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  • En France, la culture du viol se nourrit de la galanterie - Idées - Télérama.fr
    https://www.telerama.fr/idees/en-france,-la-culture-du-viol-se-nourrit-de-la-galanterie,n6186566.php

    Lui, il veut. Elle, non. Il le fait quand même. Elle s’en sentira coupable, pas lui : toute la culture de l’amour galant à la française encourage le viol, analyse la féministe Valérie Rey-Robert, auteure d’“Une culture du viol à la française”.
    Dans la foulée de l’affaire Weinstein, Isabelle Adjani dénonçait une triade bien française : « Galanterie, grivoiserie, goujaterie. Glisser de l’une à l’autre jusqu’à la violence en prétextant le jeu de la séduction est une des armes de l’arsenal des prédateurs et des harceleurs. » Longtemps connue sous le pseudonyme Crêpe Georgette, du nom de son blog féministe devenu référence, Valérie Rey-Robert creuse l’idée dans un essai renversant : Une culture du viol à la française. Du « troussage de domestique » à la « liberté d’importuner ». La militante plonge aux racines d’un concept médiatisé dans le sillage de #MeToo. De la méconnaissance des violences sexuelles en France (un viol toutes les dix minutes, en majorité au domicile de la victime) à l’importance de la domination masculine dans notre patrimoine culturel, elle met à nu nos stéréotypes. A la fois pédagogue et iconoclaste.

    Quelle est la réalité des violences sexuelles en France aujourd’hui ?
    Deux tiers des violences sexuelles se déroulent dans un lieu privé, en général le domicile de la victime. Dans 90 % des cas, l’agresseur est connu de la victime. Soit il appartient à sa famille, père, frère, mari, soit il s’agit d’une connaissance, d’un ami, d’un voisin, etc. C’est très rarement un inconnu.
    Pourtant, c’est une tout autre image de violeur qui continue d’être fantasmée. Quel serait son portrait-robot ?
    C’est un homme, laid, qui n’a pas de vie sexuelle, probablement arabe ou noir — éventuellement un migrant. La victime est une femme blanche, jolie. Le viol est très brutal, il a lieu le soir, dans un endroit isolé, probablement dans un quartier pauvre… Chaque époque adapte cette vision fantasmée du viol calquée sur l’histoire du Petit Chaperon rouge et du Grand Méchant Loup. On retrouve l’archétype du viol par un inconnu dans la littérature courtoise où les agresseurs sont souvent hors norme, par leur taille ou leur monstruosité.
    Comment la culture du viol nous incite-t-elle à considérer les victimes ?
    Faites un micro-trottoir au sujet des affaires pédocriminelles : la majorité des gens interviewés n’auront pas de mots assez durs pour les coupables. Ils voudront les émasculer, les lyncher… Pourtant, même dans ces cas-là — ce que les gens appellent « le crime des crimes », à savoir le viol sur mineur de moins de 15 ans —, les victimes ne sont jamais assez « pures » aux yeux de l’opinion. Imaginons : vous êtes sortie un soir en minijupe. Vous avez bu. Quand vous rentrez, votre petit copain en profite alors que vous n’êtes pas en mesure de le repousser.
    “Nous apprenons aux filles à ne pas êtres violées, apprenons aux garçons à ne pas violer.”
    Comme vous pensez à tort que la consommation d’alcool vous rend en partie responsable de ce qui vous est arrivé et que vous ignorez qu’on peut parler de viol dans le cadre d’une relation de couple, vous minorez ; vous vous dites que c’est aussi un peu de votre faute et vous lui trouvez des excuses. Sachant que les idées reçues n’épargnent pas non plus les institutions, vous pouvez aussi vous persuader de l’inutilité de porter plainte. Tout cela aboutit à l’autocensure des victimes et à l’impunité des coupables. La culture du viol réduit aussi la liberté des femmes. Apprendre dès le plus jeune âge qu’il ne faut pas sortir le soir tard car on risque de se faire agresser implique de se sentir moins libre. Ces contraintes pèsent sur toutes les femmes, qu’elles aient ou non été violées.

    #Culture_viol #Féminisme

  • Faute de preuve de “violences policières”, les experts jugent le LBD indispensable
    | Chronique de Samuel Gontier sur le maintien de l’ordre à la télévision :
    https://www.telerama.fr/television/faute-de-preuve-de-violences-policieres,-les-experts-jugent-le-lbd-indispen

    « Le LBD permet de faire cesser les infractions, vante Alexandra Gonzalez. Mais, à distance, il ne permet pas de viser correctement. C’est pour ça qu’il y a des personnes qui se retrouvent visées au visage et donc éborgnées. » La faute à pas de chance. Olivier Truchot appuie : « A priori, on ne vise pas le visage, bien entendu. » Bien entendu. Mais voilà, ce qui pose problème avec le LBD, détaille Jean-Marc Manach sur Bastamag, c’est le cahier des charges des munitions commandées en 2016, actuellement en service, qui stipule : « La recherche “d’une précision optimale” est “souhaitée” pour que les impacts sur la personne visée soient “contenus obligatoirement dans un rectangle de dispersion de 50 cm de hauteur et 40 cm de largeur”. » Or, remarque Jean-Marc Manach, « pour être sûr d’écarter la tête de ce “rectangle de dispersion”, et donc éviter le risque d’éborgnement, le tireur devrait a priori viser... l’entre-jambes, ce qui est également interdit ».

