LE SALAIRE DE LA PEUR : Brûle

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  • Tentative d’immolation par le feu d’un RSAste

    #Charleville-Mézières : un homme tente de s’immoler avenue Forest - France 3 Champagne-Ardenne
    http://france3-regions.francetvinfo.fr/champagne-ardenne/2015/02/18/charleville-mezieres-un-homme-tente-de-s-immoler-avenue

    Le drame s’est joué ce mercredi en fin de matinée, au centre d’affaire de l’avenue Forest.

    La victime, âgée de 30 ans, était venu faire examiner son dossier de #RSA selon les premières informations en notre possession. Grièvement blessé suite à son geste, la victime est âgée de 30 ans.  

    Un autre homme a été brûlé aux pieds en tentant de porter secours à la victime. Une employée du centre est également choquée.

    Rectificatif de 15h40

    La victime, âgée de 47 ans, sortait d’un rendez-vous avec la structure carolo du CREF, une association spécialisée dans la réinsertion. Il s’est immolé vers 11h45, il est grièvement brûlé.

    19h51

    Mercredi soir, vu la gravité des blessures de la victime, un transfert était envisagé vers une unité spécialisée dans le traitement des grands brûlés. Les autorités (Préfecture, parquet, police) n’ont pas donné de précisions sur les motivations de ce geste désespéré. Elles ont décliné toutes les demandes d’interviews formalisées par la rédaction de France 3 Champagne-Ardenne dans l’après-midi du drame.

    #insertion #immolation_par_le_feu #conseil_général #Ardennes

    • Pour mémoire :

      L’homme qui s’est immolé à la #CAF de Mantes-la-Jolie le 8 août 2012 est mort (avec du #Marisol_Touraine dedans...)
      http://forum.anarchiste-revolutionnaire.org/viewtopic.php?f=65&t=6275

      13 février 2013, Djamal Chaar s’immole par le feu devant #Pôle_emploi. Pour M. #Sapin, futur ministre des finances, « les règles ont été appliquées avec l’humanité qui convient ».

      http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=6559

    • Nulle nouvelle de cet allocataire aujourd’hui. Les officiels, mairie, conseil général, préfecture, police, hôpital, ministre(s) se taisent. Et, sauf erreur de ma part, la presse en fait autant. A-t-on affaire à un célibataire isolé ? pas d’écho public d’un éventuel entourage.
      On l’avait vu (marginalement...) pour les propos de Sapin sur la mort de Djamal Chaar, et on l’a constaté plus nettement encore avec les déclarations de Macron hier, ce que disent les « responsables » peut donner matière à #scandalisation. Dans ce cas, on ne nous offre pas une vacuole de silence, on ne nous inflige pas non plus (pas encore ?) une com’ autosatisfaite ; #omerta.

    • La recherche d’emploi désespère, dixit le maire UMP de Charleville_Mézières, Boris Ravignon, Vice-Président du Conseil Général, Inspecteur des Finances (hier au #JT local)
      http://france3-regions.francetvinfo.fr/champagne-ardenne/2015/02/18/charleville-mezieres-un-homme-tente-de-s-immoler-avenue

      « ... le cheminement ... qui a pu l’amener à cet acte tragique, on a aujourd’hui peu de choses encore, bien sûr, on est en droit de supposer que ce qui s’est passé avait un lien avec la galère, la galère qui peut être la sienne dans une #recherche_d'emploi, (...) ici dans les Ardennes particulièrement, nous sommes touchés par le chômage, beaucoup de gens que je côtois régulièrement cherchent et parfois se désespèrent... »

      Titraille de L’Union (...) État stationnaire pour le grand brûlé de Charleville-Mézières
      http://www.lunion.com/399671/article/2015-02-19/etat-stationnaire-pour-le-grand-brule-de-charleville-mezieres

      ...transféré vers un centre hospitalier de l’Est de la France qui traite les grands brûlés. L’enquête de #police, toujours en cours n’a pas permis de déterminer les motivations exactes du désespéré. Pour comprendre ce geste, la police devra #entendre la victime dès que son état le permettra.

      #désespoir

    • Brûle
      http://le-salaire-de-la-peur.blogspot.fr/2012/08/brule.html

      Le 13 août 2012, un homme de 51 ans est mort des suites de ses blessures, après s’être immolé par le feu à la Caisse d’Allocations Familiales de Mantes-la-Jolie cinq jours plus tôt. Les journaux disaient que ses jours n’étaient pas en danger, ça ne fait qu’une erreur d’appréciation de plus.

      Il ne touchait plus son RSA depuis quatre mois. On insiste beaucoup sur le fait que c’était une suspension et pas une fin de droit, comme si le résultat était différent, comme si ça ne voulait pas dire que tu devais te démerder sans les 400€ et quelques qui te permettaient de ne pas couler totalement. Suspendu parce qu’il manquait des papiers.

      #5_jours_à_mourir

    • La phrase qui a enflammé Charleville-Mézières, Paris-Match
      http://www.parismatch.com/Culture/Medias/La-phrase-qui-a-enflamme-Charleville-Mezieres-France-3-PBLV-715608

      Il aura suffit d’une phrase dans l’épisode du 12 février de « #Plus_belle_la_vie » pour faire se soulever les habitants de la ville de Charleville-Mézières. Dans la série, alors qu’il était question de l’annulation d’une sortie scolaire sur la terre natale de Rimbaud, Coralie, enseignante, dit à sa collègue : « Mais c’est tes élèves qui vont être contents. Les traîner à Charleville-Mézières en plein hiver, c’est de la maltraitance ! ».

