• Incendie en Gironde : au moins 1 800 hectares brûlés dans le Médoc, le feu « toujours en évolution », selon les pompiers
    https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/incendie/incendie-en-gironde-au-moins-1300-hectares-brules-dans-le-medoc-500-hab

    700 pompiers sont mobilisés pour lutter contre cet incendie, qui pourrait être d’origine criminelle selon les gendarmes. Le feu n’est toujours pas maîtrisé.

    Le pic des incendies n’est-il pas supposé être déjà passé ? Ou c’est qu’on pouvait pas prévoir une reprise ?

  • Trafic de déchets : comment de fausses sociétés de tri gèrent l’un des filons les plus juteux du grand banditisme français franceinfo - Stéphane Pair
    https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/le-choix-franceinfo/trafic-de-dechets-comment-de-fausses-societes-de-tri-gerent-l-un-des-fi

    Un peu partout en France, des communes voient apparaître de monstrueuses décharges à ciel ouvert ou cachées dans des hangars. Ces déchets ne seront jamais recyclés mais ils enrichissent par millions des escrocs particulièrement prudents. 

    Sur les hauteurs de la ville de Saint-Chamas, dans les Bouches-du-Rhône, dans ce qu’il reste de la société de tri Recyclage Concept 13, 30 000 mètres cubes de plastiques, de matériaux BTP à moitié calcinés, sont entassés là, en toute illégalité. C’est trente fois plus que ce qui était autorisé à cet endroit. 

    Cette montagne de déchets a partiellement brûlé en décembre dernier pendant près d’un mois https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/incendie/saint-chamas-depuis-un-mois-un-incendie-dans-un-centre-de-dechets-empoi , avec, au passage, une pollution mesurée par Atmosud équivalente à celle de Pékin les mauvais jours. Cet incendie a eu lieu juste avant un contrôle de conformité et les registres ont brûlé. Le patron de cette société vient d’être mis en examen pour trafic de déchets.

    https://www.francetvinfo.fr/pictures/8EJFENp2gaq0kWzbPNZCzkx2iqU/0x2:1023x576/944x531/filters:format(webp)/2022/05/25/php2v6J2E.jpg
    La montage de déchets de Saint-Chamas, dans les Bouches-du-Rhône, en mai 2022. (STEPHANE PAIR / FRANCEINFO)

    Fabrice et Isabelle, un couple de voisins, a vu monter chaque jour cette montagne au fil des rotations des camions bennes. « Les déchets arrivaient et ça se remplissait toujours plus... Une fois que le bâtiment était plein, des déchets se retrouvaient à l’extérieur. Cela faisait plus penser à une énorme poubelle qu’à une usine de traitement », décrit Fabrice. « Fatalement, nous sommes en colère car ce n’est pas la seule. Il y en a eu un peu partout, jamais sous le même nom, mais on se doute bien que ça vient de la même mafia » , poursuit Isabelle. 

    La réalité, c’est que ce trafic en bande organisée imite totalement les méthodes de la mafia, raconte Jean Sansonne, qui dirige Sos Corruption dans les Bouches-du-Rhône :  "La camorra napolitaine contrôle le trafic de déchets avec des trains complets de déchets qui arrivent de toute l’Europe, en particulier de l’Europe du Nord. C’est documenté par des enquêtes des carabiniers italiens. Or depuis trois ans dans la région de Naples, s’est développé l’incendie de dépôts de déchets à recycler. Or chez nous en France on constate que les incendies de déchetterie se multiplient également. Ici à Saint Chamas mais aussi tout récemment à Saint-Martin-de-Crau et dans d’autres communes du Sud-Est. Tout porte à croire qu’il s’agit d’une procédure qui est copiée sur celle des mafias napolitaines."

    Des millions d’euros de surfacturations et des sociétés complices
     Comment ces escrocs génèrent-ils de l’argent ? Ils créent une société avec un capital dérisoire. Ils se déclarent comme trieur-recycleur, respectent en apparence la réglementation sur les déchets dits non polluants et facturent à prix cassé – moins de 180 euros la tonne – la levée et le faux recyclage des déchets industriels pour les enterrer ou s’en débarrasser parfois à l’international. Ce sont alors des millions d’euros à la clé qui s’évaporent avec des montages plus ou moins complexes de surfacturations via des sociétés complices.

