• #JULIE_BINDEL : La dépénalisation de la prostitution était censée protéger les travailleuses du sexe – au contraire, elle les met en plus grand danger.
    https://tradfem.wordpress.com/2018/07/30/la-depenalisation-de-la-prostitution-etait-censee-proteger-les-tr

    Je fais campagne contre l’industrie mondiale du sexe depuis plus de 20 ans. J’ai passé de longues journées dans des bordels légaux ou semi-légaux en Australie, en Allemagne, aux Pays-Bas, en Nouvelle-Zélande et au Nevada.

    J’ai également visité des « quartiers chauds » dans de nombreux pays en développement, notamment en Afrique du Sud et en Asie, où le même libéralisme bien intentionné mais erroné a conduit les autorités locales à décriminaliser l’exploitation de la prostitution.

    Dans tous ces endroits, tout comme dans le quartier de Holbeck à Leeds*, au Royaume-Uni, la déréglementation a non seulement échoué à actualiser ses promesses, condamnant la majorité des femmes impliquées à une vie de dégradation physique et mentale épouvantable, mais elle a également provoqué une augmentation de la demande masculine et considérablement aggravé le problème.

    Dans les pires cas, maintenant évidents en Europe et dans une grande partie du monde en développement, cela a entraîné une explosion de la traite de jeunes femmes et de jeunes filles.

    Pour chaque prostituée heureuse (s’il en existe vraiment), il y en a des milliers pour qui la vie est sordide et dangereuse.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.telegraph.co.uk/news/2018/07/23/decriminalising-prostitution-supposed-keep-sex-workers-safe

    Julie Bindel est une auteure et commentatrice féministe de premier plan et elle est l’auteure de The Pimping of Prostitution, Abolishing the Sex Work Myth (Palgrave Macmillan, 2017).
    #prostitution #travail_du_sexe #réglementarisme #abolition #modèle_nordique

  • #LIDIA_LIDIA : Pourquoi ne considérons-nous pas la violence faite aux femmes et aux filles comme du terrorisme ?
    https://tradfem.wordpress.com/2018/07/26/pourquoi-ne-considerons-nous-pas-la-violence-faite-aux-femmes-et-

    Avec un accès mondial toujours croissant à Internet et aux médias sociaux, la communication entre les pays, même les plus reculés, est devenue une réalité quotidienne pour la plupart des gens. Cette communication en temps réel signifie que la discrimination, l’injustice et la violence, qui ont été cachées, tolérées, institutionnalisées et même défendues comme faisant partie de nos cultures pendant des siècles, sont aujourd’hui de plus en plus publiques et apparemment moins tolérées.

    Mais malgré cette prise de conscience accrue et une certaine réaction, la violence envers les femmes et les filles reste une menace mondiale : la moitié de l’humanité devrait être féminine, mais 117 millions de femmes et de filles « manquent à l’appel » (sont mortes) à cause de la discrimination, de l’injustice systémique et d’un manque de droits humains sous le régime patriarcal. Le Fonds des Nations Unies pour la population signale que cela représente plus de décès en tout que le bilan de la Première et de la Seconde Guerres mondiales.

    Selon la Global Terrorism Database (GTD), 171 personnes sont décédées à la suite d’attaques terroristes en 2015. En comparaison, dans seulement 20 pays européens cartographiés par Eurostat en 2015, 1014 femmes et jeunes filles sont mortes de féminicides, soit près de six fois plus. En 2016, l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) a publié un rapport sur la lutte contre la violence faite aux femmes, qui révélait des chiffres alarmants : 43 600 femmes et jeunes filles ont été tuées en 2012 par un membre de leur famille ou un partenaire intime. La même année, 11 133 personnes ont été victimes du terrorisme dans le monde entier. La violence faite aux femmes et aux filles façonne la société telle que nous la connaissons, mais les gouvernements locaux et internationaux ne la traitent toujours pas comme une crise nécessitant des mesures particulièrement urgentes, contrairement au terrorisme.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.feministcurrent.com/2018/07/19/dont-consider-violence-women-girls-terrorism

    #terrorisme #féminicide #violences_masculines #avortement #patriarcat

  • Allocution de la philosophe #Kathleen_Stock à Brighton
    https://tradfem.wordpress.com/2018/07/23/allocution-de-la-philosophe-kathleen-stock-a-brighton

    La philosophe britannique Kathleen Stock s’est adressée il y a quelques jours à un auditoire réuni à Brighton par l’organisation féministe A Woman’s Place UK pour discuter des droits des femmes et des transfemmes. Elle nous a accordé la permission de traduire et afficher ses propos, qualifiés d’inacceptables par un lobby qui a cherché à empêcher par des pressions et du piquetage la tenue de cette conférence. Jugez-en, et veuillez diffuser ce texte dans votre réseau si vous en aimez la qualité.
    On trouvera plus bas une entrevue de Mme Stock accordée à un journal local.

