• Le gouvernement veut réconcilier la France avec l’industrie pharmaceutique
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2018/07/10/le-gouvernement-veut-reconcilier-la-france-avec-l-industrie-pharmaceutique_5


    Je pose ça là…

    Une France plus « business friendly » (favorable aux entreprises) avec l’industrie pharmaceutique. C’est ce que promet le gouvernement qui a annoncé mardi 10 juillet une série de mesures favorables aux industries de santé. Ce secteur qui englobe les médicaments, les dispositifs médicaux et les diagnostics réalise 90 milliards d’euros de chiffre d’affaires par an. Il représente l’un de plus importants excédents commerciaux de la France avec l’automobile et l’aéronautique.

    Le premier ensemble de mesures a pour objectif de faciliter l’accès au marché des nouveaux médicaments et de réduire les délais administratifs. L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) devra traiter les demandes de mise en place d’un essai clinique dans un délai médian de 45 jours, contre plus de 60 jours en 2017. Le Comité économique des produits de santé (CEPS) devra de son côté fixer le prix des médicaments en six mois, comme le prévoit une directive européenne, alors que le délai moyen pour les nouveaux médicaments atteint aujourd’hui 275 jours (soit environ 9 mois).
    Valoriser les médicaments nouveaux

    Afin de donner davantage de lisibilité aux fabricants et de mieux valoriser les médicaments nouveaux, le gouvernement s’est par ailleurs engagé à augmenter ses dépenses de médicaments. Les industriels sont assurés de voir leur chiffre d’affaires progresser d’au moins 0,5 % par an au cours des trois prochaines années. Côté Assurance-maladie, cela correspond à une hausse de 1 % des dépenses remboursées et de 3 % pour les médicaments innovants.

    A plus long terme, le gouvernement compte renforcer l’attractivité de la France en créant un pôle d’excellence dans les biotechnologies afin de rattraper le retard pris dans ce domaine. Il entend aussi valoriser les bases de données de santé, qui comptent parmi les plus importantes dans le monde. Le futur « Health Data Hub » (base de données de santé) a vocation à rendre compatible les différentes sources d’information et faciliter l’accès aux différentes sources : données cliniques détenues par les établissements ou professionnels de santé, cohortes, registres, données issues des laboratoires de biologie, ou encore données médico-administratives.

    • L’Italie produit désormais le plus de médicaments L’essentiel/afp - 17 Juillet 2018 - L’essentiel
      L’Italie est devenue le premier producteur pharmaceutique dans l’Union européenne, devant l’Allemagne, avec une production de médicaments qui a bondi de 20% en cinq ans.
      La France, 1 er producteur en 2008 a descendu à la 6 ieme place.
      http://www.lessentiel.lu/fr/economie/story/L-Italie-produit-desormais-le-plus-de-medicaments-24937894

      L’Italie a dépassé l’Allemagne pour s’imposer comme le premier producteur pharmaceutique dans l’Union européenne, un secteur ultraconcurrentiel où la France est à la peine, même si elle entend bien revenir dans la course. La production italienne de médicaments a atteint 31,2 milliards d’euros l’an dernier, contre 30 milliards pour l’Allemagne, selon des estimations de la fédération italienne du secteur, Farmindustria.

      La Suisse reste toutefois le leader du secteur en Europe, et de loin (46,3 milliards d’euros en 2016 selon la fédération européenne Efpia), grâce notamment à ses géants mondiaux Novartis et Roche. Il n’empêche qu’en cinq ans, la production italienne a bondi de 20%. « Cette forte augmentation est due à 100% à l’export, nos produits partent dans le monde entier », explique à l’AFP le président de Farmindustria, Massimo Scaccabarozzi. Les exportations ont été multipliées par cinq en 20 ans, passant de 4,5 milliards d’euros en 1997 à 24,8 milliards. Rien que l’an passé, elles ont bondi de 16%, représentant 80% des ventes. La raison ? « Une production de grande qualité avec des coûts très compétitifs, y compris par rapport à des pays où le coût de la main-d’œuvre est plus bas », selon M. Scaccabarozzi.

      « Nous avons deux "plus" »

      « Nous y arrivons parce que nous avons une masse critique importante et une productivité par tête très élevée. Nous avons deux "plus" : la qualité des opérateurs, dont 90% sont diplômés de l’université, et des usines très modernes. Le 4.0, la transformation numérique est une réalité pour nous depuis plusieurs années », souligne-t-il. Les entreprises du secteur ont investi 2,8 milliards d’euros l’an passé : 1,3 milliard sur les sites de production et 1,5 milliard en recherche, des chiffres en hausse de plus de 20% en cinq ans. Dans la péninsule sont présents à la fois des groupes étrangers (qui représentent 60% de la production), comme le français Sanofi, l’allemand Merck KGaA, l’américain Pfizer ou le belge Janssen (groupe Johnson and Johnson), et italiens comme Menarini, Chiesi, Italfamarco ou Dompé, qui emploient au total quelque 65 000 personnes.

      Si l’Italie produit tous types de médicaments, elle est en pointe dans les vaccins, les produits dérivés du sang, les biotechnologies ou encore les thérapies avancées. « 45% de la hausse de la production vient de la production de nouveaux médicaments », note M. Scaccabarozzi. La belle santé de la production pharmaceutique transalpine contraste avec son déclin en France ces dernières années, alors que l’Hexagone était leader européen de 1995 à 2008. En 2016 (dernières données Efpia disponibles), la production française était descendue au 6e rang européen (19 milliards d’euros). « L’Italie est devenue un concurrent majeur » et a dépassé la production hexagonale en valeur depuis 2016, a reconnu la fédération française des industriels du médicament (Leem) dans son dernier bilan annuel, publié début juillet.

    • Conseil stratégique des industries de santé : l’industrie pharmaceutique se réjouit. Contribuables, personnes malades, sommes-nous gagnants ? (Juillet 2018)
      Paris, le 12 juillet 2018
      Communiqué de presse interassociatif
      AIDES • France Assos Santé • Ligue nationale contre le cancer • Médecins du Monde • Prescrire • Universités Alliées pour les medicaments Essentiels • UFC Que Choisir
      http://www.prescrire.org/Fr/1/194/48278/5717/5563/SubReportDetails.aspx

      Accélération de l’accès aux nouveaux médicaments, sacrifice de l’évaluation ?

      [...]

      Les demandes d’accélération, voire de précipitation, de la mise à disposition de médicaments touchent en effet des intérêts et réalités bien différentes : course à l’attractivité pour les industriels, recherche de médicaments apportant une véritable amélioration (« guérison », tolérance, qualité de vie) pour les personnes malades. Si les avancées thérapeutiques sont réelles dans certains domaines, les médicaments apportant une véritable amélioration sont beaucoup moins nombreux que les nouveaux médicaments.