présidentielles d’avril 2016.

    "Il était vital que la campagne puisse être mise en place et annoncée avant les élections", se souvient Paulyn Ubial. Pour accélérer les choses, les officiels philippins n’hésitent pas à enfreindre plusieurs règles, notamment la procédure d’attribution des marchés publics. Janette Garin s’auto-nomme directrice de l’Agence du Médicament l’espace de quelques semaines, juste le temps de décréter une autorisation immédiate de mise sur le marché pour le Dengvaxia sans passer par les circuits officiels. Dès le mois de janvier, l’annonce est faite : 1 million d’enfants philippins bénéficieront gratuitement de ce vaccin miracle grâce au gouvernement.

    Le Dengvaxia pourrait rendre vulnérable
    En réaction, les premières voix s’élèvent dans la communauté scientifique aux Philippines et à l’étranger. Notamment, aux Etats-Unis, celle du Professeur Scott Halstead, 82 ans, un spécialiste mondialement reconnu de la maladie, qui s’inquiète et envoie même une vidéo diffusée au Sénat philippin pour exhorter à suspendre le programme de vaccination.

    De ses décennies de recherche il a remarqué que le virus de la dengue opérait selon un mécanisme singulier : l’ADE, Antibody Dependant Enhancement (Facilitation de l’infection par les anticorps), au cours duquel les anticorps développés lors d’une première attaque de dengue peuvent se retourner contre l’organisme lors d’une deuxième attaque par une souche différente, aidant le virus à passer les barrières du système immunitaire ; raison pour laquelle c’est en général la deuxième attaque qui est fatale.

    En reproduisant une première contamination, le Dengvaxia peut rendre les personnes qui n’ont jamais été infectées par le virus plus vulnérables à une deuxième attaque, au lieu de les protéger. Ce risque dure toute la vie mais il est particulièrement élevé la troisième année après l’injection. C’est ce mécanisme qui est à l’origine des résultats inquiétants des essais cliniques sur les enfants jeunes, dont une grande partie n’avaient jamais été exposés au virus. Plus les enfants grandissent et plus ils ont une chance d’avoir déjà été contaminés, sans forcément développer de symptômes.

    L’âge de 9 ans, choisi comme seuil de sûreté par le laboratoire, est donc tout à fait arbitraire : "le risque ne diminue pas magiquement pour les personnes séronégatives avec l’âge", s’indigne le professeur Halstead. Les estimations font état de 10 à 20% d’enfants séronégatifs vaccinés. Pour lui, ceux qui ont lancé ce vaccin, ont fait preuve d’un "cynisme total, où on considère que si mathématiquement le bénéfice global pour la société est positif, et si les coûts d’hospitalisation sont réduits, alors peu importe d’affecter la santé de certains, alors que c’est contraire aux principes les plus élémentaires de la médecine".

    Rien n’y fait, la vaccination commence. Pas dans les provinces les plus touchées par la dengue, mais dans celles qui présentent la plus forte concentration d’électeurs. Pour les photos de presse le jour du lancement, on a distribué aux enfants des tee-shirts jaunes, couleur du parti au pouvoir. Les injections se déroulent d’abord dans les écoles, puis dans les centres de santé des barangays, quartiers, dont la plupart ne disposent même pas de médecin. 

    Dans de nombreux cas, les parents ne sont pas prévenus. La mère de Riceza Salgo, 12 ans, morte d’une attaque de dengue hémorragique raconte :
    “"Je n’ai découvert qu’après sa mort, dans les papiers de l’école, que ma fille avait reçu le Dengvaxia."”
    Le système de filtrage des enfants au système immunitaire affaibli n’est pas appliqué. "Les enfants qui avaient des maladies préexistantes, diagnostiquées ou non, ont eu droit eux aussi à l’inoculation du virus", déplore le docteur Erfe. Parmi les victimes potentielles du Dengvaxia, des enfants qui avaient un lupus, une leucémie, un cancer… Romeo Cariño, le père de Roshaine, 12 ans, regrette :
    “"Peut-être que mon fils aurait fini par mourir de sa tumeur. Mais j’aurais eu quelques mois, un an de plus avec lui. Ils m’ont privé de ça."”


