• Le tabassage d’Hedi R., grièvement blessé par des policiers à Marseille, reconstitué minute par minute par la justice

    Sur les quinze pages d’un réquisitoire aussi neutre qu’implacable, la liste des blessures subies par Hedi R., 22 ans, dans la nuit du 1er au 2 juillet à Marseille, en occupe près de trois. Le document, que Le Monde a pu consulter, a été rédigé par le parquet d’Aix-en-Provence (...)

    « Le témoin, poursuivent les magistrats, affirmait n’avoir pas eu le temps de répliquer dans la mesure où l’un des membres du groupe sortait quelque chose de son pantalon, qui s’apparentait à une matraque télescopique, pour tenter de lui donner un coup sur la tête. Il parait le coup et partait en courant. » Hedi le suit, paniqué. Un « plop » caractéristique retentit. Il chute au sol presque aussitôt.

    [La PJ identifie] une « colonne constituée de sept policiers de la brigade anticriminalité, engagés sur les lieux et aux horaires correspondant à la commission des faits ». Quatre d’entre eux, un major et trois gardiens de la paix, désignés de XH01 à XH04 sont directement impliqués

    (...) en garde à vue, tous les policiers décrivent à l’unisson « le contexte insurrectionnel dans lequel ils étaient amenés à intervenir, synonyme d’épisodes de violences sur la voie publique inédits dans leur intensité, auxquels ces policiers expérimentés n’avaient jamais été confrontés ». Ils évoquent aussi un trafic radio saturé et des geôles de garde à vue bondées, et n’oublient pas de préciser le manque de visibilité dans la rue d’Italie, théâtre des violences, totalement dépourvue d’éclairage. Plus troublant, tous s’accordent à affirmer n’avoir été témoins d’aucun tir de LBD sur place. A cela s’ajoutent des déclarations pour le moins troublantes quant au rôle et aux gestes de chacun des policiers présents sur les lieux cette nuit-là.

    Le plus gradé, le major, affirme d’abord « ne jamais avoir frappé quelqu’un qui se trouvait au sol ». Puis, confronté à des images de vidéosurveillance, il admettra l’avoir fait. Un autre, qui fait pourtant partie de la même équipe, affirme « ne pas être en mesure d’identifier quiconque sur les images tirées de la vidéosurveillance, formule qu’il appliquait à sa personne », note le parquet d’Aix-en-Provence. Le tireur au LBD, lui, nie contre l’évidence toute participation aux violences : « Pour ma part, dit-il au magistrat instructeur, je n’ai pas assisté aux faits. Encore une fois, la rue d’Italie étant dans le noir, je n’ai pas assisté à la scène. » Mais, finira-t-il par ajouter, « il se trouvait dans un état d’épuisement qui pouvait avoir entamé sa lucidité », étant entendu que « l’absence de souvenirs plus précis ne se réclamant aucunement d’une volonté de dissimulation ». Deux autres policiers, enfin, présents sur les lieux, ne se souviennent pas du déroulement de la soirée, pas davantage que d’une « confrontation » avec deux individus.

