/12148

  • Existe-t-il un « devoir de travailler », comme l’a suggéré Gabriel Attal ?
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2024/02/15/existe-t-il-un-devoir-de-travailler-comme-l-a-suggere-gabriel-attal_6216756_


    Le premier ministre, Gabriel Attal, en déplacement à Villejuif, dans la banlieue sud de Paris, le 14 février 2024. EMMANUEL DUNAND / AFP

    Invoqué par le premier ministre au sujet de la grève des contrôleurs de la SNCF, le principe d’un « devoir de travailler » figure bien dans le Préambule de la Constitution de 1946. Il n’en demeure pas moins un concept juridiquement « flou », rappelle la maître de conférences en droit social, Bérénice Bauduin, dans un entretien au « Monde ».
    Propos recueillis par Louise Vallée

    Quarante-huit heures avant le mouvement de grève des contrôleurs de la SNCF prévu ce week-end, le premier ministre Gabriel Attal a opposé mercredi 14 février le droit de grève à un devoir de travailler. « Les Français (…) savent que la grève est un droit, mais je crois qu’ils savent aussi que travailler est un devoir », a lancé le premier ministre, interrogé sur le mouvement qui devrait perturber la circulation des trains en plein week-end de vacances scolaires.

    Les deux principes que M. Attal semble opposer sont extraits du Préambule de la Constitution de 1946. L’alinéa 5 affirme que « chacun a le devoir de travailler et le droit d’obtenir un emploi » tandis que le septième précise que « le droit de grève s’exerce dans le cadre des lois qui le réglementent ». Quelle est la portée juridique de ces deux principes ? Sont-ils vraiment opposables ? Pour Bérénice Bauduin, maître de conférences en droit social à l’université Paris-I-Panthéon-Sorbonne, il serait « hypocrite » de mettre ainsi en regard deux principes qui n’ont pas la même valeur dans la jurisprudence constitutionnelle, où le « devoir de travailler » ne figure pas.

    Sommes-nous tous soumis à un « devoir de travailler » ?

    Le devoir de travailler est une notion très large ; on peut y mettre un peu ce qu’on veut car elle n’a pas été réellement définie juridiquement. Surtout, elle n’a jamais fait l’objet d’une décision de jurisprudence par le Conseil constitutionnel. C’est-à-dire que ses membres n’ont jamais eu à se prononcer sur une loi qui viendrait se confronter à ce principe. L’idée même d’un devoir de travailler est gênante car, dans le droit français, on ne peut pas obliger quelqu’un à travailler. On ne peut pas empêcher un salarié de démissionner, c’est un droit protégé. Même le principe de réquisition, qui peut s’appliquer dans certaines circonstances, est très encadré. Cela va aussi à l’encontre de certains principes internationaux, comme le travail forcé qui est interdit par l’organisation internationale du travail.

    Si le « devoir de travailler » a pu être opposé au droit de grève dans certains discours politiques, d’un point de vue juridique, le Conseil constitutionnel refuse de se saisir de notions qui sont trop floues, et pour lesquelles il n’est pas en mesure de déterminer ce qu’a été la volonté du constituant. Le devoir de travailler a peut-être été pensé en 1946 comme un devoir moral. Mais il est difficile d’établir que la volonté des constituants était d’en faire une obligation imposable aux citoyens.

    Un principe qui figure dans le Préambule de la Constitution peut donc ne pas avoir de réelle valeur juridique ?

    Le Préambule de la Constitution de 1946, dont sont issus le principe du « droit de grève » comme celui du « devoir de travailler » a été écrit sous la IVe République, au sortir de la seconde guerre mondiale. A l’époque, c’est un texte principalement symbolique qui vise à garantir une République avec plus de droits sociaux, pour compléter la Déclaration des droits de l’homme qui se concentre plutôt sur les droits civils, et éviter une nouvelle exploitation politique de la misère, comme celle qui avait conduit le nazisme au pouvoir. Mais le texte n’avait pas été pensé par ses rédacteurs comme pouvant avoir une valeur juridique contraignante.
    Ce n’est que depuis une décision de juillet 1971 que le Conseil constitutionnel s’est reconnu compétent pour contrôler la conformité des lois aux droits et libertés fondamentales garantis par la Constitution. Tous les principes qui figurent dans le préambule de 1946 n’ont toutefois pas été activés de la même manière dans la jurisprudence.

    Peut-on dans ce cas opposer droit de grève et devoir de travailler, comme semble le faire Gabriel Attal ?

    On peut être tentés de les opposer dans certains discours, mais cette opposition est de l’ordre du sophisme. Sur le droit de grève, le Conseil constitutionnel a été amené à plusieurs reprises à se prononcer sur des lois qui avaient pour objectif d’encadrer ce droit, comme l’instauration d’un préavis obligatoire, ou la loi relative à la continuité du service public. Pour limiter le droit de grève, il faut justifier d’un objectif proportionné, de même valeur constitutionnelle.
    Ce n’est pas le cas pour le devoir de travailler. Même dans une décision comme celle de décembre 2022 sur l’application de la loi relative à l’assurance-chômage, le Conseil constitutionnel ne s’appuie pas sur le « devoir de travailler » mais y invoque plutôt un « objectif d’intérêt public » ou une incitation des travailleurs à retourner à l’emploi.