    Dessins et portrait de Riceza Salgo, 12 ans, morte d’une attaque de dengue hémorragique. "Je n’ai découvert qu’après sa mort, dans les papiers de l’école, que ma fille avait reçu le Dengvaxia", raconte sa mère. (Agnès Dherbeys/MYOP)

    Vaccin-chimère
    Le Dengvaxia est un vaccin-chimère, c’est-à-dire qu’il est composé de deux virus combinés, celui de la fièvre jaune et celui la dengue. "Sanofi a créé un nouveau virus, explique le professeur Halstead. Il est difficile de prévoir comment il va évoluer." Selon les médecins du bureau du procureur, en plus des décès dus à la dengue hémorragique, certains enfants sont morts d’un accès de maladie viscerotropique ou neurotropique (une infection des viscères ou du cerveau), effet secondaire du virus de la fièvre jaune présent dans le vaccin. Si ces maladies sont mentionnées sur la notice comme des risques potentiels du vaccin, Sanofi affirme qu’il n’y a eu aucun cas lors des essais cliniques.

    En revanche, le laboratoire a fini par admettre en novembre 2017 "un risque accru de dengue sévère pour ceux qui n’ont jamais été exposés au virus". Le programme de vaccination est suspendu. Aux Philippines, la paranoïa monte : près d’un million d’enfants ont été vaccinés, sans test préalable et dans une désorganisation totale. Le ministère ne dispose pas de liste précise de noms.

    En plus des 500 morts rapportées par des parents paniqués au bureau du procureur, des milliers d’enfants ont été hospitalisés. Certains ont besoin d’opérations, pour résorber le sang après des hémorragies sévères. La plupart des familles n’en ont pas les moyens. 
    Pour l’instant, la ligne de défense principale de Sanofi est de pointer qu’aucun de ces problèmes n’a été signalé dans les 19 autres pays où le vaccin est commercialisé. Mais il est réservé dans ces pays au secteur privé, pour des familles qui ont les moyens d’un suivi médical.
    Le seul autre programme public de vaccination, au Brésil, s’est effectué principalement sur des individus entre 15 et 27 ans. Le laboratoire, qui a refusé toute interview pour cet article, se dit prêt à indemniser les victimes si une "causalité entre les cas et le vaccin est établie sur des bases scientifiques et si la responsabilité de Sanofi est établie sur des bases juridiques".

    Or même si dans certains cas le vaccin a favorisé l’apparition de la dengue hémorragique, la cause de la mort reste la maladie, non le vaccin. Une éventuelle faute restera donc difficile à prouver et l’affaire promet d’être un casse-tête juridique.

    Carol Isoux

    Pour compléter :

    Sanofi et son Dengvaxia visés par des poursuites par les Philippines (Mars 2019)
    https://www.youtube.com/watch?v=KIyThR1V2vQ

    Philippines : Benigno Aquino entendu sur le scandale du Dengvaxia (Décembre 2017)
    https://www.youtube.com/watch?v=ppKiATeI8-w

    Sanofi : la mévente du vaccin contre la dengue met en péril le site de Neuville/ Saône (Novembre 2017)
    https://www.youtube.com/watch?v=ocbZC7vQqMU*

    Wikipédia : Vaccin contre la dengue (Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil sur wikipédia) : https://fr.wikipedia.org/wiki/Vaccin_contre_la_dengue#Controverse_aux_Philippines

    Mes vaccins.net : https://www.mesvaccins.net/web/vaccines/539-dengvaxia

    Dengvaxia, le fiasco d’un labo, France Culture : https://www.franceculture.fr/emissions/la-fabrique-mediatique/la-fabrique-mediatique-du-samedi-14-novembre-2020


    https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/16743-14.11.2020-ITEMA_22483812-2020C26727S0319.mp3