    Quatre caméras de surveillance appuient les témoignages de Hedi R. et son ami Lilian P., selon le réquisitoire du parquet d’Aix-en-Provence. « L’exploitation, dans le temps de la flagrance, des images issues de la vidéoprotection municipale, ne semblait pas remettre en cause l’économie générale de ce récit quant au cheminement du plaignant et de son ami », précise même le texte.
    En dépit de positionnements parfois éloignés de l’action, et d’une luminosité basse dégradant la qualité des images, ces quatre angles de vue racontent un assaut durant au total moins d’une minute. L’exploitation de la caméra de la synagogue Ohel-Torah, située du 96 rue d’Italie, offre même des « éléments primordiaux ». Elle montre ainsi qu’à 1 h 56 min et 35 secondes – l’horodatage commence avec le déclenchement de la caméra, il ne coïncide pas nécessairement avec l’horaire proprement dit – alors qu’il vient d’être touché par le tir de LBD, Hedi est déséquilibré par un « violent coup de pied (…) au niveau des mollets ou des chevilles, ce qui faisait chuter le jeune homme au sol. Ce dernier se retrouvait alors en position assise, entouré de plusieurs policiers ».
    Deux secondes plus tard, le même policier qui vient de le balayer lui assène « deux coups de pied en direction de son bassin ou de son ventre ». Couché, Hedi reçoit encore un coup de poing. Puis, à 1 h 56 min et 48 secondes, un nouveau policier fait son apparition pour lui donner « une gifle ou un coup de poing au visage ou sur la tête ». Le jeune homme parvient à se rétablir, s’assied tant bien que mal « avec une main sur son visage ou sa tête, s’apprêtant à se relever » et prend un « nouveau coup de pied dans les jambes ».
    Une autre vidéo, tournée par un riverain témoin direct des faits, vient même ajouter une touche d’humiliation à ce traitement. Alors que le jeune homme quitte les lieux « d’un pas hésitant », totalement sonné, un policier lui délivre un coup de pied aux fesses. Il s’effondrera, inconscient, quelques minutes plus tard, au moment où le propriétaire d’une épicerie de nuit et son camarade Lilian P. le chargent dans la voiture qui le conduira en trombe vers les urgences de l’hôpital de La Timone.

    Jeudi matin, parmi les douze dossiers au menu de la chambre de l’instruction de la cour d’appel d’Aix-en-Provence, celui de C. I., 35 ans, concentrera toutes les attentions. Ce membre de la BAC Sud Nuit de Marseille, identifié comme le tireur au LBD, demande la levée de son incarcération à la prison de Luynes. Son audition sera suivie de très près. Par les policiers marseillais et leurs collègues qui multiplient, depuis son incarcération, débrayages perlés et dépôts d’arrêts-maladie. Par la hiérarchie, qui redoute l’effet d’une décision de maintien en détention sur les troupes. Par l’institution judiciaire, enfin, soucieuse de démontrer son indépendance à cette occasion après, notamment les déclarations du directeur général de la police nationale Frédéric Veaux, qui avait estimé dans une interview accordée au Parisien qu’« avant un éventuel procès, un policier n’a pas sa place en prison ».

    Un autre membre du groupe de policiers, G. A., 51 ans, soumis pour sa part à un contrôle judiciaire, sera lui aussi entendu jeudi, dans l’espoir de recouvrer la liberté. D’après le réquisitoire lié à son dossier, il confirme avoir donné un coup de pied « en haut de son corps vers sa tête » à Hedi R. mais nie avoir compris que le jeune homme était grièvement blessé. Du reste, n’était-il pas « habillé en mode délinquant », capuche rabattue sur le visage ? Au passage, le réquisitoire des magistrats aixois fait le lit de rumeurs distillées par des sources policières anonymes depuis une dizaine de jours : loin du délinquant multirécidiviste complaisamment décrit « en off », Hedi R. n’a fait l’objet que de deux procédures mineures, une conduite sous l’empire de produits stupéfiants, un défaut de permis de conduire.
    Les réquisitions de l’avocat général appellent en revanche à confirmer le placement en détention de C. I. et le contrôle judiciaire de son collègue G. A. Les occasions de discussion, voire de dissimulation inquiètent d’autant plus la justice que les premières auditions des policiers ont révélé aux yeux des magistrats des indices d’entente. La « nécessité d’éviter toute concertation frauduleuse » implique, selon le parquet, de tenir les prévenus isolés les uns des autres.

    Fait rare, dans un communiqué publié le 24 juillet, le premier président de la cour d’appel d’Aix-en-Provence, Renaud Le Breton de Vannoise, et la procureure générale Marie-Suzanne Le Quéau ont prévenu : « Il appartient à l’autorité judiciaire seule de qualifier les faits et de conduire les investigations utiles à la manifestation de la vérité, et ce en toute impartialité et à l’abri des pressions. »

    https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/08/03/c-est-alle-tres-vite-minute-par-minute-la-justice-a-reconstitue-le-tabassage

    edit un des journaflic de Le monde est donc chargé en ce jour d’audience de défendre l’état de droit ou à tout le moins ses apparences

