Middle East Eye édition française

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  • Salimsellami’s Blog – La Liberté d’expression n’a jamais été l’expression de la Liberté…..حرية التعبير لم تكن أبدا تعبير عن الحرية
    https://salimsellami.wordpress.com

    Nous sommes le 24 février 2024. Aaron Bushnel est un jeune homme de 25 ans. Il est dans l’armée des Etats-Unis. Aaron est à la veille de sa mort. Il le sait car il a décidé de se sacrifier, de s’immoler par le feu, le lendemain, pour la Palestine, pour Gaza.

    Que ressente-t-on la veille de sa propre mort. Que ressente-t-on lorsqu’on a 25 ans et que l’on va mourir de la pire des façons, qu’on va mettre le feu à son corps ? Comment peut-on faire pareille chose ? Comment peut-on en avoir le courage, ou plutôt la folie ou plutôt la volonté ? Qui peut le dire. Seuls peuvent le dire vraiment ceux qui sont habités par quelque chose qui nous dépasse.

    POUR QU’ON S’ARRÊTE DE TUER
    Aaron est croyant. Il est certain que Dieu lui pardonnera. Aaron a été membre d’un groupe religieux Community of Jesus, à Orléans dans le Massachusetts. Aaron, » Haroun » en Arabe, est, à l’origine, le nom d’un prophète, célébré à la fois par la Bible et le Coran. Aaron veut mourir en martyre pour le peuple arabe de Gaza.

    Il pense à son acte comme à un acte d’espoir, pas de désespoir. Aaron avait été profondément marqué par l’immense mouvement de protestation, qui, aux cris de « Black Lives Matter » avait suivi le meurtre de George Floyd. Peut-être a-t-il été inspiré par la puissance d’un tel mouvement, déclenché par le martyre d’un seul homme. Son acte est bien la preuve de son amour pour son prochain, de sa croyance dans les capacités d’empathie de l’humanité.

    Il est sûr que son sacrifice ne sera pas vain. Il est sûr que son acte est héroïque, qu’il va trouver un écho énorme dans le monde, et d’abord dans son pays, les Etats-Unis, qui, pour lui, est responsable de ce génocide. Il se sent coupable pour son pays. Mais il continue d’espérer en lui. Peut-être qu’on allait parler de lui et de son sacrifice partout dans les médias, peut-être même au Congrès des Etats-Unis, dans un élan de compassion, de moralité. Peut-être que les gens seront tellement bouleversés par son sacrifice qu’ils prendront le temps de réfléchir à sa signification. Peut-être que les Etats-Unis allaient au moins s’arrêter de donner à Israël des bombes à lâcher sur Gaza, et imposer un cessez le feu. Peut-être que les gens allaient se soulever, comme pour le « Black Lives Matter ». Il voulait se brûler, il voulait se tuer pour qu’on s’arrête de tuer. Quelle innocence, quelle pureté chez Aaron ! Et quelle naïveté admirable !

    Aaron était un homme de paix. Il ne pouvait s’imaginer prendre une autre vie même pour la liberté de la Palestine. La seule vie à laquelle il s’estimait en droit de toucher, était la sienne. C’est elle qu’il allait donner, offrir à la rédemption de son peuple, de sa nation, et au fond celle de ce monde qui continue de regarder impuissant, et paralysé, la mise à mort du peuple de Gaza.

    Israël a, derrière lui, les Etats-Unis. Le peuple de Gaza n’a derrière lui personne, ou presque personne, en tout cas personne qui puisse arrêter de suite ses souffrances. Aaron a voulu faire quelque chose de fort, de très fort qui ne soit pas seulement de la compassion. C’est la manière qu’il a choisi pour se battre. Peut-être sera-t-il cet homme qui va réveiller les consciences. Il écrit ce soir-là sur sa page Facebook : » Beaucoup d’entre nous aiment se demander : « Que ferais-je si j’avais vécu durant l’esclavage ? Ou sous les lois Jim Crow [nom des lois de ségrégation raciale dans le sud des États-Unis] ? Ou sous l’apartheid ? Que ferais-je si mon pays commettait un génocide ? ». La réponse est : ce que vous êtes en train de faire là. Tout de suite. »(1).

    Que pense-t-on, que fait-on la veille de sa mort ? De tels moments sont de l’ordre de l’indicible. Ce serait vain que de tenter de les raconter.

    Aaron termine ses préparatifs : il verse dans une bouteille thermos le liquide inflammable, il vérifie le briquet. Il se remémore ce qu’il dira demain. Mais ce soir il va falloir dormir.

    LE MESSAGE
    Aaron s’est réveillé. Un matin comme les autres, si paisible, si calme, si banal, qu’il est impensable qu’on puisse y mourir. Soudain tout lui revient en mémoire. Comment un tel matin peut-il être celui de sa mort. Tout cela peut-il être vrai ? Tout s’était estompé dans le sommeil, ses résolutions, sa décision de mourir. Il fallait tout recommencer à zéro. Refaire tout le chemin de sa décision. S’y tenir. Se motiver. Combattre cette peur existentielle qui lui noue soudain le ventre. Moments humains d’une grandeur inhumaine, impossibles à concevoir.

    Il est sorti. Il est en tenue militaire. Il marche. Il connaissait ce trajet qu’il avait fait et refait pour s’y habituer. Le temps s’écoulait pour lui à l’envers. Il égrenait les instants qui lui restaient à vivre. Il regardait le monde autour de lui, quotidien, indiffèrent à lui, à ce qui allait se passer. Le bruit de la rue, les sons de la vie s’estompaient au fur et à mesure qu’il se rapprochait de l’ambassade, dans une sorte de brume cotonneuse lointaine. Il marchait et il se répétait, comme on récite une prière, afin de ne pas faiblir, les raisons pour lesquelles il avait décidé de se sacrifier, de mourir.

    Il était ainsi devant sa mort, devant sa propre mort pas celle des autres, la sienne. Quelle impression étrange. Celle d’être soi-même à la porte du grand saut, de la dernière aventure, de l’immense inconnu, de l’infini, de cet inconnu terrifiant, attirant, grandiose, inimaginable, devant la disparition de son moi, de ce moi qui prend soudain toute sa signification existentielle, de ce moi unique, qui disparaitra à jamais de cette terre. Combien de fois, il avait pensé à ce moment, celui de sa fin, pour vite chasser cette pensée. Il n’aurait jamais imaginé qu’il viendrait de cette manière.

    Et alors, il s’est mis soudain à sangloter. Les sanglots l’ont surpris, éclatant sans prévenir, sans avertir, irrésistible, jaillissant de son instinct de survie. Il avait de la peine, une immense peine pour lui-même. Ce n’était pas le moment de fléchir. Cette résolution il l’avait prise, il y avait réfléchi, il l’avait bâtie, elle était devenue le but de sa vie, le sens de sa vie, sa raison d’être.