    Richard Hardouin, le président de France Nature Environnement dans les Bouches-du-Rhône (FNE 13), décrit le système : « On ne crée pas une société de recyclage avec un capital de 7 500 euros. Lorsqu’une entreprise dit faire du recyclage en louant un simple hangar, sans avoir de réceptacle pour gérer les eaux usées, et que cette entreprise change de nom tous les deux ans, la conclusion s’impose d’elle-même. » Richard Hardouin travaille avec des élus locaux à une proposition de loi pour mieux contrôler les installations de stockage de déchets dits non dangereux.

    De son côté, le maire de Saint-Chamas nous a révélé avoir été menacé. Didier Khelfa n’en avait jamais parlé avant. Pousser à la mise en conformité de la société qui a pollué sa commune lui a valu des pressions directes. 

    « Cela m’a valu quelques menaces. J’ai été suivi, j’ai été intimidé. Est-ce que c’est la mafia ? Je ne sais pas, je n’ai jamais été confronté à elle auparavant. » 
    Didier Khelfa, maire de Saint-Chamas à franceinfo

    Il raconte avoir rencontré à deux reprises les exploitants de l’entreprise : « La première fois, j’ai rencontré une jeune femme me disant qu’elle était en autoentreprise et qu’elle était gérante du site. Quelques mois après, elle est revenue avec son père, assurant ne m’avoir jamais dit ça en expliquant que c’est son père qui était le gérant. Ces gens-là sont au mieux, des irresponsables, au pire des voyous et des criminels contre l’environnement. » 

    Les déchets, deuxième source de revenus du banditisme en Europe
    Du côté de la gendarmerie nationale, c‘est l’OCLAESP, l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique, qui surveille et chasse ces escrocs. L’entreprise Recyclage Concept 13 de Saint Chamas faisait partie de ses cibles lors du dernier coup de filet réalisé contre ce milieu. Début mai, sous la direction de la JIRS de Marseille, une juridiction spécialisée, une opération a mis sous les verrous deux pointures présumées de ce trafic dont une figure du banditisme régional, le Gardois Richard Perez surnommé « le roi des poubelles ». Il aurait livré plus de 6 000 tonnes de déchets à Saint-Chamas. Dans cette opération dont l’instruction est toujours en cours, trois autres escrocs présumés et six sociétés ont été mis en examen pour le transport, l’exploitation irrégulière et l’incendie de déchetteries.

    Le trafic international de déchets est la deuxième source de revenus du banditisme en Europe, après la drogue. « Les groupes criminels qui sont impliqués dans les trafics de déchets utilisent les modes opératoires du banditisme, assure le patron de l’OCLAESP, Sylvain Noyau. Des téléphones anonymisés, des messageries cryptées, des détecteurs de balises, l’utilisation de fausse documentation, la corruption... De notre côté, nous utilisons absolument les mêmes techniques que celles que nous utilisons contre le banditisme traditionnel, avec des infiltrations des réseaux ou des mises en place de micros dans les espaces privés. »

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  • « L’écocide dont résultent les mégafeux est aussi un ethnocide », Joëlle Zask est philosophe, maîtresse de conférences à l’université d’Aix-Marseille, autrice de Quand la forêt brûle (Premier Parallèle, 2019).

    Les mégafeux de forêt, ces signes les plus violents de la crise écologique, font rage : en Sibérie, un million et demi d’hectares, dont on parle trop peu, sont récemment partis en fumée. L’ouest des Etats-Unis et du Canada est en flamme. Tout le sud de l’Europe est menacé.

    Les causes environnementales des mégafeux sont identifiées. Il en va de même de leur impact écologique : nous savons que ces feux sont dus au dérèglement climatique dont les activités humaines sont responsables, qu’ils émettent autant de gaz à effet de serre que la circulation automobile, que les forêts qui en sont victimes sont durablement détruites, que des espèces qui y vivent disparaissent. La forêt amazonienne produit désormais plus de gaz carbonique qu’elle n’en capture. Récemment, les fumées dégagées par les feux qui sévissent dans l’Oregon et en Californie ont atteint New York, dont les habitants ont été asphyxiés. Le 30 juillet, Joe Biden a déclaré qu’il fallait voir dans les mégafeux la preuve de l’urgence à agir énergiquement pour le climat.

    Ce qui est moins connu est la corrélation entre le développement de ces feux extrêmes et la dégradation, voire la disparition des activités humaines compétentes dans les forêts, dont les feux dirigés ou écobuage, qui sont destinés, entre autres, à éviter les mégafeux. Les touristes et les « rurbains » qui se multiplient à la campagne en quête d’un lieu de séjour plus humain que la grande ville sont ignorants en la matière. Ils sont aussi négligents : 80 % des feux de forêt sont dus à des actes humains accidentels et, pour une proportion non négligeable, criminels.