    Il y a donc quelque chose d’assez hypocrite à utiliser, comme s’ils avaient la même valeur, le droit de grève, protégé en tant que tel par des décisions du Conseil constitutionnel, et le devoir de travailler qui, juridiquement, est inexistant. Par ailleurs, la grève n’est pas une méconnaissance du devoir de travailler. On ne fait pas grève dans le but de ne pas travailler, mais bien pour obtenir la satisfaction de revendications professionnelles.

    #Préambule_de_la_Constitution #Devoir #devoir_de_travailler #travail #grève #droit_de_grève #chômage

  • « L’orgueil, l’émulation, la vengeance, la crainte, prennent le masque de l’esprit de parti, mais cette passion à elle seule est plus ardente ; elle est du fanatisme et de la foi, à quelqu’objet qu’elle s’applique. »

    Germaine de Staël, « De l’esprit de parti », in. De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations, 1796 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8615752h/f204.double

  • #Marie_Goldsmith
    https://www.partage-noir.fr/marie-goldsmith

    En novembre 1891, un étudiant, blanquiste et très révolutionnaire, Jules-Louis Breton, qui plus tard entra au Parlement, fit distribuer un manifeste pour appeler la jeunesse des écoles à fonder un groupe socialiste. On se réunit d’abord chez Breton, puis dans une bibliothèque fouriériste de la rue Mouffetard. Grâce à l’énergie du roumain, Georges Diamandy, le groupe se déclara internationaliste, ce qui écarta de lui un tas de jeunes radicaillons, vaguement socialisants et trop férus de politicaillerie. Grâce à la ténacité de Breton on ajouta au titre l’étiquette révolutionnaire. Et ainsi fut créé, en décembre 1891, le premier groupe socialiste d’étudiants, celui des étudiants socialistes révolutionnaires internationalistes de Paris (ESRI). #Plus_Loin_n°95_-_Mars_1933

    / Marie Goldsmith, Archives Autonomies , (...)

    #Archives_Autonomies_ #Plus_loin #ESRI #Pierre_Kropotkine #Jean_Grave #Les_Temps_nouveaux #Paul_Delesalle
    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k817808
    https://archive.org/details/lindividuetlecom00grou/page/n1/mode/2up


    https://mariegoldsmith.uk
    https://www.partage-noir.fr/IMG/pdf/plusloin-n095.pdf

  • Kropotkine - 1789-1793 : La Grande révolution
    https://www.partage-noir.fr/kropotkine-1789-1793-la-grande-revolution

    On a peine à évaluer l’apport de Kropotkine à la connaissance de la Grande Révolution. Comment un spé­cialiste de sciences naturelles et de géo­graphie, militant politique par ailleurs, et russe de surcroît aurait trouvé le temps et la capacité d’étudier la princi­pale révolution française ? Pourtant les faits sont là, La Grande Révolution est un ouvrage essentiel, salué à sa sor­tie en 1909 et qui reste largement vala­ble. Itinéraire - Une vie, une pensée n°3 : « Kropotkine »

    / #Pierre_Kropotkine, Révolution Française (1789)

    #Itinéraire_-_Une_vie,une_pensée_n°3:« _Kropotkine » #Révolution_Française_1789_
    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k82693k/f2.item
    https://cartoliste.ficedl.info/article917.html
    https://www.partage-noir.fr/IMG/pdf/itineraire_kropotkine2.pdf

  • Le #Grand_Remplacement : histoire d’une idée mortifère

    L’expression s’est imposée dans le paysage politique ces derniers mois. Éric Zemmour fait de la lutte contre le « grand remplacement » la base de son programme, les candidats Les Républicains débattent du niveau de priorité qu’il représente, les journalistes en font un objet d’interview, les instituts de sondage interrogent leurs panels représentatifs sur le sujet...
    Mais que veut dire « le grand remplacement » ? D’où vient cette idée ? Et surtout quelles sont les implications de son utilisation ?

    https://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/64922_0

    #racisme #Renaud_Camus #fantasme #métissage #identité #complotisme #colonialisme #mondialisme #white_genocide #néo-nazisme #extrême_droite #Génération_identitaire #invasion #islamisation #remigration #assises_de_la_remigration #Eric_Zemmour #2015 #accélérationnisme #terrorisme #ultradroite

    –—

    Le Camp des saints

    Le Camp des saints est un #roman de l’écrivain français #Jean_Raspail, publié en 1973.

    Le roman décrit la submersion de la civilisation occidentale, la France en particulier, par une immigration massive venue du delta du Gange. Un million de « miséreux » prennent d’assaut des cargos. Les immigrants voguent alors vers un Occident incapable de leur faire modifier leur route. Les bateaux s’échouent sur la Côte d’Azur, sous l’œil impuissant de pouvoirs publics désarmés face à la veulerie de la population autochtone, la lâcheté de l’administration préfectorale et l’affaiblissement de l’armée française. Ainsi cette « submersion » résulte-t-elle de l’incapacité tant des pouvoirs publics que de la population à réagir face à cette invasion pacifique mais lourde de conséquences pour la nature d’une civilisation déjà ancienne, en plus d’un aveuglement de la part d’un clergé catholique trop favorable à l’accueil de populations immigrées.