    Il se reprend. Il se filme et s’enregistre en marchant. Il veut que les choses soient claires, sans ambiguïté aucune. Sur la vidéo de ses derniers moments qu’il va nous laisser (2) son visage est serein, presque transfiguré, sa voix est calme, à peine émue : » Je m’appelle Aaron Bushnell, je suis un membre en service actif de l’armée de l’air des États-Unis et je ne serai plus complice d’un génocide. […] Je suis sur le point de m’engager dans un acte de protestation extrême, mais comparé à ce que les gens ont vécu en Palestine aux mains de leurs colonisateurs, ce n’est pas extrême du tout « (3).
    La porte de l’Ambassade d’Israël est là, muette, impavide. Il n’y a personne, ni devant elle, ni dans la rue. Il est seul. Il est encore temps de partir, de s’enfuir, de vivre. Qui le lui reprocherait ? Qui s’en apercevrait ?

    Il a de nouveau peur. Il est pris de terreur. Il est pris de panique. Il anticipe la douleur fulgurante, invraisemblable, qui va venir. Il va mourir. C’est lui qui va mourir. Pas un autre. Est-ce possible. Donner la mort et à soi- même est doublement terrible.

    Et puis il repense à Gaza. Sa souffrance de Gaza est encore plus forte, plus grande que sa terreur. Il va allumer la torche vivante. Il s’asperge d’essence. Il allume vite le briquet, comme s’il craignait qu’on l’arrête, comme s’il craignait de réfléchir.

    « FREE PALESTINE »
    Il met le feu à son corps, à son propre corps. Il ne se voit pas. On ne se voit jamais dans les rêves et les cauchemars. il s’enflamme d’un seul coup. Il a mal. Dieu qu’il a mal. Il ne pensait pas que ce serait aussi rapide, instantané. Alors, pour qu’on sache pourquoi il meurt, et avant que sa voix ne s’étrangle, ne s’éteigne, brulée elle aussi, il se presse de crier très fort « Free Palestine ». Les gardiens accourent. L’un d’eux, geste dérisoire, met en joue le corps qui brûle.

    Pleure, mon cœur. Pleurons pour Aaron, pour nous, pour le monde comme il est. Et qui n’est pas fait pour Aaron. Il était si innocent, si sincère, si humain, si naïf. Il était sûr que tout le monde allait être bouleversé, que le monde n’allait pas supporter son sacrifice, que le monde allait s’arrêter de tourner à la nouvelle de « sa protestation extrême ».

    Le lendemain quelques rares journaux parlent de lui aux Etats-Unis. La plupart des médias occidentaux se contentent d’un bref communiqué ou de faire tout simplement silence. Aucun des titres à ce moment-là des grands médias occidentaux, CNN, BBC, New York Times, le Washington Post ne donne les raisons de son sacrifice et ne parle de Gaza. On a ainsi de nouveau une idée du pouvoir extrême des médias occidentaux à effacer le réel.

    Certains de ces médias, dans une lâcheté stupéfiante, la même qui est la leur sur Gaza, ont même voulu porter atteinte à sa mémoire, dévaloriser son sacrifice, enlever toute signification à son acte. Le New York Times écrit qu’il avait été victime d’« abus psychologiques » pendant son enfance et souffrait « d’anxiété à l’adolescence« , d’autres disent qu’il souffrait de « déséquilibres mentaux » (3).

    Le 27 février, une veillée funèbre est organisée par des jeunes à Times Square à New York, à travers deux associations, le « Palestinian Youth mouvement », une organisation palestinienne étasunienne, et le « People forum », une organisation ouvrière. Pendant une semaine, des hommages sont organisés. Des anciens combattants de l’armée des Etats-Unis brûlent leur uniforme en rappel du sacrifice d’Aaron et scandent « « Souvenez-vous d’Aaron Bushnell, libérez la Palestine ». Le 2 mars, à Marseille, la manifestation hebdomadaire de soutien à la Palestine rend hommage à Aaron (3). Ailleurs qu’en Occident, quelques journaux et médias, « Middle East Eye », « Orient XXI »(3), Al Jazzera, lui consacrent, les premiers jours, des articles pleins d’émotion, et aussi d’indignation contre l’insensibilité monstrueuse de la presse occidentale.

    Puis, plus rien. Le silence. Le monde ne s’est pas arrêté de tourner. Le Congrès des Etats-Unis a continué d’armer Israël. Les gens ont continué de mourir tous les jours à Gaza.

    (1) https://orientxxi.info/magazine/aaron-bushnell-le-soldat-americain-qui-s-est-immole-pour-gaza,7114
    (2) https://www.youtube.com/watch?v=BJpWOikX9jU


    (3) https://www.middleeasteye.net/fr/actu-et-enquetes/aaron-bushnell-ce-soldat-de-lus-air-force-qui-crie-liberez-la-palesti
    https://www.aljazeera.com/opinions/2024/2/26/suicide-vs-genocide-rest-in-power-aaron-bushnell
    « L’Orient XXI « , déjà cité.

    Djamel LABIDI

  • La plainte contre un soldat franco-israélien engagé à Gaza a-t-elle des chances d’aboutir ?
    Par Samia Lokmane | Mercredi 22 mai 2024 | Middle East Eye édition française
    https://www.middleeasteye.net/fr/decryptages/la-plainte-contre-un-soldat-franco-israelien-engage-gaza-t-elle-des-c

    Qu’adviendra-t-il de la plainte déposée le 17 avril dernier par trois associations devant le parquet national antiterroriste de Paris, compétent en matière de crimes de guerre, contre un soldat franco-israélien pour des allégations de crimes de torture et actes de barbarie à Gaza ?

    Le militaire, qui serait originaire de Lyon, aurait été identifié dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux à la fin du mois de mars dans laquelle, stipule la plainte consultée par Middle East Eye, il a filmé à Gaza « des prisonniers palestiniens dans une situation dégradante et faisant état de tortures ».

    « Cette vidéo révèle la commission de tortures et de crimes de guerre, s’ancrant dans un contexte d’agression militaire de type génocidaire par l’armée israélienne et de généralisation du recours à la torture », souligne le texte de la saisine transmise au tribunal.

    Selon Gilles Devers, un des avocats des associations requérantes – le Mouvement du 30 mars, de droit belge, et deux ONG françaises, Justice et droits sans frontières (JDSF) et Al Jaliya Association des Palestiniens en France –, le soldat qui filmait est non seulement coupable d’apologie de la torture, mais de torture psychologique en infligeant, à travers des paroles insultantes et dégradantes, un traitement inhumain et bestial aux prisonniers débarqués d’un camion de l’armée.

    Dans la vidéo, on entend le militaire les assaillir d’injures et se moquer d’un détenu qui porte des marques de torture dans le dos. (...)

    #Franco_israélien

    • Une description exacte des plus anciens poncifs antisémites qui revient.
      Pas plus les Israéliens que les juifs ne commettent de tueries pour commémorer une fête.
      Vous ne pouvez pas transmettre de telles fausses nouvelles sans être une partie du problème.
      En revanche ce qu’on a vraiment vu, ce sont les terroristes le 7 octobre violer des femmes, les tuer, et les trimballer nues au milieu des Palestiniens pour qu’ils crachent dessus.