    #violences_policières #armes_non_létales #armement #police #maintien_de_l'ordre #LBD

  • France Culture arrête “La fabrique de l’histoire”… et c’est une page qui se tourne - Radio - Télérama.fr

    https://www.telerama.fr/radio/france-culture-arrete-la-fabrique-de-lhistoire...-et-cest-une-page-qui-se-t

    Quel dommage.

    “La fabrique de l’histoire”, c’est (bientôt) fini. Emmanuel Laurentin, à la tête de l’émission historique de France Culture depuis vingt ans, animera à la rentrée “Du grain à moudre” à la place d’Hervé Gardette.

    C’était il y a vingt ans exactement : je prenais un rendez-vous avec Michelle Perrot au café du coin, en avril 1999, pour lancer une nouvelle émission qui s’appelerait La fabrique de l’histoire. » Dans Les matins de France Culture, au micro de Guillaume Erner, Emmanuel Laurentin a annoncé la fin de sa mythique émission d’histoire, non sans une pointe de nostalgie. Au côté de la directrice de la station Sandrine Treiner, il a tenu à s’adresser directement aux habitués de l’émission : « On a noué une relation très forte avec nos auditeurs. Il nous a semblé important de leur annoncer un peu tôt dans la saison (ce n’est pas le cas généralement, avant la fin de la grille) que j’allais quitter cette tranche d’histoire pour pouvoir rejoindre une tranche à l’autre bout de la journée, entre 18h et 19h. »

  • Football et féminisme (Revue de presse)

    On nous avait vendu l’organisation de cette coupe du monde de football féminin comme une grande victoire du féminisme. Est-ce si certain ?

    Cathy, footballeuse : « Un jour, la Fédération nous a dit de véhiculer une image “plus féminine” » (L’Obs, 08.06.19)
    https://www.nouvelobs.com/societe/20190608.OBS14142/cathy-footballeuse-un-jour-la-federation-nous-a-dit-de-vehiculer-une-imag

    Cette ex-joueuse de 2e division a connu quelques sélections en équipe de France durant son adolescence. Une époque où la Fédération avait peu de considération pour les #femmes ...

    Les Bleues ont les cheveux longs, et ce n’est pas tout à fait un hasard (Sébastien Billard, L’Obs, 07.06.19)
    https://www.nouvelobs.com/sport/20190607.OBS14061/les-bleues-ont-les-cheveux-longs-et-ce-n-est-pas-tout-a-fait-un-hasard.ht

    Pour être médiatisées et attirer les #sponsors, les #sportives de haut niveau sont contraintes de coller à une certaine image de la #féminité, dénonce la sociologue Catherine Louveau.

    Sabrina, footballeuse, 25 ans : « Un garçon m’a dit : “Si on se met ensemble, tu devras arrêter le foot” » (Sébastien Billard, L’Obs, 07.06.19)
    https://www.nouvelobs.com/sport/20190607.OBS14063/sabrina-footballeuse-25-ans-un-garcon-m-a-dit-si-on-se-met-ensemble-tu-de

    Originaire d’Argenteuil, cette joueuse évolue sous les couleurs de Nancy et gagne un petit salaire grâce au #football .

    Entre sexisme et « féminisme marketing », la publicité surfe sur la Coupe du monde féminine (Aurélie Sipos, Le Parisien, 06.06.19)
    http://www.leparisien.fr/societe/mondial-2019-entre-sexisme-et-feminisme-marketing-comment-la-publicite-su

    La Coupe du monde est l’occasion pour les publicitaires de se saisir d’un marché féminin en plein essor. Mais gare aux #clichés .

    Mondial 2019 : un drapeau arc-en-ciel déployé pendant le match d’ouverture pour "promouvoir la visibilité des lesbiennes" (Marie-Violette Bernard, France Info, 08.06.19)
    https://www.francetvinfo.fr/sports/foot/coupe-du-monde-de-foot-feminin/mondial-2019-un-drapeau-arc-en-ciel-deploye-pendant-le-match-d-ouvertur

    L’association Les Dégommeuses a déployé ce tifo lors du coup d’envoi du match France-Corée du Sud, pour dénoncer le #sexisme et la #lesbophobie dans le foot.

    Rébecca Chaillon : “Les femmes qui jouent au foot dérangent” (Belinda Mathieu, Télérama, 03.06.19)
    https://www.telerama.fr/sortir/rebecca-chaillon-les-femmes-qui-jouent-au-foot-derangent,n6277864.php

    Dans “Où la chèvre est attachée il faut qu’elle broute”, l’auteure et metteuse en scène tacle le sexisme et l’#homophobie dans le milieu du ballon rond.

    • Pour l’égalité des sexes, exigeons :
      – la réduction de 95% des temps d’antenne monopolisés par le football « masculin »
      – la réduction de 95% des salaires des footballeurs « masculins »
      – la réduction de 99,999% des revenus des grenouilleurs « footballistiques » (gros membres (...) de la FIFA, propriétaires de clubs « pros », « intellectuels » du foot en tous genres, etc...

  • Marion Maréchal, la Française préférée de #LCI - Télévision - Télérama.fr
    https://www.telerama.fr/television/marion-marechal,-la-francaise-preferee-de-lci,n6279976.php

    C’était l’événement politique du week-end, un événement “impressionnant” : l’interview exclusive de Marion Maréchal sur LCI. Pour l’occasion, la chaîne a réuni les meilleurs spécialistes d’#extrême_droite de l’extrême droite. Résultat, Laurent Wauquiez a préféré démissionner.

