une femme arrêtée pour avoir passé la Traviata en boucle pendant près de 16 ans

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  • Une femme diffuse du Verdi à tue-tête sur sa hi-fi pendant 16 ans et finit en prison
    http://www.lefigaro.fr/musique/2018/08/14/03006-20180814ARTFIG00005-une-femme-diffuse-du-verdi-a-tue-tete-sur-sa-hi-f

    À Štúrovo, petite ville slovaque des bords du Danube, Eva écoutait en boucle, tous les jours de 6 h à 22h, le ténor star Placido Domingo. La police a placé la femme sous les verrous, mettant un terme à ce qui était devenu un véritable problème local et une « attraction touristique ».

    En Slovaquie, à Štúrovo, rue Kossuthová, le rideau tombe et le silence se fait. Pendant 16 ans, Eva N. a diffusé sur les haut-parleurs de sa hi-fi, tous les jours de 6 h à 22 h, du Giuseppe Verdi. D’après les médias locaux, elle aurait passé en boucle un air de La Traviata, chanté par le ténor star Placido Domingo. Une vidéo tournée en amateur de sa maison indique plutôt une prédilection pour Di quella pira, un air de la deuxième scène de l’acte III du Trouvère de Verdi. Quoi qu’il en soit, il semblerait que la musique, aussi bonne soit elle, n’adoucit pas toujours les mœurs. À l’origine de cette curiosité, une bête histoire de voisinage qui a entraîné la colère de toute une ville, donné lieu à de longues batailles juridiques et fini par une arrestation.

    Il y a seize ans, rapportent les médias locaux, l’habitante aurait été fortement incommodée par les aboiements d’un chien voisin. Elle aurait alors mis de la musique à un fort volume pour couvrir le bruit. Depuis, le chien a cessé d’aboyer, mais Eva N. a continué à diffuser le morceau de Verdi. Les raisons profondes de cette vengeance longue de seize ans restent obscures, tout comme cette obsession pour le compositeur italien.

    Sa maison, connue sous le nom d’ « opera house » par les habitants, a une allure ordinaire. Mais les habitants, excédés, ont été tenus à distance pendant des années par les grillages qui l’entourent et les caméras de vidéosurveillance.

    « Toute la rue souffre », explique une voisine épuisée, interrogée par le journal slovaque Sme. Dans une vidéo du journal hongrois Index.hu, une autre habitante explique avec humour : « J’aime Placido Domingo, mais pas comme ça ! »
    Jusqu’à la Cour suprême

    En 2015, la municipalité a tenté de faire taire les enceintes d’Eva N. par le biais d’un arrêté contre le tapage musical. Le silence s’est alors fait pendant deux années. Dans un même temps, la mélomane a contesté l’ordre du maire auprès d’un tribunal, puis auprès de la Cour suprême slovaque. Les deux lui ont donné tort. Eva N. a alors choisi de passer outre et de relancer la musique à plein volume. Dernier acte : au début du mois d’août, la police l’a arrêtée et l’a placée en détention dans l’attente de la décision du juge. Elle risque jusqu’à trois années de prison pour « harcèlement » et « persécution malveillante ».

    Ce cas n’est pas tout à fait isolé. En mars 2017, une Britannique de la banlieue de Birmingham avait passé un morceau d’Ed Sheeran en boucle et fini derrière les barreaux. Mais la triste notoriété de l’habitante de Štúrovo est déjà bien installée : sur Google Maps, sa maison est considérée comme une « attraction touristique ». Il est vrai que le choix musical et la persévérance d’Eva N. marqueront sans doute l’histoire des nuisances sonores.

    #voisinage #bruit

    Je viens de m’offrir « le livre des bizarres »


    ré-offrir car je l’avais perdu. Cette histoire y aurais tout à fait sa place.
    #bizarre