    #Hedi #police #BAC #justice

    • Enquêter sur les policiers - Entre devoir de réserve, héroïsation et accès au monde privé, Geneviève Pruvost
      https://journals.openedition.org/terrain/5059

      Contraints de rendre des comptes, les policiers n’hésitent pas à forger un récit vraisemblable pour couvrir un collègue ou justifier une action non conforme à l’éthique policière ou au protocole judiciaire. Ils sont à bonne école : une partie de leur travail consiste à entendre différentes versions des faits par les victimes, par les mis en cause et par les divers témoins. Pour enregistrer et valider quotidiennement les témoignages d’autrui, les policiers connaissent bien les ruses de l’interrogatoire biographique. À force d’entendre des histoires, ils maîtrisent les ficelles du récit fabriqué, au point qu’il est facile, pour certains d’entre eux, de verser dans une certaine forme de mythomanie.

    • Affaire Hedi à Marseille : Le policier en détention provisoire avoue « un tir de LBD »
      https://www.20minutes.fr/marseille/4047859-20230803-affaire-hedi-marseille-policier-detention-provisoire-avou

      Dans le box des accusés de la cour d’appel d’Aix-en-Provence, le Marseillais de 35 ans au crâne rasé demande à pouvoir prendre la parole dans une déclaration spontanée plutôt rare dans ce cas de figure. (...)

      « J’ai fait usage du LBD à une reprise », reconnaît l’accusé. (...)

      « Mon client n’a fait que son devoir », insiste l’avocat de l’accusé, Me Pierre Gassend. « Il a reçu l’#ordre très clair de ne pas faire d’interpellation et surtout rétablir l’ordre par tous les moyens ».

      La défense du flic a dû décider d’offrir "la reine des preuves", l’aveu (aussi partiel que possible, et même alambiqué : c’est pas sur lui que j’ai tiré), avec un zeste de poukaverie incontestable ("c’est la #hiérarchie"). pour mieux plaider une libération.

      « Vive l’incarcération si elle permet aux gens de réfléchir et de dire enfin la vérité », ironise Me Preziosi [partie civile]. Pour la partie civile, si le policier n’a rien dit jusqu’à ce jour sur ses responsabilités, c’est parce qu’il s’était entendu au préalable avec trois collègues également mis en examen sur la version des faits à livrer aux policiers, atteints en début d’instruction « d’amnésie collective. » Un risque que soulève également l’avocat général, qui requiert le maintien en détention provisoire afin de « préserver l’interrogatoire » du policier prévu le 30 août.

      comme ils se doit, les lyncheurs disent par ailleurs ne pas avoir su qu’Hedi était blessé lorsqu’ils le tabassaient.

      edit et Preziosi, le conseil de la famille d’Hedi, de raconter de la merde sur BFM en mode : "si il n’y a pas de tir de LBD, il n’y a pas d’affaire, parce que c’est par solidarité que ses collègues ont tabassé Hedi, par solidarité que la cheffe de groupe a dit qu’il n’y avait pas de LBD". les déclarations de Hedi sur la police qu’elle est utile et bien sauf que comme partout il y a les gentils et les méchants les méchants me paraissaient un peu trop naïves, ou préparées... ordure de baveux.

      #survivant #assassins

    • Violences sur Hedi à Marseille : le policier soupçonné du tir de LBD est maintenu en détention provisoire
      https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/police/violences-policieres/direct-violences-sur-hedi-a-marseille-le-policier-incarcere-reconnait-u

      La chambre de l’instruction de la cour d’appel d’Aix-en-Provence a prononcé, jeudi 3 août, le maintien en détention provisoire du policier soupçonné de violences à l’encontre d’Hedi début juillet à Marseille. "Ce n’est pas de l’acharnement contre la police", a immédiatement réagi l’avocat de Hedi, Jacques-Antoine Preziosi. Cette décision "révèle surtout la nécessité de protéger le déroulement de l’instruction", selon lui. La justice a par ailleurs décidé de restreindre (sic) le contrôle judiciaire de l’un des autres policiers impliqués dans cette affaire. Ce dernier pourra exercer son activité, mais uniquement pour des activités de bureaux, a rapporté Jacques-Antoine Preziosi. Suivez notre direct.

      les lyncheurs, ça va, faut juste pas tirer en pleine tête au LBD à 3 mètres en étant assez idiot et pressé pour pas le faire dans un angle mort des caméras (comme pour Théo).