    Bonjour à toutes et à tous.

    Je suis universitaire à l’Université du Sussex, au département de philosophie.

    L’un de nos domaines est celui de la philosophie politique, le fait de discuter de ce qui est juste ou injuste dans les conventions sociales et politiques, y compris les lois. Avoir des opinions, mais aussi soutenir ces opinions avec des arguments rationnels.

    Au cours des derniers mois, j’ai décidé de faire un peu de philosophie politique publique. J’ai commencé à écrire sur les problèmes que posent des changements proposés à la Loi sur la reconnaissance de l’identité sexuelle, et sur leur interaction avec la Loi sur les égalités.

    J’ai affiché une série d’essais sur la plate-forme Medium, qui se trouve facilement en cherchant mon nom et le mot « Medium », ou en cliquant sur le tweet épinglé en haut de mon fil Twitter. J’ai aussi écrit un certain nombre de textes pour le journal The Economist, qui sont aussi épinglés sur mes pages Internet.

    J’énonce clairement dans mes écrits que j’appuie entièrement les droits des personnes trans à vivre sans subir de violence, de discrimination ou de haine.

    Je tiens également à faire la distinction entre les transactivistes et les personnes transgenres.

    Par « transactivistes », je désigne des organisations comme Stonewall, Gendered Intelligence, etc., qui sont socialement très visibles, politiquement puissantes et ont beaucoup d’argent. Elles ont un message politique central, assez simpliste. Elles promeuvent agressivement le mantra « les transfemmes sont des femmes », qui signifie apparemment pour elles « littéralement des femmes, dans tous les sens possibles », et elles sont partisanes du critère d’auto-identification. Il est important de noter que ce ne sont pas toutes les personnes trans qui sont d’accord avec ces organisations ou considèrent qu’elles parlent en leur nom.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://medium.com/@kathleenstock/notes-for-my-talk-to-a-womans-place-uk-brighton-17th-july-2018-f1b607414119 et https://medium.com/@kathleenstock/full-text-of-interview-with-brighton-argus-45a23acfe92e

    #transfemme #genre #allocution #discrimination #débat #philosophie

  • #Kathleen_Stock : Ce que je crois (et ne crois pas) à propos du sexe et du genre
    https://tradfem.wordpress.com/2018/07/22/ce-que-je-crois-et-ne-crois-pas-a-propos-du-sexe-et-du-genre

    On me demande aussi, plus généralement, ce que veut dire être une femme selon moi. Je suis assez certaine que ce n’est pas un sentiment subjectif, ou un ensemble de préférences et de comportements « féminisés ». Je n’ai pas particulièrement l’impression d’être une femme, et la plupart de mes préférences et de mes comportements ne sont absolument pas féminisés. Je suis néanmoins une femme. Pour le reste, j’y réfléchis encore. Je regrette beaucoup le caractère restreint des choix offerts par la littérature savante. Les philosophes qui, dans d’autres contextes, sont très créatifs dans leur théorisation de questions ontologiques tendent dans ce domaine à énoncer dogmatiquement des mantras plutôt simplistes, sans doute en partie par crainte des critiques. (De fait, il n’est pas clair que tout autre type d’assertion serait publiée.)

    Voici une liste de choses dont je suis par contre plus certaine. Je crois que les échanges d’ordre philosophique et éthique perdent au change si on en omet des enjeux comme ceux-ci. Les propos qui suivent ne s’adressent donc pas aux personnes déjà engagées dans le débat : celles qui adoptent la position critique du genre, ou celles qui sont « pro-trans » (ce qui est déjà une fausse dichotomie, au moins sur le plan théorique). Contrairement à nous, ces personnes réfléchissent déjà à tout cela. Ces phrases s’adressent plutôt à mes collègues philosophes, dans une tentative de souligner certains éléments qui semblent évidemment pertinents à tout point de vue adopté sur l’identité sexuelle ou les questions appliquées connexes.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://medium.com/@kathleenstock/what-i-believe-about-sex-and-gender-and-what-i-dont-15da1cba88c6

    _Kathleen Stock enseigne la philosophie à l’Université du Sussex. Ses essais brisent un silence qu’elle déplore au sein de cette communauté concernant les enjeux associés aux revendications transgenristes. Elle subit présentement une cabale du lobby trans : piquetage de ses cours, diffamations diverses, revendication qu’elle soit congédiée, etc. On peut lire d’autres textes (ici et en cours de traduction) détaillant sa position sur le site medium.com/@kathleenstock et s’abonner à son fil Twitter : https://twitter.com/Docstockk._

    #transfemme #philosophie #LGBT #misogynie

    • #femmes
      Comment avoir du recul en toutes choses.