    Le roman devient un ouvrage de référence pour l’extrême droite française.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Camp_des_saints

    –—
    L’#invasion_noire

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k106260h

    #livre
    #film #documentaire #film_documentaire

  • A propos de VIETNAM | Guerre Écologique- Lab. d’Urbanisme Insurrectionnel
    https://seenthis.net/messages/1006215

    Document avec ses graphiques
    https://laboratoireurbanismeinsurrectionnel.blogspot.com/2012/06/vietnam-guerre-ecologique.html
    Dans ce document la combinaison de deux types de représentation cartographique permet de comprendre l’intention militaire : toucher un maximum de personnes par l’inondation de leurs champs et habitations afin de nuire à l’économie de l’adversaire.


    Carte des points de bombardements sur le réseau des digues dans le delta du fleuve Rouge entre le mois de mai et le 10 juillet 1972.


    Ces différences de configuration entre le haut et le bas delta ont d’importantes conséquences sur la localisation topographique des villages : à l’ouest, dans le haut delta, la plupart des villages sont édifiés au-dessus des étendues submersibles sur le haut des bourrelets alluviaux qui sont, on vient de le voir, particulièrement nombreux et enchevêtrés. A l’est, dans le bas delta, la majorité des villages se trouvent au contraire situés en contrebas des fleuves, sur de vastes étendues submersibles, en cas de rupture des digues. C’est justement dans la partie orientale du delta, où se trouvent le plus grand nombre de villages submersibles, que se localisaient la très grande majorité des bombardements de digues. A cette première constatation qui tendait à prouver l’existence d’un plan systématique de destruction des digues, dans les régions où les conséquences seraient les plus graves, l’analyse attentive permettait d’en ajouter une autre qui renforçait la présomption. En effet, dans la partie est du delta, les digues n’étaient pas uniformément attaquées : en particulier les digues situées en amont d’Haïphong, à l’est de Nam-Sach, n’avaient pas été bombardées entre avril et juillet 1972. Pourtant, elles se trouvaient dans une région où de nombreux objectifs routiers, industriels et militaires étaient par ailleurs intensément bombardés.

    Yves Lacoste, Enquête sur le bombardement des digues
    du fleuve Rouge (Vietnam, été 1972) Méthode d’analyse et réflexions d’ensemble, Revue Hérodote, 1976
    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5621035h


    PHOTO DE COUVERTURE. Rizières du Nord-Vietnam soumises à un bombardement en tapis. La couronne qui entoure chaque cratère est formée par des terrains du sous-sol qui recouvrent la terre arable.

    La géographie sert d’abord à faire la guerre et à organiser les territoires pour mieux contrôler les hommes sur lesquels l’appareil d’Etat exerce son autorité. La géographie a d’abord été un savoir politique et militaire, et elle l’est encore. Il faut se rappeler qu’avant l’apparition de la géographie scolaire et universitaire (qui ne date que de la fin du XIXe siècle) la géographie a existé et qu’elle était destinée non pas à de jeunes élèves ou à leurs futurs professeurs, mais aux chefs de guerre et à ceux qui dirigent l’Etat. La géographie a d’abord été un savoir étroitement lié à une pratique politique et militaire, un ensemble de connaissances peut-être hétéroclites, mais qui sont indispensables à l’élaboration des stratégies et des tactiques.

    Autrement ce texte de 1976 contient une erreur assez répandue à l’époque qui a été corrigée depuis :

    les bombardements sur Dresde (où il y eut plus de victimes qu’à Hiroshima),

    La propagande nazie était très efficace. Il a fallu des dizaines d’années après les événements jusqu’à ce qu’enfin les enquêtes scientifiques affirment que tous les raids aériens contre l’Allemagne ont tué peut-être six cent mille personnes.

    https://de.statista.com/statistik/daten/studie/1089481/umfrage/zivile-luftkriegstote-der-deutschen-bevoelkerung-waehrend-des-zweiten-w

    Der Einsatz von Bomben durch die Alliierten kostete im Zweiten Weltkrieg vom 01. September 1939 bis zum 08. Mai 1945 geschätzt 600.000 deutsche Zivilisten das Leben.

    Liste von Luftangriffen der Alliierten auf das Deutsche Reich (1939–1945)
    https://de.m.wikipedia.org/wiki/Liste_von_Luftangriffen_der_Alliierten_auf_das_Deutsche_Reich_(1939%

    Les bombes nucléaires contre le Japon y ont causé une mort horrible à un nombre de victimes s’élevant à la moitié des victimes allemands pendant toute la guerre mais en quelques jours seulement. Dans ce calcul horrible les bombardements de Dresde comptent pour 25.000 victimes.

    Dresde
    https://de.m.wikipedia.org/wiki/Luftangriffe_auf_Dresden

    Die Luftangriffe auf Dresden und den Großraum der Stadt im Zweiten Weltkrieg fanden erstmals im Herbst 1944 statt, gefolgt von vier Angriffswellen der Royal Air Force (RAF) und United States Army Air Forces (USAAF) vom 13. bis 15. Februar 1945. Diese forderten zwischen 22.700 und 25.000 Todesopfer, zerstörten große Teile der Innenstadt und der industriellen und militärischen Infrastruktur Dresdens. Sechsstellige Opferzahlen, die die nationalsozialistische Propaganda in Umlauf brachte, wurden durch eine umfassende historisch-empirische Untersuchung widerlegt.

    puis

    https://de.m.wikipedia.org/wiki/Atombombenabw%C3%BCrfe_auf_Hiroshima_und_Nagasaki#Abwurf_auf_Hiroshi

    Die Atombombenexplosionen töteten insgesamt ca. 100.000 Menschen sofort – fast ausschließlich Zivilisten und von der japanischen Armee verschleppte Zwangsarbeiter. An Folgeschäden starben bis Ende 1945 weitere 130.000 Menschen. In den nächsten Jahren kamen etliche hinzu.