  • LIDL : une culture d’entreprise pas toujours au top - Des prix bas à quel prix ?
    https://ricochets.cc/LIDL-une-culture-d-entreprise-pas-toujours-au-top-Des-prix-bas-a-quel-prix

    Alors que LIDL souhaite toujours installer un magasin à Aouste-Sur-Sye en Vallée de la Drôme, voyons quelques affaires qui montrent que bosser chez LIDL c’est pas toujours rose : Chez Lidl en Bretagne, toute une direction soupçonnée de harcèlement (...) « Sa dérive est basée sur un management toxique à la base, jamais remis en cause malgré nos nombreux courriers », pointe la CGT. Les problèmes concerneraient tous les secteurs et tous les niveaux hiérarchiques : cadres, agents de maîtrise et ouvriers, dans (...) #Les_Articles

    / #Aouste_sur_Sye, #Le_monde_de_L'Economie

    https://www.msn.com/fr-fr/actualite/france/chez-lidl-en-bretagne-toute-une-direction-soup%C3%A7onn%C3%A9e-de-harc%C3%A8lement/ar-BB1dLNdR
    https://www.20minutes.fr/societe/2978511-20210216-cotes-armor-perquisitions-menees-direction-regionale-lidl
    https://www.ouest-france.fr/bretagne/lamballe-armor-22400/bretagne-apres-le-suicide-d-une-salariee-les-syndicats-denoncent-la-pol
    https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/carriere/vie-professionnelle/sante-au-travail/suicide-d-une-salariee-de-lidl-dans-les-cotes-d-armor-les-syndicats-ont
    https://www.20minutes.fr/justice/2696791-20200117-video-marseille-lidl-condamne-appel-suicide-salaries
    https://www.20minutes.fr/marseille/2550939-20190628-bouches-rhone-plusieurs-cas-harcelement-lidl-rousset-vers
    https://www.francebleu.fr/infos/economie-social/rungis-manifestation-des-salaries-de-lidl-1507822228
    https://npaherault.blogspot.com/2013/05/lidl-des-prix-bas-sur-le-dos-des.html
    http://anti-grande-surfaces.over-blog.com

  • Des policiers condamnés à deux ans de prison pour avoir frappé un lycéen à Marseille
    Par Annie Vergnenegre Publié le 14/05/2020 - France 3 Provence-Alpes-Côte d’Azur
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes-cote-d-azur/bouches-du-rhone/marseille/policiers-condamnes-deux-ans-prison-avoir-frappe-lyceen
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes-cote-d-azur/sites/regions_france3/files/styles/top_big/public/assets/images/2020/05/14/jeune_tabasse_par_policier-00_00_19_17-4819130.jpg?itok

    Deux policiers ont été condamnés ce jeudi à quatre ans de prison, dont deux ferme, pour avoir roué de coups un adolescent de 16 ans, dans une rue de Marseille un soir de février 2018. (...)

    • Marseille : Deux policiers condamnés à deux ans de prison ferme pour avoir agressé un adolescent
      Mathilde Ceilles - Publié le 14/05/20
      https://www.20minutes.fr/marseille/2779011-20200514-marseille-deux-policiers-condamnes-deux-ans-prison-ferme-

      Lors du procès, la procureure de la République s’était émue d’un « passage à tabac en bonne et due forme ». Ce jeudi, deux policiers ont été condamnés chacun à quatre ans de prison, dont deux avec sursis, pour avoir violemment agressé sans raison un adolescent dans les quartiers Nord de Marseille​, un soir de février 2018, a appris 20 Minutes auprès de l’avocate du jeune homme, Me Linda Sennaoui.