    #France #air_du_temps

  • Mais où est passée l’enquête de “Quotidien” sur les ventes d’armes ? - Médias
    https://www.telerama.fr/medias/mais-ou-est-passee-lenquete-de-quotidien-sur-les-ventes-darmes,n6273397.php

    La journaliste de “Quotidien” Valentine Oberti a été convoquée en février par la DGSI parce qu’elle travaillait sur les ventes d’armes françaises à l’Arabie saoudite et aux Emirats arabes unis. Bizarrement, son enquête n’a jamais été diffusée à l’antenne de TMC.


    Mercredi 22 mai, dans l’émission Quotidien sur TMC. L’une de ses reporters, Valentine Oberti, pourtant en congé maternité, est à l’antenne. A l’instar d’autres confrères, elle confie avoir elle aussi été entendue par la DGSI (Direction générale de la sécurité intérieure) pour « atteinte au secret de la défense nationale » dans l’affaire des ventes d’armes françaises à l’Arabie saoudite et aux Emirats arabes unis, révélée par Disclose le 15 avril dernier.

    Dans son intervention d’à peine trois minutes face à Yann Barthès, Valentine Oberti donne une chronologie des faits. Elle a eu accès dès novembre 2018 à des « infos sensibles » concernant les ventes d’armes, qu’elle souhaite confronter à la ministre des Armées Florence Parly le 23 novembre lors d’un salon. Finalement, cette « confrontation » n’a pas lieu.

    Le 13 décembre, la section antiterroriste du parquet de Paris ouvre une enquête préliminaire pour « compromission du secret de la défense nationale ». De l’« intimidation », commente-t-elle. La journaliste est auditionnée deux mois plus tard, le 15 février, dans les locaux de la DGSI à Levallois-Perret. Assistée d’une avocate, elle décide de ne répondre à aucune question afin de protéger ses sources.

    Mais il y a quelque chose qui cloche : Quotidien n’a jamais diffusé le moindre sujet sur les ventes d’armes. Et ça, Yann Barthès se garde bien de le préciser à l’antenne. Où est donc passé le reportage de Valentine Oberti, qui paraissait visiblement en pointe sur l’affaire, disposant d’« infos sensibles » presque cinq mois avant les révélations de Disclose ? Censure ? Pressions ? Et pourquoi, dès lors, cette sortie en plateau ?

  • Marine Le Pen peut-elle gagner en 2022 ? LCI et CNews y travaillent | Samuel Gontier
    https://www.telerama.fr/television/marine-le-pen-peut-elle-gagner-en-2022-lci-et-cnews-y-travaillent,n6273876.

    Sur LCI, David Pujadas salue la nouvelle résurrection de Marine Le Pen et Audrey Crespo-Mara recueille les odes de Daniel Cohn-Bendit à Emmanuel Macron. Sur CNews, Pascal Praud explique l’échec de La France insoumise par l’emploi de l’écriture inclusive et recueille les félicitations de l’extrême-droite. Source : Ma vie au poste

  • Le politologue Loïc Blondiaux : “Le Grand Débat national prend parfois des allures de monologue” - Idées - Télérama.fr
    https://www.telerama.fr/idees/le-politologue-loic-blondiaux-le-grand-debat-national-prend-parfois-des-all

    Voulez-vous dire que le moment politique que nous vivons peut déboucher sur la fin de la démocratie ?
    Le slogan « Vous ne nous représentez pas » est une des figures classiques de la contestation du gouvernement représentatif. Depuis la Révolution française, les représentants ont toujours été accusés de ne pas représenter les citoyens avec assez de fidélité, de ne pas être assez à l’écoute. Mais aujourd’hui, le passage au « Nous ne voulons pas être représentés » apparaît comme un tournant dans l’histoire de nos systèmes politiques. Cette critique qui émerge et s’exprime dans le cadre du mouvement des Gilets jaunes est d’une radicalité nouvelle. Elle dénonce la trahison des représentants. Elle refuse le recours à la représentation pour l’organisation même du mouvement. Et elle prône des solutions politiques telles que le référendum d’initiative citoyenne ou le tirage au sort, qui renvoient à une tout autre forme d’expression de la souveraineté populaire que la représentation.

    Cette critique radicale de toute médiation, celle des élus, des partis, des syndicats, marque une aspiration à la démocratie directe, dont les possibilités de matérialisation ne sont pas infinies. Soit on envisage une forme de « démocratie immédiate », pour reprendre l’expression de Pierre Rosanvallon, outillée par le référendum, les réseaux sociaux et les plateformes numériques, laissant espérer une forme d’autogouvernement du peuple à l’échelle nationale. On peut essayer de l’expérimenter, mais on n’a jamais vu qu’une telle forme de démocratie sans intermédiaires puisse s’inscrire durablement dans la réalité.

    Soit on bascule dans un régime autoritaire, celui que proposent les « populistes » d’extrême droite, dans lequel un « peuple » prétendument homogène, défini par sa supposée « pureté » morale, a vocation à s’incarner dans la volonté d’un leader. Le risque, on le voit, est élevé.
    “Il devient impératif de prendre enfin au sérieux le recours aux instruments d’interpellation ou d’initiative citoyen­nes tels que le référendum.”