  • Au Liban, les droits des femmes passés à la trappe

    Au Liban, les droits des femmes sont loin d’être une priorité ces dernières années. Pourtant, elles subissent de plein fouet les crises et les conflits : violences sexistes et sexuelles, mariage précoce, précarité alimentaire et menstruelle, etc.

    https://www.middleeasteye.net/fr/actu-et-enquetes/au-liban-les-droits-des-femmes-passes-la-trappe
    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/04/12/liban-le-systeme-de-la-kafala-un-engrenage-de-violences-pour-les-femmes-migrantes/#comment-61033

    #international #liban #feminisme

  • ICC prosecutor seeks arrest warrants for Israeli, Hamas
    20 May 2024 12:18 BST | Middle East Eye
    https://www.middleeasteye.net/live-blog/live-blog-update/icc-prosecutor-seeks-arrest-warrants-israeli-hamas

    The International Criminal Court (ICC) on Monday announced that it has applied for arrest warrant against Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu and Israeli Defence Minister Yoav Gallant for alleged war crimes.

    In addition to them the ICC has applied for arrest warrants for three Hamas leaders they include Yahya Sinwar, as well as two other top Hamas leaders - Mohammed Diab Ibrahim al-Masri, the leader of the Al Qassem Brigades and better known as Mohammed Deif, and Ismail Haniyeh, Hamas’ political leader.

    What are the ICC charges against Israel and Hamas?
    20 May 2024 12:26 BST
    https://www.middleeasteye.net/live-blog/live-blog-update/what-are-icc-charges-against-israel-and-hamas?nid=363631&topic=Israel

    The court’s chief prosecutor Karim Khan laid out the charges to CNN’s Christiane Amanpour in an exclusive interview on Monday.
    20 May 2024 12:26 BST
    https://www.middleeasteye.net/live-blog/live-blog-update/what-are-icc-charges-against-israel-and-hamas?nid=363631&topic=Israel

    A panel of ICC judges will now consider Khan’s application for the arrest warrants.

    Khan said the charges against Sinwar, Haniyeh and al-Masri include “extermination, murder, taking of hostages, rape and sexual assault in detention.”

    The charges against Netanyahu and Gallant include “causing extermination, causing starvation as a method of war, including the denial of humanitarian relief supplies, deliberately targeting civilians in conflict,” Khan told Amanpour.

    CPI

    • Déclaration du Procureur de la CPI, Karim A.A. Khan KC : dépôt de requêtes aux fins de délivrance de mandats d’arrêt concernant la situation dans l’État de Palestine
      https://www.icc-cpi.int/fr/news/declaration-du-procureur-de-la-cpi-karim-aa-khan-kc-depot-de-requetes-aux-f

      Aujourd’hui, je vais déposer des requêtes auprès de la Chambre préliminaire I de la Cour pénale internationale aux fins de délivrance de mandats d’arrêt concernant la situation dans l’État de Palestine.
      Yahya Sinwar, Mohammed Diab Ibrahim Al-Masri (Deif), Ismail Haniyeh

      Compte tenu des éléments de preuve recueillis et examinés par mon Bureau, j’ai de bonnes raisons de penser que la responsabilité pénale de Yahya SINWAR (chef du Mouvement de résistance islamique [« Hamas] dans la bande de Gaza), Mohammed Diab Ibrahim AL-MASRI, plus connu sous le nom DEIF (commandant en chef de la branche armée du Hamas, communément appelée « les brigades Al-Qassam ») et Ismail HANIYEH (chef de la branche politique du Hamas) est engagée pour les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité ci-après commis sur le territoire d’Israël et dans l’État de Palestine (dans la bande de Gaza) depuis le 7 octobre 2023 au moins :

      L’extermination en tant que crime contre l’humanité, en violation de l’article 7‑1‑b du Statut ;
      Le meurtre en tant que crime contre l’humanité, en violation de l’article 7‑1‑a et en tant que crime de guerre, en violation de l’article 8‑2‑c‑i ;
      La prise d’otages en tant que crime de guerre, en violation de l’article 8‑2‑c‑iii ;
      Le viol et autres formes de violence sexuelle en tant que crime contre l’humanité, en violation de l’article 7‑1‑g et également en tant que crime de guerre, en violation de l’article 8‑2‑e‑vi dans le contexte de la captivité ;
      La torture en tant que crime contre l’humanité, visé à l’article 7‑1‑f et en tant que crime de guerre, en violation de l’article 8‑2‑c‑i, dans le contexte de la captivité ;
      D’autres actes inhumains en tant que crime contre l’humanité, en violation de l’article 7‑l‑k, dans le contexte de la captivité ;
      Les traitements cruels en tant que crime de guerre en violation de l’article 8‑2‑c‑i, dans le contexte de la captivité ; et
      Atteintes à la dignité de la personne en tant que crime de guerre, en violation de l’article 8‑2‑c‑ii, dans le contexte de la captivité.
      2023 :

      (...)

      Je tiens à remercier les victimes ayant survécu aux attaques du 7 octobre ainsi que leurs familles pour le courage qu’elles ont affiché en acceptant de faire le récit de leur expérience aux membres de mon Bureau.

      Nous nous efforçons d’approfondir notre enquête concernant tous les crimes commis lors de ces attaques et continueront de travailler avec l’ensemble de nos partenaires afin que justice puisse être rendue.

      Je réitère mon appel en faveur de la libération immédiate de tous les otages enlevés en Israël et de leur retour, sains et saufs, auprès de leurs familles. C’est une exigence fondamentale du droit international humanitaire qui doit être respectée.

      Benjamin Netanyahu, Yoav Gallant

      Compte tenu des preuves recueillies et examinées par mon Bureau, j’ai de bonnes raisons de penser que la responsabilité pénale de Benjamin NETANYAHU, le Premier Ministre d’Israël, et de Yoav GALLANT, Ministre de la défense d’Israël, est engagée pour les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité ci-après commis sur le territoire de l’État de Palestine (dans la bande de Gaza) à compter du 8 octobre 2023 au moins :

      Le fait d’affamer délibérément des civils comme méthode de guerre en tant que crime de guerre, en violation de l’article 8‑2‑b‑xxv du Statut ;
      Le fait de causer intentionnellement de grandes souffrances ou de porter gravement atteinte à l’intégrité physique ou à la santé, en violation de l’article 8‑2‑a‑iii ou les traitements cruels en tant que crime de guerre, en violation de l’article 8‑2‑c‑i ;
      L’homicide intentionnel, en violation de l’article 8‑2‑a‑i ou le meurtre en tant que crime de guerre, en violation de l’article 8‑2‑c‑i ;
      Le fait de diriger intentionnellement des attaques contre la population civile en tant que crime de guerre en violation des articles 8‑2‑b‑i ou 8‑2‑e‑i ;
      L’extermination et/ou le meurtre en tant que crime contre l’humanité, en violation des articles 7‑1‑b et 7‑1‑a, y compris en lien avec le fait d’affamer des civils ayant entraîné la mort, en tant que crime contre l’humanité ;
      La persécution en tant que crime contre l’humanité, en violation de l’article 7‑1‑h ;
      D’autres actes inhumains en tant que crime contre l’humanité, en violation de l’article 7‑l‑k.

