• Le responsable des droits de l’homme de l’ONU s’en va avec ses principes intacts mais peu d’amis
    Middle East Eye | James Reinl | 7 août 2018
    https://www.middleeasteye.net/fr/reportages/le-responsable-des-droits-de-l-homme-de-l-onu-s-en-va-avec-ses-princi

    NEW YORK, États-Unis – Le prince jordanien Zeid Ra’ad al-Hussein, Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, quittera son poste à l’ONU plus tard ce mois-ci après avoir renoncé au raffinement diplomatique en couvrant de honte les gouvernements occidentaux et les alliés à qui ils vendent des armes.

    Il a formulé une mise en garde contre les « xénophobes, [les] populistes et [les] racistes » qui engrangent des suffrages et qui mettent en péril la démocratie occidentale. L’attaque éclair menée contre l’immigration par le président américain Donald Trump est « une opération de maltraitance d’enfants parrainée par l’État », tandis que le dirigeant philippin Rodrigo Duterte « a besoin d’un psychiatre », a déclaré Zeid Ra’ad al-Hussein.

    En décembre dernier, le ras-le-bol des puissances hégémoniques au sein de l’ONU – les États-Unis, la Grande-Bretagne, la France, la Russie et la Chine – vis-à-vis d’al-Hussein était manifeste. Au lieu de retenir ses coups et de « plier un genou en signe de supplication », selon ses propres mots, il a décidé de se retirer fin août.

    Si ses querelles avec les grandes puissances sont bien documentées, on en sait moins sur ses frictions avec la Jordanie, sa patrie, où suite à ses critiques contre la guerre menée au Yémen par le poids lourd régional saoudien, le diplomate de 54 ans est devenu persona non grata.

    La chute s’est avérée spectaculaire pour ce prince hachémite qui était l’émissaire d’Amman à Washington et à l’ONU avant de devenir Haut-Commissaire aux droits de l’homme et la personnalité arabe la plus haut placée dans l’organigramme onusien depuis que l’égyptien Boutros Boutros-Ghali avait dirigé l’institution dans les années 1990.
    (...)
    Si les critiques d’al-Hussein contre la colonisation israélienne et la « maison de sang cruelle » de l’État islamique ont été accueillies favorablement de Casablanca à Mascate, celles qu’il a formulées au sein de la fraternité des membres de la Ligue arabe ont été jugées inadmissibles.

    « Il aurait pu recevoir des nominations à des postes haut placés de la part de puissants pays du Moyen-Orient et même être nommé ultérieurement pour le poste de secrétaire général des Nations unies », a déclaré Smith à MEE. « Mais il a renoncé à cela en adoptant une position guidée par ses principes. »

    Zeid Ra’ad al-Hussein descend d’une famille royale arabe, a servi dans la police du désert jordanienne et était une étoile montante du corps diplomatique de son pays. Toutefois, le prince, qui est né d’une mère suédoise et a reçu une éducation britannique, n’a jamais été totalement à l’aise dans l’autosatisfaction qui caractérise les processus de négociation au Moyen-Orient. (...)

    • L’ex-présidente chilienne pressentie comme chef des droits de l’Homme de l’ONU
      Publié le 08 août 2018 à 13h38 | Mis à jour à 13h48
      http://www.lapresse.ca/international/europe/201808/08/01-5192378-lex-presidente-chilienne-pressentie-comme-chef-des-droits-de-lho

      Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, devrait nommer l’ancienne présidente du Chili Michelle Bachelet à la tête du Haut-Commissariat aux droits de l’Homme, ont indiqué mercredi des diplomates.

      Elle succéderait au Jordanien Zeid Ra’ad Al Hussein, critique acerbe du président Donald Trump, en poste depuis septembre 2014.

      Mme Bachelet a été la première femme à diriger son pays, élue à deux reprises. À 66 ans, celle qui a été détenue et torturée par la police politique du dictateur Augusto Pinochet en 1975 fait partie des personnalités politiques les plus populaires du Chili.