    Comment répondre alors à la crise de la démocratie ?
    Si l’on considère qu’il est possible d’échapper à une dérive autoritaire, on peut faire le pari de certains théoriciens : inventer une alternative, celle par exemple du municipalisme libertaire de Murray Bookchin, penseur américain de l’écologie et de l’organisation politique. Elle consiste à faire reposer la démocratie sur des formes d’auto-organisation citoyenne à l’échelle municipale et sur un principe de fédération d’inspiration proudhonienne, où chaque entité locale envoie des représentants à l’échelle supérieure dans une logique confédérative. C’est un saut dans l’inconnu et les défenseurs de ce modèle n’ont pas encore eu la possibilité de l’expérimenter. Mais pourquoi pas ?

    _ Tout se joue à l’école. La pédagogie, les savoirs, les expériences valorisés par notre système scolaire ne sont pas compatibles avec l’exercice futur de la démocratie. On apprend à se comporter en individu compétiteur égoïste ; on ne développe pas l’esprit de coopération, le travail de groupe. On n’insiste pas suffisamment sur l’expression orale, qui prépare à l’exercice de la parole politique. Seul l’écrit est valorisé. On culpabilise ceux qui échouent.

    A l’inverse, on survalorise ceux qui réussissent et se conforment à des modèles d’imitation de ce qui existe déjà. On ne favorise pas les capacités d’invention. Et on crée beaucoup de frustration, de sentiment d’illégitimité, de défiance à l’égard de soi-même et des autres en poursuivant cette pédagogie ultra compétitive, ultra individualiste, qui insiste sur les performances et les savoirs abstraits au détriment des savoirs d’expérience. _

    Malheureusement, les réformes en cours, Parcoursup par exemple, accentuent encore ces caractères antidémocratiques de notre système scolaire. Tout cela contribue largement à maintenir la distance que l’on voit aujourd’hui entre l’arrogance des élites sur-sélectionnées et sûres d’elles-mêmes et la souffrance en miroir de ceux qui ont échoué dans leur scolarité.


    #Démocratie #Education #Gilets_jaunes

    • Globalement, je n’aime pas le terme « paywall ». Il faut bien que les médias, les éditeurs, les auteurs,... vivent. Je suis éditeur, et je suis content que les livres se vendent, car cela permet d’en éditer d’autres. Si on refuse toute vente numérique, alors il n’y aura plus que les « mécènes » et autres « publicitaires » pour s’exprimer... déjà qu’ils sont majoritaires, ne leur laissons pas l’exclusivité.

      Sur l’interview, effectivement il date de quelques mois. Mais je crois qu’il ne faut pas se limiter à l’urgence. Les choses de fond ne changent pas si vite.

      Et puis j’aime beaucoup l’extrait que j’ai mis en gras... qui recouvre pleinement un livre que nous venons de publier : « A l’école du partage : les communs dans l’enseignement ».

  • La France fragmentée par la tribu arabo-musulmane, délit de fuite à l’hôpital de la Pitié - Télévision - Télérama.fr

    https://www.telerama.fr/television/la-france-fragmentee-par-la-tribu-arabo-musulmane,-delit-de-fuite-a-lhopita

    Le naufrage.

    « Christophe Castaner a dit une bêtise, convient Roselyne Bachelot, mais la mousse qui a été faite autour de ça est hors de proportion. » « Exact, réplique son adversaire, #Daniel_Cohn-Bendit. Il faut raisonner. La raison est simple, les manifestants qui veulent la violence, je connais ça de ma jeunesse, c’est : action, provocation, répression, mobilisation. On provoque la répression, on dit “Ouh la la, on nous tape dessus” et on essaie d’avoir une plus grande mobilisation. » Je comprends mieux : les manifestants se sont réfugiés à la Pitié-Salpêtrière exprès pour provoquer leur répression par les forces de l’ordre et ainsi stimuler la mobilisation. « Il y a des violents qui veulent la violence. » Et qui attaquent les hôpitaux pour ensuite se poser en victimes.

  • “Comme un bruit qui court” : la fin d’une émission trop militante pour France Inter ? - Radio - Télérama.fr
    https://www.telerama.fr/radio/comme-un-bruit-qui-court-la-fin-dune-emission-qui-fait-tache-sur-france-int

    L’émission magazine de France Inter consacrée aux luttes sociales, héritière de la mythique “Là-bas si j’y suis”, de Daniel Mermet, pourrait ne pas être reconduite à la rentrée. Son coût de production est jugé trop onéreux au regard des audiences. Et si c’était plutôt son “militantisme” qui gênait la direction ?

  • BD : 1789, la Révolution vue par Florent Grouazel et Younn Locard, une fresque colossale 
    https://www.telerama.fr/livre/bd-1789,-la-revolution-vue-par-florent-grouazel-et-younn-locard,-une-fresqu

    Florent Grouazel et Younn Locard : « On entre à l’Assemblée nationale, à l’époque située à Versailles, avec Abel, un Breton qui vient d’arriver à Paris et a rejoint son frère, député du tiers état. Il assiste aux états généraux et s’ennuie ferme en écoutant les discours des orateurs. Son voisin explique à la ronde (et aux lecteurs) ce qui se passe. A la fin de la page, Mirabeau, star de l’époque, s’exprime. Mais n’impressionne pas Abel… Nous avons choisi de laisser les discours tenus dans le flou ; il faut dire que les questions politiques de l’époque pouvaient être assez barbantes. Nous avons vu la pièce Ça ira (1) Fin de Louis, de Joël Pommerat, en écrivant Révolution. Il a très bien fait le boulot concernant l’Assemblée nationale : son théâtre met parfaitement en scène les discours.