      (...)

      Aujourd’hui, nous réaffirmons qu’aucun État ne peut se soustraire aux normes prévues par le droit international et le droit des conflits armés. Aucun soldat, aucun commandant, aucun dirigeant civil, nul ne peut agir en toute impunité. Rien ne peut justifier de priver délibérément des êtres humains, dont tant de femmes et d’enfants, de biens indispensables à leur survie. Rien ne peut justifier des prises d’otages ni de prendre délibérément pour cibles des civils.

      Les juges indépendants de la Cour pénale internationale sont les seuls à pouvoir déterminer si les conditions sont réunies pour délivrer des mandats d’arrêt. S’ils font droit à mes requêtes et délivrent les mandats d’arrêt, je travaillerai en étroite collaboration avec le Greffier pour appréhender les individus concernés. Je demande à tous les États, notamment les États parties au Statut de Rome, de considérer ces requêtes ainsi que la décision judiciaire ultérieure qui s’ensuivra avec autant de sérieux qu’ils l’ont fait à l’égard des autres situations, conformément aux obligations qui leur sont faites dans le Statut. Je suis également prêt à travailler avec des États non parties afin d’atteindre notre objectif commun visant à établir les responsabilités des auteurs de crimes internationaux.

      Il est crucial, à l’heure qu’il est, que mon Bureau et tous les organes de la Cour y compris ses juges indépendants, puissent accomplir leur travail en toute indépendance et en toute impartialité. Je demande instamment que cessent immédiatement les tentatives d’obstruction, d’intimidation ou d’influence indue des fonctionnaires de la Cour. Mon Bureau n’hésitera pas à prendre les mesures qui s’imposent en vertu de l’article 70 du Statut de Rome si de tels comportements persistent.(...)

    • Les médias français dans leur professionnalisme : les articles qui reprennent l’AFP indiquent que :
      https://www.francetvinfo.fr/monde/proche-orient/israel-palestine/guerre-entre-israel-et-le-hamas-la-cour-penale-internationale-emet-un-m

      la Cour pénale internationale émet un mandat d’arrêt contre Benyamin Nétanyahou pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité dans la bande de Gaza

      alors qu’on n’en est qu’à l’étape :
      https://www.lemonde.fr/international/article/2024/05/20/le-procureur-de-la-cour-penale-internationale-requiert-l-emission-d-un-manda

      Le procureur général de la Cour pénale internationale (CPI), Karim Khan, a déclaré lundi 20 mai avoir soumis une requête pour la délivrance d’un mandat d’arrêt contre le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou et son ministre de la défense pour des crimes de guerre et crimes contre l’humanité présumés commis dans la bande de Gaza.

      […]

      Il appartient désormais aux juges de la Cour pénale internationale de déterminer si les conditions sont réunies pour délivrer ces mandats d’arrêt réclamés par le procureur général.

      Ça ne fait jamais que deux ou trois semaines qu’on annonce ces possibles mandats d’arrêt, mais là évidemment nos médias ne sont pas prêts et se mélangent les pinceaux, et personne ne semble savoir pour l’instant combien de temps il faut pour que les juges se prononcent, ni si les demandes du procureur sont habituellement suivies, ou s’il y a des risques que sa demande soit retoquée.

      –----

      Alors hop : « rectificatif »

      Contrairement à ce que nous avions écrit par erreur dans un premier temps, la Cour pénale internationale n’a pas émis de mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, son ministre de la Défense Yoav Gallant et trois hauts dirigeants du Hamas. Il s’agit de réquisitions du procureur général de la CPI, dont les juges doivent désormais se prononcer sur la question. Nous présentons nos excuses à nos lecteurs.

    • ICC prosecutor ‘equates the victim with the executioner’: Hamas
      20 May 2024 13:02 BST
      https://www.middleeasteye.net/live-blog/live-blog-update/icc-prosecutor-equates-victim-executioner-hamas?nid=363631&topic=Isra

      Hamas reacting to the the decision by the ICC prosecutor to seek arrest warrants for three of its leaders said that it effecitvely “equates the victim with the executioner”, reported the Reuters news agency.

      ’Moral blindness’: Israeli reactions to ICC arrest warrants
      https://www.middleeasteye.net/live-blog/live-blog-update/moral-blindness-israeli-reactions-icc-arrest-warrants?nid=363631&topi

      Sharp words Benny Gantz.

      “Placing the leaders of a country that went into battle to protect its citizens, in the same line with bloodthirsty terrorists - is moral blindness,” wrote the former Israeli Defence Minister Benny Gantz in a post on X. “Accepting the position of the prosecutor would be a historical crime,” he added.

      The Israeli opposition leader, Yair Lapid, condemned the nnouncement of the ICC a as a “disaster”, Reuters reported.

      Lapid voiced hope that the US Congress would intervent and condemn the ICC measures.

    • Craig Mokhiber
      @CraigMokhiber
      3:18 PM · 20 mai 2024
      https://twitter.com/CraigMokhiber/status/1792545465663095101

      ICC action against Israeli perpetrators Netanyahu & Gallant for war crimes & crimes against humanity (starvation, imposing suffering, killing, murder, civilian attacks, extermination, persecution & “other inhumane acts as crimes against humanity”) is a good start. THREAD:

      But it is incomplete under the Rome Statute. The prosecutor says that further investigations and additional charges may follow.
      As it progresses, it should be supplemented to include additional charges against Netanyahu, Gallant and other Israeli Perpetrators for the Rome Statute crimes of:

      genocide, forcible transfer, unlawful imprisonment, torture as a crime against humanity, sexual violence, disappearance, apartheid,
      genocide, forcible transfer, unlawful imprisonment, torture as a crime against humanity, sexual violence, extensive destruction & appropriation, hostage taking, attacks on civilian objects & humanitarians,
      population transfer, deportation, attacking protected buildings, mutilation, denial of quarter, pillaging, poisoning, gassing, prohibited weapons, outrages on dignity, and human shielding, inter alia.

      Nevertheless, this is another historic crack in the 76-year wall of impunity that the west has built for Israel’s crimes. This time, the world will not accept impunity. International institutions will do their job, or they will fade away into an irrelevant footnote in history.

    • Le procureur de la CPI demande des mandats d’arrêt contre Netanyahou et des dirigeants du Hamas
      Par MEE et agences | Lundi 20 mai 2024
      https://www.middleeasteye.net/fr/actu-et-enquetes/le-procureur-de-la-cpi-demande-des-mandats-darret-contre-netanyahou-e

      Cette annonce représente le revers diplomatique le plus significatif pour Israël depuis des décennies et survient alors qu’il tente désespérément de protéger sa réputation internationale au milieu de sa guerre dévastatrice à Gaza

  • De Science Po Paris à Harvard, les campus se mobilisent pour la Palestine
    Par MEE et agences | Jeudi 25 avril 2024 | Middle East Eye édition française
    https://www.middleeasteye.net/fr/actu-et-enquetes/de-science-po-paris-harvard-les-campus-se-mobilisent-pour-la-palestin


    Une étudiante regarde une rangée de soldats de l’État du Texas alors que des étudiants propalestiniens manifestent contre la guerre sur le campus de l’université du Texas à Austin, aux États-Unis, le 24 avril 2024 (Suzanne Cordeiro/AFP)

    « Science Po complice ! Israël assassin ! » C’est en scandant ce slogan que quelques dizaines d’étudiants de Science Po Paris ont évacué les locaux de l’école sur intervention des forces de l’ordre dans la nuit du mercredi 24 au jeudi 25 avril.