    Peuples délogés et déculturés

    En revanche, les peuples et les individus qui connaissent la forêt, l’entretiennent et en prennent soin depuis des millénaires ont été massivement délogés et déculturés. Ainsi en va-t-il des peuples autochtones de l’Amérique du Nord, des Amérindiens du Brésil, des peuples aborigènes d’Australie ou des peuples nomades de Sibérie, mais aussi de nos paysans et forestiers européens qui savaient cultiver les forêts et les protéger des flammes.

    Le processus est simple : les forêts qui, au cours des millénaires, se sont adaptées aux activités humaines – dont le pastoralisme, l’agriculture paysanne, le traçage de voies de passage, les feux d’entretien – se referment et s’uniformisent. Elles s’encombrent de matière sèche et de strates intermédiaires de végétation qui sont pour les flammes autant de tremplins vers le houppier des grands arbres. Dans les circonstances actuelles de températures extrêmes, de longues sécheresses, de vents intenses et d’invasions de nuisibles, les priver de ces soins, souvent au nom d’une nature vierge qui n’existe quasiment pas, c’est les livrer aux flammes.

    Le sinistre cas de Fordlândia

    L’écocide dont résultent les mégafeux est aussi un ethnocide. Détruire la forêt, la compartimenter, la privatiser, l’exploiter ou la défricher sur d’immenses surfaces au profit de l’extraction minière, de l’élevage, du soja transgénique ou du palmier à huile, c’est en parallèle, et avec tout autant de violence, détruire culturellement les peuples qui y vivent.

    En 1928, le sinistre cas de Fordlândia atteste déjà cette corrélation. Afin de produire du caoutchouc, l’industriel américain Henry Ford met la main sur 10 000 kilomètres carrés près de Santarem, au Brésil, dont il chasse les habitants. Destinés à une plantation d’hévéas, ces hectares sont aspergés de kérosène et incendiés jusqu’à la racine. Aucun litre de latex n’a jamais été produit. Non seulement la forêt se ravine mais les arbres se contaminent les uns les autres.

    Quant aux travailleurs de la plantation recrutés parmi les Indiens brésiliens, les traitements qui leur sont infligés ne sont pas d’une nature fondamentalement différente de ceux que subit la forêt. La ville ouvrière prétendument « modèle » dans laquelle ils sont logés leur est parfaitement inadaptée. La tentative de colonisation culturelle qui les vise passe par le corned-beef et le hamburger, l’interdiction des femmes et de l’alcool, le port obligatoire d’un badge, des horaires stricts et autres contraintes du même acabit. Dès 1934, après moult révoltes et désertions, Fordlândia est abandonné.

    Savoirs patiemment élaborés durant des siècles

    Cet épisode bien décrit par l’historien américain Greg Grandin est l’un des premiers actes, certes avorté, d’un drame dont les actes suivants vont, quant à eux, triompher de l’adversité naturelle et de la prétendue « sauvagerie » humaine. Là où nous commençons à reconnaître des savoirs patiemment élaborés durant des siècles, on ne voit alors que de l’obscurantisme et de la superstition. Ainsi en va-t-il des peuples aborigènes d’Australie dont la situation est aujourd’hui emblématique de l’intrication entre la destruction de la nature et la destruction des formes de vie autochtones.

    Si le bush est victime de mégafeux qu’aucune technologie humaine, si sophistiquée qu’elle soit, ne peut dominer, c’est aussi que ces peuples, qui s’occupent de la forêt depuis cinquante mille ans, ont perdu, quand ils n’ont pas été décimés, la possibilité d’entretenir la biodiversité et de « nettoyer le paysage », lequel a pourtant évolué de manière à avoir besoin de leurs soins.

    Aujourd’hui, face à l’impuissance absolue de la rationalité occidentale, ce sont les rangers aborigènes, mais aussi les Amérindiens, les forestiers corses, les éleveurs californiens, les peuples sibériens qu’on appelle à l’aide pour enseigner ce qu’ils savent et organiser la lutte qui convient contre les mégafeux. Espérons que leur « culture du feu » et leurs sciences de la nature auront mieux résisté aux assauts de la « civilisation » que la nature en flamme.

    https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/08/11/l-ecocide-dont-resultent-les-megafeux-est-aussi-un-ethnocide_6091129_3232.ht

    #feux #mégafeux #écologie #ethnocides

    • #massif_des_Maures, un feu tout a fait inhabituel, Joëlle Zask
      https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/incendie/incendies-dans-le-var-il-faut-prendre-la-mesure-qu-on-rentre-dans-un-no

      ... , il faut prendre la mesure qu’on rentre dans un nouveau régime de feux. C’est déjà avéré ailleurs dans le monde, comme à l’ouest des États-Unis et du Canada. En France, je pense que le phénomène nous atteint aussi.

