Un phénomène victime d’une omerta bilatérale, le cas de la négrophobie au sein des pays du Maghreb. – Nsi Mababu

/un-phenomene-victime-dune-omerta-bilate

  • Un phénomène victime d’une omerta bilatérale, le cas de la négrophobie au sein des pays du Maghreb.
    https://nsimababu.wordpress.com/2018/08/17/un-phenomene-victime-dune-omerta-bilaterale-le-cas-de-la-negrop

    La genèse de la relation entre africains et le monde arabo-musulman est vu sous plusieurs prismes, celle qui nous intéresse c’est la traite arabo-musulmane (ou Orientale) qui fût la première à vraiment avoir été institutionnalisée pour établir officiellement la soumission et l’infériorité des dits « païens » qui étaient en réalité les africains pratiquant leurs différentes religions ancestrales. L’Islam réprouvant l’esclavage sur des caractères purement physique mais pas religieuse, les habitants ciblés étaient lesdits « non-musulmans du continent africain » pour ceux qui souhaitaient dévoyer le message de paix et de fraternité qu’inculquait aussi leur religion pour pouvoir réduire en esclavage les noirs.

    L’écrivain et anthropologue Tidiane Ndiaye dans son essai le génocide voilé, juge même que l’esclavage arabo-musulman avait un but génocidaire.

    Les arabes ont ainsi razziés l’Afrique subsaharienne pendant près de 14 siècles. Les millions d’hommes et femmes qu’ils ont déportés ont presque tous disparus du fait des traitements inhumains, de l’infanticide et de la castration généralisée, pour qu’ils ne fassent pas souche dans le monde arabo-musulman. Si une grosse partie du continent noir est devenu musulman, c’est uniquement parce que la conversion à l’islam permettait d’échapper à l’esclavage.

    L’historiographie contemporaine ne peut donc se soustraire à l’étude de la traite orientale des esclaves, le continent africain est depuis des siècles celui qui approvisionne le plus en esclaves. Et même si les formes de servitude ont existé en Afrique de tout temps comme partout dans le monde, les traites initiés par les européens et les arabes furent les plus dramatiques et cruelles, en s’inscrivant dans une politique économique bien poussé par les protagonistes. Le cas spécifique de la traite arabo-musulmane suivait une trajectoire géographique précise pour les captifs et leurs maîtres, et ce durant près d’un siècle. Elle suivait la route du Sahara ( où beaucoup ont péri ) en passant par l’Afrique du nord et la mer rouge pour finalement se terminer en Asie.