    Mercredi soir, « l’amphithéâtre extérieur du campus du 1 rue Saint-Thomas a été occupé par une soixantaine d’étudiants militant en faveur de la cause palestinienne, contribuant à un fort climat de tensions pour les étudiants, les enseignants et les salariés » de l’école, selon la direction qui a transmis un message à l’AFP.
    (...)
    Selon des témoignages recueillis par l’AFP mercredi soir, les étudiants rassemblés sur le site de la grande école parisienne réclamaient que Science Po « coupe ses liens avec les universités et les entreprises qui sont complices du génocide à Gaza » et « la fin de la répression à l’encontre des voix propalestiniennes sur le campus ».

    Ce sit-in s’est tenu alors que plusieurs universités américaines sont le lieu de mobilisations étudiantes avec en toile de fond la guerre que mène Israël à Gaza. (...)

    #Science_Po

  • L’ordre mondial d’après-guerre est « au bord de la rupture » _ Rapport annuel d’Amnesty International - Le Télégramme 25/04/2024 (version papier)

    L’ordre mondial bâti après 1945 est « au bord de la rupture », alerte la secrétaire générale d’Amnesty International, qui a publié, mercredi, son rapport annuel sur les droits humains. Du Proche-Orient à l’Ukraine en passant par la Birmanie, le Soudan ou l’Éthiopie, où ont lieu des conflits accompagnés de violations massives des droits humains, « tout ce à quoi nous avons assisté au cours des douze derniers mois montre que le système international est au bord de la rupture », estime Agnès Callamard.
    « Ces six derniers mois, en particulier, les États-Unis ont protégé les autorités israéliennes de tout examen minutieux des multiples violations commises à Gaza », déclare-telle. « En utilisant leur veto contre un cessez-le-feu indispensable, ils ont vidé de son sens le Conseil de sécurité (des Nations unies) », accuse la secrétaire générale de l’ONG basée à Londres. D’autant qu’en parallèle, « de puissants acteurs », tels que la Russie et la Chine, « affichent leur volonté de mettre en péril l’intégralité des règles de 1948 », année charnière dans la construction du système international actuel, avertit-elle.

    L’état des droits humains en France se dégrade
    L’ONG n’épargne pas la France. « La situation des droits humains se dégrade. Il y a de plus en plus de discours de haine décomplexée », de « plus en plus de remises en cause du droit international », a ainsi résumé Jean-Claude Samouiller, président d’Amnesty International France. L’ONG s’inquiète également des coups portés, selon elle, à la liberté de manifester. Lors de rassemblements pour contester la réforme des retraites, le projet de mégabassines ou en soutien aux Palestiniens, les autorités ont recouru de façon « abusive à la force dans le maintien de l’ordre », déplore-t-elle.

    • Atteintes aux libertés de manifester et discrimination religieuse : Amnesty s’inquiète pour les droits humains en France Mercredi 24 avril 2024 – Par MEE et agences
      https://www.middleeasteye.net/fr/actu-et-enquetes/atteintes-aux-libertes-de-manifester-et-discrimination-religieuse-amn

      La situation des droits de l’homme en France a continué en 2023 son « érosion », dénonce mercredi 24 avril Amnesty International dans son rapport annuel mondial
      « La situation des droits humains […] en France se dégrade et la société civile doit être vigilante. Il y a de plus en plus de discours de haine décomplexés », de « plus en plus de remise en cause du droit international […] et c’est vraiment un signe mauvais pour l’avenir de notre pays », a résumé mardi à l’AFP Jean-Claude Samouiller, président d’Amnesty International France, en marge d’une conférence de presse organisée à Paris dans le cadre de la publication du rapport annuel mondial sur la situation des droits humains dans le monde.
      L’ONG basée à Londres s’inquiète notamment des coups portés selon elle à la liberté de manifester. Lors de rassemblements pour contester la réforme des retraites ou le projet de mégabassine (réservoirs d’eau) ou en soutien aux Palestiniens – quand ils ont été autorisés –, les autorités ont recouru de façon « abusive à la force dans le maintien de l’ordre », déplore Amnesty dans son rapport, citant « des dispersions violentes et des matraquages aveugles ». (...)

  • L’obsession occidentale pour Netanyahou est déplacée. La plupart des Israéliens veulent que la guerre continue
    Antony Loewenstein | Lundi 22 avril 2024 | Middle East Eye édition française
    https://www.middleeasteye.net/fr/opinion-fr/lobsession-occidentale-pour-netanyahou-est-deplacee-la-plupart-des-is

    Israël a un « problème de réfugiés ». C’est ce qu’a écrit le rédacteur en chef du journal israélien Haaretz dans un article récent.

    Aluf Benn a expliqué que le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou était sur le point de devoir décider comment gérer le grand nombre de Palestiniens déplacés de force du nord de Gaza à la suite de l’invasion de la région par Israël après le 7 octobre 2023.

    « La question », écrit Benn, « est de savoir si Israël permettra aux Palestiniens de retourner dans le nord de la bande de Gaza, d’où ils ont été expulsés au début de la guerre, ou s’ils en seront définitivement déplacés, laissant la zone sous contrôle israélien. »

    Notez le langage utilisé et la passivité dans la description du nettoyage ethnique (même s’il n’est pas clair si Benn lui-même a une opinion bien arrêtée sur le sujet).

    Haaretz est un opposant de premier plan et quotidien à Netanyahou, mais le journal semble déchiré entre la vision israélienne dominante de l’assaut sur Gaza (il a publié une multitude d’articles nationalistes et militaristes au cours des six derniers mois) et une position plus humaine qui comprend correctement qu’Israël commet d’horribles violations des droits de l’homme à Gaza qui entacheront à jamais le pays. (...)

  • Guerre à Gaza : le clip satirique aux plus d’un million de vues qui étrille les dirigeants arabes | Middle East Eye édition française
    https://www.middleeasteye.net/fr/actu-et-enquetes/guerre-gaza-le-clip-satirique-aux-plus-dun-million-de-vues-qui-etrill

    Le très populaire youtubeur yéménite Mustafa al-Momri veut dénoncer le silence et la complicité des leaders arabes avec Israël. En 48 heures, le succès de la chanson et du clip a dépassé les frontières du Yémen

    Vous reconnaîtrez facilement le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane (MBS), le roi de Bahreïn Hamed ben Issa al-Khalifa ou encore le président des Émirats arabes unis Mohammed ben Zayed (MBZ). Autour de la table, il y a aussi un Tunisien et un Palestinien qui ne ressemblent ni à Kais Saied ni à Mahmoud Abbas.

