Séga inédit : Trois jours, trois nuits avec Célimène

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  • Les secrets de Toune dévoilés par un vieil album-photos - 7 Lames la Mer
    http://7lameslamer.net/un-vieil-album-photos-livre-ses-935.html

    La belle Toune est née le 1er juin 1905 à Saint-Pierre de #LaRéunion. Elle fut l’une des premières femmes réunionnaises à obtenir le permis de conduire. Son destin extraordinaire la conduit jusqu’aux salons parisiens où elle sera #mannequin pour le grand couturier #JeanPatou. À travers un vieil album-photos retrouvé au fond d’un tiroir, voici l’#histoire de celle que les intimes surnommaient Toune et qui est morte le 4 septembre 1997.

    #grippeespagnole #974 #créole

    • 1922. La petite Toune a grandi : elle a 17 ans. Mais elle a gardé cet air têtu et ce regard sombre, portant éternellement le terrible fardeau de cette mère morte en la mettant au jour. Est-ce pour cela que Toune a décidé de ne jamais se marier, alors que les prétendants se bousculaient au portail du vieux Valentin ?

    • le site est riche de portraits de femmes, celui de Célimène (1807-1864) qui intéresserait surement @Roce
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      Je suis cette vieille Célimène,
      Très laide, mais non pas vilaine.
      Je suis une pauvre créole,
      Qui n’a pu aller à l’école,
      Légère en conversation,
      Mais pas du tout en action ;
      J’ai la tête remplie de vers,
      Que je fais a tort et à travers.
      Trop froissée, je satirise
      L’impoli qui me ridiculise.
      Et jamais je [ne] me déguise.
      Je fais connaître le ridicule,
      Aux bigots je fais sauter la bascule,
      Il faut que celui qui avance recule,
      Reste honteux, gobe la pilule.
      Je respecte les vrais dévots,
      Mais je crains beaucoup les bigots.
      Avec les fous je fais la folle,
      Avec les sots, je fais la sotte ;
      Et jamais ne perds la boussole ;
      Pour éviter les avari[e]s,
      Les grandes, les gros et les petits,
      Blancs, noirs ou gris sont mes amis.
      J’admire l’aristocratie,
      J’aime et plains la démocratie,
      Car j’appartiens à la dernière,
      Mais je respecte la première,
      Car ma vie n’a pas été que fleurs ;
      Dans mes plus grands fonds de douleurs,
      Les mains de toutes les couleurs
      Sont venu[e]s essuyer mes pleurs.