• L’énigme des « cercles de fées » en Namibie et en Australie, enfin résolue ! - Ça m’intéresse
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    On les surnomme poétiquement les « cercles de fées », pour désigner ces petites surfaces circulaires dépourvues de végétation qui façonnent le paysage des prairies arides de Namibie et d’Australie. Ce mystère, qui passionne les écologues et les scientifiques depuis de nombreuses années, est enfin résolu.

    Vu du ciel, les « cercles de fées » apparaissent comme de petites aires circulaires et hexagonales sans végétation, entre 2 à 12 centimètres de diamètre, entourées de hautes herbes. Présentes dans diverses régions du globe, dont les prairies arides et reculées de la Namibie et en Australie, ces formations énigmatiques ne sont pas dues au hasard. Ce mois d’octobre 2022, les résultats d’une enquête de terrain approfondie, menée par une équipe de chercheurs internationale, viennent définitivement créditer la théorie suivante : les cercles de feux seraient l’œuvre de la végétation elle-même, qui sait s’adapter pour faire face au manque d’eau et aux fortes chaleurs dans ces régions sèches. En outre, les données montrent aussi que le modèle développé il y a 70 ans par le mathématicien Alain Turing explique la forme des cercles de fées.
    Les cercles de fées ou quand la nature s’autorégule

    Ces cercles de fées ont défié de multiples théories sur leur existence, les plus surnaturelles évoquant un passage vers un autre monde, l’empreinte de Dieu, ou encore une trace d’OVNI. En réalité, des chercheurs ont réussi à prouver que les herbes qui les composent agissent comme des « éco-ingénieurs », afin de modifier leur environnement hostile et aride, et préserver ainsi l’écosystème. Une première étude publiée en 2020 dans la revue Journal of Ecology a montré que ces formes géométriques seraient en réalité une source importante d’eau pour la végétation présente tout autour. En s’accumulant autour de ces cercles, les herbes apporteraient de l’ombre et favoriseraient l’infiltration de l’eau, permettant aux racines avoisinantes de se développer. « La végétation bénéficie de l’écoulement d’eau supplémentaire fourni par les grands cercles de fées, et maintient ainsi l’écosystème aride fonctionnel, même dans des conditions très difficiles et sèches », détaillait le Dr Stephan Getzin de l’université de Göttingen dans un communiqué.
    Une théorie enfin confirmée grâce à une nouvelle enquête de terrain

    Quant à ces formes bien spécifiques, le modèle sur les motifs et structures du vivant formulé par Alain Turing en 1952 offrirait l’explication la plus plausible. Dans un article, le Britannique proposait un modèle mathématique pour expliquer la morphogenèse, qui détermine le développement des formes d’un organisme vivant. L’étude du Dr Getzin fut la première à suggérer que le modèle de Turing, utilisé dans le système animal comme végétal, s’appliquait aux cercles de fées. Mais encore fallait-il en avoir l’entière certitude, et donc effectuer de nouvelles études de terrain. Aussitôt dit, aussitôt fait. La récente étude publiée dans la revue Perspectives in Plant Ecology, Evolution and Systematics prouve définitivement ceci : les plantes situées à proximité avaient fortement épuisé l’eau à l’intérieur des cercles, provoquant la mort des herbes au sein de ce périmètre, et donc, ce vide de végétation. « En formant ces paysages fortement structurés en cercles de fées uniformément espacés les uns des autres, les herbes agissent comme des ingénieurs de l’écosystème et bénéficient directement de la ressource en eau fournie par les lacunes de la végétation », explique encore Stephan Getzin dans un nouveau communiqué. Autrement dit, pour survivre, les plantes n’ont pas d’autres choix que de pousser selon ces formes géométriques. La preuve qu’une fois de plus, la nature peut être source de solutions pour l’adaptation au réchauffement climatique.

  • Quel âge auriez-vous sur Mars ?
    Vous avez besoin d’un coup de jeune ? Ce calculateur de votre âge sur Mars, où les jours durent plus longtemps, à de quoi mettre du baume au cœur.
    https://www.sciencesetavenir.fr/espace/calculez-votre-age-martien_34145

    29 ans et 3 mois ! Pour moi
    C’est con, mais ça fait toujours plaisir ! :-)

    #sciences #espace # astronomie #mars #extraterrestre