    Pièce magistrale, faculté de mettre en scène des discussions politiques a priori laborieuses les rendant passionnantes et haletantes. Les 4h30 passent crème. @Lucile en parle mieux que moi ici :
    https://www.franceculture.fr/emissions/la-dispute/spectacle-vivant-ca-ira-1-fin-de-louis-nobody

    En bande dessinée, c’est plus compliqué, ça fait des tartines de texte peu évidentes à lire… On a donc préféré s’intéresser à ce qui se passe à l’extérieur, et plus particulièrement dans la tête des Parisiens à ce moment-clé.

    Nous avons travaillé à quatre mains, aussi bien pour le scénario que le dessin. D’abord en discutant beaucoup, puis en écrivant et en préparant de petits storyboards de plus en plus détaillés. Nous nous sommes ensuite réparti les chapitres, que nous dessinions chacun en alternance. Il est peu courant, dans une même bande dessinée, d’avoir plusieurs styles graphiques différents, et cela nous plaisait bien – même s’il y a toujours un risque que ça déstabilise les lecteurs. Nous avons beaucoup travaillé l’apparence des personnages principaux, afin qu’on les reconnaisse facilement. Nous avons utilisé du papier, des plumes, de l’encre de Chine… et beaucoup de Blanco ! Les couleurs, simples, épurées, ont été réalisées à l’ordinateur. »

    Faudrait ajouter le petit livre (par la taille) de Vuillard, 14 Juillet, que je conseille à tout le monde.

  • A voir sur Télérama.fr : “Retour à Kigali”, un documentaire implacable sur le génocide au Rwanda - Télévision - Télérama.fr
    https://www.telerama.fr/television/a-voir-sur-telerama.fr-retour-a-kigali,-un-documentaire-implacable-sur-le-g

    Vingt-cinq ans après le génocide au Rwanda, de quoi la France est-elle responsable ? Réponse implacable de Jean-Christophe Klotz dans ce documentaire à découvrir en avant-première de sa diffusion sur France 3 jeudi 25 avril, à 23h30.

    #rwanda #génocide

  • #Sexisme dans la musique : plus de 1 000 femmes disent stop - Le monde bouge - Télérama.fr
    https://www.telerama.fr/monde/sexisme-dans-la-musique-pres-de-700-femmes-disent-stop,n6210958.php

    Alors que “Télérama” publie cette semaine une enquête sur le sexisme dans l’industrie musicale, plus de 1 200 professionnelles du secteur signent un manifeste, le F.E.M.M (pour “Femmes Engagées des Métiers de la Musique”) qui appelle au changement des mentalités et des pratiques. Du jamais vu. Parmi les signataires : Jeanne Added, Clara Luciani, le duo Brigitte, Fishbach, La Grande Sophie, Camélia Jordana, la DJ Chloé, Chris(tine and the Queens), Zazie, Barbara Carlotti, Miss Kittin, Claire Diterzi, Pomme, Jeanne Cherhal, Elodie Frégé, Sandra Nkaké…

    #viol #harcèlement_sexuel

  • Semaine internationale de la rébellion
    Face au militantisme, “nous sommes revenus à un système de répression des années 1960 et 1970”

    Lycéens fichés S, écolos entendus par la police, Gilets jaunes renvoyés en correctionnelle : Vanessa Codaccioni explique comment l’#antiterrorisme a contaminé l’appareil répressif. Et comment la France a fait un bond de 40 ans en arrière.

    La chercheuse en sciences politiques Vanessa Codaccioni s’inquiète de la #criminalisation croissante du #militantisme. En refusant la #politisation des mouvements de #contestation, le pouvoir va jusqu’à les assimiler à du #terrorisme. Suite et fin de notre série d’articles consacrée à la Semaine internationale de la rébellion qui se déroule du 12 au 19 avril.

    https://www.telerama.fr/idees/face-au-militantisme,-nous-sommes-revenus-a-un-systeme-de-repression-des-an


    illustration photo : Abdulmonam Eassa/AFP : Manifestation des Gilets jaunes, à Paris, le 1er décembre 2018.

    En quatre mois de mobilisation des Gilets jaunes, 8 645 personnes ont été placées en garde à vue, 2 000 ont été condamnées, et 1 800 sont en attente de jugement. A titre de comparaison, environ 11 000 individus avaient été arrêtés pendant les grèves de mineurs sous Thatcher entre 1984 et 1985. Ce qui est inédit, c’est ce niveau de contestation politique, ou la vigueur de la punition ?

