• Usine hydrolienne : à peine ouverte, déjà fermée
    Mis à jour le 29/07/2018
    https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/usine-hydrolienne-a-peine-ouverte-deja-fermee_2872613.html

    C’est une usine toute neuve : 5 500 m2 inaugurés il y a un peu plus d’un mois. L’entreprise située à Cherbourg, dans la Manche, devait produire une vingtaine d’hydroliennes par an. Des machines qui sont posées au fond de la mer, et qui produisent de l’électricité avec la force des marées. Ce projet industriel, lancé par François Hollande, ne verra pas le jour. Il n’est pas assez rentable, selon l’État. L’institution ne veut pas payer une électricité hydrolienne trois fois plus cher que celle issue des éoliennes standard.(...)

    • La pensée industrielle française se résume désormais à un pois chiche sur lequel on a gravé le mot « startup ».
      L’activité économique, la vraie, c’est la startup dans laquelle les « gens » bossent gratos, 20h par jour, sur des sujets disruptifs, c’est à dire destructrice de l’activité économique réelle, et tout cela dans de vieux locaux industriels dans lesquels on a mis un ou deux babyfoots.

    • Visiblement, ce n’est pas le boulot du « privé » (Naval Group (État français, 62,49%) ou EdF (État français, 85,6%)) de financer le développement d’énergies nouvelles…

      Parler de transition énergétique, on sait faire (tiens, ça fait combien de temps qu’on a vu N. Hulot ?) ; le financer, c’est autre chose (clairement, ce n’est pas rentable pour le moment,…)

      Naval Energies. La société arrête ses investissements dans l’hydrolien - France - LeTelegramme.fr
      https://www.letelegramme.fr/france/naval-energies-la-societe-arrete-ses-investissements-dans-l-hydrolien-2

      Naval Energies, filiale du constructeur naval français Naval Group (ex DCNS) a annoncé, jeudi, qu’elle mettait fin à ses investissements dans l’hydrolien, en fermant son usine de Cherbourg. L‘entreprise avait déjà stoppé, en novembre 2017, son cycle d’expérimentation, avec EDF, d’hydroliennes devant Paimpol-Bréhat.

      Un mois et demi seulement après avoir inauguré sa première usine de fabrication d’hydroliennes, à Cherbourg, Naval Energies annonce son retrait de l’hydrolien. « Naval Energies vient de décider, lors de son conseil d’administration extraordinaire du 25 juillet, de mettre fin à ses investissements dans le domaine des hydroliennes », a déclaré le groupe dans un communiqué, invoquant un manque de perspectives sur le marché de l’hydrolien.

      Un nouveau revers pour la filiale du constructeur français Naval Group (ex DCNS), qui avait déjà abandonné son projet d’expérimentation, avec EDF, de l’hydrolienne OpenHydro sur le site de Paimpol-Bréhat, en novembre 2017. L’expérimentation s’était alors achevée brutalement, actant la fin la phase de tests démarrée en Bretagne, en 2011. La décision était intervenue après un ensemble de turbulences au sein de la filiale énergie de Naval Group, notamment un changement de directeur à la mi-octobre.

      Naval Energies justifie la fin de ses investissements dans l’hydrolien par un « décalage entre l’offre technologique et la demande du marché » et dénonce « le système de subventions qui n’apporte pas d’aides directes aux constructeurs pendant les phases de développement », ne permettant pas à l’industrie de « financer seule » le développement de ce secteur.

      « L’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) n’a prévu que 100 à 150 MW installés d’ici 2028, soit 50 turbines de 2 MW dans dix ans », a indiqué le groupe. OpenHydro, la start-up irlandaise en charge spécifiquement de l’hydrolien pour Naval Energies, a été placée en redressement judiciaire. Navale Energies, entreprise spécialisée dans les énergies marines renouvelables, est détenue à 60 % par Naval Group (ex DCNS) et à 34 % par le fonds SPI de Bpifrance.