    Mais le message du clip-parodie du youtubeur yéménite Mustafa al-Momri est très clair. La chanson, « Moussaytara » (celle qui domine, en référence à Israël), tourne en ridicule les dirigeants arabes qui ont normalisé leurs relations avec Israël ou sont accusés, par leur silence, de complicité avec Israël.

    Dans le clip, qui cumule, entre la chaîne YouTube et son compte X, plus d’un million de vues en 48 heures, tous sont réunis autour d’un rabbin, interprété par Mustafa al-Momri, qui chante et qui danse sur la table.

    Sissi s’approche de lui en l’interpellant à la manière égyptienne quand on veut s’adresser avec respect à une personne : « Salut Pacha, comment vas-tu, Pacha ? » Il embrasse ensuite la main du rabbin en lui disant : « Bienvenue au chef du monde entier, bienvenue à la couronne de nos têtes, bienvenue à celui qui nous illumine. »

    Les autres arrivent dans la pièce et lui témoignent les mêmes marques d’allégeance.

    Le rabbin prend ensuite la parole : « Vous les Arabes, vous êtes une grande farce. »

    En faisant référence à la guerre que mène Israël dans la bande de Gaza, il poursuit : « Gaza est une tombe. Chaque jour nous bombardons, nous provoquons un massacre […] Écoutez-vous, vous êtes des ânes, nous allons continuer à bombarder et à frapper, nous allons continuer le siège pendant que les Égyptiens ferment la frontière. »

    Alors qu’il danse sur la table, les dirigeants humiliés le regardent en souriant et l’applaudissent. Soudain, un combattant du Hamas entre dans la pièce. Les dirigeants s’enfuient tandis qu’il attrape le rabbin qui demande à être sauvé, le fait tomber au sol et le traîne à l’extérieur.

    Mustafa al-Momri est très populaire au Yémen. Sa chaîne YouTube compte plus de deux millions d’abonnés. Ses vidéos satiriques, qui ont notamment ciblé les dirigeants yéménites et les Houthis, ou encore critiqué les conditions de vie dans les zones contrôlées par les milices, lui ont valu des problèmes avec la justice.

    Avec d’autres militants, il a comparu en janvier 2023 devant un tribunal spécialisé dans les « affaires de terrorisme et de sécurité de l’État » à Sanaa, pour avoir accusé les Houthis de corruption, rapporte un site d’informations local.

    Le site al-arabinews explique que le clip de « Moussaytara » a suscité une approbation massive de la part des spectateurs, avec des milliers de commentaires élogieux sur la justesse de la satire, mais aussi des inquiétudes sur les possibles répercussions diplomatiques, notamment des représailles contre la diaspora yéménite dans les pays mentionnés.

  • Dans une colonie de Cisjordanie, des Israéliens élèvent des vaches rousses et planifient la construction du Troisième Temple
    Des plans radicaux visant à abattre des génisses ont suscité des inquiétudes à travers le monde arabe – et ont même été liés par le Hamas à l’attaque du 7 octobre
    Par Daniel Hilton à SHILO, Palestine occupée | Mardi 2 avril 2024 | Middle East Eye édition française
    https://www.middleeasteye.net/fr/reportages/dans-une-colonie-de-cisjordanie-des-israeliens-elevent-des-vaches-rou

    (...) Le rabbin Yitzchak Mamo, du groupe Uvne Jerusalem partisan du Troisième Temple, a précédemment déclaré à la chaîne de télévision chrétienne américaine Christian Broadcasting Network qu’une cérémonie était prévue pour la Pâque juive (Pessah) de cette année, qui tombe à la fin du mois d’avril.

    Le mouvement palestinien Hamas qui lutte contre Israël à Gaza s’est inquiété de la présence de ce bétail.

    En novembre, une importante source palestinienne en contact avec les dirigeants politiques du Hamas a indiqué à MEE que le groupe avait suivi de près les efforts visant à assurer une présence juive permanente à la mosquée al-Aqsa.

    « La seule chose qui manque est le massacre des génisses rousses qu’ils ont importées des États-Unis. S’ils le font, cela marque le signal pour rebâtir le Troisième Temple », a déclaré la source.

    En janvier, Abu Obaida, porte-parole de l’aile militaire du Hamas, a prononcé un discours marquant les 100 jours de l’attaque du groupe, le 7 octobre, contre les communautés israéliennes situées à proximité de la bande de Gaza.
    Dans son discours, il a établi un lien direct entre la décision du Hamas d’attaquer Israël et l’importation de bétail par les partisans du Troisième Temple, qu’il a qualifiée d’« agression contre les sentiments de toute une nation » (...)

  • October 7: Forensic analysis shows Hamas abuses, many false Israeli claims
    By Richard Sanders and Al Jazeera Investigative Unit
    Published On 21 Mar 202421 Mar 2024 | Al Jazeera
    https://www.aljazeera.com/news/2024/3/21/october-7-forensic-analysis-shows-hamas-abuses-many-false-israeli-claims

    Al Jazeera’s Investigative Unit (I-Unit) has carried out a forensic analysis of the events of October 7, when Hamas fighters launched an incursion into Israel that has transformed the politics of the Middle East.

    October 7 reveals widespread human rights abuses by Hamas fighters and others who followed them through the fence from the Gaza Strip and draws up a comprehensive list of those killed. (...)

    #7oct

    • Guerre à Gaza : Al Jazeera révèle le récit du 7 octobre que les grands médias négligent de rapporter
      Peter Oborne | Vendredi 29 mars 2024 | MEE
      https://www.middleeasteye.net/fr/opinion-fr/guerre-gaza-al-jazeera-revele-le-recit-du-7-octobre-que-les-medias-br

      Un nouveau documentaire révèle la manière dont des allégations fausses et incendiaires concernant l’attaque menée par le Hamas en Israël se sont imposées dans la presse

      Précis. Sobre. Perspicace. Rigoureux. L’unité d’investigation d’Al Jazeera a produit un film documentaire qui raconte ce qui s’est réellement passé le 7 octobre.

      Ce documentaire, qui fait autorité, n’hésite pas à détailler les atrocités et les crimes de guerre perpétrés par le Hamas. Il démontre toutefois, sans l’ombre d’un doute, que nombre des récits macabres émanant de sources israéliennes sont fallacieux.

      Les récits particulièrement incendiaires, qu’il s’agisse des allégations de viol généralisé ou de bébés décapités et brûlés, n’étaient pas étayés par des preuves ou étaient des mensonges purs et simples. Pourtant, ils ont ouvert la voie à la sauvagerie meurtrière de l’assaut israélien sur Gaza qui a suivi et qui a été décrit par la Cour internationale de justice comme constituant un génocide plausible.

      Al Jazeera propose une analyse minutieuse de la manière dont ces récits ont été diffusés auprès du public. Cela implique un examen approfondi de Zaka, l’unité israélienne d’intervention d’urgence composée d’auxiliaires médicaux qualifiés qui interviennent lors d’événements terroristes et d’homicides. (...)