      Il n’en fallait pas plus pour échauffer le maire de la ville, Boris Ravignon qui a déploré samedi sur sa page Facebook cette partie du scénario. « Cette dernière réplique m’a plongé dans un abîme de perplexité. J’ai d’abord pensé que, ce feuilleton prenant pour décor principal la ville de Marseille, il s’agissait d’une aimable galéjade, d’un ironique mais amical clin d’œil. Et puis, après quelques rapides recherches, j’ai constaté que les scénaristes de "Plus belle la vie" était coutumiers du fait : ce n’est pas la première fois que les Ardennes y sont présentées comme une terre de relégation, tout juste bonne à accueillir des fonctionnaires mutés pour motif #disciplinaire », a-t-il écrit.

      Mais la polémique ne s’arrête pas là. Une campagne de réhabilitation est lancée sur Twitter, avec le hashtag « #plusbellelaviLLeCharleville ». « Réagissez en publiant par exemple des photos ou vidéos montrant la beauté de nos Ardennes, y compris l’hiver », demande le maire UMP. Les habitants se sont prêtés au jeu. Au total, plus d’une cinquantaine de tweets montrent les beautés de la commune.

      Il faut donc réhabiliter l’image de la ville... Une semaine après, aucune nouvelle, on doit supposer que l’immolé est toujours #entre_la_vie_et_la_mort.

      notes :

      . Synthèse subjective pas si ancienne, le bel énoncé formulé par le mouvement des femmes, « mon corps m’appartient » porte une (des) singularité(s) tout en résonnant universellement à l’occasion de maints écarts, de phénomènes multiples. Le corps, c’est ce dont les dépossédés peuvent reprendre possession, jusque dans l’#auto-destruction.
      Cet énoncé, je l’entends pour ma part -et cette fois comme un terrible hurlement implicite, non dit et qui condamne nos sociétés - lorsque, comme il y a une semaine, un allocataire du RSA s’immole par le feu dans les locaux d’une asso d’insertion.

      . Quand le CER me serre et m’asservit sans qu’il me serve : Insertion, l’unilatéral « #contrat_d’engagement_réciproque » du RSA
      http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=5007

      #barbarie #technocratie #dépossession #corps

    • A l’été 1928, dans le n°1 de la revue Le Grand Jeu, animée notamment par Roger Gilbert-Lecomte, René Daumal, Roger Vailland, sous le titre « Tentation des volts », Marianne Lams écrivait :

      En avril 1922, un ingénieur visitait les ateliers de l’usine électrique de la Thomson-Houston. Il était accompagné d’un mécanicien qui semblait être le guide le plus sûr, car vingt années de servide dans cette usine avaient contraint son corps et son esprit à une attention sans cesse en éveil. Or, en passant près d’une barre de haute tension, ce mécanicien signala le danger qu’il y avait à s’en approcher et soudain l’étreignit de sa main.

      Flammes, colonne de fumée, corps carbonisé.

      L’enquête a révélé que ce mécanicien n’avait aucun motif de se suicider et était ce qu’on appelle un homme parfaitement normal. Mais j’imagine cette lutte éminemment tragique de vingt années contre la tentation des volts et son échec soudain.
      Qui ne s’est souvent senti infiniment tenté de se précipiter sous la rame de métro qui arrive. mais on imagine les convulsions du corps écrasé et les souffrances d’une demi-mort. Tandis que l’on sait qu’après une décharge de milliers de volts, il ne restera plus qu’un peu de fumée, et une mauvaise odeur, comme après la disparition du diable.

      On a alors une vision lumineuse de son pouvoir sur sa propre vie, sur la vie peut-être, dont à cet instant on croit être le centre. On veut l’éprouver Maître absolu de sa vie, on veut user du droit suprême, du droit de mort, pour être convaincu de sa propre toute puissance. On voudrait enfin en être sûr ; on atteint le stade du trouble extrême : la certitude du doute.
      L’aveuglante clarté dont en cet instant brille notre vie, fait surgir en nous l’idée d’une mort nécessaire, universelle, et nous nous laissons entraîner par le rythme des mondes agonisants que nous croyons percevoir. Nous mourons de leur mort que nous conservons avec une saisissante acuité. Nous oublions notre individualité qui nous enchaîne à ce monde en nous opposant à lui. Nous vibrons de sa vie ; nous sommes lui ; nous fermons les yeux.

      Citation piquée là : Totalement inconcevable (1)
      http://quadruppani.blogspot.fr/2015/03/totalement-inconcevable-1.html

  • Brûle (Le salaire de la peur)
    http://le-salaire-de-la-peur.blogspot.fr/2012/08/brule.html

    Le 13 août 2012, un homme de 51 ans est mort des suites de ses blessures, après s’être immolé par le feu à la Caisse d’Allocations Familiales de Mantes-la-Jolie cinq jours plus tôt. Les journaux disaient que ses jours n’étaient pas en danger, ça ne fait qu’une erreur d’appréciation de plus. Il ne touchait plus son RSA depuis quatre mois. On insiste beaucoup sur le fait que c’était une suspension et pas une fin de droit, comme si le résultat était différent, comme si ça ne voulait pas dire que tu devais te démerder sans les 400€ et quelques qui te permettaient de ne pas couler totalement. Suspendu parce qu’il manquait des papiers. À l’heure où les caisses sont vides, faut savoir que t’as intérêt à tous les avoir, les papiers, les photocopies, le dossier standardisé complété tant bien que mal, les attestations sur l’honneur que, les justificatifs de, pour gratter les gravillons de solidarité qu’on consent encore à te jeter à la gueule, à toi l’assisté qu’est bien moins à plaindre que ceux qui vont au turbin... Source : Le salaire de la peur