    Le texte est autrement extrèmement bien renseigné et instructif. Il ne permet par contre pas encore de trouver une réponse à la question qui est responsable pour la déstruction du barrage de Kakhova en Ukraine, même si on pourrait être tenté d’y identifier un stratagème russe. On va encore devoir attendre longtemps après la fin du conflit en cours avant de pouvoir accéder aux témoignages et documents nécessaires. #fog_of_war

    à lire
    Slaughterhouse-Five, or, The Children’s Crusade : A Duty-Dance with Death
    https://en.m.wikipedia.org/wiki/Slaughterhouse-Five

    The text centers on Billy’s capture by the German Army and his survival of the Allied firebombing of Dresden as a prisoner of war, an experience which Vonnegut himself lived through as an American serviceman.

    #cartographie #guerre #Vietnam

  • Projet d’un mandat spécial et impératif, Jean Varlet, 1792
    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6255308z/f7.image

    Croyez-vous que nous aurions exercé notre souveraineté dans toute sa plénitude ; en ne faisant qu’élire ceux qui nomment les députés à la convention nationale. Ce mode d’élection n’est-il pas déjà une première aliénation de nos droits, puisque les choix faits n’ont point encore cette fois émané immédiatement de nous. Vos concitoyens s’apperçoivent qu’ils n’ont eu jusqu’ici qu’un fantôme de liberté : ils en fixeront le sens ; quand ils renoncent momentanément à lexercice de leur souveraineté pour en laisser l’usufruit à leurs mandataires, ils entendent que désormais ce soit à des conditions prescrites.

    #sansculotterie #représentation

  • À lire : Le socialisme et les intellectuels , de Paul Lafargue | Les bons caractères https://lesbonscaracteres.com/livre/le-socialisme-et-les-intellectuels

    Conférence faite à l’Hôtel des sociétés savantes, le vendredi 23 mars 1900, et parue en feuilleton dans Le Socialiste, du 15 avril au 3 juin 1900.

    #Paul_Lafargue connaissait son sujet, quand il traite des rapports entre le mouvement ouvrier et les intellectuels. Toute sa vie consciente fut une vie de militant du mouvement ouvrier révolutionnaire. Les organisations socialistes françaises, durant leur difficile jeunesse, n’avait pas été riches d’intellectuels mettant leurs connaissances et leurs capacités au service de l’émancipation du prolétariat.

    Jusqu’à la fin des années 1880 les dirigeants comme Lafargue avait passé par la dure école de la lutte, de l’exil, des combats au sein de l’Internationale, de la construction patiente des organisations ouvrières, de la lutte pour implanter les idées révolutionnaires dans la classe ouvrière, des efforts pour instruire et cultiver leurs camarades. À leurs côtés, les cadres des organisations révolutionnaires étaient surtout constitués d’ouvriers autodidactes, qui avaient appris pour mieux comprendre et qui avaient continué à étudier pour mieux combattre.

    C’est donc avec une méfiance légitime que Lafargue vit, dès les premiers succès électoraux des organisations socialistes, un certain nombre d’intellectuels rallier leurs rangs, revendiquant, forts de leurs titres universitaires ou de leur place dans la société, la place de chef ou de représentants qu’ils estimaient devoir leur revenir. Lafargue craignait, à juste titre que le parti attire surtout des gens qui, même s’ils étaient des intellectuels dans leur activité professionnelle de médecin ou de naturalistes, n’étaient que des dilettantes qui « s’imaginent qu’on peut s’improviser théoricien du socialisme au sortir d’une conférence ou de la lecture d’une brochure parcourue d’un oeil distrait ».

    Il craignait de voir ces nouveaux venus tenter d’accommoder le socialisme à la sauce de leur savoir, en fonction des idées et des préjugés dominants dans la classe privilégiée, plutôt que d’utiliser leurs facultés intellectuelles à mieux comprendre et défendre les idées socialistes révolutionnaires.

    Devant une assistance de futurs intellectuels liés au mouvement socialiste, Lafargue fait le portrait d’une couche sociale, celle à laquelle ils appartiennent.

    https://youtu.be/xCKzgBfp2U8

    https://www.marxists.org/francais/lafargue/works/1900/06/pl19000603.htm

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k80115x?rk=21459;2

    #marxisme

  • Job, roman d’un simple juif. Traduit de l’allemand par Charles Reber / Joseph Roth | Gallica
    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k14234942.r=Joseph%20Roth?rk=21459;2

    La Marche de Radetsky, de Joseph Roth, 1932 - Persée
    https://www.persee.fr/doc/helec_0758-7171_1995_num_26_1_1294

    Le professeur François Caron nous a fait parvenir cet extrait du roman de l’écrivain autrichien, d’origine galicienne, Joseph Roth, La Marche de Radetzky, publié en 1932. En référence ironique à la pompeuse marche militaire de Strauss, Roth analyse la décadence de la monarchie austro-hongroise à travers trois générations de fidèles serviteurs de l’Etat, les von Trotta.