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    ++ SEMAINE DE LA REBELLION, MODE D’EMPLOI
    C’est quoi : la Semaine internationale de la rébellion a été lancée par Extinction Rebellion, https://extinctionrebellion.fr, un mouvement né en Angleterre en octobre 2018 et qui depuis essaime dans de nombreux pays – parmi lesquels la France, l’Italie, l’Allemagne et les Etats-Unis. L’idée : mener des actions de #désobéissance civile non-violente afin d’intensifier la protestation contre l’inaction politique en matière de lutte contre le changement climatique et la disparition des espèces. D’autres organisations environnementales ont annoncé qu’elles participeraient à cette semaine internationale de la rébellion.
    C’est quand : la semaine internationale de la rébellion se déroule du 12 au 19 avril.
    Quelles actions : Impossible de tenir un agenda précis. Car si certains collectifs communiquent depuis plusieurs semaines sur leurs prochaines actions pour s’assurer une médiatisation maximale, d’autres cultivent au contraire le secret, afin d’amplifier l’effet de surprise.
    En France, citons une « action contre l’industrie du textile et la fast fashion » menée par #Extinction #Rebellion, qui s’est déroulée le vendredi 12 avril. Et « bloquons la République des pollueurs », une action en Ile-de-France organisée par les Amis de la Terre, ANV-COP21 et Greenpeace. Des actions de « swarming » (blocages éphémères de la circulation) sont annoncées à travers le monde…
    Marc Belpois

    #répression

  • Pour le philosophe Serge Audier, la gauche n’est pas très écolo - Idées - Télérama.fr
    https://www.telerama.fr/idees/pour-le-philosophe-serge-audier,-la-gauche-nest-pas-tres-ecolo,n6141758.php

    Dans “L’âge productiviste”, le philosophe Serge Audier montre que la gauche, pourtant porteuse d’un projet alternatif au capitalisme, ne s’est pas souciée d’écologie. Parce qu’elle est depuis toujours fascinée par le productivisme.

    L’écologie, ses occasions perdues, ses virages manqués… En dépit de quelques éclairs de lucidité de penseurs politiques pour la plupart oubliés, le culte de la production et de la croissance industrielle a toujours pris le dessus sur le souci écologique, y compris dans le camp progressiste. La gauche, notamment, en intériorisant l’apologie de l’industrialisme capitaliste, a montré son incapacité à inventer un imaginaire politique propre, opposé à ce productivisme. Dans L’Age productiviste, une nouvelle somme historique érudite qui prolonge La Société écologique et ses ennemis, le philosophe Serge Audier explore de fond en comble les logiciels anti-écologiques de la gauche et de la droite modernes, du début du xixe siècle à nos jours. Et dessine la généalogie d’une impuissance générale aujourd’hui dénoncée, mais favorisée par la résistance tenace d’un productivisme atavique.

    En tant qu’historien des idées politiques, quelle approche spécifique défendez-vous sur le péril écologique ?
    On parle généralement du péril écologique d’un point de vue scientifique, climatologique ou éthique ; on envisage des pratiques alternatives. La tendance dominante me semble manquer d’un questionnement politique et idéologique. J’ai voulu le réhabiliter pour comprendre les sources, toujours actives, de la crise écologique — à droite, bien sûr, mais aussi à gauche. Mon précédent livre, La Société écologique et ses ennemis, montrait que, dès le début du xixe siècle, bien des penseurs avaient vu la gravité des problèmes écologiques. Cette approche articulait déjà une critique à la fois sociale, écologique et même esthétique. Mais une hégémonie industrialiste et productiviste s’est imposée jusque dans le camp progressiste. Elle a pris le dessus sur le souci écologique. C’est au fond l’histoire d’une défaite politique et idéologique que je raconte : des voies alternatives ont existé, mais elles ont été piétinées et oubliées par le récit dominant.

    La critique écologiste est longtemps restée indexée à une critique radicale de la modernité. Etait-ce le cas chez les précurseurs de l’écologie politique ?
    La critique de l’industrialisme va effectivement souvent de pair avec un procès généralisé de la modernité, y compris du rationalisme et des droits de l’Homme. Mais toutes les figures conscientes de la crise écologique n’appartenaient pas à une nébuleuse anti-moderne, anti-Lumières ou anti-libérale. On trouve ainsi une grande sensibilité à la question chez le philosophe utilitariste et libéral John Stuart Mill, qui anticipe la problématique de la décroissance. La critique anti-industrielle a certes été portée par des courants conservateurs, mais aussi par des courants rationalistes héritiers des Lumières. Pensons à Franz Schrader, géographe qui opposait aux folies destructrices de l’âge industriel la préservation rationnelle des forêts vierges, ou encore à Edmond Perrier, pilier du Muséum d’histoire naturelle, qui prévoyait l’épuisement des ressources, lui aussi dès le début du xxe siècle. Les anarchistes, comme Elisée Reclus, développèrent également une critique écologique de l’industrialisme au nom de la liberté, mais aussi de la rationalité scientifique.

    Comment comprendre l’incapacité de la gauche à prendre au sérieux le péril écologique, alors même qu’elle prétend favoriser le progrès ?
    Etant porteuse d’une critique du capitalisme et d’un projet alternatif, la gauche aurait dû en effet prendre davantage en charge le péril écologique. Or elle l’a fait mal, peu ou pas du tout. Le culte des forces productives fut un facteur décisif. Si le communisme s’est montré si attrayant, c’est aussi parce qu’une large partie de la gauche avait intériorisé cet impératif de développement scientifique et industriel. Ce qui confirme d’ailleurs que le productivisme n’est pas intrinsèquement lié au « libéralisme ».

