« Pas un mauvais gendarme, au contraire »
Selon le secrétaire d’Etat, qui a quitté la réserve de la gendarmerie après son élection à la mairie de Vernon (Eure) en 2014 — il fut également président (LR) du conseil départemental de l’Eure de 2015 jusqu’à son entrée au gouvernement, en 2017 —, Alexandre Benalla « n’était pas un mauvais gendarme de réserve, au contraire ». Les deux hommes étaient notamment chargés de faire des patrouilles pour lutter contre les cambriolages, lors des vacances d’été et de Noël, ou de mener différentes opérations de prévention.
Selon M. Lecornu, Alexandre Benalla l’aurait d’ailleurs sorti d’un « très mauvais pas » lors d’une opération menée conjointement dans le nord de l’Eure. A la recherche d’un individu « présumé dangereux », ils l’auraient retrouvé à bord d’une voiture dans un lotissement. Celui-ci aurait alors foncé sur leur véhicule de fonction, côté passager, où se trouvait le futur secrétaire d’Etat. « Benalla, qui était au volant, a eu le réflexe d’enclencher la marche arrière et de reculer in extremis notre voiture », se souvient Sébastien Lecornu.
Depuis cette période, les deux hommes se seraient recroisés à différentes occasions, notamment lors de cérémonies de la gendarmerie, et seraient restés en contact sur le réseau Facebook, où ils sont amis. « Je savais qu’il avait travaillé pour des membres du Parti socialiste, mais je l’ai surtout revu régulièrement à l’Elysée depuis l’arrivée d’Emmanuel Macron », assure le proche d’Edouard Philippe et de Gérald Darmanin, le ministre de l’action et des comptes publics.
Le chauffeur de M. Lecornu au conseil départemental de l’Eure, qui l’a suivi au ministère de la transition écologique, aurait également maintenu le contact entre les deux hommes. « C’est un réserviste de la gendarmerie lui aussi, qui connaît très bien Alexandre Benalla. Il est donc arrivé que tout le monde se croise à des événements ou prenne des cafés ensemble près de la mairie » de Vernon, explique un proche du secrétaire d’Etat.