La #violence n’aurait pas toujours existé - Le Temps
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L’#archéologie permet-elle de retracer la #préhistoire de l’#empathie ? « Oui. On la voit quand on trouve des squelettes qui présentent des blessures handicapantes ou des malformations congénitales. Il y a de nombreux cas, par exemple un Néandertalien retrouvé à Shanidar, en Irak, qui était dépourvu d’un avant-bras et qui avait vécu plus de 40 ans : cela signifie que le groupe l’avait pris en charge, qu’on ne l’avait pas rejeté et laissé mourir. » Que sait-on des attitudes préhistoriques à l’égard des enfants ? « On n’a pas de moyens archéologiques pour savoir comment les enfants du paléolithique étaient éduqués. Mais si on regarde les peuples chasseurs-cueilleurs contemporains, on constate qu’il n’y a pas de violence éducative chez eux. La fessée, la claque, ça n’existe pas. »
Comment l’#humanité paisible des débuts devient-elle brutale ? « Dès que les groupes se sédentarisent, la démographie augmente. Cela entraîne un changement économique, la domestication des plantes et des animaux. Du stockage apparaît, des biens. C’est là que, dans les peintures rupestres, on voit surgir des personnages plus grands que les autres : des élites. Je ne veux pas me la jouer Rousseau, mais les faits sont là. » Y a-t-il des peuples sédentaires sans violence ? « Des sociétés dites horticultrices de petite taille La question du nombre est essentielle. »
La #propriété, c’est le mal !