    Pourquoi l’écologie politique est-elle toujours restée minoritaire dans le logiciel de la gauche socialiste ?
    Le pôle écologique est presque partout resté dominé, même après la prise de conscience des années 1970. On ne peut l’expliquer seulement par certains travers du mouvement écologique. Il y a certes une tendance écologique dans la « deuxième gauche » des années 1970, mais dès que celle-ci se « normalise », au début des années 1980, cette orientation s’étiole. Même après l’effondrement du communisme, si fortement anti-écologique, persiste l’hégémonie des figures diverses du productivisme, depuis le productivisme souverainiste jusqu’à celui du centre-gauche « social-libéral » qui, épousant les mutations du capitalisme et de la mondialisation, a encore pour horizon la relance de la croissance. Tout cela me semble remonter à une fascination compréhensible pour la société industrielle, facteur de progrès, d’abondance et d’emploi. On peut la repérer même dans le socialisme originaire, divisé par des tendances contradictoires. Les milieux fouriéristes et anarchistes avaient certes esquissé une sorte de ­socialisme jardinier qui entendait se ­réconcilier avec la nature. Mais, à côté de ce socialisme naturaliste, s’imposait un autre pré-socialisme, venu du comte de Saint-Simon, fasciné par l’industrie, les ingénieurs et la science, qui a inventé le néologisme « industrialisme ». Le saint-simonisme a exercé une influence colossale dans l’histoire de la gauche, en posant que l’avenir du monde appartient aux industriels. On trouve là également une des sources aussi bien du marxisme dogmatique que du discours technocratique. L’imaginaire dominant de gauche a été « phagocité » par cette vision saint-simonienne, elle-même dominée par une apologie diffuse de l’industrialisme capitaliste. L’histoire de la gauche, même anticapitaliste — et même marxiste ! — a été marquée par une intériorisation de la nécessité historique du capitalisme industriel, et de l’apport grandiose de ce dernier, tout en le condamnant plus ou moins. A cet égard, cette histoire est aussi celle d’une impuissance à développer un imaginaire propre.

    Quid de la tradition libérale et de l’histoire de la droite sur cette question ?
    Le libéralisme en soi n’est pas de droite ou de gauche. Et, à partir du XIXe siècle, il ne célèbre pas toujours l’industrialisme — Tocqueville s’en méfiait. Reste que la tendance à cette célébration est majoritaire à droite depuis Benjamin Constant, qui construit un discours apologétique du progrès industriel, foyer de liberté et de prospérité. Et puis se constitue l’école d’économie politique, autour de figures comme Vilfredo Pareto, qui détestait les critiques écologiques et esthétiques du capitalisme. On retrouve cette tendance dans le néo-libéralisme contemporain.

    Des « brèches » écologiques ont pourtant aussi existé à droite…
    Une certaine critique, de droite et antilibérale, du capitalisme industriel, a pu revêtir une portée écologique jusqu’à nos jours. Cette tendance « verte » est présente dans la mouvance conservatrice réactionnaire, dans la « Révolution conservatrice » sous l’Allemagne de Weimar, voire dans le fascisme et le nazisme. Avant d’être avancée par le pape François, la formule de « l’écologie intégrale », qui relie la question écologique et la question sociale, fut lancée par Alain de Benoist, le père de la « Nouvelle Droite ». Le pôle conservateur a également développé dès les années 1930 une dénonciation du productivisme, du taylorisme et du fordisme, comblant le vide de la gauche. Le fait même que cette critique passe alors à droite contribue d’ailleurs à la décrédibiliser auprès des progressistes. Même le néolibéralisme fut clivé à l’origine, dans les années 1930 : une sensibilité à la destruction industrielle de la nature y existe, mais ce pôle, minoritaire, sera, toujours plus, dominé par un pôle anti-écologique et climato-sceptique.

    Pourquoi la plupart des grands intellectuels du xxe siècle en France ont-ils négligé la question écologique ?
    L’existentialisme et le structuralisme y furent indifférents. Sartre et Beauvoir sont des philosophes de la liberté du sujet. Ils refusent toute idée d’« essence » humaine et la nature n’est pas un principe explicatif ni un objet autonome dans leur pensée de la liberté. La seconde dira même que la nature est « de droite ». Si la vague structuraliste, et « post-structuraliste », déboulonna ensuite cette approche « humaniste », elle n’en resta pas moins largement aveugle, elle aussi, à la question de la nature. Michel Foucault n’y prêta aucune attention sérieuse, tant il se méfiait des discours « naturalisant » les institutions et les individus. Plus tard, son adversaire de toujours, Marcel Gauchet, couvrira de sarcasmes les écologistes. Il y eut bien sûr des exceptions, en particulier Claude Lévi-Strauss. Mais ce sont surtout des voix ultra minoritaires qui transmirent la flamme écologique. Ainsi de Jacques Ellul et Bernard Charbonneau, amoureux de la nature et critiques de la « méga-­machine » technologique. Après une longue traversée du désert, ils ont influencé l’écologie politique naissante. André Gorz ou Serge Moscovici furent d’autres exceptions, soucieux de la manière dont le capitalisme appuyé par l’Etat privait les individus du contrôle de leur propre vie et de leur milieu vital.

    Peut-on enfin envisager la possibilité d’une sortie de cet âge productiviste ?
    Le capitalisme a muté. Mais la droite, comme l’extrême droite, entretient le credo de la croissance à tout prix et le déni de la crise écologique. Et, à gauche, on est dans un entre-deux indécis. Le populisme de gauche, incarné par Jean-Luc Mélenchon, se réclame d’un « éco-socialisme », mais l’ambiguïté demeure, car en privilégiant le thème du clivage entre le peuple et les élites, il tend à gommer l’urgence écologique. Une autre gauche, portée notamment par Benoît Hamon, a compris que le ­logiciel productiviste était une impasse ; elle cherche du côté de l’allocation universelle ou d’un modèle éco­logiquement soutenable, mais peine à construire un discours cohérent et à trouver une base sociale.