    Dans le passage suivant, le préfet von Trotta assiste impuissant et scandalisé à la tirade d’un ami de son fils, le comte Chojnicki, qui lui dépeint impitoyablement la désagrégation des fondements de la monar¬ chie sous les assauts d’une nouvelle civilisation, celle « de la nitrogly¬ cérine et de l’électricité ».

    « La marche de Radetzky » de Joseph Roth : essai d’interprétation / Luc Spielmann | Gallica
    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3346336x/f15.item

  • Karl Marx/Friedrich Engels, Manifest der Kommunistischen Partei
    http://mlwerke.de/me/me04/me04_459.htm

    Quand Karl Marx et Friedrich Engels lors du second congrès de la Ligue des communistes qui eut lieu entre le 29 novembre et le 8 décembre 1847 réussirent à obtenir la commande de composer le texte connu depuis 1872 sous le titre de Manifeste communiste , il voulaient réunir les groupuscules socialistes d’Europe autour d’un nouveau concept de société et de lutte sociale. Il fallait un texte court et compréhensible qui en finissait avec les idées encore floues et purement utopiques des Conte, Saint-Simon et autres précurseur du socialisme scientifique.

    Ici, sur Seenthis, j’ai rédigé un résumé qui omet les arguments concernant les débats et traités philosophiques de la période autour de 1848.

    Lors ce qu’il est publié au mois de février 1848 la qualité du manifeste du parti communiste dépasse largement celle d’un tract éphémère que de moindres esprits auraient pondu. Dans les 175 ans de son existence leur travail n’a pas perdu son actualité parce que sa déscription du capitalisme, des relations de classe et les solutions proposés par Karl Marx seront toujours à l’ordre du jour tant que le capitalisme dominera le monde.

    Voici quelques points essentiels du manifeste.

    Ein Gespenst geht um in Europa - das Gespenst des Kommunismus. Alle Mächte des alten Europa haben sich zu einer heiligen Hetzjagd gegen dies Gespenst verbündet, der Papst und der Zar, Metternich und Guizot, französische Radikale und deutsche Polizisten.
    ....
    Es ist hohe Zeit, daß die Kommunisten ihre Anschauungsweise, ihre Zwecke, ihre Tendenzen vor der ganzen Welt offen darlegen und dem Märchen vom Gespenst des Kommunismus ein Manifest der Partei selbst entgegenstellen.
    ...
    I. Bourgeois und Proletarier

    Die Geschichte aller bisherigen Gesellschaft ist die Geschichte von Klassenkämpfen.
    ...
    Unsere Epoche, die Epoche der Bourgeoisie, zeichnet sich jedoch dadurch aus, daß sie die Klassengegensätze vereinfacht hat. Die ganze Gesellschaft spaltet sich mehr und mehr in zwei große feindliche Lager, in zwei große, einander direkt gegenüberstehende Klassen: Bourgeoisie und Proletariat.
    ...
    Die Bourgeoisie hat ...

    den Arzt, den Juristen, den Pfaffen, den Poeten, den Mann der Wissenschaft in ihre bezahlten Lohnarbeiter verwandelt.

    Die Bourgeoisie hat dem Familienverhältnis seinen rührend-sentimentalen Schleier abgerissen und es auf ein reines Geldverhältnis zurückgeführt.
    ...
    Die Bourgeoisie kann nicht existieren, ohne die Produktionsinstrumente, also die Produktionsverhältnisse, also sämtliche gesellschaftlichen Verhältnisse fortwährend zu revolutionieren.
    ...
    Das Bedürfnis nach einem stets ausgedehnteren Absatz für ihre Produkte jagt die Bourgeoisie über die ganze Erdkugel.
    ...
    Die Bourgeoisie hat ... zum großen Bedauern der Reaktionäre den nationalen Boden der Industrie unter den Füßen weggezogen. Die uralten nationalen Industrien sind vernichtet worden und werden noch täglich vernichtet. Sie werden verdrängt durch neue Industrien, deren Einführung eine Lebensfrage für alle zivilisierten Nationen wird, durch Industrien, die nicht mehr einheimische Rohstoffe, sondern den entlegensten Zonen angehörige Rohstoffe verarbeiten und deren Fabrikate nicht nur im Lande selbst, sondern in allen Weltteilen zugleich verbraucht werden.
    ...
    Von Zeit zu Zeit siegen die Arbeiter, aber nur vorübergehend. Das eigentliche Resultat ihrer Kämpfe ist nicht der unmittelbare Erfolg, sondern die immer weiter um sich greifende Vereinigung der Arbeiter. Sie wird befördert durch die wachsenden Kommunikationsmittel, die von der großen Industrie erzeugt werden und die Arbeiter der verschiedenen Lokalitäten miteinander in Verbindung setzen. Es bedarf aber bloß der Verbindung, um die vielen Lokalkämpfe von überall gleichem Charakter zu einem nationalen, zu einem Klassenkampf zu zentralisieren. Jeder Klassenkampf ist aber ein politischer Kampf.
    ...
    Diese Organisation der Proletarier zur Klasse, und damit zur politischen Partei, wird jeden Augenblick wieder gesprengt durch die Konkurrenz unter den Arbeitern selbst. Aber sie ersteht immer wieder, stärker, fester, mächtiger. Sie erzwingt die Anerkennung einzelner Interesse der Arbeiter in Gesetzesform, indem sie die Spaltungen der Bourgeoisie unter sich benutzt.
    ...
    Es werden ... durch den Fortschritt der Industrie ganze Bestandteile der herrschenden Klasse ins Proletariat hinabgeworfen ... sie führen dem Proletariat eine Masse Bildungselemente zu.
    ...
    Von allen Klassen, welche heutzutage der Bourgeoisie gegenüberstehen, ist nur das Proletariat eine wirklich revolutionäre Klasse. Die übrigen Klassen verkommen und gehen unter ...