      « Un méga-feu se définit par son intensité, sa vitesse de propagation, par le fait aussi qu’il dégrade durablement la végétation, contrairement aux feux saisonniers et de surface. »

      Ce qui caractérise également ces méga-feux c’est qu’on ne peut rien faire. La technologie humaine s’avère impuissante et ce sont des feux qui meurent de cause naturelle, quand il n’y a plus de vent, ou quand il pleut. Donc c’est vraiment particulier et il est probable que le métier de pompier soit amené à changer.

      Est-ce qu’on connaît les causes ? Qu’est-ce qui fait qu’un feu se transforme en méga-feu ?

      Il y a deux séries de cause : il y a évidemment le dérèglement climatique, avec des températures extrêmes, qui nous apportent des périodes de sécheresse, et des vents endiablés. Là, il y a une responsabilité humaine qui est tout à fait considérable, ce qui se voit aussi au niveau des plantations, c’est-à-dire que l’on a des forêts uniformes. On note la disparition de certains arbres qui agissent comme retardateurs de feu, comme les cyprès en Méditerrannée. Et puis il y a une autre série de causes, en lien avec des politiques d’interdiction des feux, d’extinction des feux à la première étincelle. Finalement, ces politiques sont un peu tournées vers nos paysans, nos forestiers et nos éleveurs.

      « On détruit aussi les gens qui savent y faire avec la forêt, on détruit la culture du feu et donc on ne sait plus faire. »

      En fait, il faut réapprendre à protéger la forêt, à l’entretenir, à la maintenir ouverte. Il y a toute une pratique de la forêt qui la protège des flammes, on savait le faire depuis la nuit des temps, les aborigènes en Australie par exemple. Ce sont des savoirs indispensables aujourd’hui pour prévenir les méga-feux.

  • La colère d’un pompier intervenu dès les premiers instants sur l’incendie de Lubrizol à Rouen - Société - Paris Normandie
    https://www.paris-normandie.fr/actualites/societe/la-colere-d-un-pompier-intervenu-des-les-premiers-instants-sur-l-inc

    « J’ai la sensation d’avoir été inutile sur le terrain.On a laissé brûler de la m.... toute la journée ». Samuel (*) est pompier professionnel. Il fait partie des premiers intervenants, au matin du 26 septembre, qui ont tenté de circonscrire l’incendie de l’usine Lubrizol à Rouen. Plus de trois semaines après le sinistre, le soldat du feu est amer. Amer et agacé par la façon dont la crise a été gérée, du décalage entre la réalité du terrain et la communication qui a suivi.

  • *SIGNE DES TEMPS* :...Notre Dame brûle, « France, Fille Ainée de l’Eglise, qu’as-tu fait de ton baptême ? »
    https://www.crashdebug.fr/actualites-france/15922-signe-des-temps-notre-dame-brule-france-fille-ainee-de-l-eglise-qu-

    *SIGNE DES TEMPS* :...Notre Dame brûle, « France, Fille Ainée de l’Eglise, qu’as-tu fait de ton baptême ? »

    https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/incendie/video-les-images-de-l-effondrement-de-la-fleche-de-notre-dame-de-paris- https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/direct-paris-un-incendie-potentiellement-lie-aux-travaux-est-en-cours-a simple lieu commun de paix à lire certains commentaires https://www.youtube.com/watch?v=FRGuJ0wVD-Y

    Le jour de la semaine Sainte A 18h30 juste avant l’allocution de Macron qui envisage de supprimer des jours fériés comme au Portugal (1) Incendie d’une église, ou des églises qui sont vendues comme des bibelots, incendiées, vandalisées, pillées dans (...)

    #En_vedette #Actualités_françaises

  • #Incendies en #Grèce : le manque de moyens des #secours pointé du doigt
    https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/incendie/incendies-en-grece-le-manque-de-moyens-des-secours-pointe-du-doigt_2866

    Les critiques se multiplient sur le manque de moyens des secours alors que le pays connaît depuis trois jours une série d’incendies inédite depuis 2007.

    Absence de #planification couplée à l’#austérité (-22 % pour le budget des #sapeurs-pompiers) et un laxisme législatif en matière de #prévention.