      Les auteurs avaient notamment pu être confondus grâce à un stylo du syndicat policier Alliance, dans une enquête accablante de l’IGPN. Lors du procès, le 13 mars dernier, la procureure de la République avait requis quatre ans de prison, dont un avec sursis. Les policiers avaient nié les faits en bloc.

  • #Marseille victime d’une « cyberattaque inédite par son ampleur » la veille des #élections :

    https://www.20minutes.fr/marseille/2740187-20200315-municipales-2020-marseille-attaque-informatique-massive-m

    Quelque 300 machines ont été rendues inopérantes selon l’Agence nationale de sécurité des systèmes d’information (Anssi), sur la métropole Aix-Marseille-Provence ainsi qu’à Martigues (Bouches-du-Rhône), a rapporté une source proche de l’enquête. Cela n’affectera pas les élections, mais il s’agit de machines qui devaient créer les listes d’émargement des procurations. Par conséquent, celles-ci devront être réalisées à la main, a indiqué cette source.

    #cybercriminalité #rançongiciel #ransomware

  • Marseille : Des punaises de lit aux urgences de la Timone... « C’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase »
    https://www.20minutes.fr/marseille/2318519-20180807-marseille-punaises-lit-urgences-timone-goutte-eau-fait-de

    Les urgences de la Timone sont au bord du burn-out. Les personnels, qui déploraient la semaine dernière le non-remplacement de certaines absences, ont eu la mauvaise surprise ce week-end de découvrir des punaises de lit dans certains des boxes des urgences. « Après le manque de personnel, la surcharge de travail liée à l’été, l’agressivité générale des patients… Les punaises​, c’est un peu la goutte d’eau qui fait déborder le vase », lâche Jean Mouren, délégué Force ouvrière sur le site de la Timone.

    Contacté par 20 Minutes à l’issue d’un CHSCT (Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail exceptionnel) exceptionnel, il estime que les salariés ont été entendus par la direction qui, dit-il, « a pris la mesure de la situation » : « Les procédures ont été mises en place, explique Jean Mouren. Le matériel et les boxes sont traités à la vapeur et les trois chambres encore fermées ont été traitées chimiquement et devraient rapidement rouvrir. » Les boxes aussi ré-ouvrent progressivement.
    Chien renifleur

    Un chien renifleur a été mobilisé et des mesures de prévention ont été mises en place : les sacs des personnes sont désormais isolés, les patients qui portent des couches sont systématiquement contrôlés et le personnel porte désormais des tenues à usage unique.

    Contactée, la direction de l’hôpital est restée injoignable, ce mardi soir.

    • Quebec : Nouvelle infestation de punaises de lits à la Grande Bibliothèque Annabelle Caillou - 11 juillet 2018 - Le Devoir
      https://www.ledevoir.com/culture/532162/des-indesirables-a-banq

      Aux prises avec des épisodes récurrents d’invasion de punaises de lit, Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) a cette fois été obligé de fermer plusieurs sections de son établissement face à l’ampleur du problème.

      « C’est la première fois qu’on est obligé de fermer des sections en treize ans de vie. On n’en a pas trouvé partout, mais c’était mieux à titre préventif, pour ne pas mettre les gens à risque », explique la directrice générale de la Grande Bibliothèque,
      Danielle Chagnon.

      Dans les derniers jours, un nombre inhabituel d’insectes ont été retrouvés sur plusieurs fauteuils de l’édifice de la rue Berri à Montréal, « bien plus que lors des derniers épisodes » d’infestation de punaises de lits.

      La direction a fait appel à des firmes de traitement pour se débarrasser de ces petits parasites qui se propagent à grande vitesse dans la métropole. Le protocole habituel, qui consiste à isoler le secteur touché et à faire appel à un exterminateur, n’a cette fois pas été suffisant face à leur grand nombre.