    #covid-19 #coronavirus #confinement #en_vedette #crise_sanitaire #vaccination #pandémie #surveillance #santé_publique #pass_sanitaire #solidarité #dengue #virus #innovation #sanofi #enfants

  • Suivi des patients ayant survécu après une hospitalisation pour #covid-19

    1-year outcomes in hospital survivors with #COVID-19: a longitudinal cohort study - The Lancet
    https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(21)01755-4/abstract

    Findings

    1276 COVID-19 survivors completed both visits [6 months, 12 months]. The median age of patients was 59·0 years (IQR 49·0–67·0) and 681 (53%) were men. The median follow-up time was 185·0 days (IQR 175·0–198·0) for the 6-month visit and 349·0 days (337·0–361·0) for the 12-month visit after symptom onset. The proportion of patients with at least one sequelae symptom decreased from 68% (831/1227) at 6 months to 49% (620/1272) at 12 months (p<0·0001). The proportion of patients with dyspnoea, characterised by mMRC score of 1 or more, slightly increased from 26% (313/1185) at 6-month visit to 30% (380/1271) at 12-month visit (p=0·014). Additionally, more patients had anxiety or depression at 12-month visit (26% [331/1271] at 12-month visit vs 23% [274/1187] at 6-month visit; p=0·015). No significant difference on 6MWD was observed between 6 months and 12 months. 88% (422/479) of patients who were employed before COVID-19 had returned to their original work at 12 months. Compared with men, women had an odds ratio of 1·43 (95% CI 1·04–1·96) for fatigue or muscle weakness, 2·00 (1·48–2·69) for anxiety or depression, and 2·97 (1·50–5·88) for diffusion impairment. Matched COVID-19 survivors at 12 months had more problems with mobility, pain or discomfort, and anxiety or depression, and had more prevalent symptoms than did controls.

    Interpretation

    Most COVID-19 survivors had a good physical and functional recovery during 1-year follow-up, and had returned to their original work and life. The health status in our cohort of COVID-19 survivors at 12 months was still lower than that in the control population.

    #séquelles

    • Understanding #long_COVID: a modern medical challenge - The Lancet
      https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(21)01900-0/abstract

      Most evidence about long COVID has been limited and based on small cohorts with short follow-up. However, in The Lancet, Lixue Huang and colleagues report 12-month outcomes from the largest longitudinal cohort of hospitalised adult survivors of COVID-19 so far. Including adults (median age 59 years) discharged from Jin Yin-tan Hospital in Wuhan, China, this study advances our understanding of the nature and extent of long COVID.

      At 1 year, COVID-19 survivors had more mobility problems, pain or discomfort, and anxiety or depression than control participants (matched community-dwelling adults without SARS-CoV-2 infection). Fatigue or muscle weakness was the most frequently reported symptom at both 6 months and 12 months, while almost half of patients reported having at least one symptom, such as sleep difficulties, palpitations, joint pain, or chest pain, at 12 months. The study shows that for many patients, full recovery from COVID-19 will take more than 1 year, and raises important issues for health services and research.

      First, only 0·4 of patients with COVID-19 said that they had participated in a professional rehabilitation programme. The reason for such low use of rehabilitation services is unclear, but poor recognition of long COVID and lack of clear referral pathways have been common problems worldwide. Second, the effect of long COVID on mental health warrants further and longer-term investigation. The proportion of COVID-19 survivors who had anxiety or depression slightly increased between 6 months and 12 months, and the proportion was much greater in COVID-19 survivors than in controls. Third, the outcomes from this cohort cannot be generalised to other populations—eg, patients not admitted to hospital, younger people, and those from racially minoritised and other disadvantaged groups who have been disproportionately affected by the pandemic. Research in these populations needs to be prioritised urgently.

      #covid_long #post_covid