    Die Mittelstände, der kleine Industrielle, der kleine Kaufmann, der Handwerker, der Bauer, sie alle bekämpfen die Bourgeoisie, um ihre Existenz als Mittelstände vor dem Untergang zu sichern. Sie sind also nicht revolutionär, sondern konservativ. Noch mehr, sie sind reaktionär, sie suchen das Rad der Geschichte zurückzudrehen. Sind sie revolutionär, so sind sie es im Hinblick auf den ihnen bevorstehenden Übergang ins Proletariat, so verteidigen sie nicht ihre gegenwärtigen, sondern ihre zukünftigen Interessen, so verlassen sie ihren eigenen Standpunkt, um sich auf den des Proletariats zu stellen. -

    Das Lumpenproletariat, diese passive Verfaulung der untersten Schichten der alten Gesellschaft, wird durch eine proletarische Revolution stellenweise in die Bewegung hineingeschleudert, seiner ganzen Lebenslage nach wird es bereitwilliger sein, sich zu reaktionären Umtrieben erkaufen zu lassen.
    ...
    Die proletarische Bewegung ist die selbständige Bewegung der ungeheuren Mehrzahl im Interesse der ungeheuren Mehrzahl. Das Proletariat ... kann sich nicht erheben..., ohne daß ...die ... Gesellschaft ... in die Luft gesprengt wird
    ....
    Der Fortschritt der Industrie, dessen willenloser und widerstandsloser Träger die Bourgeoisie ist, setzt an die Stelle der Isolierung der Arbeiter durch die Konkurrenz ihre revolutionäre Vereinigung durch die Assoziation. Mit der Entwicklung der großen Industrie wird also unter den Füßen der Bourgeoisie die Grundlage selbst hinweggezogen .... Sie produziert vor allem ihren eigenen Totengräber. Ihr Untergang und der Sieg des Proletariats sind gleich unvermeidlich.
    ...
    II. Proletarier und Kommunisten
    ...
    Die Kommunisten ... stellen keine besonderen Prinzipien auf, wonach sie die proletarische Bewegung modeln wollen.

    Die Kommunisten unterscheiden sich ... nur dadurch, daß sie
    ...
    die gemeinsamen, von der Nationalität unabhängigen Interessen des gesamten Proletariats ... zur Geltung bringen, ...
    stets das Interesse der Gesamtbewegung vertreten.

    Die Kommunisten sind also praktisch der entschiedenste, immer weitertreibende Teil der Arbeiterparteien aller Länder; sie haben theoretisch vor der übrigen Masse des Proletariats die Einsicht in die Bedingungen, den Gang und die allgemeinen Resultate der proletarischen Bewegung voraus.
    ...
    Die theoretischen Sätze der Kommunisten ... sind nur allgemeine Ausdrücke tatsächlicher Verhältnisse eines existierenden Klassenkampfes, einer unter unseren Augen vor sich gehenden geschichtlichen Bewegung.
    ...
    In diesem Sinn können die Kommunisten ihre Theorie in dem einen Ausdruck: Aufhebung des Privateigentums, zusammenfassen.
    ...
    Unter Freiheit versteht man innerhalb der jetzigen bürgerlichen Produktionsverhältnisse den freien Handel, den freien Kauf und Verkauf.

    Fällt aber der Schacher, so fällt auch der freie Schacher.
    ...
    in eurer bestehenden Gesellschaft ist das Privateigentum für neun Zehntel ihrer Mitglieder aufgehoben, es existiert gerade dadurch, daß es für neun Zehntel nicht existiert.
    ...
    Ihr werft uns ... vor, daß wir euer Eigentum aufheben wollen. Allerdings, das wollen wir.
    ...
    Wie für den Bourgeois das Aufhören des Klasseneigentums das Aufhören der Produktion selbst ist, so ist für ihn das Aufhören der Klassenbildung identisch mit dem Aufhören der Bildung überhaupt.

    Die Bildung, deren Verlust er bedauert, ist für die enorme Mehrzahl die Heranbildung zur Maschine.
    ...
    Die interessierte Vorstellung, worin ihr eure Produktions- und Eigentumsverhältnisse aus geschichtlichen, in dem Lauf der Produktion vorübergehenden Verhältnissen in ewige Natur- und Vernunftgesetze verwandelt, teilt ihr mit allen untergegangenen herrschenden Klassen.
    ...
    Aufhebung der Familie! Selbst die Radikalsten ereifern sich über diese schändliche Absicht der Kommunisten.

    Worauf beruht die gegenwärtige, die bürgerliche Familie? Auf dem Kapital, auf dem Privaterwerb. Vollständig entwickelt existiert sie nur für die Bourgeoisie; aber sie findet ihre Ergänzung in der erzwungenen Familienlosigkeit der Proletarier und der öffentlichen Prostitution.