      [...] le vice n’a point pour mère la science,
      Et la vertu n’est pas fille de l’ignorance.

      Théodore Agrippa d’Aubigné (Baudelaire a placé cette citation en exergue des Fleurs du Mal)

  • #Kathleen_STOCK : Les philosophes universitaires face à la loi sur la reconnaissance de l’identité sexuelle (UK Gender Recognition Act)
    https://tradfem.wordpress.com/2018/07/17/les-philosophes-universitaires-face-a-la-loi-sur-la-reconnaissanc

    Il se passe un phénomène particulier dans le monde universitaire de la philosophie. Hors des murs de l’université a lieu une discussion immense et passionnée sur le conflit apparent entre les droits et les intérêts des femmes non-transfemmes et les droits et intérêts des transfemmes. Et pourtant la quasi-totalité des philosophes universitaires – y compris, étonnamment, les philosophes féministes – reste à l’écart de ce débat.

    Ce conflit est particulièrement aigu en ce moment au Royaume-Uni, où les deux principaux partis politiques soutiennent actuellement l’apport d’amendements à la Loi sur la reconnaissance de l’identité sexuelle (Gender Recognition Act), afin de faciliter le fait de « s’autodéclarer » juridiquement comme étant d’un sexe ou d’un autre, sans recours à quelque expertise de nature psychologique ou médicale. Il semble probable que cet acte d’autocertification sera tout ce qui sera nécessaire pour « devenir » légalement une femme ou un homme ; on ne jugera plus pertinents l’apport de changements au style de vie, à la tenue ou à la physionomie, ou le fait d’avoir vécu ou non « en tant que femme » durant une période donnée.

    Vu le niveau élevé de controverse entourant la terminologie dans ce domaine, nous allons, aux seules fins du présent texte, raccourcir l’expression « femmes non-transfemmes » à l’acronyme « FNT » et celle de « transfemmes » à l’acronyme « TF ».

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://medium.com/@kathleenstock/academic-philosophy-and-the-uk-gender-recognition-act-6179b315b9dd

    Kathleen Stock enseigne la philosophie à l’Université du Sussex. Ses essais brisent un silence qu’elle déplore au sein de cette communauté concernant les enjeux associés aux revendications transgenristes. Elle subit présentement une cabale du lobby trans : piquetage de ses cours, diffamations diverses, revendication qu’elle soit congédiée, etc. On peut lire d’autres textes (bientôt traduits) détaillant sa position sur le site medium.com/@kathleenstock et s’abonner à son fil Twitter : https://twitter.com/Docstockk

    #trans #critique_du_genre #Royaume-uni #féminisme #médias_sociaux

  • #Meghan_Murphy : Pourquoi faut-il que les transactivistes dénigrent les auteur·e·s de récits embarrassants pour la notion d’« identité de genre » ?
    https://tradfem.wordpress.com/2018/07/10/pourquoi-faut-il-que-les-transactivistes-denigrent-les-auteur%C2%

    Je me suis plongée avec intérêt dans le reportage de Jesse Singal sur les « détransitionneurs » (définis dans le texte comme « les personnes qui se soumettent à des transitions sociales ou physiques de sexe et qui finalement choisissent d’inverser le processus ») et sur les « désisteurs » (« les personnes qui cessent de vivre une dysphorie de genre sans avoir complètement effectué une transition sociale ou physique »). Ce texte m’a toutefois déçue. Singal a produit pour le média The Cut d’excellentes analyses et reportages sur la mode du transgenrisme, dont une solide déconstruction de la campagne de dénigrement menée contre le médecin canadien Kenneth Zucker, laquelle a entraîné le licenciement de celui-ci de la Child Youth and Family Gender Identity Clinic (GIC) de Toronto en 2015. Même si Singal n’a pas remis en question la notion même de transgenrisme (et n’a malheureusement pas pris la peine de considérer sérieusement les préoccupations des féministes au sujet d’une nouvelle loi canadienne qui menace les droits des femmes en tant que telles), il a réussi, par ses écrits, à contester l’idée que l’expression d’une « identité de genre » par un enfant doit être immédiatement validée sans questionnement – une position que les transactivistes imposent par des menaces, du harcèlement, de la diffamation, des insultes et des pressions pour chasser des tribunes quiconque s’interroge sur cette approche.