    • War on Gaza: We were lied into genocide. Al Jazeera has shown us how Jonathan Cook | Middle East Eye | 28 March 2024 12:28 GMT
      https://www.middleeasteye.net/big-story/gaza-war-lies-genocide-al-jazeera-shown-how
      https://www.middleeasteye.net/sites/default/files/images-story/A+young%20girl%20injured%20in%20Israeli%20bombardment%2C%20reacts%20a

      (...) First, the crimes Hamas committed against civilians in Israel on 7 October - and those it did not - have been used to overshadow the fact that it carried out a spectacularly sophisticated military operation on 7 October in breaking out of a long-besieged Gaza.

      The group knocked out Israel’s top-flight surveillance systems that had kept the enclave’s 2.3 million inhabitants imprisoned for decades. It smashed holes in Israel’s highly fortified barrier surrounding Gaza in at least 10 locations. And it caught unawares Israel’s many military camps next to the enclave that had been enforcing the occupation at arms’ length.

      More than 350 Israeli soldiers, armed police and guards were killed that day.

      Second, the documentary undermines the conspiracy theory that Israeli leaders allowed the Hamas attack to justify the ethnic cleansing of Gaza - a plan Israel has been actively working on since at least 2007, when it appears to have received US approval.

      True, Israeli intelligence officials involved in the surveillance of Gaza had been warning that Hamas was preparing a major operation. But those warnings were discounted not because of a conspiracy. After all, none of the senior echelons in Israel stood to benefit from what unfolded on 7 October.

      Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu is finished politically as a result of the Hamas attack, and will likely end up in jail after the current carnage in Gaza ends.
      A colonial arrogance

      Israel’s genocidal response to 7 October has made Israel’s brand so toxic internationally, and more so with Arab publics in the region, that Saudi Arabia has had to break off plans for a normalisation agreement, which had been Israel and Washington’s ultimate hope.

      And the Hamas operation has crushed the worldwide reputation of the Israeli military for invincibility. It has inspired Yemen’s Ansar Allah (the Houthis) to attack vessels in the Red Sea. It is emboldening Israel’s arch-enemy, Hezbollah, in neighbouring Lebanon. It has reinvigorated the idea that resistance is possible across the much-oppressed Middle East.
      Israel-Palestine war: Why is the media ignoring evidence of Israel’s own actions on 7 October?
      Read More »

      No, it was not a conspiracy that opened the door to Hamas’ attack. It was colonial arrogance, based on a dehumanising view shared by the vast majority of Israelis that they were the masters and that the Palestinians - their slaves - were far too primitive to strike a meaningful blow.

      The attacks of 7 October should have forced Israelis to reassess their dismissive attitude towards the Palestinians and address the question of whether Israel’s decades-long regime of apartheid and brutal subjugation could - and should - continue indefinitely.

      Predictably, Israelis ignored the message of Hamas’ attack and dug deeper into their colonial mindset.

      The supposed primitivism that, it was assumed, made the Palestinians too feeble an opponent to take on Israel’s sophisticated military machine has now been reframed as proof of a Palestinian barbarousness that makes Gaza’s entire population so dangerous, so threatening, that they have to be wiped out.

      The Palestinians who, most Israelis had concluded, could be caged like battery chickens indefinitely, and in ever-shrinking pens, are now viewed as monsters that have to be culled. That impulse was the genesis of Israel’s current genocidal plan for Gaza. (...)

  • War on Gaza: How Israeli soldiers assaulted Palestinians during the raid on al-Shifa hospital
    Survivors of the attack on hospital’s vicinity recall executions, torture and abuse by Israeli soldiers during a week-long operation
    By Mohammed al-Hajjar and Abubaker Abed and Osama Kahlout in Gaza, occupied Palestine

    Published date: 25 March 2024 16:15 GMT | Last update: 17 hours 34 mins ago | Middle East Eye
    https://www.middleeasteye.net/news/gaza-war-israeli-soldiers-assaulted-palestinians-al-shifa-hospital-at

    Survivors of the Israeli attack on al-Shifa hospital and its vicinity in Gaza City have recounted their experiences to Middle East Eye, a week after the raid.

    Israeli forces have been attacking and laying siege to al-Shifa hospital since Monday 18 March. The medical complex is the largest in the Gaza Strip, with some 30,000 people seeking refuge there prior to the current raid.

    The surgical building was destroyed on Thursday, and many displaced people were forced to leave the medical complex, the largest in the Gaza Strip. Meanwhile, civilians in the vicinity of the hospital have reported being trapped under Israeli fire for days.

    The Euro-Med Human Rights Monitor rights group said on Saturday that it documented “a series of crimes systematically committed by Israeli forces” in the area of the hospital in Gaza City over the past week.

    The abuses , according to Euro-Med, include extrajudicial executions, communication cutoffs, and intense shelling targeting homes surrounding the medical complex.

    Adel AbdRabbouh, 29, was an eyewitness to the Israeli attack on the hospital last week as he arrived there to visit his cousins.

    At around 11am last Monday, he watched as Israeli quadcopters, tanks, warplanes and military vehicles encircled the hospital.

    He said “thousands of bullets” were fired at the hospital, which forced him to stay put as he feared being shot at if he fled the building.

    “People were falling [...] like leaves from Israeli bullets; patients were left alone moaning from pain inside; women were calling their children, and children were crying out in panic. That was the scene,” he told Middle East Eye.

    Then, AbdRabbouh said that approximately 500 Israeli soldiers stormed the hospital, instructing everyone not to move.

    They began apprehending those who could walk and had no life-threatening wounds, he added.

    “Initially assuring us no harm would come, they proceeded to kill at least 300 civilians. We were mere toys in their hands," he said.

    Despite sustaining severe fractures and burns on his left leg during the attack, AbdRabbouh was among those detained in the raid.

    Over 500 individuals, including women and children, were also detained, he told MEE.

    “Men were stripped, beaten, blindfolded and handcuffed. We were herded into the courtyard and later subjected to interrogation,” he added.

    AbdRabbouh said he underwent three rounds of questioning by Israeli soldiers, each round lasting 15 minutes.

    Soldiers asked him whether he had encountered any Palestinian fighters. Following 45 minutes of interrogation per person, they were left naked outside the hospital, and received nothing for iftar except a small bottle of water.

    They remained in this state until the following morning when they were instructed to march to Al-Rasheed Street, near Istanbul Cafe. On Wednesday morning, they were released and ordered to flee south.

    “Despite our exhaustion, wounds, and dehydration, we had to trek for seven hours to Deir al-Balah. I arrived there on the brink of death," he recounted. (...)

  • Guerre à Gaza : comment la gauche israélienne a rapidement perdu toute compassion pour les Palestiniens
    Orly Noy | Lundi 25 mars 2024 | Middle East Eye édition française
    https://www.middleeasteye.net/fr/opinion-fr/guerre-gaza-comment-la-gauche-israelienne-rapidement-perdu-toute-comp

    La compassion des Israéliens libéraux à l’égard des Palestiniens reposait sur la mentalité coloniale qui considère les colonisés comme des êtres inférieurs qui doivent être reconnaissants pour le soutien qui leur est apporté (...)