    Die Familie der Bourgeois fällt natürlich weg mit dem Wegfallen dieser ihrer Ergänzung, und beide verschwinden mit dem Verschwinden des Kapitals.

    Werft ihr uns vor, daß wir die Ausbeutung der Kinder durch ihre Eltern aufheben wollen? Wir gestehen dieses Verbrechen ein.

    Aber, sagt ihr, wir heben die trautesten Verhältnisse auf, indem wir an die Stelle der häuslichen Erziehung die gesellschaftliche setzen.

    Und ist nicht auch eure Erziehung durch die Gesellschaft bestimmt? ... Die Kommunisten erfinden nicht die Einwirkung der Gesellschaft auf die Erziehung; sie verändern nur ihren Charakter, sie entreißen die Erziehung dem Einfluß der herrschenden Klasse.
    ...

    ... Weibergemeinschaft einführen, schreit uns die ganze Bourgeoisie im Chor entgegen.

    Der Bourgeois sieht in seiner Frau ein bloßes Produktionsinstrument. Er hört, daß die Produktionsinstrumente gemeinschaftlich ausgebeutet werden sollen, und kann sich natürlich nichts anderes denken, als daß das Los der Gemeinschaftlichkeit die Weiber gleichfalls treffen wird.

    Er ahnt nicht, daß es sich eben darum handelt, die Stellung der Weiber als bloßer Produktionsinstrumente aufzuheben.
    ...
    Die Kommunisten brauchen die Weibergemeinschaft nicht einzuführen, sie hat fast immer existiert.

    Unsre Bourgeois, nicht zufrieden damit, daß ihnen die Weiber und Töchter ihrer Proletarier zur Verfügung stehen, von der offiziellen Prostitution gar nicht zu sprechen, finden ein Hauptvergnügen darin, ihre Ehefrauen wechselseitig zu verführen.

    Man könnte höchstens den Kommunisten vorwerfen, daß sie an Stelle einer heuchlerisch versteckten eine offizielle, offenherzige Weibergemeinschaft einführen wollten. Es versteht sich übrigens von selbst, daß mit Aufhebung der jetzigen Produktionsverhältnisse auch die aus ihnen hervorgehende Weibergemeinschaft, d.h. die offizielle und nichtoffizielle Prostitution, verschwindet.
    ...
    In dem Maße, wie die Exploitation des einen Individuums durch das andere aufgehoben wird, wird die Exploitation einer Nation durch die andere aufgehoben. Mit dem Gegensatz der Klassen im Innern der Nation fällt die feindliche Stellung der Nationen gegeneinander.

    Die Anklagen gegen den Kommunismus, die von religiösen, philosophischen und ideologischen Gesichtspunkten überhaupt erhoben werden, verdienen keine ausführlichere Erörterung.
    ...
    Die Ideen der Gewissens- und Religionsfreiheit sprachen nur die Herrschaft der freien Konkurrenz auf dem Gebiete des Wissens aus.
    ...
    Wir sahen schon oben, daß der erste Schritt in der Arbeiterrevolution die Erhebung des Proletariats zur herrschenden Klasse, die Erkämpfung der Demokratie ist.

    Das Proletariat wird seine politische Herrschaft dazu benutzen, der Bourgeoisie nach und nach alles Kapital zu entreißen, alle Produktionsinstrumente in den Händen des Staats, d.h. des als herrschende Klasse organisierten Proletariats, zu zentralisieren und die Masse der Produktionskräfte möglichst rasch zu vermehren.

    Es kann dies natürlich zunächst nur geschehen vermittelst despotischer Eingriffe in das Eigentumsrecht und in die bürgerlichen Produktionsverhältnisse
    ...

    Diese Maßregeln werden natürlich je nach den verschiedenen Ländern verschieden sein.

    Für die fortgeschrittensten Länder werden jedoch die folgenden ziemlich allgemein in Anwendung kommen können:

    1. Expropriation des Grundeigentums und Verwendung der Grundrente zu Staatsausgaben.

    2. Starke Progressivsteuer.

    3. Abschaffung des Erbrechts.

    4. Konfiskation des Eigentums aller Emigranten und Rebellen.

    5. Zentralisation des Kredits in den Händen des Staats durch eine Nationalbank mit Staatskapital und ausschließlichem Monopol.

    6. Zentralisation des {49} Transportwesens in den Händen des Staats.

    7. Vermehrung der Nationalfabriken, Produktionsinstrumente, Urbarmachung und Verbesserung aller Ländereien nach einem gemeinschaftlichen Plan.

    8. Gleicher Arbeitszwang für alle, Errichtung industrieller Armeen, besonders für den Ackerbau.

    9. Vereinigung des Betriebs von Ackerbau und Industrie, Hinwirken auf die allmähliche Beseitigung des Unterschieds {50} von Stadt und Land.

    10. Öffentliche und unentgeltliche Erziehung aller Kinder. Beseitigung der Fabrikarbeit der Kinder in ihrer heutigen Form. Vereinigung der Erziehung mit der materiellen Produktion usw.