    Le modèle « éco-républicaniste » que vous défendez peut-il nous sauver du péril écologique ?
    Je parle moins de modèles que de rapprochements politiques possibles, entre le libéralisme, le conservatisme, l’anarchisme, le féminisme, le socialisme ou le républicanisme. La tradition républicaine telle que je la conçois est une philosophie de la vie civique, fondée sur une conception de l’homme comme citoyen plus que comme producteur et consommateur. Or la crise écologique est aussi liée à une crise civique, à une vision étriquée de la liberté, celle des entreprises et des consommateurs. Corrélativement, la tradition républicaine est hantée par l’impératif du bien commun et de l’intérêt général — d’où aussi sa philosophie du service public. Et l’intérêt général a une dimension intergénérationnelle, il se déploie dans l’horizon du temps. Cette exigence de solidarité entre les générations est au cœur de la philosophie ­républicaine comme de l’écologie politique. Elle ne se fera pas sans d’âpres luttes.

    #Ecologie_politique #Gauche #Serge_Audier #Communs

  • A voir en avant-première sur Télérama, “Rachel, l’autisme à l’épreuve de la justice” - Télévision - Télérama.fr
    https://www.telerama.fr/television/a-voir-sur-telerama,-rachel,-lautisme-a-lepreuve-de-la-justice,n6199111.php

    Quand le système institutionnel prive une mère modèle de ses enfants : le récit tragique des conséquences de la méconnaissance de l’autisme. Un documentaire à voir en avant-première sur Télérama.fr pendant 48h, jusqu’à samedi 6 avril, 20h30. [...]

    Documentaire de Marion Angelosanto (Fr, 2019), diffusé le 6 avril 2019 sur Public Sénat dans le cadre de la Journée mondiale de l’autisme et suivi d’un débat animé par Jérôme Chapuis. Ce débat réunira la réalisatrice Marion Angelosanto ; la déléguée interministérielle à la stratégie nationale pour l’autisme, Claire Compagnon ; le docteur Claire Bathélémy, pédopsychiatre au CHRU de Tours ; et Florent Chapel, co-président d’autisme info service.

    via @freakonometrics #autisme

  • A Nice, une manifestante blessée de son plein gré - Télévision - Télérama.fr
    https://www.telerama.fr/television/a-nice,-une-manifestante-blessee-de-son-plein-gre,n6187177.php

    Revenons à la première partie de la brève d’Anne-Claire Coudray, un modèle de litote. « La femme de 73 ans blessée hier (…) a été bousculée alors que les policiers évacuaient une place interdite à la manifestation. » Les policiers « évacuaient » au lieu de « chargeaient ». La femme a été bousculée « alors que », coïncidence, les policiers chargeaient — les deux événements n’ont rien à voir.

    La présentatrice de BFMTV aussi sait euphémiser. « Des nouvelles de la militante altermondialiste blessée hier à Nice lors d’une charge de la police. » Une militante altermondialiste ? C’est louche. « Elle manifestait dans un périmètre interdit… » Elle l’a bien cherché. « … en marge de la manifestation des Gilets jaunes. » Notez comme les « incidents » se produisent toujours « en marge », jamais à l’intérieur / au cours / dans / pendant les manifestations.

    #médias

  • Le grand remplacement est en marche et l’absence de LBD est responsable du saccage des Champs-Elysées - Télévision - Télérama.fr
    https://www.telerama.fr/television/le-grand-remplacement-est-en-marche-et-labsence-de-lbd-est-responsable-du-s

    Nathalie Saint-Cricq salue une Marine Le Pen “consensuelle”, David Pujadas laisse libre court à Robert Ménard pour soutenir la théorie du grand remplacement, un expert de BFMTV estime que les LBD sont trop dangereux pour les employer ailleurs que “dans les banlieues”… Nous sommes en France, en 2019. Bienvenue à la télé.

  • Plaidoyers pour la liberté de mutiler (le retour en grâce du LBD) - Télévision - Télérama.fr
    https://www.telerama.fr/television/plaidoyers-pour-la-liberte-de-mutiler-(le-retour-en-grace-du-lbd),n6179103.

    Sur France 5, C à vous démarre avec l’image insoutenable d’un mannequin atrocement mutilé par des zadistes entraînés. Sous les yeux effrayés de Jean-Michel Aphatie, qui désigne les véritables responsables du fiasco de samedi : « La pression ignoble qu’ont fait peser tout un tas de gens, du Défenseur des droits à la commissaire de l’ONU sur les policiers, tous les relais qui ont dit que la police était répressive ont conduit la police à une espèce d’inhibition. » Si le store du Fouquet’s a cramé, c’est la faute à Michelle Bachelet et à Jacques Toubon. Il faudrait émettre un mandat d’arrêt international pour extrader la première et interpeller le second pour l’envoyer en comparution immédiate. Je suis sûr que, si on perquisitionnait sa voiture, on y trouverait un gilet jaune. Voire des boules de pétanque au fond du coffre. Et même un cric caché sous le tapis.