    Le plus récent article de Singal est solidement documenté et il évite généralement de prendre position sur l’identité de genre et la notion d’« enfants trans », si ce n’est pour s’inquiéter du bien-être des personnes aux prises avec ces enjeux. Il interviewe un certain nombre de femmes qui ont été amenées à croire qu’elles étaient, en fait, des hommes, mais qui, après avoir entamé une transition, se sont rendu compte que ce n’était pas le cas. L’une d’entre elles, Carey Callahan, est attaquée implacablement depuis qu’elle a témoigné publiquement de son processus de détransition en 2016.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.feministcurrent.com/2018/06/19/must-trans-activists-smear-put-forth-inconvenient-narratives-gender
    #détransitionneur #désisteur #trans #identité_de_genre #feminist_current #violence_dans_l'enfance

    TRADFEM traduit depuis maintenant cinq ans des articles publiés par le site FeministCurrent.com. Il nous fait plaisir de vous transmettre leur invitation à encourager leur travail, en passant par la page https://www.feministcurrent.com/about/donate

    Bonjour les ami-e-s et les fans du blogue Feminist Current,
    Si vous soutenez le travail de Feminist Current, songez à nous faire un don ponctuel ou inscrivez-vous pour un don mensuel ! Nous dépendons de votre générosité pour tenir le coup – même cinq dollars par mois nous aident à continuer à avancer ! Feminist Current est l’un des seuls sites au monde à proposer une analyse féministe radicale centrée sur les femmes, et nous voulons continuer à pouvoir botter le cul de la misogynie le plus longtemps possible !
    Avec amour et solidarité,
    Les femmes de Feminist Current

  • Messages venus des marges : Pour mieux construire le mouvement féministe par #Claire_Heuchan
    https://tradfem.wordpress.com/2018/07/09/messages-venus-des-marges-pour-mieux-construire-le-mouvement-femi

    Comme je l’ai écrit précédemment, je crois que le racisme est l’une des principales barrières dressées contre la sororité. Depuis 2014 j’ai consacré énormément de temps et d’énergie à détruire cette barrière en contestant le racisme dans le mouvement féministe. Ceci m’a amenée à assumer la lourde tâche de conduire les femmes blanches vers un espace de compréhension, de les guider dans un processus de désapprentissage du racisme en faisant de mes expériences des enjeux raciaux des moments pédagogiques et – très franchement – de montrer plus de patience envers le racisme ordinaire des femmes blanches qu’on ne pourrait raisonnablement en espérer. J’ai tenté de faire de moi-même et de mes paroles une voie de sortie du racisme, dans un mouvement vers une plus grande solidarité entre toutes les femmes et les filles.

    D’une certaine manière, ce projet a été un succès. Je m’en aperçois quand des femmes blanches ont pris le temps de jeter un regard critique sur leur racisme et de changer de comportement envers les femmes de couleur. J’ai procédé à de nombreuses interventions bienveillantes, de plus ou moins grande envergure, et je suis vraiment fière de ce travail quand je constate qu’après nos conversations une femme blanche désapprend consciemment le racisme, quand je vois une évolution dans la manière dont elle pratique son féminisme. Je ne le fais pas parce que les femmes blanches méritent un traitement de vedette, comme quelque Morgan Freeman : en tant que membres de la classe dominante, en l’occurrence celle des Blancs, elles n’ont pas droit à un niveau particulier de compréhension de la part des personnes de couleur. Non, je le fais pour les femmes de couleur dont le chemin croisera celui de ces femmes blanches dans des organisations féministes et d’autres lieux. Les femmes de couleur méritent tellement mieux de la part du mouvement féministe que d’être repoussées à ses marges, tout comme nous le sommes dans le contexte social général. Et ainsi j’ai tenté de construire des microclimats où les femmes blanches puissent être confrontées à des principes antiracistes de base, sans crainte d’être rejetées pour avoir posé des questions indicatrices d’attitudes racistes (là encore, il m’a fallu une patience énorme) ou sans se replier sur une attitude défensive quand ce racisme était interpellé.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://sisteroutrider.wordpress.com


    #racisme #sororité #féminisme #femmes_blanches