    Sind im Laufe der Entwicklung die Klassenunterschiede verschwunden und ist alle Produktion in den Händen der assoziierten Individuen konzentriert, so verliert die öffentliche Gewalt den politischen Charakter. Die politische Gewalt im eigentlichen Sinne ist die organisierte Gewalt einer Klasse zur Unterdrückung einer andern. Wenn das Proletariat im Kampfe gegen die Bourgeoisie sich notwendig zur Klasse vereint, durch eine Revolution sich zur herrschenden Klasse macht und als herrschende Klasse gewaltsam die alten Produktionsverhältnisse aufhebt, so hebt es mit diesen Produktionsverhältnissen die Existenzbedingungen des Klassengegensatzes, die Klassen überhaupt, und damit seine eigene Herrschaft als Klasse auf.

    An die Stelle der alten bürgerlichen Gesellschaft mit ihren Klassen und Klassengegensätzen tritt eine Assoziation, worin die freie Entwicklung eines jeden die Bedingung für die freie Entwicklung aller ist.
    ...

    IV. Stellung der Kommunisten zu den verschiedenen oppositionellen Parteien
    ...
    Mit einem Wort, die Kommunisten unterstützen überall jede revolutionäre Bewegung gegen die bestehenden gesellschaftlichen und politischen Zustände.

    In allen diesen Bewegungen heben sie die Eigentumsfrage, welche mehr oder minder entwickelte Form sie auch angenommen haben möge, als die Grundfrage der Bewegung hervor.

    Die Kommunisten arbeiten endlich überall an der Verbindung und Verständigung der demokratischen Parteien aller Länder.

    Die Kommunisten verschmähen es, ihre Ansichten und Absichten zu verheimlichen. Sie erklären es offen, daß ihre Zwecke nur erreicht werden können durch den gewaltsamen Umsturz aller bisherigen Gesellschaftsordnung.

    Mögen die herrschenden Klassen vor einer kommunistischen Revolution zittern. Die Proletarier haben nichts in ihr zu verlieren als ihre Ketten. Sie haben eine Welt zu gewinnen.

    Proletarier aller Länder, vereinigt euch!

    #communisme #histoire #1848 #manifeste_communiste

  • La planification économique (1/3) : Eugène #Zaleski et la planification communiste

    Je continue de définir certains termes importants pour mon #Projet_de_recherche — aujourd’hui, la planification économique sous le #communisme. Selon le Dictionnaire du communisme de Larousse :

    La #planification est l’outil stratégique par lequel #Lénine espère éliminer la « main invisible » du marché propre au #capitalisme. Aux effets imprévisibles du marché, le plan prétend substituer la vision claire et à long terme d’objectifs fixés centralement pour la réalisation des buts sociétaux. (p. 449)

    L’article en question se montre bien trop hâtif à l’opposer sous toutes ses formes, perdant toute objectivité. Mais elle renvoie (en le citant sans référence) à un article intéressant de Xavier Richet, « Fluctuations, déséquilibres et ouverture dans les économies de type #soviétique » :

    https://www.persee.fr/doc/reco_0035-2764_1986_num_37_3_408928

    Selon Richet, dans La planification stalinienne d’Eugène Zaleski l’auteur affirme que :

    Dans ces conditions, [celles de la planification sous #Staline, nda] l’existence d’un plan central, cohérent et parfait, réparti et exécuté à tous les échelons, n’est qu’un mythe. On se trouve plutôt en présence d’une quantité innombrable de plans en perpétuelle évolution et dont la #coordination définitive n’a lieu qu’après sa mise en œuvre. Il en découle l’émergence d’un pouvoir de gestion comme seule réalité concrète s’incarnant dans l’administration économique strictement hiérarchisée, des ministères de branche à l’entreprise, soumise à une discipline sévère. Selon E. Zaleski, il convient donc de parler d’une #économie centralement gérée ; la #centralisation excessive n’est pas contradictoire avec l’atomisation des décisions en matière économique ; la centralisation, en fait libère des espaces d’autonomie dont profitent les instances intermédiaires et subalternes.

    Puis, à la page 614 du livre de Zaleski, on trouve la phrase suivante, résumant sa vision :

    “La tâche principale du planificateur stalinien n’est pas de coordonner les plans. Son but est plus ambitieux – imposer au pays sa vision du futur” (p. 614)

    Question à explorer dans la deuxième partie : que peut-on dire de la planification capitaliste, revendiquée par Ha-Joon Chang ?

    _
    Références :
    Courtois, Stéphane, ed. 2007. Dictionnaire du communisme. A présent. Paris : Larousse.

    Richet, Xavier. 1986. ‘Fluctuations, déséquilibres et ouverture dans les économies de type soviétique’. Revue économique 37 (3) : 579–84.

    Zaleski, Eugène. 1984. La Planification Stalinienne  : Croissance et Fluctuations Économiques En U.R.S.S., 1933-1952. https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3323677d.

  • La Vie militante d’Emile Pouget
    https://www.partage-noir.fr/la-vie-militante-d-emile-pouget

    Le Cri du Peuple, dans ses numéros du 29 juillet et 5 août 1931, a publié l’article ci-après : Personne ne pouvait mieux retracer — pour les générations qui ne l’ont pas connu — la vie militante d’Emile Pouget que Paul Delesalle, son ami, son compagnon de luttes de quarante années et qui fut lui aussi, secrétaire de la CGT, de la vraie CGT, celle d’hier, celle que nous travaillons à reconstruire. #Emile_Pouget._Ad_memoriam

    https://placard.ficedl.info/mot6978.html
    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k856091z.texteImage
    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k836767.texteImage
    https://www.partage-noir.fr/IMG/pdf/brb88.pdf