L’origine de la pénurie des médecins en France

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  • L’origine de la #pénurie des #médecins en France
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    La redoutable pénurie que des gestionnaires à courte vue ont laissé perdurer produit l’effet d’un repoussoir sur les jeunes générations : les nouveaux diplômés ne s’installent plus, redoutant d’être piégés comme leurs aînés qui croulent sous la demande. Ils bénéficient de revenus confortables en remplaçant des médecins libéraux débordés, vieillissants et exténués par la charge de travail. Les emplois salariés qui se sont multipliés paraissent bien plus attirants que l’exercice libéral avec ses contraintes croissantes et archaïques.

    Gilles Johanet se lance alors dans une fuite en avant en souhaitant imposer le conventionnement sélectif suivant le lieu d’installation, mais Martine Aubry refuse et il démissionne en 2002. Enfin ! Serait-on tenté de dire a posteriori. Il retournera à son corps d’origine (Cour des Comptes) avant de goûter au privé aux AGF où il tentera de lancer un système de médecine pour VIP.

    Le point de non-retour ayant été atteint, l’augmentation tardive du numerus clausus ne fonctionnera pas. La médecine libérale, déjà mise à mal par l’hospitalo-centrisme de la formation et le blocage des honoraires conventionnels, ne s’en remettra pas.

    Le mythe d’une mauvaise répartition des médecins avec des régions sur et sous-dotées perdurera quelques années avant que s’impose l’évidence : il existe des déserts médicaux jusque dans Paris. Quasiment toutes les régions sont sous-dotées en médecins libéraux ou en passe de le devenir.

    Comme je vous le disais en introduction, l’impéritie de ces gestionnaires ne sera jamais sanctionnée. Les syndicats les plus arc-boutés sur le numerus clausus deviendront majoritaires (CSMF - SML) et Gilles Johanet se verra confier l’importante direction du Comité économique des produits de santé, ce haut lieu d’influences où se discute à huis-clos le prix des médicaments.

    • Même histoire pour les universités. En l’an 2000 il y a eu un pic de natalité dont se sont gobergé les institutions, journaux et autre natalistes, mais personne n’a « deviné » que 18 ans plus tard ça donnerait une augmentation du nombre d’étudiant·es.

    • Le but : Importer de la main d’oeuvre étrangère dont on a pas besoin de payer la formation.
      C’est la politique ultime promue par l’union européenne, autre exemple, les travailleurs détachés.