Paul B. Preciado : « Hier, le lieu de la lutte était l’usine, aujourd’hui c’est le corps »

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  • Paul B. Preciado : « Hier, le lieu de la lutte était l’usine, aujourd’hui c’est le corps » - Libération

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    femme lesbienne devenue hommes trans, Paul Preciado est un « transfuge » de la différence des sexes, c’est-à-dire cet être humain rare qui a éprouvé dans sa tête et dans son corps le féminin et le masculin, et toutes les nuances et assignations liées à ces deux positions. « Fugitif de la sexualité », il développe cette liberté intellectuelle incroyable d’être à la fois de chaque côté du mur genré, et au-delà.
    A l’automne démarrait l’affaire Weinstein, avec pour la première fois des accusations publiques de harcèlement sexuel, agression sexuelle et viol portées contre l’un des plus puissants producteurs de cinéma au monde. Cette affaire a déclenché une réaction totale, portée par #MeToo et #BalanceTonPorc en France. Pourquoi une telle déflagration planétaire ?

    Ce qu’exprime #MeToo, c’est une critique de la masculinité dans sa domination et ses rapports de pouvoir au sein du régime hétérosexuel. Certains pensaient la révolution sexuelle des années 70 terminée, elle continue plus que jamais. Bien sûr, le mouvement féministe des années 70 a critiqué le pouvoir masculin : les images des féministes françaises brûlant leurs soutiens-gorge ont été diffusées par la télévision, première théâtralisation mondiale multidiffusée d’une dénonciation reprise dans de nombreux pays, des Etats-Unis jusqu’au Chili. Mais, depuis les années 80, la remise en cause des rôles sociaux de genre était portée principalement par les gays, les lesbiennes et les trans.

    Pour les tags je sais pas, je vous laisse faire.