  • Guerre à Gaza : Netanyahou « suggère que le nouveau port construit par les États-Unis pourrait aider à expulser les Palestiniens » | Middle East Eye édition française
    https://www.middleeasteye.net/fr/actu-et-enquetes/guerre-gaza-netanyahou-suggere-que-le-nouveau-port-construit-par-les-

    […] lors d’une réunion privée de la commission des Affaires étrangères et de la Sécurité de la Knesset, Netanyahou a suggéré que le port pourrait également faciliter l’expulsion des Palestiniens de Gaza.

    Netanyahou a affirmé qu’il n’y avait « aucun obstacle » à ce que les Palestiniens quittent la bande de Gaza, hormis le refus d’autres pays de les accepter, selon un journaliste de Kan News.

  • Louis Vuitton pris dans une controverse liée à Gaza à propos d’un T-shirt « pastèque » | Middle East Eye édition française
    https://www.middleeasteye.net/fr/actu-et-enquetes/louis-vuitton-pris-dans-une-controverse-liee-gaza-propos-dun-t-shirt-

    Vraiment, l’ "antisémitisme" se niche partout ! Mais Louis Vuitton, c’est une surprise ;-) C’est très bien, cela ridiculise encore un peu plus ce type d’accusation.

    Louis Vuitton pris dans une controverse liée à Gaza à propos d’un T-shirt « pastèque »
    Les internautes pro-palestiniens accusent la maison de haute couture française de marketing opportuniste, tandis que les partisans d’Israël qualifient le T-shirt d’« antisémite »
    Le T-shirt blanc présente les initiales Louis Vuitton en rose, vert et noir, amenant certains utilisateurs des réseaux sociaux à le comparer à une pastèque, symbole de la résistance palestinienne

    • https://fr.timesofisrael.com/des-tee-shirts-propalestiniens-a-800-dollars-vendus-par-louis-vuit

      Une image du tee-shirt a circulé sur les groupes juifs, sur les réseaux sociaux, et sur les pages des groupes de lutte contre l’antisémitisme, au début de la semaine – provoquant l’inquiétude de certains internautes juifs, préoccupés à l’idée qu’une marque de luxe ait adopté de manière claire un positionnement propalestinien dans la guerre. D’autres ont juré qu’ils n’achèteraient plus jamais quoi que ce soit chez Louis Vuitton, estimant que le tee-shirt n’est que le prolongement d’antécédents troublants pour la vénérable maison de couture dont les fondateurs avaient notamment apporté un soutien matériel aux collaborateurs des nazis dans la France de la Seconde Guerre mondiale.

      Les représentants de LVMH, le conglomérat propriétaire de Louis Vuitton, n’ont pas répondu à nos demandes de commentaires. Mais il y a toutefois des preuves attestant du fait que le logo a été créé avant la guerre en cours dans la bande de Gaza, une guerre qui avait commencé le 7 octobre quand des milliers de terroristes placés sous la direction du Hamas avaient massacré près de 1 200 personnes dans le sud d’Israël, des civils en majorité, et qu’ils avaient enlevé 253 personnes, prises en otage au sein de l’enclave côtière.

  • Guerre à Gaza : les forces israéliennes tuent un Palestinien après lui avoir demandé d’avertir les déplacés d’évacuer l’hôpital
    Par Nadda Osman et Areeb Ullah- Mercredi 14 février 2024 - 17:11 | Middle East Eye édition française
    https://www.middleeasteye.net/fr/actu-et-enquetes/guerre-gaza-les-forces-israeliennes-tuent-un-palestinien-apres-lui-av

    Les forces israéliennes ont abattu un Palestinien mardi 13 février après l’avoir envoyé à l’hôpital al-Nasser de Khan Younès (sud) pour avertir les déplacés qui s’y trouvaient d’évacuer, selon les médias locaux.
    Sur des images diffusées en ligne, on voit l’homme, vêtu d’une combinaison de protection et les mains liées, parler à des Palestiniens à l’intérieur de l’hôpital.

    Selon le témoignage vidéo du journaliste palestinien Mohammed Akram al-Helo, relayé par les médias locaux, l’homme a été arrêté à l’hôpital et détenu par les forces israéliennes, avant d’y être renvoyé pour avertir les personnes présentes à l’hôpital qu’elles devaient quitter le bâtiment.

    « Il a raconté que les forces israéliennes l’avaient harcelé et maltraité, et que s’il ne faisait pas ce qu’on lui demandait, elles prendraient d’assaut l’hôpital, blesseraient les gens et le tueraient », explique Mohammed Akram al-Helo.

    « Lorsqu’il a finalement quitté l’hôpital après avoir fait ce qu’on lui a demandé, les soldats israéliens lui ont tiré dessus, à trois reprises, de sang-froid, à proximité de l’hôpital », ajoute-t-il. « Sa mère a essayé de le convaincre de ne pas sortir de l’hôpital, mais il devait sortir parce qu’il était gravement menacé. » (...)

  • Le préfet de l’Isère interdit une conférence avec l’avocat franco-palestinien Salah Hamouri
    Par MEE | Mercredi 31 janvier 2024 | Middle East Eye édition française
    https://www.middleeasteye.net/fr/actu-et-enquetes/le-prefet-de-lisere-interdit-une-conference-avec-lavocat-franco-pales

    C’est sous les applaudissements du public qui, debout, scandait « Solidarité avec le peuple palestinien », que la conférence-débat « Pas de paix sans justice » sur la situation en Palestine a pu se tenir, mardi 30 janvier, dans la salle des fêtes d’Échirolles (Isère).

    Organisée par l’Association France Palestine Solidarité (AFPS) avec le soutien de la coordination Palestine-Isère, elle était animée par Salah Hamouri, 38 ans, activiste et avocat franco-palestinien, et Alain Gresh, directeur du journal en ligne Orient XXI.

    Pourtant, comme le rapportent sur Facebook Sarra Grira, rédactrice en chef d’Orient XXI, et sur X, Taoufiq Tahani, le président d’honneur de l’AFPS, quinze minutes après l’ouverture des portes, les organisateurs ont été informés d’une interdiction de la conférence par le préfet Louis Laugier.

    L’information a aussi été rapportée par le quotidien Le Dauphiné libéré, qui cite la justification de la préfecture : « la vigilance accrue des services de l’État sur l’agglomération grenobloise relative à des actes de malveillance et des actes antisémites directement corrélés avec le conflit au Proche-Orient » mais aussi la crainte « d’incidents et de confrontations ».

    La semaine dernière, Salah Hamouri a aussi tenu des conférences à Stains (Seine-Saint-Denis) et à Gennevilliers (Hauts-de-Seine), commune dont il est citoyen d’honneur.

    Toujours selon le quotidien, le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) Grenoble-Dauphiné, présidé par l’avocat Hervé Gerbi, s’est « félicité » ce mardi soir de cette interdiction. (...)