      « On a décidé de retirer tous les fauteuils pour éviter toute possibilité qu’un usager s’y assoie et en transporte ailleurs. On prévoit de les remplacer par des chaises, mais ça peut prendre un peu de temps. »

      Une solution provisoire qui pourrait bien devenir permanente, selon Mme Chagnon. « C’est sûr que des chaises, c’est moins confortable que les fauteuils qu’on avait, mais […] on va évaluer le tout. Considérant la situation à Montréal, peut-être qu’il est temps de revoir notre mobilier. »


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      Disparues dans les années 1950, les punaises de lit ont fait leur grand retour au début des années 2000 dans les grandes villes occidentales, affectant de nombreuses personnes.
      Selon une enquête menée par la Direction de santé publique (DSP) de Montréal, près de 3,5 % des ménages locataires sur l’île avaient déclaré avoir eu des punaises de lit dans l’année 2016-2017. Cela représente près de 18 000 ménages locataires au total, sans prendre en compte les propriétaires et les habitants de HLM. Des chiffres qui restent relativement stables depuis plusieurs années, d’après le Dr David Kaiser de la DSP.

      Et avec autant de ménages infectés dans leur domicile, « il est normal de retrouver des punaises aussi dans des lieux publics comme le métro, les autobus, les écoles et bibliothèques », ajoute le Dr Kaiser.

      Si aucun quartier de la métropole n’est épargné, l’épidémie apparaît toutefois plus importante dans Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce, Montréal-Nord, le Sud-Ouest, Ville-Marie ou encore Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension.
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      #punaises_de_lit #infection #mobilier

    • Des punaises de lit dans une clinique à Metz 7 Aout 2018 - L’essentiel
      http://www.lessentiel.lu/fr/news/grande_region/story/Des-punaises-de-lit-dans-une-clinique-a-Metz-30894542

      METZ - Les urgences de la clinique Claude Bernard ont dû être fermées pour désinfection de dimanche à lundi. Elles ont finalement pu rouvrir, lundi soir.

      Plus de 24 heures. C’est le temps qu’il a fallu aux professionnels pour tout désinfecter aux urgences de la clinique Claude Bernard. La faute à un patient qui a malencontreusement apporté des punaises dans le service dans la nuit de vendredi à samedi, raconte Le Républicain Lorrain.

      Pas de blague avec ce genre de bestioles, l’accueil a été immédiatement arrêté. Seules les urgences gynéco-obstétricales ont été maintenues mais dans un endroit à part, loin des zones infectées.

      Les autres patients ont de leur côté été redirigés vers les hôpitaux de Mercy et de Legouest. Tout est finalement rentré dans l’ordre dans la soirée et le service d’urgence fonctionnait normalement ce mardi, a indiqué l’hôpital.

    • Un cinéma ferme à cause de punaises de lit en Moselle AFP - 10 novembre 2017 - Le Parisien
      http://www.leparisien.fr/societe/un-cinema-ferme-a-cause-de-punaises-de-lit-en-moselle-10-11-2017-7385793.

      Les spectateurs se sont plaints ces dernières semaines de vives démangeaisons occasionnées par ces petits insectes.
      Le cinéma Kinepolis de Thionville (Moselle) a été contraint de fermer ses portes ce vendredi, jusqu’à mardi inclus, à cause... de punaises de lit, qui provoquent des démangeaisons chez les spectateurs, a annoncé le multiplexe.

      Des spectateurs du complexe, qui compte dix salles et 2 930 fauteuils, se sont plaints ces dernières semaines de vives démangeaisons occasionnées par ces tout petits insectes qui piquent et sucent le sang de leur hôte.

      Fin octobre, 45 fauteuils avaient été retirés dans deux salles où la présence de punaises de lit avait été attestée, pour subir un traitement par le froid à moins 20 degrés pendant plusieurs jours.

      Thionville : le Kinepolis enfin débarrassé de ses punaises de lit Soizic Bour - France Bleu 14 février 2018
      https://www.francebleu.fr/infos/sante-sciences/thionville-le-kinepolis-enfin-debarrasse-de-ses-punaises-de-lit-151862713

      Les punaises de lit, c’est fini ! Le complexe cinématographique Kinepolis de Thionville est enfin débarrassé de ce fléau qui lui empoisonnait la vie depuis septembre dernier. Après de nombreuses fermetures de salles et même du complexe pendant 5 jours, toutes les salles sont rouvertes au public.